
Affaire Flactif Grand Bornand – La sonde avance, notamment grâce au travail acharné des équipes scientifiques. Les premiers signes de sang, une douille de cartouche de pistolet usagée et de l’ADN inexpliqué sont découverts dans la cabine. D’horribles violences ont eu lieu à la résidence Flactif.
Les indices dans cette affaire de meurtre se renforcent. Mais qui exactement ? Vous voulez dire le patriarche de la maison ? Un membre du quartier ? Un client mécontent ? À quel téléphone portable est-ce destiné ? Comment ? Dans ce cas, où sont les morts ?
Ces questions vont consumer les détectives pendant des mois jusqu’à ce que la piste criminelle se dessine et que le drame s’en suive : un massacre commis par quelqu’un qui connaissait la famille, un voisin, un villageois. Autrement dit, David Hotyat.
Nous retrouverons Luc Brossollet en seconde partie d’émission. En 2006, en tant qu’avocat en exercice, il a supervisé la représentation juridique de David Hotyat après que celui-ci ait été reconnu coupable du meurtre de la famille Flactif.
L’affaire Flactif, qui a conduit au massacre du Grand-Bornand, est une histoire de jalousie.
Alors qu’ils rendaient visite à de la famille au Grand-Bornand, en Haute-Savoie, Xavier Flactif, sa femme et leurs trois enfants ont disparu sans laisser de trace au milieu de la nuit en 2003. Une résolution définitive ne sera trouvée que quelques mois plus tard.
En 2003, le 12 avril, Mario, alors âgé de 14 ans, rend visite à sa mère Graziella, une dame de 36 ans récemment remariée à l’entrepreneur immobilier Xavier Flactif. Ils ont une maison dans la commune du Grand-Bornand en Haute-Savoie. Les demi-frères et sœurs de Mario, Grégory, 7 ans, Laetitia, 9 ans, et Sarah, 10 ans, pourront à nouveau passer du temps avec lui.
Après son arrivée, Mario ne parvient pas à repérer le Toyota 4X4 rouge du beau-père de son beau-père. Il n’y a aucun moyen de contacter sa mère et personne n’est là pour le laisser entrer. La gendarmerie est consciente de la situation qui, du moins pour le moment, semble temporaire. Ce soir-là, un couple de restaurateurs locaux est entré par effraction dans le chalet par une porte-fenêtre non verrouillée. Tout a été remis à sa place et la maison est désormais vacante.
Après avoir attendu toute la nuit, Mario repart le lendemain. Les deux ordinateurs sont allumés et il trouve un dossier dans la cheminée et des lits défaits. Une cinquantaine de gendarmes sont arrivés et effectuent actuellement une patrouille dans le secteur du Grand-Bornand. A la recherche du 4×4 rouge, nous avons ratissé les rives de la Borne et du lac d’Annecy. La scène est survolée par un hélicoptère, mais il n’y a aucun résultat.
Pendant trois jours, à partir du 20 avril, le chalet a accueilli huit techniciens de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie (IRCGN). Dans la cave, un carré de quatre pieds a été découpé dans le tapis mural. Une douille vide d’un petit calibre, provenant peut-être d’une arme automatique, a été découverte au troisième étage. Le parquet d’Annecy a commencé à enquêter sur les allégations d’enlèvement et de séquestration le 22 avril.
Le Toyota Land Cruiser a été découvert le 13 mai 2003 dans un parking de l’aéroport de Genève, lieu fréquenté par les voyageurs de passage à l’aéroport en route vers ou en provenance d’autres pays. Un morceau de moquette a été découpé au cutter et utilisé pour nettoyer l’intérieur de la voiture.
De toute évidence, du sang a coulé. Xavier Flactif, le père, a-t-il commis une erreur irréversible alors qu’il fait face à des difficultés financières croissantes ? Le mystère a finalement été résolu, quoique de manière inattendue, quelques mois plus tard. Rapidement, David Hotyat, le locataire du chalet, est soupçonné. L’émotion directrice de l’affaire serait la jalousie.
affaire de flanelle
Les événements choquants survenus en Haute-Savoie en 2003 ont été surnommés « l’affaire Flactif » ou « la tuerie du Grand-Bornand ». L’enquête, qui domine la scène médiatique et judiciaire depuis de nombreux mois, sera également longue et traumatisante pour les proches des victimes, le suspect ayant changé à plusieurs reprises sa version des événements. Un incident macabre qui rappelle les meurtres non résolus de Chevaline en 2012, dont les détails ressemblent étrangement à ceux des meurtres du Grand-Bornand.
Les amateurs de sports d’hiver se rendent chaque année en Haute-Savoie, mais la réputation idyllique de la région a été entachée par deux scandales médiatiques. En 2003, le promoteur immobilier Xavier Flactif, son épouse et leurs trois enfants sont assassinés dans leur chalet près du Grand-Bornand ; leurs restes ont ensuite été emmenés dans la forêt. Après la disparition de la famille pendant quelques semaines, la nouvelle du terrible crime s’est finalement répandue.
Une disparition inquiétante et mystérieuse
Lorsqu’un membre de la famille Flactif s’est présenté au luxueux chalet du promoteur dans la paisible station de ski du Grand-Bornand à la mi-avril 2003, il a été choqué de le trouver désert. Au lieu d’être garé devant le chalet comme d’habitude, le gros 4×4 rouge Toyota de la famille a mystérieusement disparu.
