Patrick Haddad Origine – Le 5 décembre, Patrick Haddad (PS) a prêté serment comme nouveau maire de Sarcelles, devenant ainsi le troisième à occuper ce poste depuis août 2017, date de la démission de François Pupponi. Haddad, élu par le conseil municipal par 34 voix contre 9 face à David Grandon, candidat de La République en marche, s’est déjà déclaré candidat aux élections municipales de 2020.
A 45 ans, Patrick Haddad confiait au Parisien qu’il avait consacré sa première pensée à son “grand-père paternel, le premier ascendant à avoir obtenu la nationalité française en Tunisie”.
François Pupponi a démissionné de son poste de maire faute de mandats consécutifs, et deux autres maires ont depuis emboîté le pas. Selon Le Parisien, le socialiste Nicolas Maccioni n’a été maire que neuf mois (de septembre 2017 à mars 2018) avant de démissionner pour raisons personnelles. Sa successeure, la communiste Annie Péronnet, n’a été en poste que moins de trois mois avant de démissionner à son tour pour raisons de santé en novembre 2018.
A noter que François Pupponi, député sortant DVG du Val-d’Oise, a été de nouveau convoqué fin novembre 2018 pour « abus de biens sociaux » et « usage faux et fictif de biens », après avoir été accusé d’usage abusif du bien social. carte bancaire d’une entreprise à économie mixte dans une affaire vieille de plus d’une décennie, comme l’a confirmé mercredi son avocat.
L’ancien maire de Sarcelles, aujourd’hui député, est soupçonné d’avoir utilisé une carte de crédit émise par la SEM Chaleur, l’entreprise chargée de fournir du chauffage à environ 40 000 habitants de Sarcelles, à son profit personnel.
Patrick Haddad a grandi dans le quartier de Sarcelles à Saint-Saëns, d’abord dans l’appartement familial. Son éducation a été rythmée par la musique et les disques pop rock, ainsi que par l’activisme politique de ses parents. Le temps qu’il consacre à l’action collective avec les militants étudiants arrive vite. Il développe une appréciation pour la musique vers la vingtaine. Jamais du genre à faire les choses à moitié, il joue de la taquine, du piano, compose et chante en concert avec un groupe d’amis.
Vingt-huit ans se sont écoulés depuis ! Un doctorat en économie de l’Université Paris 13 l’a inspiré à combiner ses deux carrières de consultant en entreprise et de professeur des universités. Depuis 2018, Patrick Haddad est maire de Sarcelles. Il est également vice-président du conseil communautaire de l’agglomération de Roissy et conseiller départemental.
En charge du nouveau programme de rénovation urbaine (NPNRU) et du développement durable de la ville, il considère la coopération intercommunautaire comme un moyen pour la ville de s’ouvrir au reste du monde.
Patrick Haddad (PS), 45 ans, a été élu mercredi soir maire de Sarcelles. Le conseil municipal a voté par 34 voix contre 9 en faveur du seul candidat socialiste et apparemment majoritaire, David Grandon (LREM), face à David Grandon (LR, UDI et non inscrit). Ni la maire sortante Annie Péronnet, ni le maire François Pupponi, qui a récemment annoncé sa suspension indéfinie de ses fonctions municipales, n’étaient pas présents.
La première pensée de Patrick Haddad fut de la dédier à son « grand-père paternel, premier ascendant à obtenir la nationalité française en Tunisie ». Il a ensuite rappelé l’aide qu’il a reçue des militants socialistes tout au long de sa campagne : “Ils m’ont convaincu que le moment était venu pour moi de prendre mes responsabilités”. Sans hésiter, elle a déclaré : “Je présenterai ma candidature en 2020”.
Un désir de stabilité
À ce moment-là, l’ancien adjoint à l’éducation aura la responsabilité de remplir son mandat « au mieux », selon ses mots. La ville a besoin de stabilité, et c’est ce que nous sommes là pour lui apporter. Depuis que le député DVG François Pupponi a démissionné en août 2017 en raison du dépassement de la limite de son mandat, la ville a eu trois maires en autant d’années.
Le socialiste Nicolas Maccioni n’a été maire que sept mois (de septembre 2017 à fin mars 2018) avant de démissionner pour des raisons personnelles. Annie Péronnet, sa successeure socialiste, n’a été en poste que de fin mars à fin novembre 2018 jusqu’à ce qu’elle raccroche elle aussi son drapeau tricolore pour des raisons de santé.
Le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, a appelé à un soutien accru aux enseignants dans l’enseignement de la liberté d’expression, à la suite du meurtre de Samuel Paty. Un peu plus d’une semaine après avoir montré à ses élèves les caricatures de Mahomet, le professeur d’histoire-géographie a été tué.
Je commence par vous, Patrick Haddad : la France tout entière est sous le choc, et c’est tout à fait acceptable. Les Sarcellois ne sont ni plus ni moins riches que leurs homologues parisiens ou marseillais.
Pour ma part, je vois dans ce drame à la fois un enjeu de sécurité, de police et de santé mentale. Mais c’est aussi avant tout une question politique et sociale. Le fait que des instructeurs soient censés donner des cours sur la liberté d’expression sans aucune aide digne de ce nom me préoccupe beaucoup.
