Loury Lag Fils De – C’est à son père, « Adios padre », que l’aventurier Loury Lag (de son vrai nom Lagardère) a fait ses derniers adieux avant de décéder. Dans la vidéo en tête de ce post, Audrey Crespo-Mara interviewe Loury Lag, qui se souvient qu’il lui avait dit : “Mon fils, vas-y. Je t’attendrai.”
Même après avoir appris que son père était malade, l’aventurier est resté en contact avec lui tout au long de son voyage. (Mais) ajoute-t-il, “ton père attend que tu partes”, et Loury Lag confie : “Je comprends petit à petit que ce sont ses derniers instants, et je vais devoir y retourner pour lui dire au revoir.”.
Mon père voulait deux choses avant son décès : une grande fête d’adieu et ne pas mourir isolé à l’hôpital.Loury Lag explique, la voix tremblante et les bras croisés, qu’eux aussi se rendent compte qu’ils devront s’occuper de lui jusqu’au bout.« La petite et la grande famille », pour reprendre la terminologie de son père.
Son père tient à ce que son dernier souper soit le jour de la fête. Il dévore ses repas comme un roi, alors nous lui avons offert tout ce qu’il voulait, y compris des huîtres et des crustacés.
Interrogée sur ce changement, Audrey Crespo-Mara souhaite connaître son avis. Lorsque les gens se trouvent dans une situation où ils sentent qu’ils ont besoin d’aide, je pense qu’il est important d’honorer leurs demandes. Pour l’explorateur, « passer de l’autre côté en paix est essentiel » et il estime que la mort est significative.
Loury Lag a retrouvé de nombreux messages que son père avait écrits peu après son décès. Dans ces lettres, il dit modestement que si nous avions pu travailler ensemble de son vivant, ce serait aussi grâce à moi. Je provoque son évolution. (ce qui suit) Dès le début, j’ai pu voir qu’il l’était. Un sourire serein s’étend sur son visage alors qu’il se souvient : “J’ai adoré, mais c’est toujours mieux de l’entendre ou de le lire.”
“C’est fini les chemises à carreaux et les pantalons trop longs !” a déclaré le successeur de Mike Horn, Loury Lag.
Le Basque Loury Lag s’est mis à écrire un livre intitulé “Loury Lag, horizons extrêmes” après avoir passé une décennie à tester ses limites dans des aventures remarquables. Pour en savoir plus sur ce père audacieux qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense, nous avons discuté avec lui.
Match à Paris. Vous avez fait de la voile océanique, du ski sur glace et de la marche dans les dunes. Et cet endroit ? Pouvez-vous me dire votre biotope préféré ?
Pauvre Loury. À mon avis, chaque élément est crucial. J’apprécie le calme et la tranquillité du désert lorsque j’y vais. La réalité. Celui-là, qui peut effrayer certains, et que peu de gens connaissent. J’aime l’idée de pouvoir écouter les vagues déferler sur la coque du bateau pendant que je navigue d’un endroit à un autre. Avancer sur une banquise ou en Amazonie est également très différent. Merci beaucoup!
Racontez-moi votre parcours pour devenir explorateur et aventurier. Vous étiez directeur d’une entreprise…
Après une courte période à l’école, j’ai abandonné. Non, je n’ai pas obtenu de baccalauréat. La vie m’a conduit vers de nouveaux horizons alors que j’effectuais mon pré-apprentissage dans le bâtiment à l’âge de quinze ans et demi. Les choses que j’ai faites étaient stupides.
En grandissant, j’ai enduré beaucoup d’abus de la part de mon père. J’ai décidé de créer une entreprise de construction et de gestion immobilière afin de pouvoir réintégrer la société. J’avais bâti une entreprise rentable et je gagnais une tonne d’argent.
Mais je n’étais pas très content à la fin. J’ai négligé ma famille et moi-même au profit de l’accumulation de biens matériels. J’ai choisi de quitter mon emploi et de me consacrer à plein temps à mon amour de l’aventure juste avant mes 30 ans.