À l’intérieur, il ne semble pas y avoir de chaos et une seule casserole contient encore de la nourriture. Même les couettes des enfants ont disparu de leur lit. Le neveu a contacté les forces de l’ordre car il s’inquiétait de la disparition de son oncle.
Des disparitions ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire le 22 avril 2003. La police a enquêté sur le chalet familial, mais elle n’a pas pu dire si c’était la source d’une fuite ou d’une affaire pénale.
La communauté a récemment été en effervescence à l’idée que les Flactifs auraient pu partir à l’étranger avec une grosse somme d’argent gagnée grâce à leurs abondantes propriétés locatives. Le promoteur immobilier avait mauvaise réputation dans la région, avait été accusé de fraude à plusieurs reprises et était désormais endetté auprès des entreprises qui lui avaient construit des chalets.
Un suspect médiatique et d’invasion
Un couple de locataires fait rapidement intervenir la police. Ils prétendent détenir le bail du gigantesque chalet du promoteur disparu, et ils sont originaires du nord de la France, où se trouve le chalet. Il y a quelque chose de louche dans le fait qu’ils emménagent dans le luxueux chalet si peu de temps après la disparition du Flactif.
Alors que son épouse Alexandra Lefebvre, ancienne femme de ménage des Flactifs, ne manque jamais une occasion de les mettre en cause en public, y compris à l’antenne de TF1, l’ancien casque bleu David Hotyat est souvent aperçu en train de flâner à proximité de la zone délimitée par la police. .
La voiture de la famille a été découverte le 10 mai près de l’aéroport de Genève. Le sang des membres de la famille y a été retrouvé, selon la police scientifique. L’analyse chimique de l’intérieur de la cabine Flactif a révélé davantage de résidus de sang, dont l’ADN contenait non seulement des membres de la famille mais aussi celui d’un « étranger ».
En plus du boîtier de la coque, des restes dentaires ont été découverts dans la cabine. Leurs soupçons confirmés, les enquêteurs ont testé près d’une centaine d’habitants du Grand-Bornand.
Une raison, des aides
L’ADN de David Hotyat a été retrouvé parmi les échantillons inconnus de la famille Flactif. Le suspect, qui avait dans un premier temps refusé de participer aux tests, a été placé en garde à vue sans plus attendre et inculpé de meurtre. Après une confrontation houleuse avec Xavier Flactif, il affirme avoir agi seul et dirigé la police vers le bois de Thônes, où les corps des victimes avaient été brûlés.
En ce qui concerne la reconstruction formelle, il est impossible pour un seul individu de retirer cinq morts et de nettoyer lui-même la scène du meurtre. À leurs côtés, en prison au Grand-Bornand, se trouvaient leurs amies Alexandra Lefebvre et les Haremza.
Une première expédition punitive contre le riche promoteur avait été organisée par la bande deux jours seulement avant le meurtre, par profonde haine à son égard. Dans l’intention d’étrangler les enfants, Hotyat a donné des cordes à Stéphane Haremza. Mais à la dernière minute, les deux hommes ont changé d’avis.
Chauffeur du 4×4 à destination de Genève, Stéphane Haremza, reconnaît avoir aidé Hotyat à se débarrasser des morts. Par jalousie pour les Flactifs, Alexandra Lefebvre raconte avoir aidé le tueur à nettoyer le sang sur les lieux du meurtre. Plus sournoisement encore, elle et son mari ont rédigé sur place un faux contrat de location afin de prendre possession d’un des chalets.
Une forme d’envie qui a conduit à une vendetta
Le procès de 2004 a commencé par un coup de tonnerre : revenant sur son témoignage, David Hotyat affirme désormais qu’il a été contraint de se débarrasser de la dépouille par deux tueurs anonymes.
Son avocat lui conseille de jouer le jeu pendant la reconstruction, mais il finit par reculer. Un jury rejette le récit de l’homme et celui-ci refuse de parler aux familles des victimes. Il ne répond à aucune question et donne très peu d’informations aux psychiatres pour tenter de comprendre ce qui déclenche cette brusque escalade d’agressivité.
Alors que ses complices s’effondraient devant la salle d’audience lors du procès d’Annecy en 2006, le tueur restait imperturbable et insensible à leurs appels aux aveux. Il y aura une peine de 10 ans pour Stéphane Haremza et une peine de 7 ans pour son épouse. David Hotyat a été condamné à perpétuité et son épouse, Alexandra Lefebvre, à 10 ans.
Les quatre victimes de la fusillade du 5 septembre 2012 dans un parking de la ville française de Chevaline, en Haute-Savoie, sont connues sous le nom de « Meurtre de Cevaline ».Le couple se vante froidement devant la caméra, traitant Xavier Flactif d’escroc qui sera bientôt appréhendé par la mafia, et affichant un air de certitude glaciale dans son affirmation.
Les Hotyats sont revenus quelques jours après le meurtre pour voler du matériel, notamment des lecteurs DVD, des ordinateurs, des appareils photo et des téléphones portables, à leurs victimes. En guise de deuxième plan, le couple conclut un contrat de location pour l’un des chalets.
