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Pierre-Louis Baudey Père
Pierre-Louis Baudey Père

Pierre-Louis Baudey Père – L’année 1981 voit la naissance de Pierre-Louis Baudey-Vignaud. Il est le fils de la productrice irlandaise assassinée Sophie Toscan du Plantier, tuée le 23 décembre 1996, alors qu’elle se trouvait dans sa résidence secondaire à Toormore.

Pierre-Louis Baudey-Vignaud a bâti une brillante carrière en tant que directeur général d’Atlantic Reim, société spécialisée dans l’acquisition et la gestion d’immeubles commerciaux en Ile-de-France. Il est surtout connu pour son rôle dans le scandale Sophie Toscan du Plantier.

Pierre-Louis Baudey-Vignaud n’avait que 15 ans lorsque sa mère a été assassinée. Depuis lors, Ian Bailey, alors journaliste et premier arrivé sur les lieux du crime, est le principal suspect et sa culpabilité est sans relâche combattue. Sophie, l’affaire toscane de Plantier, documentaire Netflix dont la première est prévue le 30 juin 2021, retracera en trois parties les événements du scandale qui a secoué l’actualité de la fin des années 90.

Sophie Toscan du Plantier était seule chez elle le soir du 23 décembre 1996, en train de lire un livre lorsque sa porte a été claquée par son agresseur. L’agresseur a commencé à la frapper alors qu’elle tentait de s’enfuir. Le corps a été retrouvé le lendemain devant la maison du producteur.

Pierre-Louis avait 15 ans en 1996 lorsque sa mère a été assassinée en Irlande. Quelques semaines avant le procès du meurtrier présumé, nous nous sommes rencontrés. Afin que je puisse connaître ses réflexions sur le sujet et comprendre l’amour sans limites qu’il porte à sa mère.

Cet été, Pierre-Louis Baudey-Vignaud, gestionnaire de fonds d’investissement immobilier de 38 ans, se rendra en famille en Irlande pour passer du temps à Toormore, une petite ville du comté de Cork. Il passera quelques semaines dans la maison où sa mère, Sophie Toscan du Plantier, a été tuée dans la nuit du 22 au 23 décembre 1996. Elle était l’épouse du célèbre producteur de cinéma Daniel Toscan du Plantier.

Pierre-Louis Baudey-Vignaud, issu d’un mariage précoce, n’avait que 15 ans lorsque sa mère est décédée. Depuis, il n’a cessé de visiter la côte sauvage qu’elle adorait tant. Et ce malgré la proximité immédiate d’Ian Bailey, l’homme que les autorités soupçonnent depuis vingt-deux ans d’avoir commis le crime. La maison de ma mère est le seul lien que j’ai avec elle et mes frères et sœurs.

Il a récemment été reconnu coupable par défaut par la cour d’appel de Paris (le verdict n’est pas encore rendu au moment où nous écrivons ces lignes). L’ancien journaliste indépendant, aujourd’hui âgé de 62 ans et mesurant 1,90 mètre, continue de vivre avec sa compagne dans le quartier dit de La Prairie, à moins de 5 kilomètres du domicile de Sophie Toscan du Plantier. Le seul lien que j’ai avec elle et avec mes enfants passe par sa maison. Alors « oui, je suis prêt à prendre le risque de le croiser », comme le dit Pierre-Louis Baudey-Vignaud.

Il avait croisé Ian Bailey quatre fois au cours des dernières années. Il y a environ une fois par an, ma fille, mon fils et moi allions manger des crêpes au village. Je devais être économe pour que les enfants n’aient pas faim. Même si c’est discret, cela a quand même été très violent pour moi.

Après vingt ans d’attente avant le début de son procès, Pierre-Louis Baudey-Vignaud a passé ce temps à cultiver les souvenirs de sa mère et à se remémorer des moments d’exaltation devant sa naïveté adolescente. a été dépouillé.

La justice irlandaise n’a jamais porté plainte contre lui et il a toujours contesté la capacité des magistrats français à le juger jusqu’à ce qu’il soit renvoyé en France pour un nouveau procès l’année dernière. Des années pour envisager des possibilités alternatives et tirer des conclusions.

Ici, dans ce café parisien, alors qu’on attend une place, il choisit soigneusement ses mots et sait contrôler sa langue. Apprenez à maîtriser vos sentiments pour ne pas les laisser vous submerger. On peut compter sur sa voix.

… aussi douloureux que cela puisse être

Il ressent une envie irrésistible de retourner à Toormore. Sophie Toscan du Plantier, 39 ans, a été retrouvée morte aux petites heures du 23 décembre 1996, à côté de la porte ouverte de son domicile. Ses beaux cheveux blonds étaient couverts de sang et son visage semblait avoir été frappé par une machette.

Pierre-Louis Baudey Père

Ses bras et ses mains portaient les marques du combat. Les cris ont eu des effets déchirants sur le bas de son corps. De toute évidence, elle a laissé son agresseur entrer par la porte, puis a couru se cacher dans le jardin. Le livre qu’elle lisait a été découvert sur la table de la cuisine avec un pot de miel servant de marque-page.

