Affaire Flactif Alexandra Lefebvre – Alexandra Lefèvre est sortie de prison vendredi. La détention provisoire de la compagne de David Hotyat, l’assassin présumé de la famille Flactif au Grand-Bornand, devait prendre fin puisqu’elle était poursuivie pour non-dénonciation de crime et entrave à la manifestation de la vérité. Néanmoins, la douleur des proches des victimes semble avoir été entendue.
La chancellerie avait demandé à voir la copie que le conseil avait faite. Vendredi, son avocat a déclaré que l’adolescent serait convoqué pour un examen plus approfondi pour représailles aggravées. Elle risquerait d’être à nouveau placée en détention provisoire. Cela signifie que le sol est en train de se retourner.
Les vols survenus au chalet des Flactif ont été traités séparément par le parquet d’Annecy. Le scandale implique les quatre personnes accusées ainsi que leurs familles élargies et leurs amis. Le parquet avait jusque-là mené une simple enquête de gendarmerie afin de traduire ultérieurement les auteurs devant le tribunal correctionnel. Les avocats représentant les familles des victimes ont été scandalisés par cette nouvelle car ils estiment que le vol et les représailles qui en résultent sont à l’origine du drame.
Le parquet ne permettait pas un réexamen puisqu’il utilisait une procédure de citation directe. Afin de faire juger au plus vite Alexandra Lefèvre, le procureur doit changer d’avis et délivrer un supplétif au juge d’instruction, lui demandant de délivrer une nouvelle qualification contre elle. Poursuivie pour un retour sous l’inculpation de fuite aggravée, elle pourrait être remise en détention provisoire si elle changeait brusquement d’avis.
La peur de la foule s’est manifestée. La trace écrite des meurtres du Grand-Bornand s’effondre en une journée, le vendredi 16. David Hotyat, l’ancien compagnon d’Alexandra Lefevre, n’avait rien à dire dans la pub qui l’alarmerait. Ni de ses deux autres potes.
Elle seule peut être considérée comme sa plus grande rivale. Ou plutôt, un extrait d’elle qui s’est échappé et qui a été enregistré trois ans plus tôt sur une cassette VHS. Le vendredi, elle fait face au miroir grimaçant et présente son visage fatigué et son discours trop lisse devant le tribunal. Une idée a commencé à germer dans l’esprit de M. Hotyat au même instant. Il était impossible d’envisager même de faire une telle chose. Il ne m’est jamais venu à l’esprit de la traiter comme un projet.” Trois mois plus tard, le 12 avril 2003, à 4 heures du matin, lorsque David Hotyat se réveille, “l’inconcevable” est commis.
Il y a une atténuation des lumières dans l’auditorium. Les traits peinés d’Alexandra Lefèvre se fondent dans l’obscurité. Un autre personnage entre dans l’écran. Plus jeune, agressif et hostile.
Nous sommes en mai 2003:
la famille Flactif a disparu pour des raisons inconnues et les caméras de TF1 tournent. “Flactif, c’est un con, il a payé les gens pour des esclaves, tu t’rappelles David ?” dit Alexandra Lefèvre. Dans les limites de l’image, David donne son approbation. « Si c’est le cas, il s’est enfermé et se détend probablement sur son bateau.
Pas du tout, mais il peut le faire, hein ! On dit que son père possède vingt boîtes de nuit en Belgique et que la mafia On dit qu’ils sont tombés sur lui. On entend des choses que vous ne pouvez pas comprendre ; c’est ridicule ! Certains disent qu’ils sont venus ici pour éviter d’être interdits d’entrée en Suisse, c’est l’argument. Et nous étions si heureux d’avoir un endroit où appeler à la maison pendant les trois années suivantes qu’on a signé un contrat de caution avec le propriétaire.
Il y a un éclaircissement des lumières dans la pièce. Oh mon dieu, l’autre Alexandra Lefevre baisse la tête de honte. Stéphane Haremza, l’ami du couple, prend la parole. Pour ne rien oublier, il dit tout. Il se souvient du dimanche soir où David Hotyat l’a appelé pour lui raconter l’histoire de Stranieri.jour fatidique d’avril 2003 où David Hotyat est revenu pour achever la famille Flactif. Ils sont dans la voiture ensemble et David Hotyat lace ses chaussures.
Vous m’avez ramené à la maison. Là, je me suis sorti de mon funk. Nous sommes partis, il m’a déposé à la maison et j’ai raconté à ma femme ce qui s’était passé. » Au bout de quatre jours, il renoue avec David.
Il était malade et blanc comme un linge. Pour ma part, j’y croyais sans y croire totalement tant ça me paraissait hors du commun. » Et c’était untrès bon témoin quand la police l’a écouté. Au cours des deux dernières années, il a commis de nombreux vols de voiture avec David. J’avais peur qu’ils mettent le massacre sur ma tête après toutes les choses ignobles que j’avais faites.
Isabelle Haremza, repose en paix. L’accusation s’appuie sur ses déclarations faites sous surveillance pour étayer l’accusation d'”association de malfaiteurs”. Elle y a mentionné une “machine bien établie”, un “plan” et des “indices”. A la barre, où elle peut librement comparer, le dossier papier lui prête des réponses dures et des phrases tranchées qui font allusion à une femme égarée, incapable de comprendre les questions que lui posent le président ou les partis mais qui est prêt à affirmer tout ce qu’ils lui demandent.