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Valérie Zenatti Mari
Valérie Zenatti Mari

Valérie Zenatti Mari – C’est plus qu’un simple fait ; l’auteur nous raconte également son histoire. Valérie Zenatti a construit un véritable roman pédagogique à partir des questionnements de sa génération et, parfois, de la superficialité qui les accompagne. Lorsque Valérie Zenatti fait son service militaire, nous sommes en pleine Intifada, et le regard de son personnage apporte un éclairage très personnel sur le conflit entre Israël et la Palestine.

Elle s’interroge également sur le sens du patriotisme et de la nationalité, se demandant pourquoi elle se sent encore parfois comme une étrangère. Elle se retrouve également à l’intersection des mondes adolescents et adultes. un véritable processus initiatique.

Née dans une famille juive, Valérie Zenatti est émigrée en Israël à l’âge de 13 ans. Elle et sa famille résidaient à Beer-Sheva, une ville du sud d’Israël. Comme tous les jeunes Israéliens de son âge, elle a servi dans l’armée de 1988 à 1990.

Après avoir approfondi ses études d’histoire et d’hébreu à l’Inalco, elle a décidé de rentrer en France pour poursuivre ses études dans ces domaines. Elle débute comme journaliste avant de terminer le programme Capes et de décrocher son premier poste d’enseignante à Lille.

Valérie Zenatti anime une table ronde avec ses amis. Entretien réalisé par Olivia Gesbert le 18 juillet 2021 au Mucem. En tant qu’auteure, traductrice et scénographe, il est clair que Valérie Zenatti est bien adaptée pour le rôle de la grande hôtesse du style Oh, le bon vieux temps !.

Pendant que son premier roman, En retard pour la guerre, est en réparation, elle revient sur son parcours varié et intéressant. Elle commence par écrire des livres pour enfants, comme Une bouteille dans la mer de Gaza (L’École des loisirs, 2005), traduit en vingt langues et adapté en film par ses propres mains et par le réalisateur Thierry Binisti.

L’enfance et ses possibilités et ses peurs, la guerre et la dimension géopolitique des conflits, ainsi que le rôle que jouent l’individu et son histoire personnelle dans le contexte social plus large, nourrissent l’œuvre de Valérie Zenatti. Elle a donc écrit Jacob, Jacob (L’Olivier, 2014 ; prix du meilleur premier roman) sur la façon dont sa famille en Algérie se souvenait d’un jeune juif nommé Jacob qui accéda au pouvoir en 1944 et libéra la France de l’occupation nazie.

Valérie Zenatti est également une traductrice renommée de la langue hébraïque, notamment des œuvres de l’auteur israélien contemporain Aharon Appelfeld (publiées en janvier 2018). Elle a écrit sur leur étroite amitié littéraire dans l’intime Mensonges (L’Olivier, 2011) et dans le plus rigoureux sur le plan académique Dans le faisceau des vivants (L’Olivier, 2019).

Valérie Zenatti a récemment élargi ses horizons à l’écriture de séries télévisées. Tout cela, ainsi que son appréciation des saveurs uniques des autres et son amour de la musique et des langues, seront pleinement mis en valeur dans sa performance au Mucem. À ses côtés, la comédienne Agathe Bonitzer, qui interprétait le personnage principal d’Une Bouteille à la mer, et l’écrivaine Nathalie Kuperman où elle déclare qu’elle est la personne au monde avec laquelle elle a « le moins de bonheur à ne pas être d’accord…». Harmonies et dissonances : quel joli programme !

Lisez En retard pour la guerre (2021) et Dans le faisceau des vivants (2019 ; prix France Télévisions) de Valérie Zenatti pour plus d’informations sur ce sujet. _ À voir Une bouteille dans la mer : La fiction de Thierry Binisti, Diaphana, 2019. Avec le Mucem dans une synthèse de pensée. Replays et podcasts ohlesbeauxjours.

Auteure de fictions pour jeunes et adultes ainsi que de pièces de théâtre, Valérie Zénatti utilise son travail pour se plonger dans son pays d’adoption, Israël, les effets de l’histoire sur les histoires et les quêtes permanentes de découverte de soi des personnages, le tout servi par sa prose vivante et éclairante. Son livre le plus récent, Dans Le Faisceau des vivants, paru en 2019, est une réflexion poétique sur la perte, le calme et la littérature dans laquelle elle suit les traces de son ami disparu Aharon Appelfeld.

Voyagez dans le temps avec la traductrice Valérie Zenatti pour revisiter la vie et l’époque du grand auteur israélien Aharon Appelfeld, né dans la ville de Czernowitz en 1932 (alors en Roumanie mais maintenant en Ukraine). Elle s’y est rendue pour suivre ses traces peu de temps après sa disparition en 2018, comme elle le décrit dans son livre « Dans la faiblesse des vivants » (L’Olivier, 2019).

En 1941, alors que les troupes allemandes se préparaient à envahir l’Ukraine, un gendarme pointa son arme sur une famille juive, obligeant le père, la mère et leurs deux filles à se recroqueviller devant le magasin. Iréna, une paysanne ordinaire, est la première à voir l’humiliation et la souffrance se dérouler devant sa fenêtre.

