Sandrine Rousseau Piscine – La tendance est à l’aplanissement. Chez nous, éviscérer son voisin pourrait même être considéré comme un art. Depuis le printemps dernier, les internautes français motivés par leurs homologues étasuniens passent la grande majorité de leur temps libre à traquer les allées et venues des avions privés des multimilliardaires de notre pays. Tout a commencé avec le récit de “l’avion de Bernard”, qui a été suivi de Paris à Tokyo à l’aide de transpondeurs ADS-B, un système installé dans les avions qui permet à chacun de garder un œil sur ses vols.
Il serait choquant que le PDG d’une entreprise de plus de 170 000 employés voyage fréquemment à travers le monde. I Fly Bernard, un compte Twitter dédié à faire connaître les projets de voyage de riches bienfaiteurs français et à les dénigrer comme des “criminels du climat”, a également été créé.
Ce militant se vante dans son autobiographie de citer des organisations comme Oxfam et Greenpeace, des ONG aux partis pris idéologiques et politiques évidents qui ont contribué à la crise énergétique actuelle que nous traversons en raison de leur opposition farouche au nucléaire.
L’extrême gauche a été engloutie dans la culasse, comme il fallait s’y attendre ; au point qu’on peut raisonnablement se demander si elle est à l’origine de la campagne de diffamation. À la mi-août, L’Humanité a qualifié les personnes les plus riches du monde de “criminels du climat” qui devaient être enfermés ou parqués de force dans des “bus Macrons”.
Un chiffre que les délégués de la NUPES, menés par l’infatigable Thomas Portes, se sont contentés de répéter. Jean-Luc Mélenchon, avez-vous entendu les bolcheviques modernes se plaindre de la tournée lyrique sud-américaine de Bolivar ?
Après avoir passé deux mois en Amérique du Sud en 2019, le Bolivar du chanteur d’opéra a refait surface cet été en Colombie, au Honduras et au Mexique. Sans entrer dans les ravages que les idées révolutionnaires et marxistes ont semés en Amérique du Sud – en particulier dans le Venezuela de Chavez et de Maduro, où acheter de la nourriture nécessite une avalanche de factures – l’hypocrisie de l’extrême gauche est d’autant plus risible.
Bien qu’ils dénoncent publiquement les “criminels du climat” et commencent par les “millionnaires” qui sont des cibles faciles, ces gens, qui ont empêché les pires atrocités et continuent de soutenir plus ou moins directement des régimes hostiles dans notre pays, ne semblent pas appliquer les règles qu’ils l’intention d’imposer aux autres.
Chacun a la responsabilité de protéger le droit des autres à la vie privée et à la propriété. Aux plus chanceux comme aux plus malheureux d’entre nous. Ce droit est protégé par les articles 2 et 17 de la Déclaration des droits de l’homme et de la citoyenneté. Pour la NUPES comme pour OXFAM, la lutte des classes est le but inaccessible d’une utopie qui a toujours viré au cauchemar partout où elle a été appliquée.
Après les privilégiés, tous les Français seront de la partie. Pour ajouter l’insulte à l’injure, les saboteurs ont laissé derrière eux le message effrayant “L’eau c’est fait pour boire” dans cinq des jacuzzis privés de la station de la ville vosgienne de Gérardmer. Des crimes qui rappellent le vandalisme des automobiles de luxe et des véhicules utilitaires sport à Paris.
Nul ne conteste la nécessité de réponses coordonnées à la crise climatique – la France fait d’ailleurs partie des leaders en la matière – pourtant ces approches sont aussi inefficaces que risquées. La désinvolture avec laquelle ces actes de sabotage, d’atteinte à la vie privée, de diffamation et de scandale sont traités devrait nous inquiéter sérieusement.
Ils ont commencé par traquer les jets d’affaires (dont les propriétaires, ne l’oublions pas, paient la facture du carburant et de l’entretien des avions alors même que M. Mélenchon vit des subventions des contribuables depuis des décennies), et ils prévoient de finir demain en cartographiant toutes les piscines privées de la ville dans le but de les dégrader ou de les interdire carrément.
Avec l’aide des membres les plus démagogues de l’élite politique et la passivité de ceux qui ont trop peur de défier les totems et tabous d’une époque folle, un régime totalitaire s’instaure. La France, dans sa situation internationale actuelle, n’a besoin que d’une confrontation sociale.
Que la NUPES se concentre sur les vrais criminels qui empoisonnent la vie des Français et des propriétaires musulmans comme M. Iquioussen, dont la résidence d’été compte des dizaines de lots non conformes aux normes de santé publique… sans offenser personne.
