
Jeremy Michalak Taille – Lorsque j’ai commencé à chercher des clients, je suis allé voir le numéro 23. Ils venaient de terminer la diffusion d’un segment particulièrement fréquent mettant en lumière le sort des personnes handicapées. C’est la première personne à me dire “C’est pas mal, mais les fauteuils roulants, ça ne fait pas d’audience!” J’ai dit : “Mais quelle violence !” à moi-même. Au contraire! C’était horrible, mais je voulais aller jusqu’au bout. Il est impossible d’avoir jamais à faire face à quelque chose comme ça. Et je suis allé vérifier la fonction publique.
Ils n’ont pas exactement fait écho à ma réponse, mais ils m’ont dit : “Tu sais, on a déjà le Téléthon, on va l’inviter au Téléthon.” Je leur ai dit : “Le Téléthon, c’est génial et nécessaire. Mais Lucie, c’est le contraire du Téléthon. C’est un loup qui n’attend pas l’aide des autres avant de faire un effort pour vivre. Ce n’est pas qu’il faille choisir entre les deux parce qu’ils sont incompatibles. Cependant, c’est une philosophie très différente. Et ils ont laissé tomber le projet. J’ai observé toutes les chaînes disponibles. Pareil…
Dans ce cas, quel était le pivot ?
Une fois, j’ai déjeuné avec un type qui s’appelait Richard Lenormand. A l’époque, il dirigeait les activités de distribution du groupe Lagardère. Il possède une chaîne de télévision et pense que ton idée est géniale, June. J’ai complètement oublié de frapper à la porte de June. C’est à mi-chemin du financement du doc, alors. Moi, fatigué de taper dans les chaînes, j’y ai mis l’autre moitié de mon argent de poche. Et un mois plus tard, nous avons pris la route pour filmer l’épisode pilote.
Quand peut-on attendre France Télévision ?
Je suis retourné les voir juste après la sortie de ce documentaire et je leur ai dit : « Ce n’est pas un projet que je vous propose, c’est un film ! Nous nous sommes retournés et l’avons trouvé. J’espère vraiment que tu iras le chercher. C’était un nouveau départ à ce stade. Ce qui est bien avec France Télévision, c’est qu’ils font des changements rapidement (cue le rire).
Avantage et désavantage! La réalisatrice Nathalie Darrigrand de France 5 l’a vu. Elle a pensé que c’était génial et a dit: “Nous aimerions vous l’acheter.” Mais je lui ai dit fermement : “Non, non, non !” Je préfère ne pas le vendre, mais plutôt le donner. J’ai cependant ajouté la mise en garde : “Je vous le donne, mais vous m’en prenez un deuxième !” Ils se sont retrouvés catalogués, mais espérons-le pour les bonnes raisons. D’accord, ils ont dit.
J’ai été surpris par la fin abrupte du document. La dernière annonce vient de Lucie. Je n’anticipais rien de tel. Cependant, un nouveau numéro de série sera introduit. Nous tournerons cette scène en septembre. Ce sera quelque part un peu plus délicat que les États-Unis. Une nation où les coupures de courant sont courantes. C’est marrant, car la chaise de Lucie fonctionne à piles.
Elle utilise un respirateur pendant qu’elle dort la nuit. Elle porte un masque à oxygène similaire à ceux utilisés par les meks à l’ère Covid. Il y en a deux chez elle. Il doit être branché sur une prise électrique car elle dort avec. En cas de panne de courant, personne ne s’en apercevra et elle peut décéder pendant la nuit. Donc, nous allons avoir de belles escapades dans notre futur.
Jérémy Michalak veut être musicien depuis tout petit. Ce qui le distingue vraiment, cependant, ce sont les chansons idiotes qu’il suggère pour Fun Radio. Il n’avait que 16 ans à l’époque. Après avoir terminé ses études universitaires en 1998, il a commencé à travailler comme animateur pour Fun TV. Deux ans plus tard, il est l’animateur bénévole de la radio genevoise One FM. Jérémy Michalak est l’invité régulier de l’émission “On va s’gêner” de son ami Laurent Ruquier, diffusée sur Europe 1 et ce depuis 2005.
Jérémy Michalak sur le petit écran
Jérémy Michalak a fait ses débuts d’acteur sur France 2 en 2001 dans “Le Groupe”. L’émission lui a permis de percer dans l’industrie de la télévision, même s’il n’en est pas très fier pour le moment. En 2002, Jérémy Michalak rejoint M6. Dans “le” Morning Live, les vidéos sont des parodies. Dans l’émission “C’est pas trop tôt!”, il est également animateur. Parallèlement, il réalise la série animée Generation Hits et l’émission de télé-réalité Les Colocataires.