Les enseignants devraient être sévèrement disciplinés s’ils ne parviennent pas à aborder de manière adéquate des sujets aussi cruciaux. Un autre problème est le lynchage de leurs enfants par les parents sur les réseaux sociaux. C’est impossible de comparer. Nous ne pouvons plus laisser nos enseignants se débrouiller seuls.
En outre, je pense que c’est le travail des autorités locales de jouer le rôle de médiateurs et d’écouter les deux parties en conflit. Pour ma part, je convoquerai une réunion des représentants locaux de l’Éducation Nationale pour entendre leurs réflexions et planifier les prochaines étapes. Ils doivent pouvoir me parler ainsi qu’aux autorités locales s’ils ont des problèmes. Nous avons pris l’habitude de procéder ainsi à Sarcelles.
Et nous ne sommes pas en reste dans la lutte contre les intégrismes de toute nature. Tout le monde a le potentiel de se radicaliser, c’est vrai, mais ces derniers mois, les problèmes les plus urgents auxquels nous avons été confrontés ont été de nature plus banale, comme des actes de violence, des échecs scolaires ou encore des problèmes de santé.
Sarcelles est la ville la plus pauvre de France, au 5ème rang. Mais ses habitants regorgent de pensées et d’aspirations. Il existe une réelle volonté de paix et de partage interculturel dans notre ville, c’est pourquoi le maire travaille depuis longtemps sur une stratégie globale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Par exemple, l’Union des étudiants juifs de France et le Collège libéral républicain d’Amérique (Licra) ont collaboré à une célébration du Souccot l’année dernière. Des gens de tout le quartier sont venus. Chrétiens, juifs et musulmans… Ils n’avaient jamais visité une synagogue auparavant, mais après y avoir rencontré le rabbin, ils ont décidé qu’ils ne reviendraient pas de sitôt.
Dans une interview publiée sur notre site le 16 octobre, votre prédécesseur à la mairie de Sarcelles, François Pupponi, expliquait que vous aviez pu le vaincre aux dernières élections municipales parce que certaines communautés turques liées à Erdogan s’étaient rapprochées du sommet du pouvoir. votre liste de candidats. Qu’est ce que tu penses de ça?
Les accusations de François Pupponi ne servent à rien. Des vérités simples suffisent à cet effet. En particulier les chiffres. Il n’y a actuellement qu’une centaine de turcophones inscrits sur les listes électorales en Sardaigne. Aux dernières élections municipales auxquelles je me suis présenté, je les ai gagnés avec une marge de 1 516 voix. Je suis responsable de 23 des 30 bureaux de vote de la ville.
De plus, je suis majoritaire dans les régions où les Turcs sont peu nombreux. Personne sur ma liste de contacts n’est réellement issu de ce groupe, mais cela n’implique en aucun cas que les turcophones n’y sont pas les bienvenus.
Cependant, il y avait des citoyens français d’origine assyrienne et chaldéenne sur ma liste électorale ; Je ne comprends pas comment j’aurais pu remporter l’élection du maire de Sarcelles avec le soutien des Turcs, notamment de ceux associés à la Confédération islamique Millî Görüş (CIMG).
Le problème de M. Pupponi est qu’il ne peut voir la politique de Sarcelles qu’à travers le prisme étroit du communautarisme. Pour ma part, je me retrouve plongé dans une logique labyrinthique. Je dois également mentionner que le drapeau arménien a été hissé aux côtés du drapeau français sur la façade de l’hôtel de ville de Sarcelles.
J’ai immédiatement pris des mesures pour soutenir le Haut-Karabagh et sa population. Comme M. Pupponi et d’autres, j’ai signé une pétition exhortant la France à faire davantage pour protéger la population du Haut-Karabakh. La ville française de Sarcelles a fait don de 5 000 $ à un fonds de secours franco-arménien pour aider ceux qui en ont besoin. Il est ironique qu’un maire soit élu grâce à l’influence d’Erdogan.
En fait, François Pupponi affirme que les Turcs du CIMG sont en contact étroit avec le gouvernement turc. Ces allégations contiennent-elles des éléments de vérité ? Début 2019, j’ai été présenté à ce groupe en ma qualité de maire. Ses membres nient toute association avec Erdogan. Ils sont très proches de leur pays d’origine, c’est sûr. Légitime, comme le sont de nombreux autres groupes identitaires.
Il s’agit d’un groupe social et culturel dont les membres partagent un engagement envers la réussite scolaire et une croyance dans le pouvoir de la prière. Ils sont liés aux autres musulmans de Sarcelles.
Ils sont également motivés par le désir d’être reconnus comme organisation aux yeux du public et du gouvernement. Ils disposent d’excellentes capacités organisationnelles et d’une connaissance approfondie du droit français.
Ils ont pris des positions très publiques en réponse aux attentats contre Charlie Hebdo. Ils ont signé une déclaration condamnant le terrorisme islamiste le 11 janvier 2015. Rien ne permet de penser que le but de ce groupe soit de radicaliser les musulmans de Sarcelles et de les opposer à la France.