Pierre-Louis Baudey-Vignaud, s’appuyant sur l’acte d’accusation rédigé en 2018 par le juge d’instruction Patrick Gachon, est convaincu de la culpabilité de Ian Bailey malgré l’absence de preuves médico-légales le reliant à la scène du crime. Le fils de la victime juge que “même s’il n’y a pas de circonstances aggravantes indépendantes, l’enchevêtrement de preuves concordantes dès le départ prête à confusion”.

“Je mets un point d’honneur à lui dire une messe chaque année”

En fait, Ian Bailey montrait des signes d’avoir été brutalement agressé le lendemain du meurtre, notamment une coupure au front et ce que des témoins ont décrit comme des « morsures de ronce » aux mains.

Il a prétendu qu’il n’avait pas passé la nuit chez son ami alors qu’en fait c’était le cas. L’ancien journaliste a également tenté de vendre à la presse locale des photos prises sur les lieux du crime avant l’arrivée de la police, ainsi que des détails sur le meurtre qui n’ont jamais été rendus publics.

Finalement, il a avoué trois fois devant des témoins, dont des clients d’un bar où il buvait, mais jamais à la police. Maître Alain Spilliaert, avocat historique de la famille Toscan du Plantier, explique : “En Irlande, cette affaire est une affaire d’État, tout le monde connaît le bon homme.”

Les cinq cents habitants de Toormore vivent leur vie habituelle depuis le début de l’affaire. Pierre-Louis Baudey-Vignaud raconte qu’il regarde toujours droit devant lui pendant la messe pour sa mère et mentionne à la fin de l’office qu’un meurtrier (présumé, ndlr) habite à proximité, à moins de 10 kilomètres.

Je sais exactement où le trouver

La maison de Ian Bailey se trouve à seulement 40 minutes à pied de celle de Sophie Toscan du Plantier. Ian Bailey est un peintre britannique qui vit à Manchester avec son épouse peintre locale, Jules Thomas, depuis 1991.

Il a repris le combat judiciaire que ses grands-parents maternels avaient engagé au début de l’enquête après avoir été recruté par l’Association pour la vérité sur l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier (Assoph), fondée en 2007 alors que le dossier commençait à se clôturer. en Irlande. Après avoir sombré dans une profonde dépression suite au meurtre de sa femme et s’être remarié en 1998, Daniel Toscan du Plantier connaît une fin violente en 2003.«

Cette histoire est vraiment parvenue à Toscan, et il l’a complètement perdue. L’oncle de Sophie, Jean-Pierre Gazeau, résume la situation en affirmant que le cercle d’amis de sa nièce le “surprotégeait”. Il aurait été prudent de s’assurer que l’enquête était menée correctement et d’exiger des mesures. Malheureusement, cela n’a pas été fait et nous en subissons désormais tous les conséquences, déplorent nos proches.

Un voleur loin d’être furtif

Des répercussions d’autant plus douloureuses que Ian Bailey, qui a vécu de nombreuses années en expatrié (jardinage, réparation, prestation de services aux commerçants de la ville), ne s’est jamais fait discret. Il a toujours été un écrivain prolifique. L’année dernière, il a même publié un recueil de poésie.

Il est retourné aux études pendant l’enquête et a obtenu un diplôme en droit de l’University College Cork en 2013. Son mémoire de maîtrise portait sur la responsabilité de la police en Irlande et il a également rédigé un article sur le thème des mandats d’arrêt européens.

Petite célébrité dans sa ville natale, il propose des séminaires sur les erreurs juridiques. Il rasa ses longues mèches et abandonna sa cape noire. Et il tente de faire oublier à son ami Jules Thomas, qui ne le quitte jamais, ses problèmes d’alcool et les plaintes pour violences qu’elle a déposées.

Son manteau est accroché en permanence dans le hall.

Jamais il ne révélera de détails privés sur sa relation avec sa mère. Ce n’est pas grand-chose, au moins. Un puddler stable et fiable. Et lorsqu’il décrit ce qu’il ressent depuis si longtemps, le ton est plat. Et sans équivoque : « J’ai passé plus de temps dans l’entreprise que ma mère.

Un caillot dans le cerveau est ce que vous obtenez lorsque vous vous réveillez chaque matin, convaincu que quelqu’un vous a tué. Je considère cela comme un obstacle. Étrange coup du sort : le procès de Ian Bailey tombe précisément le jour de l’anniversaire de la mort de sa mère. Il avoue librement se sentir étouffé au travail, au point d’éviter le débat vigoureux si désespérément recherché depuis si longtemps.

Pierre-Louis Baudey-Vignaud révèle à Demi-mot qu’il nourrit passionnément le souvenir de sa mère afin d’éviter la pression de parler d’elle. Sa fille de sept ans porte désormais son prénom. Dans le prologue du livre, “L’affaire Sophie Toscan du Plantier, un déni de justice*”, il décrit un rêve récurrent dans lequel sa fille demande : “Papa, pourquoi tu ne parles jamais de ta maman ?”

Pierre-Louis Baudey Père
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