Loic Pialat Fils De Maurice – Le Français, qui avait auparavant travaillé comme peintre, a été initié au monde du cinéma dans les années 1950 lorsqu’il a acheté sa première caméra. Temps de tournage court, et la contamination du produit fini s’installe rapidement. Au début des années 1960, Maurice Pialat plonge tête première dans le monde professionnel après plusieurs tentatives infructueuses en solitaire.
La filmographie de Maurice Pialat a connu plusieurs déboires majeurs au fil des ans, mais aussi de nombreux triomphes. Sous le soleil de Satan (1987) remporte la Palme d’or au Festival de Cannes, tandis que nos amours (1983) remporte le César du meilleur film. Les débuts du film remontent à 1968, lorsqu’il remporte le prix Jean-Vigo du meilleur film en langue étrangère.
Maurice Pialat, qui était marié à la metteure en scène et productrice française Sylvie Pialat, est décédé le 11 janvier 2003 des suites d’une maladie. Il laisse derrière lui un fils prénommé Antoine, né le 27 janvier 1991, et une œuvre qui sera présentée au public dans une exposition posthume.
Paris — De Maurice Pialat, on retiendra un poing levé à Cannes, un regard perçant, un sourire triste, et dix films qui refusaient de nous laisser ignorer les côtés sombres et lumineux de la vie. Le cinéaste est décédé à Paris entre vendredi et samedi. Il avait alors 77 ans.
Enfant unique d’un commerçant en faillite et d’une mère adorée, il grandit seul après sa naissance dans la petite ville de Cunhlat (Puy-de-Dôme) en 1925. Exilé en banlieue parisienne, il envisage de se consacrer pleinement à sa premier amour : la peinture. Il fréquente l’École des arts visuels et l’École des beaux-arts avant de travailler pour Olivetti et de s’essayer finalement au cinéma.
Alors que le cinéma français est emporté par la Nouvelle Vague, il réalise de nombreux courts métrages qui le font rejeter par l’establishment. Le titre de travail du premier est “L’amour existe…”
Il a expliqué ses luttes au début en disant: “C’était comme si j’étais face à un mur, comme s’il y avait un rejet” dans le numéro de mai 1992 du magazine français Positif. Mais quand ça va mal, c’est quand je brille. Bon, au moins j’en suis arrivé là.
Facultativement Marginal
En bon atrabilaire, il est en marge tant par besoin que par choix. Ses films se nourrissent de l’amertume de son cœur brisé et de la tendresse de ses mains qu’il distribue entre gueule ou poing. Il vient enfin de terminer son premier long métrage après dix ans d’essais. Le film L’Enfance nue (1969) met en scène des acteurs amateurs jouant leur propre traumatisme orphelin.
Marlène Jobert et Jean Yanne se séparent dans le film We Will Not Live Together de 1972, et ce n’est qu’à travers leur séparation qu’ils peuvent exprimer leur amour l’un pour l’autre. L’acteur se verra décerner le prix du Festival de Cannes de la meilleure interprétation masculine dans ce rôle. Deux ans plus tard, la mère meurt lentement d’un cancer dans La Gueule ouverte, puis la naïveté de la jeunesse est explorée dans Passe tonne bac d’abord (1979).
Samedi, Daniel Toscan du Plantier, qui a produit cinq de ses films, a évoqué un “compagnon d’une grande importance et d’une grande humanité”, qui était “sévère avec tout le monde et avec lui-même”. Au début des années 1980, avec son aide, Maurice Pialat réalise Loulou (1980), avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ; le film remporte à la fois le prix Louis-Delluc et le César du meilleur film. Le film aide également Sandrine Bonnaire à remporter le César de la meilleure nouvelle venue féminine.
Cinéaste qui filme ce qui se passe vraiment
« Pialat, pour moi, c’est le cinéaste honnête, le cinéaste réaliste. C’est simplement quelqu’un qui a cherché à le raconter, à le creuser, parfois jusqu’à la douleur, mais aussi jusqu’au bonheur », se souvient Isabelle Huppert samedi dernier sur France-Info.
Sous un ciel gris et humide, sur des chemins d’herbe ou de dunes froides, les personnages de Maurice Pialat s’interrogent sur l’existence. Le réalisateur retrouve Gérard Depardieu, son « sosie de la fantaisie et de l’amitié », dans Police en 1985 puis dans Sous le soleil de Satan en 1987, Palme d’or à Cannes.
