Léa Domenach Fille De Nicolas – Au début, nous souhaitions en faire un film, mais les chaînes de télévision n’étaient pas intéressées car c’était « trop obscur » ou « pas assez connu ». Mais nous avons voulu avant tout raconter une histoire de famille, une histoire humaine, malheureusement oubliée, mais qui a pourtant été fondamentale pour l’évolution de la pensée au XXe siècle. L’élection de Macron a modifié les règles du jeu quelques années plus tard.
C’est Hugo DOMENACH. – Un ancien collègue du Point me questionne sur l’histoire de notre famille dans la région depuis la parution dans la presse des premiers articles sur la relation entre Emmanuel Macron et Paul Ricœur. Puis j’ai réalisé à quel point je connaissais peu de cette histoire. Quand j’étais enfant, c’était surtout une immense aire de jeux extérieure où mes cousins et moi passions le dimanche lorsque nous allions voir mes grands-parents.
Écrire Les Murs blancs m’a donné le sentiment d’accomplir un travail de recherche de mes racines ainsi qu’un travail significatif de transmission d’une tranche passionnée de l’histoire de France. Un ami nous a dit après avoir lu le livre : « En revenant dans cette maison, vous reviendrez à vous-même et vous vous compléterez ». Cela reflète parfaitement mes sentiments dans une seule déclaration.
L. D. – Le premier objectif d’Emmanuel Mounier en formant ce groupe était d’agir humblement sur le changement global. Tout en rejetant le fascisme qui menaçait alors l’Europe (nous sommes au début des années 1930), ce penseur cherchait un juste milieu entre le capitalisme et le marxisme, les deux systèmes qu’il tenait pour responsables de l’effondrement de la société.
Il envisage un nouveau type de société fondé non pas sur l’individu «dévoyé par la société bourgeoise», mais sur la personne qui s’implique activement dans un groupe dès sa naissance. Parmi ses armes figurent la revue Esprit, qu’il fonde en 1932 et qui devait lui servir de porte-parole, et le Centre Esprit, qui deviendra plus tard la Chapelle Blanche.
Il vise à mettre en pratique les principes du « Personalisme communautaire » en remettant l’individu au cœur de la société par son appartenance à un groupe. Il espérait utiliser Les Murs Blancs comme modèle pour ses travaux futurs.
H. D. – Mounier a réuni un groupe de fidèles pour vivre en communauté dans un parc de Chatenay-Malabry et mettre son projet à exécution. Tout cela grâce à son extraordinaire intuition. En fait, il avait l’intention d’y construire une institution d’enseignement afin que les jeunes puissent apprendre à être de bons petits soldats du personnalisme.
La guerre a modifié le cours de leurs aventures et les personnes qu’ils ont embarquées. Le centre pour enfants abandonné était une ressource pour les résistants qui, comme lui, voulaient reconstruire la France. Un groupe d’intellectuels guerriers de la justice sociale qui ont travaillé sur le magazine Esprit.
L. D. – La religion a joué un rôle important au sein des Murs Blancs. Déjà parce qu’elle occupait une place importante dans l’esprit de Mounier. Ensuite, parce que c’était une véritable expérience de rapprochement pour le groupe d’esprits brillants qui partageaient une maison. À l’exception de Heart et de sa propre famille protestante, tous les autres étaient des catholiques fervents et pratiquants.
Si tous ne pratiquaient pas leur foi de la même manière, ils avaient en commun le trait de la traiter comme un objet d’étude et de rejeter en bloc les dogmes que l’Église aurait pu tenter de leur imposer. Mieux encore, ils ont puisé au plus profond de leurs convictions religieuses pour évaluer les déviations de l’Église et proposer des idées pour son renouveau.
Léa Domenach, née à Paris en 1983, a débuté son parcours académique par une licence de littérature française à l’Ecole Préparatoire Fénelon et a ensuite obtenu une maîtrise de philosophie à la Sorbonne.
Tout en poursuivant ses études, elle s’est de plus en plus impliquée dans une grande variété de projets audiovisuels, pour finalement s’inscrire à un cours à l’Université Columbia à New York pour apprendre le montage, la réalisation et l’écriture de scénarios.
Elle travaille ensuite sur de nombreux longs métrages français, tant fictionnels (La Science des rêves, Aurore) que documentaires (Les Filles du botaniste, L’Invité). En 2004, elle voyage deux mois en Argentine avec Arnold Montgault, où le couple se rend compte qu’ils partagent un objectif commun.
Cependant, ce n’est que lors d’un voyage de trois mois à travers l’Asie à l’été 2006, au cours duquel elle se rend en Russie, au Vietnam, en Mongolie et en Chine, qu’elle commence à apprécier pleinement les réformes sociales et économiques mises en œuvre par les pays en développement.
L’engagement de ces nations la fascine et elle décide alors d’en faire un documentaire avec Arnaud Montgault intitulé Le Printemps des bonzas. Elle jongle désormais avec plusieurs projets de courtes fictions et de documentaires et a récemment créé un atelier vidéo pour les enfants de 10 à 14 ans au centre Zyva de Nanterre. Ce sera le premier film de Léa Domenach (co-créatrice de la série “Jeune et Golri”) et il se concentrera sur l’époque de Bernadette Chirac en tant que première dame de France.
