Roman Fils De Kate Barry – Le calme et la tranquillité de la vie normale de la rue Chahu ont été rétablis le lendemain matin. Un morceau du cordon de la police nationale est encore collé à une marmite. Au dernier étage, toutes les fenêtres ont été verrouillées et la minuscule cour intérieure a été entièrement nettoyée.
Il y avait deux lettres adressées à “Melle Barry Kate” laissées à la porte de l’appartement du quatrième étage sur le côté droit de ce petit immeuble haussmannien. Une voisine inquiète a dit : « Elle emménagée samedi, je me souviens avoir croisé les déménageurs », sous-entendant qu’elle n’avait aucune idée de qui était le nouvel arrivant.
Elle était si généreuse que c’était inégalé.
Le nom de Barry n’évoque pas plus d’associations particulières dans le quartier de Passy que le nom de sa mère. En effet, Jane Birkin a vécu longtemps dans une maison de la rue de la Tour, à quelques mètres de la rue Chahu, après sa séparation avec Serge Gainsbourg rue de Verneuil (VIIe).
Dès qu’on prononce son nom, des visages heureux éclatent et des souvenirs refont surface : sa générosité envers les errants, notamment un certain « Jolicoeur » qu’elle a hébergé un temps, et son humilité lors des rencontres parents-professeurs à l’école publique voisine.
À ce stade, la ressemblance mère-fille était plus que superficielle. “Elle était la générosité même”, résume un proche. Une amie photographe insiste sur le fait que chaque fois qu’elle a dit « J’espère que tu vas bien », ce n’était jamais simplement de la politesse de sa part ; plutôt, elle voulait vraiment savoir comment les choses allaient pour vous.
Coup de chance : une boutique de la rue de la Tour a affiché un collage surréaliste d’affiches “Gainsbarre”. Kate Barry, pendant ces cinq jours du XVIe siècle, a-t-elle eu la chance de le voir ? Marche-t-elle sur les traces du quartier où il a passé ses années de formation en s’installant ici ?
Ces années faibles
La vulnérabilité de Kate Barry n’a jamais été un secret. Elle s’était libérée de la toxicomanie, contrairement au parent de son fils Roman, né en 1987, et avait même ouvert un centre spécialisé dans la région de Soissons. Le fait qu’elle ait eu autant de médicaments contre les surdoses dans son appartement suggère qu’elle a eu des moments particulièrement difficiles avec l’alcool.
Mercredi soir, la police a été incitée à donner la priorité à l’hypothèse du suicide en raison de la découverte de plusieurs boîtes de médicaments contre l’anxiété et la dépression. La famille a été attirée par la famille de l’accident. Un initié du système judiciaire a déclaré que “la défenestration” est la pire issue possible pour une famille car “on ne saura jamais vraiment…”
Tout le monde est au bord des larmes ; Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon sont toutes là. Une semaine après l’horrible meurtre de la photographe de 46 ans Kate Barry, la douleur est toujours bien là. Le premier enfant de Jane, une fille du compositeur britannique John Barry qui a travaillé sur plusieurs films “James Bond”, est décédé le 11 décembre à 16h20. après être tombée de la fenêtre du quatrième étage d’un immeuble du XVIe arrondissement de Paris, où elle venait d’emménager.
Ce matin, la famille Birkin s’est réunie à l’église Saint-Roch (Ier), la paroisse de la communauté d’artistes. Outre le fils de 26 ans de Jane et Kate, Roman de Kermadec, les invités comprenaient Charlotte Gainsbourg, son partenaire Yvan Attal, et leurs enfants Ben et Alice, ainsi que la demi-sœur de Gainsbourg, Lou Doillon, le directeur de théâtre de la famille Birkin, oncle Andrew. Birkin, et le partenaire de Kate, Oury Milshtein, directeur de production des films de Sophie Marceau. Au sujet de “Un Lion en hiver”, le cercueil de l’église entrera à 10h30.
Que comptez-vous faire pour la 16ème manche ? Vous vous sentirez mieux dans cet environnement. C’est toi; tu me rappelles… L’ancienne voisine de Kate Barry dans le quartier de la République est un peu interloquée par sa nouvelle meilleure amie. Chaque jour, on se donne des tapes dans le dos, on décroche le téléphone et on s’envoie des textos.
Ces deux femmes, qui ont le même âge et partagent un homme d’une vingtaine d’années, sont devenues des amies proches en l’espace de trois ans. Cependant, Kate prévoit des problèmes une semaine seulement avant son déménagement.
Je comprends tout à fait. Les déménageurs arrivent le samedi suivant, le 7 décembre, et se garent au sous-sol. Kate est là avec sa colocataire du grand appartement loué qu’ils partageaient. C’est un producteur de films que l’on voit rarement car il monte et descend constamment des montagnes. Le voisin d’à côté de Kate reçoit un SMS quelques heures plus tard. Vous est-il possible de me prêter votre aspirateur ? Demain je dois nettoyer l’appartement.