La résilience que vous apportez voyage après aventure est-elle le produit de votre éducation ?
On peut le dire. C’est ma vie; J’essaie juste de rester en vie. Quand j’étais enfant, ma mère me battait. Hors de mon siblings, je suis le premier-né. J’avais 20 ans lorsque je suis tombé dans la délinquance et j’ai passé l’été en garde à vue.
Puis j’ai trouvé de la drogue, ainsi qu’un arrêt cardiaque. Les épreuves déchirantes que j’ai endurées ont façonné qui je suis aujourd’hui. La survie a toujours été le thème primordial de mon existence. C’était tout naturel pour moi d’en faire mon métier.
Les effets du réchauffement climatique sont déjà évidents.
Deux filles sont à toi. Comment trouver un équilibre entre le Far West et une vie de famille tranquille ? À plusieurs reprises, avez-vous déclaré, vous étiez au seuil de la mort.Mon travail est intrinsèquement dangereux. Malheureusement, les explorateurs sont confrontés aux mêmes risques que les pompiers, les soldats, les pilotes et toute autre carrière impliquant un effort physique.
Comme tous ceux qui se lancent dans un projet et rencontrent des défis, je gère ma vie de famille. Cependant, lorsque je suis à la maison, je donne toute mon attention à mes enfants. Les deux seules choses que je fais dans la vie sont d’être père et aventurier.
Selon les jours de la semaine, vous êtes plus « cartables et devoirs » que « crack, canif et alligator »…
Dans une certaine mesure, c’est similaire (rires). C’est un autre défi. Gérer plusieurs tâches à la fois est ma description de poste. Par exemple : « Je suis dans une situation précaire et je dois escalader une crevasse pour m’échapper, et en même temps mes filles m’appellent pour me dire qu’on leur a tiré les cheveux à l’école ». Alternativement, ils expriment leur refus de converser avec moi chaque fois que je me sens seul et que j’ai besoin de réconfort. Pour un parent aventurier, c’est la chose la plus difficile qui puisse arriver.
L’armée est très importante pour vous. Quel est le but ?
L’efficacité militaire m’a toujours séduit. C’est soigné, synthétique et bien entretenu. Surtout dans les endroits difficiles comme les régions arctiques, cette habitude facilite ma logistique et assure ma survie. En raison de la tolérance zéro aux erreurs, une précision absolue est requise.
L’aventure s’arrêtera si je risque des engelures en sortant un doigt. Ainsi, afin de parfaire mes compétences, j’ai effectué plusieurs stages en Guyane et en Amazonie.Vous aurez parcouru le monde depuis 15 ans. Lors de vos expéditions, vous avez perçu la planète évoluer.
Mon profond remords. L’importance de la protection de l’environnement est au cœur de l’actualité d’aujourd’hui. Mais rien ne progresse assez rapidement. Les effets de la déréglementation climatique sont évidents et déjà visibles. J’ai dû composer avec des sautes de vent surprenantes (Alizé, ndlr).
J’ai passé des nuits froides sur une glace cassante. C’est arrivé alors que je faisais une randonnée dans le désert du Sahara pendant l’été. Alors, à chaque fois que je pars à l’aventure, je me dis que je serai peut-être la dernière à la faire.Un tour du monde de dix-sept mois en 2025
Votre quotidien a-t-il été touché par ces remarques ?
Jusqu’à la fin. À la maison, nous essayons de manger entièrement végétarien et nous nous appuyons sur des produits locaux pour notre alimentation. Elle a été récupérée dans le hall, la bouteille en plastique. De plus, j’ai appris à mes enfants à économiser autant d’eau que possible lorsqu’ils prenaient la douche.
De plus, je les ai beaucoup emmenés pour leur montrer la beauté du monde et les difficultés auxquelles il doit faire face. La chose la plus importante que nous puissions faire est d’éduquer la prochaine génération.