Depuis septembre 2006, Jérémy Michalak est de retour à l’émission “On a tout essayé” de France 2 en tant que correspondant. Trois ans plus tard, il est correspondant de l’émission “C à vous” de France 5. Après le départ de Laurent Ruquier de l’émission “On n’demande qu’à en rire” de France 2 en 2012, Jérémy Michalak a repris l’animation.
Le producteur est Jeremy Michalak.
Avec Zuméo et Thibaut Vales, Jérémy Michalak fonde en 2006 leur société de production, La grosse Equipe. De nombreuses émissions, telles que « When Love Collides » et « The Angels of Television Reality », sont produites par la société pour les différentes chaînes de la TNT.Dirigez-vous vers l’ouest en direction de la Californie. Le 28 juin à 21h15, France 5 diffusera le documentaire Jetlag TV “Lucie en Californie”, avec Lucie Carrasco et Jérémy Michalak.
Dans cette vidéo, Lucie, une femme handicapée tétraplégique, et Jérémy, un “animateur-blagueur de petite taille”, comme il est annoncé par le réseau, parcourent l’état de Californie, des vagues de l’océan Pacifique au désert de Yucca Valley, via Joshua Tree, Big Bear Lake et la ville de Bombay Beach. Il s’agit du cinquième épisode d’une série documentaire mettant en vedette ces deux personnes.
Le producteur-animateur Jérémy Michalak se confie à puremedias.com sur sa relation à distance avec Lucie Carrasco (alias “Lulu”). Il en profite pour parler de ses projets d’avenir et du rôle des personnes handicapées à la télévision.
Michalak, Jérémy Ça change complètement tout ! Son point de vue sur les choses que l’on peut trouver et les gens que l’on peut rencontrer est assez unique. Cela ajoute beaucoup de profondeur au spectacle. S’il n’y avait que mon point de vue, ce serait celui d’un touriste générique. Ce qui rend cette perspective si intrigante, c’est qu’elle vient du point de vue de quelqu’un qui, en théorie, ne peut même pas entrer dans son propre salon. (rires) C’est quelque chose qu’elle ne doit pas faire.
Certainement pas sortir dans la rue. Sans parler de la traversée d’un pays entier. Et beaucoup moins pour faire le tour du monde. Avoir quelqu’un qui, en théorie, ne peut pas se déplacer, mais qui, dans le cadre de ce programme, voyage à l’autre bout du monde ajoute beaucoup à la discussion.
Non, il s’agit de voyager aux frais de France Tv, alors merci ! (rires) Le point est un peu comme ça, oui. La philosophie de Lucie a toujours été : “Ok, peut-être qu’un jour je ne pourrai plus lutter contre cette maladie, mais ça ne m’empêchera pas d’aller au bout de mes envies.” Il a un désir ardent de voir le monde.
Ce voyage démontre qu’il est faisable dans des circonstances particulières. Oui, c’est beaucoup plus simple avec une équipe de télévision que lorsque vous êtes seul en fauteuil roulant. Nous aussi, nous relevons des défis au quotidien avec Lucie. Lorsque vous regardez la vidéo, vous n’y pensez pas parce qu’elle n’est pas racontée, mais vous devez tout de même prendre certaines mesures de sécurité. Ce n’est pas une simple bataille. On est ici dans un reportage bien ficelé, sans place aux détours.
Personnellement, je n’ai jamais participé à aucune forme d’activisme pour les droits des personnes handicapées. Je mentirais si je disais que je suis actif dans le secteur sans but lucratif depuis des années. Mais c’est l’une des choses qui m’a attiré vers Lucie lors de notre première rencontre il y a dix ans (elle m’a contacté pour faire les films).
Ce qui m’a vraiment attiré, ce n’est pas seulement le personnage unique – une sorte de punk sur roues qui ne laisse rien le ralentir et ouvre des portes closes – mais son discours sur le handicap. C’était avant-gardiste à l’époque. Le film “Intouchables” a eu tendance à rendre les choses plus démocratiques.
Mais personne n’en parlait dans les médias : il est rare de voir des personnes handicapées que la société n’érige pas en victime. Lucie possède une vitalité et une force qui manquent à de nombreuses personnes autrement crédibles. Même si son quotidien n’est pas toujours divertissant.
Oui et non. Je vais m’efforcer d’être bref. Lorsque Lucie m’a approché pour la première fois pour lancer ce projet, j’ai supposé que vendre le concept serait un jeu d’enfant. À l’époque, je produisais beaucoup de marchandises. J’avais de simples points d’entrée dans les réseaux. Un documentaire de 50 minutes, me disais-je, serait un jeu d’enfant à commercialiser. Et tous les diffuseurs m’ont chassé d’ici. Chacun d’entre eux! Je ne laisse personne de côté !
Et cela a duré quatre années entières. J’ai vu tout le monde. J’ai entendu Equidia dire : “Faisons une séquence avec un cheval si tu veux.” (rires). Tout le monde a décliné l’idée avec diverses raisons plus ou moins élégantes.