Il semble que Sandrine Rousseau soit troublée par certaines de ces questions. Samedi 14 mai, la candidate NUPES du 9e arrondissement de Paris a été interviewée au micro de France Inter au sujet de l’interdiction du burkini dans les piscines publiques, une polémique récemment ravivée par Éric Piolle.
Sandrine Rousseau, qui avait initialement refusé d’utiliser le terme “burkini” mais préfère désormais l’expression “maillot de bain couvrant”, a soutenu que les piscines publiques devaient rester accessibles à toutes les femmes, quelle que soit leur appartenance religieuse.
Une journaliste de France Inter a qualifié sa réponse de “surprenante”, et elle a souligné que toute féministe devrait pouvoir critiquer le burkini, l’équivalent masculin du maillot de bain féminin. Sandrine Rousseau a admis que “le problème vient du corps des femmes”, mais elle a ensuite critiqué les “trois grands monothéismes”, qui, selon elle, étaient tous prédisposés à “contrôler le corps des femmes”. L’économiste a choisi de renvoyer l’islam et le christianisme à la case départ en raison du succès des récentes offensives contre l’IVG outre-Atlantique.
J’ai honte du scandale Bouhafs.
Sandrine Rousseau est revenue au micro de France Inter pour évoquer l’embarrassante affaire Taha Bouhafs, dans laquelle LFI est accusée, entre autres, d’avoir eu connaissance des faits reprochés à l’ex-candidat pendant un certain temps et de continuer à le défendre au nom de l’antiracisme alors même que le scandale éclatait. La situation au NUPES a été résolue en cinq jours environ. Lorsqu’on lui a demandé “quel parti ou quelle force politique a agi si rapidement?”
La candidate de la NUPES est allée jusqu’à dire qu’il y a “quelque chose de très malsain” dans les critiques qui ont été adressées à LFI ces derniers jours : Depuis que la séance de travail démocratique s’est brusquement terminée de manière antidémocratique, les missiles n’ont pas été élus démocratiquement. Selon ce rapport, alors que M. les médias, le barbecue et le régime alimentaire sont dignes de controverse.
Ce n’est pas comme si nous allumions le barbecue et mettions le feu à la campagne à la fin d’un été exceptionnellement sec. Au lieu de cela, un régime à base de viande – et non la virilité elle-même – est ce qui pollue. Cette proposition d’inspiration rousseaust enthousiasme à la fois Julien Bayou (EELV) et Clémentine Autain (LFI). Ils disent que nous devons avoir une réinitialisation mentale, devenir des anges asexués ou, à tout le moins, subsister avec un régime de céréales sauvages non génétiquement modifiées.
Seul le communiste Fabien Roussel, le nouveau champion de la bonne bouffe gauloise, fait preuve de bon sens dans cette situation en disant : “on mange de la viande en fonction de ce qu’on a dans son sac, et non de ce qu’on a dans son pantalon ou sous-vêtement”. Il ou elle a raison. Selon la journaliste Emmanuelle Ducros, 25% de personnes en moins fréquentent les boucheries tout au long du processus de découpe à cause de l’inflation.
Il y a plein d’autres grands dossiers qui bousculent le petit monde de ceux qui vivent avec l’argent des autres. Alors, selon Julien Bayou, “il est temps d’interdire les jets privés”, et il fulmine aussi contre la tonte des golfs privés et l’utilisation des piscines privées.
Et maintenant, on voit Emmanuel Macron emboîter le pas avec sa propre dose de rappel moral en prophétisant “la fin de l’abondance, la fin de l’insouciance, la fin des évidences”. Alors que le coût du “tarif bouclier” du gouvernement a augmenté entre 40 et 50 milliards de dollars, l’augmentation a été plafonnée à 4 % afin de ne pas contrarier la population. Ce bouclier nous fera reculer d’un bras.
Alors que le passage à l’électricité devient si extrême, la transition énergétique explose à un rythme sans précédent, et ce malgré le fait que l’augmentation de la production est une perte nette. Nous, Français, pensons depuis un demi-millénaire qu’il est plus facile d’utiliser la dette publique que d’utiliser l’argent des autres, les contribuables.
Placée à intérêt négatif ou nul, cette monnaie enchantée rend possible le financement indolent de toutes les imbécillités et changements de mentalité jugés nécessaires par l’élite. Cela comprend les messages d’intérêt public sur la planification familiale (une autre source de controverse sur la rentrée scolaire).
Vous devez comprendre que les coûts d’emprunt du gouvernement français commencent à chuter. À l’heure actuelle, nous sommes à 2,2 % sur une décennie. En recevant des rendements inférieurs de 7 % à l’inflation, les investisseurs étrangers vendent leurs avoirs en dette souveraine. Subiraient-ils eux-mêmes un changement mental ?