Yohann Ndoye Brouard Origine – Je dois commencer à prendre des cours STAPS tout de suite. Je veux m’éloigner des montagnes où je suis si loin de mes proches. Richard Martinez, ancien Font-Romeu, et moi en discutons. Il m’a proposé de visiter l’INSEP avec Michel Chrétien et m’a parlé d’un dispositif qui me permettrait de devenir kiné tout en maintenant mon niveau d’athlétisme d’élite. Mes deux objectifs ont été atteints. J’entrerai à l’INSEP en septembre 2018. Changer mes méthodes de formation en début d’année peut être difficile. Mon nouvel entraîneur m’assure que je peux concourir aux Universiades, les Championnats du monde universitaires, mais je ne le crois pas.
Deux mois plus tard, les championnats de France de Little Bass ont lieu. Le 200 mètres du jour d’ouverture. Je suis arrivé deuxième de la série et j’ai remporté mon premier championnat de France du 200 mètres dos cet après-midi-là. Une médaille de championnat sera ma toute première. La semaine prochaine est un flou complet, et je me sens imparable (rires). Les championnats du monde de Big Bass sont dans huit mois, et je commence à y croire. Je glisse. Cassé au rayon. Au début, on m’avait dit qu’il me faudrait six semaines pour plâtrer avant le début du Tournoi qualificatif du Championnat de France de Grand Bass pour les Championnats du Monde début avril.
Heureusement, après cela, ils ont commencé à me soutenir. Comme il n’y a pas de cours, je passe une semaine plutôt maussade dans ma chambre INSEP à faire très peu tout en étant sous l’emprise de plusieurs médicaments dont certains que je ne supporte pas et qui me font faire des rêves désagréables.
.Je me dis : « Tu vas faire comme si tu t’entraînais pour les Championnats de France pour gagner une place dans l’équipe olympique. Je me visualise en pleine course et rejoue mes parcours dans ma tête. Le médecin m’a dit : « Je pense qu’on va enlever la plaque et les épingles la semaine prochaine, tout est bon et gonflé. Là, mon espoir est rétabli.
Et me voilà, après avoir passé la semaine à m’entraîner…
Pendant que je suis anxieux, je me rappelle que je n’ai rien à perdre et que personne ne compte sur moi. Mon meilleur temps au 100 mètres du premier jour arrive tôt dans les manches à 54,24 secondes, mais je rate la qualification de deux dixièmes de seconde. Vu les circonstances, c’est déjà remarquable.Après les qualifications de ce matin, j’ai l’impression que mon corps n’est pas du tout préparé pour une autre course ; Je suis complètement mort par manque d’entraînement.Mais j’ai tout mis de côté, mis de la musique et concentré sur ce que je faisais.
Et maintenant je suis champion de France, mon premier titre majeur dans le monde de la basse, et je sors avant le petit déjeuner. Quelle idée folle. Le lendemain, je me suis réveillé avec un dos de 50 m, et à ce moment-là, je n’avais presque plus de jus. Je serai cinquième ou sixième. Quelle sensation merveilleuse !
Parce que j’étais avant tout “on s’entraîne, on s’entraîne et on verra après”, j’ai commencé à rééduquer mon doigt. Mon omoplate brisée est le résultat de ma surutilisation avant qu’elle ne soit assez solide pour supporter mon poids. Je suis de retour avec une tendinite; c’est le revers de la médaille, comme on dit.
Comment ai-je fait mes débuts dans le sport de la natation?
La réponse est simple : elle m’a été transmise par ma mère, entraîneur de natation au Club des Dauphins d’Annecy. J’ai commencé à travailler, à m’améliorer et à participer aux finales B des Championnats de France juniors après avoir terminé troisième. Je me suis ensuite inscrit au lycée Gabriel Fauré.
Je voulais être cinéaste depuis que je suis tout petit. Bien qu’on m’ait averti qu’il serait difficile d’étudier à la fois le kiné et la natation, j’ai persisté à le faire tout au long de mes études de premier cycle. Je n’arrête pas de me dire qu’il y a quelque chose que je dois faire. Je suis retourné à l’école en septembre 2016 et je suis immédiatement passé en mode bloc car je voulais tout détruire.
Dans ma tranche d’âge en France, je suis très proche de battre le record national. Malheureusement, un autre marin de ma tranche d’âge termine la course en premier, et je rate de peu la victoire. Les choses ne se passent pas aussi bien que je le souhaiterais à l’Euro Junior dans le public… Les infrastructures sportives d’Annecy ne me donnent pas les moyens de concourir à haut niveau, et je me rends compte qu’il me faut m’entrainer plus si je veux être performant dans le grand bassin. Je sais qu’il est temps de partir, même si ma mère est toujours celle qui me pousse à faire de mon mieux. Depuis que j’étais son fils, ses normes pour moi ont encore augmenté. Elle me donnait parfois des missions plus difficiles qu’elle ne le ferait à d’autres marins de compétence comparable.
En fin d’année, je fais ma première apparition sur un podium national junior. J’ai remporté des médailles d’argent au 100 mètres brasse, au 200 mètres brasse et au relais 200 mètres à quatre.Si j’ai le sentiment en ce moment que je dois faire des sacrifices dans ma vie, que dois-je faire ? Non, je ne suis pas un slob complet; J’aime rester à la maison et jouer à des jeux vidéo. C’est vrai que j’ai sauté quelques rencontres sociales ou des matchs de football avec des amis au lycée pour pouvoir aller faire du natting à la place,
Cristiano Ronaldo, pour sa part, n’est pas un buveur. Michael Phelps sert de récit édifiant après lui. Enfin, il est possible d’être bon sans devenir le meilleur.Ma mère l’aime bien et pense qu’il s’entraîne d’une manière qui n’est pas trop différente de ce qu’elle fait. Avec un bassin de 50 mètres de profondeur à 1800 mètres d’altitude et l’accès à un internat, je suis capable de concilier travail scolaire et compétition sportive de haut niveau.
donc les premières semaines sont dures. Dans la plupart des cas, un nageur de haut niveau ne peut tout simplement exceller dans aucun autre sport.C’était difficile de courir à 1800 mètres d’altitude alors que l’on souffrait d’asthme. J’avais atteint ma limite. C’est à ce moment précis que je l’ai complètement perdu.
J’ai fait la coupe de qualification du 100 mètres dos pour les Championnats d’Europe juniors 2018 à Helsinki, en Finlande, en juillet. J’arrive deux fois en demi-finale, et notre équipe mixte du relais 4100 mètres bat le record national de France dans toutes les catégories. Et, en fait, je viens d’avoir mon BAC S juste avant l’Euro junior, donc c’est assez significatif aussi. Douze séances d’entraînement par semaine. J’avoue qu’il y a des moments où je m’endors en courant. Les nageurs vous diront qu’il est difficile d’être un bon élève et un bon nageur. Je respecte tous les règlements de l’école.