Et vos expéditions ?
Je détermine l’empreinte carbone de chacun de mes déplacements. Je m’occupe de façon minutieuse.Être la prochaine génération d’aventuriers est la seule manière de donner l’exemple.Comme Mike Horn, tout le monde pense que tu es génial. D’un autre côté, en quoi cette nouvelle vague d’explorateurs diffère-t-elle de la sienne ?
Je me suis senti incroyablement chanceux que Mike me prenne sous son aile. Cependant, ma génération est différente. L’époque des chemises et pantalons amples à carreaux est révolue. Les aventuriers modernes utilisent le GPS, portent des piercings et des tatouages. L’évolution continue n’est plus une option.
Le transfert en hélicoptère au milieu d’une banquise pour prononcer un discours n’est plus une option. Tout cela n’a servi à rien. Nous devons maintenant prendre sur nous de révolutionner ce travail et d’introduire de nouvelles méthodes de fonctionnement ; Mike était un roc et un pionnier de sa génération.
Toutes les pièces sont sous votre contrôle. Dans toutes vos aventures, qu’est-ce qui vous a le plus effrayé ?
Certainement un humain. La nature est destinée à la coexistence de l’homme. Cependant, les rencontres avec les autres constituent la plus grande menace. Même si nous savons que nous risquons notre vie dans des régions reculées comme l’Amazonie, nous ne prévoyons toujours pas d’y voir des humains.
Des fusillades ou des enlèvements sont possibles. Je n’étais pas le premier à y perdre de la chair. C’était un coup de chance pour moi.Avez-vous déjà scanné votre cerveau ? Le grimpeur américain Alex Honnold le fait sans crainte lors de ses ascensions extrêmes, sans corde ni assistance.Oui, c’est en préparation !Votre âge n’est que de 36 ans. Dans ton esprit, n’as-tu pas déjà réalisé.
Est-ce que tout ce que tu as décidé de faire ?
J’avais l’impression de vivre la vie d’un homme de cinquante ans même quand j’avais trente ans (rires). En fait, j’aimerais me lancer dans des projets plus conséquents, comme le cinéma, à l’avenir. De plus, j’espère maintenir l’élan de ce livre en s’ouvrant encore plus aux lecteurs et en partageant encore plus d’histoires personnelles.
Au-delà, je compte bien me lancer en 2025 dans ma plus grande aventure : un tour du monde en 17 mois commençant sous le tropique du Capricorne et se terminant dans six déserts différents.La 35e édition débutera le 3 octobre et comportera six étapes sur environ 250 kilomètres dans le désert marocain, le tout en compétition à un rythme autonome et non chronométré.
Loury Lag, explorateur de l’extrême de 35 ans qui concourra pieds nus, a relevé plusieurs défis majeurs dans le désert et sur les glaciers ; rencontrez-le avant de partir.
Loury Lag : Certainement ! Je suis le genre d’enfant qui aime faire bouger les choses, alors j’ai pensé que je pourrais aussi bien me joindre à cette aventure et voir ce qui se passe. J’ai pensé que ce serait une bonne occasion de présenter mes méthodes puisque j’ai déjà participé à des expéditions pieds nus.
Vivant à Biarritz, ville de surf où il fait bon vivre et où l’on passe la moitié de l’année sans chaussures, je me sens bien pieds nus, donc certaines de mes premières aventures ont été orientées vers des défis pieds nus. Je suis né dans cet esprit insouciant et dynamique, et il est tout à fait naturel pour moi de l’emporter avec moi dans mes voyages autant que possible.
Selon moi, nous avons affaibli notre corps en le façonnant. Depuis que j’ai commencé à marcher pieds nus, mon système immunitaire s’est amélioré au point que j’ai rarement des problèmes mineurs comme un rhume, des maux de tête ou autre.
