Jean Pierre Versini Mort De Quoi – Une vie passée à courir dans les enceintes du pouvoir, avec une armure prête et un cheval prêt pour la bataille. Alors qu’il travaillait comme avocat dans un bureau du parti communiste, il affirme avoir pris connaissance des premières affaires de financement de partis politiques. Je t’appelle “Roulette” depuis 30 ans, se dit-il. Julie ricane devant ce nom de famille un peu daté, qui, selon elle, trouve son origine dans un roman oublié de Gaston Leroux.
Lorsque le numéro deux d’une multinationale l’a appelé tard dans la nuit pour lui dire qu’il comparaîtrait le lendemain devant le conseil d’administration, il a pris l’initiative de faire sortir clandestinement du bâtiment une magnifique lettre de protestation. Non seulement le client n’a pas été libéré du navire le lendemain, mais il s’est également retrouvé avec le siège initialement prévu pour la personne qui était censée le laisser partir. Me Versini était un joueur de poker expert.
Il est passé par l’affaire Elf, où il a défendu un riche Américain surnommé « Jeff le gros knuckles ». Il a combattu des centaines d’opposants, dont un ancien patron du Medef, mais il a également défendu des patrons, comme le propriétaire d’un grill Buffalo accusé de vendre de la viande farcie.
Parce qu’il a toujours contesté que le juge d’instruction puisse utiliser l’enregistrement d’une de ses discussions avec son client, la Cour de justice européenne a rendu une ordonnance en son nom dans l’affaire Buffalo. Par ailleurs, l’arrestation note qu’il a tenu «des propos gravement injurieux à l’encontre du juge d’instruction», ce qui lui a valu des mesures disciplinaires.
L’homme est toujours là… Il s’est battu pendant des années contre les Corses pour la plus belle maison de l’île dans un conflit foncier sur la côte, et il a défendu avec succès l’honneur d’un des fils de Mitterrand, Jean-Christophe, qui était emprisonné à l’ambassade d’Angola.
Pour l’honneur d’Eliane Houlette, la première chef du PNF, devant le conseil supérieur de la magistrature, il s’est aligné contre le garde de Sceaux en exercice, ancien avocat. Elle est devenue complètement blanche. Cela lui est également arrivé, impliquant des conflits avec les juges. On réussit rarement à obtenir qu’un juge se récuse au cours d’un procès, mais c’est exactement ce qu’il a fait.
L’AVOCAT-REMPART
Il était universellement injurié, absorbant la haine qu’il vouait à ses clients. Lui aussi a éprouvé de l’envie pour un morceau de barre, mais il n’a jamais pu ressentir de haine depuis qu’il est immunisé depuis si longtemps avec le seul antidote efficace à la jalousie : l’auto-salissure.
Il adorait écrire pour les journaux à l’époque pré-Internet. La possibilité de diffuser ses propres violences verbales via son compte Twitter. Il a défendu Bernard Laporte, dont les dossiers sont toujours en cours, ou Anne Lauvergeon dans l’affaire Areva, longtemps oubliée.
Il a notamment été aperçu dans les discothèques niçoises vêtu d’un costume noir aux côtés de Maurice Agnelet, l’homme soupçonné du meurtre de l’héritière du casino Agnès Leroux. Acquittement. Puis un nouveau procès à Rennes, cette fois sans lui. Cette fois, c’est pour de vrai ; Agnelet a été reconnu coupable de meurtre et mourra inévitablement en prison.
SALON LE DERNIER
Nous sommes désormais le vendredi 6 octobre 2023. La porte est désormais ouverte. Laetitia, une de mes cousines, est déjà là. Une de mes nièces, Emilie. Sa compagne, Fanny, ou “La Fanny” comme il l’appelle, arrive. Il lui a donné les vêtements de la veille.
Cinq anciens et actuels collègues (Tania, Céline, Orly, Delphine et Anas) sortent de l’ascenseur. Dans cette immense salle baignée par le soleil d’été incessant, se trouvent douze femmes. En ce moment, il se détend dans son salon.
Le célèbre avocat, qui s’est fait connaître dans l’affaire Le Roux-Agnelet et dans d’autres scandales politiques et financiers, est décédé le 12 octobre à l’âge de 83 ans. Avant même qu’il n’enfile sa robe noire, son chapeau distinctif et son nœud perpétuel à bout d’aile se distinguaient dans les couloirs du Palais de Justice.
Pendant plus d’un demi-siècle, Jean-Pierre Versini-Campinchi était présent sur le podium, où résonnait sa voix rauque de fumeur de cigare. L’infatigable bretteur, encore le nez dans les affaires jusqu’à tout récemment, est décédé jeudi 12 octobre à l’âge de 83 ans, comme l’a annoncé Marianne.
L’avocat élevé dans une culture de gauche n’a jamais cessé de faire de son parcours compliqué – sa mère est antillaise, son père corse, son enfance passée en Picardie et il vit aujourd’hui à Paris – le point central de ses batailles judiciaires.
Après avoir débuté sa carrière en tant que fonctionnaire, Versini-Campinchi s’est fait connaître en tant que procureur en esquivant habilement les scandales politiques et financiers ainsi que les affaires de corruption et de vente d’armes à enjeux élevés. Son nom restera à jamais lié à un certain nombre d’événements historiquement significatifs.
Les dossiers médiatiques, la belle vie… Malheureusement, l’avocat Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé. Il était un élément indélébile de la scène des bars. Jeudi 12 octobre, à l’âge de 83 ans, est décédé Jean-Pierre Versini-Campinchi. Au-delà de ses succès au théâtre, il était le genre d’homme extraordinaire dont l’histoire aurait pu inspirer un roman.
Ses accessoires préférés étaient l’anneau de nez papillon et le chapeau haut de forme. La marque d’une élégance un peu vieillotte qui pourrait lui permettre de se comporter comme un potin sordide à l’occasion. Jeudi 12 octobre, Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé au petit matin, un moment de la journée qu’il détestait.
Paris : l’avocat pénaliste Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé
L’avocat et personnalité médiatique française Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé le 12 octobre 2023, à l’âge de 83 ans. Avocat pénaliste français et “l’un des doyens du barreau de Paris”, