Thierry Le Luron Mort De Quoi

Répandez l'amour du partage
Thierry Le Luron Mort De Quoi
Thierry Le Luron Mort De Quoi

Thierry Le Luron Mort De Quoi – Il a survécu à la maladie et en est ressorti plus fort et plus résistant que prévu. Même sur le plateau, il y a des moments où les gens se font « tirer dessus » à mort. Mon frère prend tellement de médicaments qu’il est difficile à soigner.

Le traitement antimicrobien ne l’a plus aidé. Il avait toujours sur lui un petit sachet de capsules diverses, qu’il distribuait gratuitement à quiconque en demandait en disant : « Tiens, prends ça, ça ira mieux !

Enfant, il est aussi timide que physiquement petit.

Il est entré dans ma chambre et m’a demandé s’il allait grandir. Il suçait son pouce et, pour couronner le tout, c’était un maladroit ! Mais il est toujours ceinture noire de judo à mon avis. Mon souvenir est celui d’un garçon timide, sauvage, observateur et silencieux.

Il employait constamment des techniques pour attirer l’attention. Un soir, il entra dans la salle à manger, les cheveux lissés en arrière et les sourcils frottés. Il espérait que nous prendrions tous le temps de le regarder, de l’écouter et de l’admirer. Et il s’en est sorti avec des chants et des mimiques que, pour être honnête, ma mère n’a pas pris trop au sérieux.

Huguette la Luron pourrait aussi avoir un côté dur

Thierry se souvient avoir entendu dire qu’il était traité comme un « surplus » dès son plus jeune âge. Même si elle a insisté pour dire qu’elle l’aimait dès sa naissance, elle ne voulait pas de cela. Il est possible que mon frère me remplace comme son favori. Elle le protégera parce qu’elle se sent coupable de quelque chose.

Sangles ou cordes, grandes et courtes, petits vers. Après avoir reçu les fleurs que Thierry avait envoyées pour demander pardon, maman a décidé de les renvoyer chez le fleuriste. Il l’a invitée à déjeuner pour les aider à se maquiller et lui a offert un bijou Vendôme pour lui témoigner son appréciation pour sa fidélité sans faille.

Elle l’a aidé pendant un temps, tout comme la mère de Claude François.

Elle a été témoin de ses premières années à ses côtés en 1969. Thierry était majeur en France, dix-sept ans. En tant que secrétaire et comptable, elle s’occupait de son premier appartement de la rue Saint-Jacques. Puis, à l’âge de 21 ans, Thierry s’installe dans un quartier isolé du boulevard Saint-Germain. Maman s’occupait de la planification de la fête, donnait des instructions aux cuisiniers et était une habituée de la table du dîner.

Vous avez travaillé avec votre frère, n’est-ce pas ?

Pendant environ trois ans, j’ai dirigé une entreprise de location de matériel de théâtre. Exigeant, toujours vigilant et parfois vif sans être brusque. Très peu de gens ont gagné sa confiance. J’ai eu plusieurs pannes très publiques dans ma vie professionnelle. En réalité, Thierry discutait rarement d’autre chose que de travail. Chaque seconde semblait apporter une nouvelle idée, et chacune devait être suivie le plus rapidement possible.

“Martine, as-tu déjà appelé quelqu’un ?” J’ai répondu que je n’étais pas dans sa tête. Je serai le meilleur copiste de tous les temps, j’innoverai ! Il lisait chaque jour une pile de journaux et notait minutieusement leurs auteurs. Il n’était pas rare qu’il découvre de nouveaux “trucs” juste avant de faire irruption sur scène. Son travail était son seul objectif, peut-être une façon d’éviter de se retrouver seul.

Ta mère avait raison de penser qu’il n’avait pas de chance.

Elle a vu un jeune homme sans famille, sans temps libre et avec jusqu’à 250 événements professionnels par an. Elle s’inquiétait pour son bien-être et l’imaginait entouré de piqueassiettes (il y en avait effectivement) et poursuivi par le fisc (ce n’était pas une invention). Thierry était un homme généreux, dépensier. Maman craignait que les difficultés financières n’aggravent les problèmes homosexuels si évidents dans la vie de sa fille.

Il aurait probablement aimé fonder une famille. Ce monde du showbiz l’a captivée. Une lettre de sept pages profondément émouvante a été écrite par Thierry l’année de sa mort. Il Il a dit qu’il avait très peu d’amis et que seule la scène l’avait rendu heureux. Il a dit qu’il avait traversé beaucoup de choses pour en arriver là. J’ai lu cette lettre une fois et je l’ai ensuite rangée dans la boîte à bijoux de ma mère.

Votre frère a peut-être trouvé son bonheur dans la scène, mais à quel prix ?

À 18 ans, il était déjà battu par la piste, avant même une séance d’entraînement. Il devint impatient jusqu’à la colère. Il avait le visage bouffi, un excès de sel dans la bouche et il se léchait les lèvres avant d’entrer sur scène. Après cela, il était méconnaissable dans sa cabine ; il était décomposé, sentait mauvais et avait l’air affreux. Il ne voulait vraiment pas que nous regardions ça. Parfois, les débriefings étaient vraiment colériques et il y avait des menaces de permis. Depuis une quinzaine d’années, il se donne à fond dans son métier comme si sa vie en dépendait.

