Samantha De Bendern Compagnon

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Samantha De Bendern Compagnon
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Samantha De Bendern Compagnon – Plusieurs publications présenteront Caroline dans le rôle de “Marianne” en 1978, l’année du premier anniversaire de la décennie. Et cette année, Patrick Poivre d’Arvor publie Mai 68, Mai 78 aux éditions Seghers, illustré en couverture par Jean-Pierre Rey.

Au fil du temps, la pile de livres devient plus nette ; les historiens et conservateurs qui ont travaillé sur le livre Icônes de mai 68 : toutes les images racontent une histoire (publié à l’occasion de l’exposition BNF) prennent note, tests iconographiques en main.

Au point que l’on finit par croiser la photo, qui a été tellement inversée que le drapé n’est plus visible et que l’image a perdu son contexte d’origine. Alors que le ELLE célèbre avoir « retrouvé la Marianne de Mai 68 » (alors que de nombreuses pièces ont relaté son histoire au cours des cinquante dernières années, y compris dans ELLE), Jean-Jacques Lebel sourit d’ailleurs devant « une icône bidon , un mythe inventé par les journalistes, du fake news en images !”

Une simple recherche dans des bases de données d’images comme celles que nous utilisons ici sur franceculture.fr pour illustrer nos articles (Getty, AFP, MaxPPP…) vous en donnera une bonne idée. comprendre, en 1968, qu’il existe de nombreuses photographies de femmes sans visage se faisant jongler sur les épaules d’autres femmes sans visage.

La posture de Caroline de Bendern apparaît en très petit format dans le numéro de 1968 de Match qui publie pour la première fois le cliché de Jean-Pierre Rey dans la presse française, tandis qu’une place beaucoup plus grande est accordée à une autre Marianne, drapeau noir anarchiste en main.

Plusieurs jeunes femmes seront photographiées alors qu’elles sont portées par leurs épaules le 30 mai alors que les conservateurs français marchent en formation de combat sur les Champs Elysées lors d’une reconstitution des soulèvements du 1er mai. Ils étaient la version 68 de l’emblématique Marianne, sauf avec leurs cheveux et leurs visages retournés.

L’image est devenue emblématique en partie parce que la trame de fond du personnage a fusionné avec celle de la photographie, créant un cliché dans un cliché. Cette deuxième histoire est souvent racontée de manière romancée dans les médias.

La “Marianne” la plus en vue de mai 1968 était une dame d’Angleterre. L’histoire fera un tabac auprès des médias, qui la raconteront encore et encore : riche héritière déshéritée par son grand-père furieux après avoir lu Match de juin 1968.

Bien qu’elle soit désormais anonyme et fauchée, Caroline de Bendern continuera encore quelque temps à piquer l’intérêt des médias car sa vie a souvent croisé le chemin de célébrités issues de divers horizons et sous-cultures. La petite histoire rencontre la grande histoire, et l’abandon du nom fait le reste.

Elle raconte comment elle a enseigné Lou Reed et été amie avec le chanteur de Nico, et comment elle a côtoyé Andy Warhol et le Velvet Underground avant de traverser l’Atlantique en sens inverse pour reprendre Paris au printemps 1968. Caroline de Bendern marche dans ses pas de Serge Bard et Philippe Garel, qui forment le collectif Zanzibar dans le film Détruisez-vous de Serge Bard en 1968.

Elle épouse finalement le saxophoniste Barney Wilen, qu’elle a rencontré lorsque Zanzibar s’est rendu à Tanger et au Niger. Ainsi, Caroline de Bendern passera l’essentiel de trois décennies à naviguer dans la pègre artistique, que ce soit en produisant un album d’Archie Shepp ou en passant trente ans avec son compagnon, le batteur Jacques Thollot, acteur majeur du free jazz.

Les combats en Ukraine se poursuivent au jour 15 de l’invasion russe, l’armée russe bombardant Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays, poursuivant son siège au port stratégique de Marioupol et renforçant leur étau au-dessus de la capitale ukrainienne de Kiev. Y a-t-il un espoir que Vladimir Poutine annule la guerre à ce stade ? Examen des stratégies disponibles pour faire tomber le dirigeant russe en charge.

Un durcissement des sanctions ?

Samantha de Bendern, ancienne responsable politique ottomane et aujourd’hui chercheuse au département Russie et Eurasie du Royal Institute of International Affairs de Londres, estime que malgré le poids des sanctions économiques, il y a peu de chances qu’elles conduisent à la paix. En effet, cette tactique a eu historiquement très peu de résultats, qu’elle soit appliquée à l’Iran, à la Libye ou à Cuba.