Catherine Deneuve, qui de mieux pour incarner Bernadette Chirac ? Ce choix de casting peut paraître à la fois évident et risqué. À quelle distance l’actrice sera-t-elle de son personnage ? Dans quelle mesure, ou dans quelle mesure, envisage-t-elle de l’imaginer de manière réaliste ?
D’après ce que l’on peut voir dans la bande-annonce de Bernadette, la réalisatrice Léa Domenach a décidé d’aborder ce biopic sur un ton résolument comique et pince-sans-rire. Le résumé du film nous en dit plus sur le point de vue unique de cet acteur clé de la politique française. Bernadette Chirac, qui a travaillé sans relâche dans l’ombre de son mari pour l’aider à devenir président, espère être enfin reconnue pour ses contributions lorsqu’elle emménagera à l’Élysée.
Bernadette, mise à l’écart car jugée trop rigide, décide de se venger en devenant un personnage médiatique indélébile. Dans une interview à Paris Match reprise par Variété, Claude, la fille de Bernadette Chirac, n’a pas caché son mécontentement.
Elle souligne que l’équipe du film ne l’a pas contactée pour participer et se demande à haute voix si elle sait ou non que Bernadette est toujours en vie. En revanche, c’est une bonne nouvelle car Léa Domenach ne fera pas de “biopic officiel”, ce qui lui laisse plus de place à la licence comique et critique.
Catherine Deneuve, qui n’a plus tourné dans un film depuis De son vivant d’Emmanuelle Bercot en 2021, fera son grand retour au cinéma dans le film de Léa Domenach. Après avoir subi un AVC, l’actrice a dû s’absenter plusieurs mois des plateaux de tournage. Cela signifie que nous pouvons nous attendre à la revoir sur nos écrans le 4 octobre.
Catherine Deneuve incarne l’ancienne Première dame de France Bernadette Chirac dans le prochain film Bernadette, réalisé par Léa Domenach et dont la sortie est prévue en octobre 2018. La cinéaste aborde pour son premier long métrage un thème politique, un domaine familier à son célèbre père journaliste. .
Le 4 octobre prochain, Bernadette sortira enfin dans les salles obscures. En attendant l’automne, les premières photos de Catherine Deneuve dans le rôle de l’épouse de Jacques Chirac ont été dévoilées début juillet. À l’écran, l’actrice française incarne la première dame autrefois célèbre mais désormais oubliée.
Bernadette Chirac se tourne vers son assistant (interprété par la légende de la comédie française Denis Podalydès) pour l’aider à se remettre des perceptions négatives des Français, qui l’ont appelée ringarde, froide, austère, acariâtre et revêche.
Le premier contrat de long métrage de Léa Domenach est avec Bernadette. Cependant, ce réaliste formé à l’Université de Columbia et qui a fait ses preuves n’est pas un novice en politique. Pour les Domenach, c’est pratiquement une affaire de famille.
Née à Paris en 1980, la cinéaste a grandi avec un père “ancien soixante-huitard”, comme elle l’a raconté à Cheek en juin 2016. Elle et son frère Hugo Domenach raconteront l’histoire de la famille dans le livre Les Murs Blancs, à paraître prochainement. en 2021.
Reconnu comme saint patron
Celui-ci, nommé Nicolas Domenach, est un journaliste politique chevronné et un expert de l’ancien président français Jacques Chirac, à qui il a consacré une biographie en trois volumes intitulée Le roman d’un président, publiée en 1997 et co-écrite avec Maurice Szafran. , qu’il accompagne également la même année dans la création du magazine Marianne. Il a été nommé directeur adjoint de la réaction en 2007, mais a démissionné en 2014 en raison de désaccords avec la nouvelle direction.
En 1984, il cofonde L’Événement du jeudi avec Jean-François Kahn, l’autre père de Marianne. Ce Parisien d’origine n’a aucune formation en journalisme mais a travaillé comme reporter politique pour l’hebdomadaire Challenges, la version en ligne de La Nouvelle Édition de Canal+ et la chaîne de télévision francophone de RTL.
Egalement éditorialiste de l’édition dominicale de BFM TV, il prendra la direction de la revue littéraire Nouveau Magazine en 2018. Auteur, il écrit sous le pseudonyme « Le Tueur et le poète » ; en 2019, “pourquoi tant de haine envers Macron ?” en 2022.
GRAND ENTRETIEN/FIGAROVOX – Léa et Hugo Domenach décident de creuser le croisement de leur histoire familiale avec la vie intellectuelle de la France du XXe siècle, découvrant que l’aventure des Murs Blancs était en grande partie oubliée.
Domenach, Léa. – Le désir est arrivé en 2009. Le dernier témoin vivant des habitants historiques des Murs Blancs, notre grand-mère Nicole Domenach, a alors reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer.