Répandez l'amour du partage
Laurent Berger Famille
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Laurent Berger Famille – Personne au gouvernement ne semble comprendre. Il a mis la charrue avant les bœufs en s’attaquant aux prestations de retraite avant d’aborder la question de la recherche d’un emploi rémunérateur. Pourquoi le monde du travail est-il si misérable ? Tout cet effort pour économiser dix milliards d’euros ; pas grand-chose pour l’assurance retraite… Mais la démographie ne nous oblige-t-elle pas, comme beaucoup de nos voisins, à annoncer publiquement quand nous envisageons de prendre notre retraite ? La CFDT a-t-elle renoncé à ses engagements ?

La CFDT a toujours accepté de redoubler d’efforts. En supposant, par exemple, qu’un travailleur du secteur public après 2003 reçoive une cotisation comprise entre 37 500 $ et 43 500 $. Le système de retraite était légitimement menacé, et des éléments de justice sociale comme la pérennité et les longues carrières étaient pris en compte, donc le travail supplémentaire était justifié.

Cela ressemble à une réforme dure et injuste. Je peux continuer à travailler encore un an, mais la personne qui ramasse le caca ou qui fait les parures du boucher ne le peut pas. Un compromis sur la répartition des coûts salariaux aurait été nécessaire. Sans ressentiment qui se transforme en colère, il aurait été possible d’élaborer une réforme sociale radicale.

Pourquoi tant d’indignation alors que le chômage est en baisse et que la France redistribue plus de la moitié de la richesse nouvellement créée du pays ? Le sentiment est-il plus fort que la vérité ?
Dans une société démocratique, l’émotion joue un rôle crucial. Oui, l’Amérique fait beaucoup de redistribution, et l’ampleur des inégalités est plutôt stable par rapport à d’autres pays. Alors que les riches s’enrichissent à un rythme de plus en plus rapide, il semble injuste que de plus en plus de personnes dans le besoin soient obligées de compter sur les coupons alimentaires.

Lisez le rapport du Catholic Relief Services, qui, à ma connaissance, n’est pas un groupe néocommuniste. De nombreuses personnes de la classe moyenne craignent de tomber dans la pauvreté. Les fausses statistiques utilisées par les gouvernants pour justifier leurs réformes doivent céder la place à la réalité vécue. Cet effondrement approfondit le ressentiment et le mépris des gens envers les organes faisant autorité comme les gouvernements, les syndicats, les médias, etc.

Cette guerre incitera-t-elle les Français à faire la paix avec leurs syndicats ?

Oui, la CFDT a gagné 30 000 adhérents depuis janvier et jouit d’une grande confiance du public. Le soulèvement a souligné l’importance du syndicalisme. Elle est peut-être plus prononcée chez nos voisins européens dans la mesure où l’adhésion est parfois exigée pour bénéficier des avantages d’une convention collective ou d’une assurance-chômage.

Le soulèvement n’a pas entraîné une diminution de l’autorité. Tant de travail pour absolument rien ?

Quand on se dresse face à l’adversité, on a déjà triomphé. Je n’oublierai jamais les multiples expressions de fierté sur les visages de ceux qui n’étaient pas autorisés à faire ce qu’ils voulaient sans commentaire. Est-ce aux institutions de la Ve République que vous reprochez les abus de pouvoir que vous dénoncez, ou à la personnalité du chef de l’Etat ?

Le gouvernement serait-il plus efficace si les élections présidentielles et législatives avaient lieu des années opposées, si la représentation proportionnelle était obligatoire et si des limites de mandats n’étaient pas instituées, ce qui ferait perdre aux politiciens le contact avec leurs électeurs ? En tout état de cause, le suffrage universel ne peut plus à lui seul garantir la légitimité d’un gouvernement. Lorsque les citoyens peuvent partager des connaissances instantanément, y compris via les médias sociaux, un changement se produit dans la pratique politique.

La démocratie citoyenne doit être renforcée. Il y a eu deux conférences citoyennes (sur le changement climatique et sur la mort et l’agonie, NDLR), et leurs recommandations doivent être prises en compte si l’on veut éviter les ressentiments. Depuis 2017, la verticalité du pouvoir s’est rétablie, à l’exception de la crise du Covid, où un dialogue social s’est imposé. Heureusement, d’un point de vue clientéliste, le dialogue fonctionne : nous avons signé des accords nationaux sur la transformation écologique, le dialogue social et le partage des valeurs.

Président, que feriez-vous différemment ?

Mes principales préoccupations ? Adaptation aux changements écologiques ; redistribution des richesses et réduction des inégalités ; construire la fraternité par l’engagement citoyen au quotidien… Les défis ne manquent pas. Peu importe ce que je ferai après la fin de mon mandat de président de la CFDT en juin 2019, j’espère continuer à faire la différence et à me consacrer en tant que militant solidaire.

A 24 ans, Laurent Berger devient secrétaire général du Syndicat chrétien des travailleurs (JOC), et en 1996, il rejoint le CDFT en tant que membre permanent du syndicat du Val de Loire. Après avoir été élu chef régional en 2003, il est passé au bureau national du syndicat.