Il faudra attendre 1981 pour que le fléau reçoive un nom. En Europe notamment, le silence radio sur « l’épidémie » était obligatoire. Thierry avait sûrement atteint ses limites. Cela fait 26 ans que Martine cache la vérité sur ses “retrouvails” avec son frère génial. La disparition de sa mère Huguette, il y a trois ans, lui a donné l’occasion de se confronter à des souvenirs douloureux qu’il avait longtemps évités.

Son témoignage dans « La vie est si courte, après tout » (éd. J.C. Lattès) est doux et potelé, fuyant toute polémique. Comme dans un film familial, la caméra se montre ludique et complice en nous présentant l’enfant qui grandira comme trois pommes et une crêpe à Ploumanac’h, la ville de ses parents. Thierry a fondamentalement changé sa façon de travailler. Cela met Martine très en colère. C’est la vie elle-même qui a finalement mis fin à sa vie lorsqu’il a brûlé les planches.

Thierry va tenter de cacher cette “hyène” qui le harcèle depuis dix mois, mais il ne s’y laisse pas. Ces clichés ont été pris vers le début du mois de septembre 1986 dans sa bastide de Saint-Tropez et montrent un homme détendu, bronzé et heureux dont la santé est devenue une obsession médiatique. Dans deux mois, cette preuve sera oubliée. Le jour où il était censé revenir sous les projecteurs est le jour où il meurt.

Tout au long de l’année 1986, il change son histoire, affirmant qu’il récupérait dans la maison de Line Renaud à Las Vegas tout en recevant un traitement au célèbre centre médical naval Bethesda, près de Washington, D.C. Parlant occasionnellement de bronchite, de sciatique et de méningite virale. J’ai déjà fait plusieurs offrandes à Bacchus. Thierry a imité Le Luron dans son propre jeu tragique de dire la vérité.

Thierry Le Luron Mort De Quoi

Quand vous étiez plus jeune, votre frère Thierry Le Luron vous disait : “Tu écriras mi biografia !”? Simon-Le-Luron Martine. Six mois plus tard, le 13 novembre 1986, Thierry décédait et cette phrase m’accompagne depuis lors.Tant que ma mère était encore en vie, je ne pouvais pas le faire.

Pourquoi ?

En un sens, Thierry lui appartenait. Ma mère a beaucoup souffert au cours de ses dernières années. Elle a été dans un état proche du coma et a subi une thérapie du sommeil et une hospitalisation. Sa douleur occupe une place centrale dans la maison. Avoir des enfants ne l’a pas du tout dérangée, du moins pas au début. Maman était tellement plongée dans sa propre souffrance qu’elle ne pouvait pas partager la mienne.

Vous dites que malgré la santé défaillante de votre frère, vous n’étiez pas préparé à sa mort. Son médecin, le révérend Léon Schwartzenberg, a même laissé entendre une mort imminente. Évidemment, je n’ai pas voulu chercher à comprendre. Léon Schwartzenberg m’a dit que l’alchimie de Thierry ne fonctionnait pas parce qu’elle était trop « légère ».

Cependant, Thierry ne souhaitait pas supporter une dose plus forte afin de pouvoir maintenir son mode de vie normal et continuer à travailler. Sa peur de la calvitie était particulièrement préoccupante. En fin de compte, il n’y avait rien de concret sur lequel s’appuyer.

Lors d’un dîner offert par le photographe Luc Fournil quinze jours avant sa mort, en présence de Jacques Chazot, Jean-Jacques Debout et Chantal Goya. Il était physiquement au top de sa forme. Il m’a dit que lui et ses neveux organiseraient une fête en enfer pour Noël chez lui à Saint-Tropez.

Il mettait sur écoute les journalistes qui étaient déjà au courant de l’affaire. À l’époque, il riait à la sortie des dîners en déclarant : “Je file me coucher, ma tombe m’attend !. Je m’en suis rendu compte lorsqu’il a réalisé des exploits surhumains devant nous. Son état s’est considérablement aggravé au cours des trois dernières semaines.

Pendant que son appartement de la rue du Cherche-Midi était en rénovation, il avait emménagé au Crillon. J’étais dans une pièce proche de sa chambre la nuit de sa mort. Je l’ai entendu dire “Non, non”, ce qui veut dire qu’il ne voulait pas que je suive cette voie. C’était difficile pour moi, mais j’ai finalement réalisé qu’il voulait que son corps soit incinéré parce qu’il se considérait comme « un enfant malade, laid, d’une horreur méconnaissable », comme l’a dit son médecin.

Une infirmière vient de quitter la pièce et je l’ai entendue dire : « Il sait que vous l’aimez. J’ai quitté le Crillon aux petites heures du matin. Ils m’ont appelé à 6 heures du matin pour me dire que c’était fini. Malheureusement, Thierry est décédé après avoir été hospitalisé à la Clinique Belvédère de Boulogne. C’est deux mois avant sa mort qu’il a admis : « Je ne suis pas le French Rock Hudson ».

Vous décrivez un frère ou une sœur qui est souvent malade lorsqu’il est bébé… Le premier hiver de Thierry a été marqué par des otites. Puis une bronchite se transforme en pneumonie, la première d’une série qui durera le reste de sa vie (sans parler des sinusites et autres pharyngites). Il n’a pas survécu à une infection à l’âge de 9 mois.

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