Selon son interview sur BFMTV, “ils ont même un effet contre-productif dans le cas russe”. Le lancement du gazoduc Nord Stream 2 a été suspendu, l’espace aérien européen a été fermé aux compagnies aériennes russes et certaines banques ont été expulsées du réseau financier Swift. Samantha de Bendern note que même parmi les Russes pro-occidentaux, la vague actuelle de sanctions commence à étouffer le pays. Cela pourrait entraîner un contrecoup.

Professeur à l’Université de Montpellier et à l’Institut d’études diplomatiques de Paris, Carole Grimaud Potter estime qu’il y a peu de chances que Vladimir Poutine cède à d’autres peines du même genre. Cet expert de la géopolitique russe a déclaré à BFMTV que le gouvernement russe réprimerait même si les oligarchies du pays étaient touchées et que l’économie se détériorait rapidement.

Recadré toujours plus près, le portrait de Caroline de Bendern a éclipsé bien d’autres photos de 1968 au fur et à mesure des commémorations de Mai 68. Décomposer une structure médiatique. La cour d’appel de Versailles a décidé en décembre 2010 que “Marianne” continuerait à travailler gratuitement.

“Marianne” avait affaire à Caroline de Bendern, dont le visage iconique s’est cristallisé dans l’imagerie Mai 68 au détriment d’un cliché de Jean-Pierre Rey. La photo Gamma a fait le tour des médias, et même maintenant, un demi-siècle après le soulèvement étudiant et ouvrier de 1968, elle est fréquemment utilisée comme image pour évoquer Mai 68 en version imprimée ou en ligne.

Caroline de Bendern, réalisant que l’agence gagnerait beaucoup d’argent grâce à l’accord en 2010, l’a poursuivie en justice pour protéger son droit d’être identifiée avec la photo. La cour d’appel l’a déboutée le 7 décembre 2000, estimant qu’« à 28 ans, elle ne pouvait ignorer l’impact de cette manifestation et les conséquences qui pourraient découler de sa participation ».

Lire : Le temps de la reproduction dans les sciences sociales après mai 68

Cette célèbre photo doit beaucoup au hasard. Le 13 mai 1968, Caroline de Bendern et ses amis avant-gardistes du groupe Zanzibar inaugurent la grande manifestation d’unification qui amènera des centaines de milliers de personnes à Paris. Elle a des problèmes de pieds, s’encrasse vaguement la cheville, et un gros gaillard siffle dans ses épaules.

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C’est le plasticien Jean-Jacques Lebel qui a participé au Mouvement du 22 mars à Nanterre, quelques semaines auparavant. On lui présente une banderole du Front de libération sud-vietnamien, dont des centaines circulaient parmi les groupes de soutien du Vietnam en plein essor à l’époque.

Caroline de Bendern lève le bras gauche, tenant une tringle à rideau à la main. La naissance d’une icône et le statut de cliché subséquent de la photographie. Pour être exact : “Tiens toi droite” Car cette image est artificielle, même si sa création doit beaucoup au hasard.

C’est d’abord un bâtiment neuf car Caroline de Bendern affirme avoir entendu les mots “Tiens toi droite” lorsqu’elle était photographiée près de la place Edmond-Rostand du Jardin du Luxembourg. Car Jean-Pierre Rey n’est pas le seul photographe du coin et de nombreux photographes des débuts du reportage photo en France ont travaillé ensemble. La jeune femme est mannequin et est la cible de multiples attaques alors qu’elle exerce sa position.

La photo de Caroline van Bendern paraîtra dans le numéro du 24 mai du magazine Life. En double page étalée sur mai 68, plutôt qu’en couverture comme on le prétend encore couramment en légende. Le 15 juin de la même année, Paris Match publiera à nouveau la série photo.

Cinquante ans plus tard, dans une interview accordée au magazine ELLE pour les commémorations de Mai 68 (comme, tous les dix ans, les médias le feront), elle rappelle qu’il y avait “une foule de photographes autour d'[elle]”. Je craignais seulement que la photo soit falsifiée à l’époque. Enfin, je ne suis pas déçu.

Alors que Caroline de Bendern se donne beaucoup de mal pour inclure la photo iconique dans son livre (et s’étonne qu’elle fasse fuir les lecteurs des agences de mannequins), les médias vont créer un double-prise qui s’estompe avec le temps, comme en témoigne l’exposition vernissage aujourd’hui à la BNF François Mitterrand, agrémenté de coupures de presse. Premier cliché : l’attitude de Caroline de Bendern sera une arnaque directe au tableau de 1830 “La Liberté guidant le peuple” d’Eugène Delacroix.

Cette convergence se produit rapidement et en octobre 1979, le magazine Life publie un collage avec une image déformée du visage de Caroline de Bendern superposée à un tableau de Delacroix. La “Marianne de 68” est annoncée comme un pilier de la Révolution française et des soulèvements populaires du XIXe siècle, qui font l’objet de cet essai. C’est un cas de “du fake news en images”.

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