Qui ne peut rien faire pour arrêter le massacre de ses voisins. Iréna, aveuglée par sa douleur, s’enfuit de la scène du crime après ce bouleversement. Mais elle fuit également son mari violent, qui a transformé leur mariage en un cauchemar violent. Au cours de son périple, elle prend conscience de la situation : les atrocités antisémites et le typhus dévastent la région, la fait basculer dans l’horreur. Elle ne cesse de répéter : « Parce que Jésus était juif, c’est lui qui est assassiné chaque fois que les Juifs sont attaqués. »

Valérie Zenatti Mari

Ce roman entraînant et incroyablement contemporain dépeint la confrontation entre la cruauté du monde et la détermination d’une femme qui ne rêve que de le réparer, guidée sans le savoir par les enseignements de la Kabbale.

Un autre voyage à travers l’Ukraine

visages qu’il y a dans son livre, a fait que la traduction de cette œuvre a été pour moi, une autre traversée de l’Ukraine, plus imaginaire, mais tout aussi présente. C’est la quinzième fois que je traduis l’œuvre d’Aharon Appelfeld, et même si je crois toujours que la traduction est un délicat exercice d’équilibre entre l’arrogance et d’humilité, je crois aussi avoir développé au fil de ces traductions une certaine sensibilité qui m’a permis de pénétrer son paysage perdu.

En général, quand je traduis, j’entends et je vois, mais après avoir lu ce livre, j’ai une image plus claire de ce que j’essaie de transmettre. C’est ce que j’entends lorsque je traduis d’Aharon Appelfeld qui m’unit à lui. Anne-Valérie Zenatti

Une réflexion personnelle constante est nécessaire.

La force de l’œuvre d’Aharon Appelfeld réside dans sa capacité à exister à la fois dans une réalité universellement accessible (il n’a pas besoin de tout expliquer au lecteur) et dans une réalité historique et intemporelle.

Aucune discussion sur ce livre ne peut éviter de mentionner les événements actuels en Ukraine, notamment la monstrueuse tromperie historique perpétrée par Poutine dans ses appels à la dénazification du pays. Avec ce mensonge, il touche au cœur du problème qui menace le livre, la nation et même l’Europe. la manière de vivre après des événements aussi tumultueux”. Anne-Valérie Zenatti

20 mars 2009 Valérie Zenatti a réalisé une quarantaine des rêves de sa liste, écrit un roman et plus d’une douzaine de romans pour jeunes adultes (dont plusieurs primés littéraires), traduit dix livres en français à partir de l’hébreu et écrit plusieurs pièces de théâtre. Ce fut un plaisir de vous avoir parmi nous pour parler de votre temps en tant que soldat.

Il peut réaliser n’importe quelle mode imaginable.

Elle retarde d’ailleurs un moment le jeune public en 2006 avec la publication d’En retard pour la guerre aux Éditions de L’Olivier. L’un des thèmes majeurs de sa carrière littéraire est la guerre. L’autobiographique When I Was a Soldier est l’un de ses livres qui traite de ce sujet ; un autre est Une bouteille dans la mer de Gaza, qui a remporté le prestigieux prix Tam-Tam.

Valérie Zenatti nous raconte la guerre à travers le prisme des attentats terroristes dans ce discours naïf et sincère entre une adolescente israélienne et une jeunesse palestinienne un peu plus âgée qu’elle. Autre genre : Demain ce sera la révolution ! Ici, les enfants des écoles primaires vont déclencher une véritable révolution (basée sur des faits historiques) en réponse au remplacement cruel et sévère de leur professeur bien-aimé.

Cependant, la guerre ne constitue pas tout. Valérie Zenatti accorde à Israël et à la langue hébraïque des rôles importants dans ses écrits. Elle a traduit ainsi Michal Govrin, Yaïr Lapid et Aharon Appelfeld (prix Médicis du roman étranger en 2004 pour Histoire d’une vie). Valérie Zenatti ne sait pas comment fonctionne cet aspect de son métier ; le traducteur choisit les livres sur lesquels il travaille.

Elle raconte comment certains textes l’ont « interpellée » et comment elle s’est sentie obligée de les écrire en français. Après tout, pourquoi ne prêterait-il pas sa voix, sa voix française, à ces histoires si elles l’amusent jusqu’à présent ?…

Valérie Zenatti est une véritable passionnée de littérature qui s’acharne également à adapter ses romans au grand écran. Deux films, « Une bouteille dans la mer de Gaza » et « En retard pour la guerre », devraient sortir prochainement.

Quand j’étais encore Valérie Zenatti

Valérie Zenatti nous donne accès au journal de bord d’un jeune soldat israélien dans le roman Quand j’étais soldat. Il a été publié en anglais, italien, polonais et français, ainsi qu’aux États-Unis (sous le titre Quand j’étais soldat), où il a remporté le prix Mildred L. Batcheler 2006 décerné par l’American Booksellers ‘Association.

Valérie Zenatti Mari
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