Les deux derniers films du cinéaste, Van Gogh (1991) et Le Garçu (1995), mettront en scène ses deux personnages les plus émouvants, l’artiste dans Van Gogh et le père dans Le Garçu, sous les coups d’un animal blessé.
Jacques Chirac a rendu hommage samedi à un “maître de l’art cinématographique” qui “aura, plus que tout autre, témoigné de la souffrance et de la beauté des voies de la création”. Le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, a félicité le réalisateur Maurice Pialat pour son “regard intense” sur l’être humain, ainsi que pour “la force et la singularité” de chacun des films de Pialat, les qualifiant d'”oeuvre à vif”.
La progéniture ingrate du cinéma
Les épithètes les plus généreuses ont été attachées à son personnage : « ours mal léché », « monstrueux emmerdeur » et « tortionnaire ». Son dynamisme, sa rigueur et sa créativité lui ont valu les louanges de la nef et la haine des extravagants.
Son célèbre « Si tu ne m’aimes pas, je peux te dire que je ne t’aime pas », prononcé lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 1987 à la « grande famille » du cinéma dont il est le fils maudit, est parti une marque indélébile dans la mémoire et des stéréotypes cimentés. La Palme d’or de Sous le soleil de Satan venait de lui être remise discrètement sous la table.
L’hypertension des artères est un problème chronique pour Maurice Pialat, avec de graves conséquences pour ses rênes. Il a cédé à l’usure d’un corps utilisé par les passions toute la nuit de vendredi à samedi. Jeudi à 15h00 en l’église Saint Sulpice à Paris sera l’heure de ses obsèques.
Paris — De Maurice Pialat, on retiendra un poing levé à Cannes, un regard perçant, un sourire triste, et dix films qui refusaient de nous laisser ignorer les côtés sombres et lumineux de la vie. Le cinéaste est décédé à Paris entre vendredi et samedi. Il avait alors 77 ans. Enfant unique d’un commerçant en faillite et d’une mère adorée, il grandit seul après sa naissance dans la petite ville de Cunhlat (Puy-de-Dôme) en 1925.
En exil en banlieue parisienne, il envisage de se consacrer pleinement à son premier amour : la peinture. Il fréquente l’École des arts visuels et l’École des beaux-arts avant de travailler pour Olivetti et de s’essayer finalement au cinéma. Alors que le cinéma français est emporté par la Nouvelle Vague, il réalise de nombreux courts métrages qui le font rejeter par l’establishment. Le titre de travail du premier est “L’amour existe…”
Il a expliqué ses luttes au début en disant: “C’était comme si j’étais face à un mur, comme s’il y avait un rejet” dans le numéro de mai 1992 du magazine français Positif. Mais quand ça va mal, c’est quand je brille. Bon, au moins j’en suis arrivé là.
Facultativement Marginal
En bon atrabilaire, il est en marge tant par besoin que par choix. Ses films se nourrissent de l’amertume de son cœur brisé et de la tendresse de ses mains qu’il distribue entre gueule ou poing.
Il vient enfin de terminer son premier long métrage après dix ans d’essais. Le film L’Enfance nue (1969) met en scène des acteurs amateurs jouant leur propre traumatisme orphelin. Marlène Jobert et Jean Yanne se séparent dans le film We Will Not Live Together de 1972, et ce n’est qu’à travers leur séparation qu’ils peuvent exprimer leur amour l’un pour l’autre.
L’acteur se verra décerner le prix du Festival de Cannes de la meilleure interprétation masculine dans ce rôle. Deux ans plus tard, la mère meurt lentement d’un cancer dans La Gueule ouverte, puis la naïveté de la jeunesse est explorée dans Passe tonne bac d’abord (1979).
Samedi, Daniel Toscan du Plantier, qui a produit cinq de ses films, a évoqué un “compagnon d’une grande importance et d’une grande humanité”, qui était “sévère avec tout le monde et avec lui-même”.
Au début des années 1980, avec son aide, Maurice Pialat réalise Loulou (1980), avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ; le film remporte à la fois le prix Louis-Delluc et le César du meilleur film. Le film aide également Sandrine Bonnaire à remporter le César de la meilleure nouvelle venue féminine.
Sous un ciel gris et humide, sur des chemins d’herbe ou de dunes froides, les personnages de Maurice Pialat s’interrogent sur l’existence. Le réalisateur retrouve Gérard Depardieu, son « sosie de la fantaisie et de l’amitié », dans Police en 1985 puis dans Sous le soleil de Satan en 1987, Palme d’or à Cannes.