Sa mère est aide-enseignante, tandis que son père travaille sur un chantier naval. Ayant grandi à Saint-Nazaire, Laurent Berger a fréquenté l’école Aristide-Briand. En parallèle, il travaille comme agent de sécurité dans une université voisine.

Laurent Berger, membre à vie de la Jeunesse ouvrière chrétienne, assurera le secrétariat général de l’organisation pour les deux prochaines années. Ses qualifications l’ont finalement conduit à être élu délégué du personnel d’un organisme d’insertion à Saint-Nazaire.

Délégué permanent à la CFDT de Saint-Nazaire depuis 1996, il revient à la direction nationale de l’organisation en 2003. Il est ensuite élu secrétaire général de la CFDT du syndicat régional des Pays-de-Loire. Le syndicaliste a succédé à François Chérèque au poste de secrétaire général en 2012 après avoir été élu à ce poste.

Le 21 juin, le secrétaire général de la CFDT démissionnera de son poste. A la veille d’un 1er mai qu’il espère le plus apaisé possible, celui qui s’est imposé comme un acteur clé du conflit sur la réforme des retraites se confie à Pèlerin.

Mon père travaillait dans les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et ma mère m’a élevé. Ils ont été les premiers de leur famille à devenir militants. Mon père faisait partie de la CFTC, qui a changé son nom en CFDT* en 1964. Une famille catholique typique de gauche du sud-ouest de la France. C’est-à-dire qu’aucun de leurs quatre enfants n’est devenu syndicaliste. J’ai été élevé dans une famille heureuse de la classe moyenne avec des valeurs conservatrices et une éducation scolaire publique. Plus précisément, quel impact votre leadership a-t-il eu sur le mouvement Christian Worker Youth (JOC) que vous avez supervisé de 1992 à 1994 ?

Le JOC encourage la responsabilité personnelle ; c’est un vaste mouvement d’éducation publique qui enseigne aux gens à voir le monde tel qu’il est réellement et à prendre des mesures pour le changer. Plus de jeunes à Saint-Nazaire appartiennent à ce groupe que toute autre organisation de jeunesse. J’ai beaucoup appris, notamment sur la façon de diriger des groupes de personnes. Ce genre d’engagement façonne toute la vie d’une personne.

Pourquoi avez-vous choisi de devenir membre du syndicat?

Une histoire de rencontre, comme c’est si souvent le cas. Je n’ai jamais eu d’orientation professionnelle définie, mais j’ai toujours répondu aux offres d’emploi au fur et à mesure. J’ai été aidé dans un conflit par des militants du Sgen-CFDT alors que j’assumais le rôle de pion (surveillant, NDLR) dans une école.

Ils ont vu ma valeur et ont activement cherché à me recruter comme bénévole. J’ai été accueilli par le syndicat de Saint-Nazaire puis le syndicat régional lorsque j’ai été promu délégué du personnel dans une petite entreprise. Par la suite, François Chérèque (dirigeant de la CFDT de 2002 à 2012, NDLR) m’a invité à rejoindre le parti au niveau national. J’ai également accepté de diriger la Fédération syndicale européenne en tant que président.

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La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) n’est pas nécessaire.

Les catholiques de gauche en Occident se distinguent par leur dévouement à la laïcité. Chacun a sa propre expérience religieuse ou spirituelle unique, mais personne n’essaie de convertir qui que ce soit. J’ai toujours prévu de rester à la CFDT et je n’ai jamais envisagé d’aller ailleurs.

Que pensez-vous de l’Église?

Je ne me considère pas comme une personne croyante. La spiritualité est essentielle, mais je me suis toujours sentie à l’écart de la religion organisée. J’aime rencontrer de nouvelles personnes et agir dans le monde réel. Je suis allé à Cergy (Val-d’Oise) fin 2022 pour y parler à plusieurs militants. Une guerre a éclaté aujourd’hui même. Les responsables de l’entretien ménager étaient sous-payés, pas correctement documentés, etc.

J’ai entendu dire qu’ils avaient été embauchés par le maire, alors nous sommes allés la rencontrer. Nous avons invité les médias ici aujourd’hui. Ils ont réussi à faire augmenter leur salaire et à faire reconnaître leurs heures supplémentaires. Après ça, ils m’ont invité à une soirée couscous à Nanterre pour fêter ça. Le but de mes efforts est d’améliorer la vie des gens.

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce sujet ?

C’est peut-être parce qu’ils ont obtenu une assurance chômage universelle pour les jeunes et imposé une assurance maladie obligatoire pour tous les travailleurs en 2013.

Et quel a été votre pire échec ?

Lorsque l’on discute de l’évolution de la conversation sociale avec le mécénat. Le règlement a été scellé en 2017. C’est mauvais parce que le politicien a pris le contrôle.

En quoi le mouvement actuel diffère-t-il de vos batailles précédentes ?

Oui, car nous sortons d’une période de questionnement généralisé sur notre travail et nos rôles sociaux. Jamais auparavant je n’avais vu autant de groupes d’employés autrefois silencieux, comme les fameux «travailleurs essentiels», sortir manifester pour la première fois. Maintenant que la crise sanitaire est passée, ils ne reçoivent pas la reconnaissance qu’ils méritent, et la diversité des lieux de mobilisation est au rendez-vous.

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