Le dimanche 8 décembre, Kate a attrapé l’aspirateur et est retournée voir son voisin à 13 heures précises. Ils ont passé un bon moment ensemble, se remémorant les plantes qu’elle faisait pousser sur ses balcons mais qu’elle n’avait pas pu ramener au XVIe siècle. Kate a suggéré qu’il emporte avec lui des étagères en plastique “Muji” lorsqu’elle déménagerait. “Bonjour, à bientôt.
On se retrouve en janvier ! C’est ce qu’ils se sont dit avant de rompre. Ce n’était pas un au revoir. Elle dit : “Non, pas du tout”, et aussitôt son proche voisin éclate en Les étagères “Muji” qui n’ont pas bougé depuis une semaine.
A l’ombre des anciens amants de sa mère
Kate est née le 8 avril 1967 à Londres d’une jeune et belle actrice de l’aristocratie londonienne (son père était un héros de la Royal Navy nommé David Birkin et sa mère était une célèbre actrice de théâtre nommée Judy Campbell) et un compositeur nommé John Barry, dont l’œuvre comprend les partitions de la série télévisée Amicalement Votre et des films James Bond, Out of Africa et Dance with the Lions.
Kate continuera à utiliser le nom de famille de son père et conservera sa nationalité britannique malgré le divorce rapide de ses parents. Elle grandit dans l’ombre des hommes de sa vie, en suivant sa mère à Paris. En 2012, elle racontait au JDD : « J’avais un père (John Barry) et une passion (Serge Gainsbourg). Après Charlotte Gainsbourg, le cinéaste Jacques Doillon donnera à Kate une deuxième sœur prénommée Lou.
Kate Barry s’est essayée au mannequinat, mais ce n’est qu’à l’âge de 28 ans qu’elle a découvert sa véritable vocation dans la photographie. Sa dernière représentation s’est achevée le 20 novembre dans la galerie Cinéma du quartier du Marais. Anne-Dominique Toussaint se souvient : « J’étais très fière de l’avoir pour l’ouverture de ma galerie.
C’était un artiste très talentueux. Elle était capable de capturer la plus grande beauté de ses sujets tout en capturant quelque chose de profond et de nuancé à propos de leurs personnages dans ses photos d’actrices.
Cette exposition, « Point de vue – Portraits / Natures mortes », présente des œuvres plus personnelles de la photographe, comme ces « gueules de Rungis », et représente pour elle de nouveaux horizons. Quelques connexions préliminaires avaient été établies en Belgique et en Italie.
Kate est allée voir sa mère se produire au Théâtre du Châtelet le lundi soir 9 décembre. Elle a emménagé dans son nouvel appartement ce jour-là et a commencé à y vivre avec son Akita Inu japonais, trois chats et un cacatoès.
Peut-être avait-elle eu les conseils de son bibliothécaire et arraché les pages de la pile de romans d’amour qu’elle avait achetés peu de temps avant de déménager. Cette dernière affirme avoir passé un bon quart d’heure à essayer de rassurer la troublée : il lui a été difficile de faire sienne le projet de déménager. Pour elle, cela semblait être une source majeure d’instabilité. Elle était assez anxieuse.
J’ai essayé de la rassurer en lui expliquant que ça passera et qu’elle finirait par se reconnaître à nouveau. “A l’époque, elle m’a dit qu’elle n’aimait pas le nouveau quartier, mais que c’était l’appartement qu’elle avait trouvé”, a révélé la bibliothécaire au JDD. Plus encore, elle “ne comprend pas” les motivations derrière ce déménagement démoniaque.
Elle n’a passé que cinq brefs jours dans ses nouveaux murs.
Kate Barry n’a passé que cinq jours dans ces murs flambant neufs de l’autre côté de Paris. Il est temps de mettre son nom sur les luminaires. Et avec à peine le temps de déballer ses cartons… Il devait être vers 18h30 le mercredi 11 décembre. Après avoir entendu un “big bang”, la mère de Victor lui a crié d’appeler les pompiers.
L’adolescent tourna la tête de sa chambre du rez-de-chaussée vers la fenêtre qui donnait sur la cour. Il a compris, et il s’est repris, le tout à 18 ans. Peu de temps après, les secouristes l’ont fait au 5 rue Claude Chahu.
La femme qui vient de tomber du quatrième étage est à l’abri de leurs tentatives de rançon. La mort sur les lieux a été confirmée. Flics, samu, pompeux… En quelques secondes, l’étroite rue de Chahu, située derrière l’artère principale de Passy, se remplit de lumières bleues et de sirènes. Mercredi soir, les badauds regardent le corps être enlevé, un “chien grossier” est placé dans une cage, et la douleur des proches s’ensuit.
Une femme apparaît sur scène à Besançon, à quelque 400 kilomètres de là. A 21h15, Jane Birkin a choisi d’oublier le drame qui s’est déroulé à Paris au cours des trois heures précédentes.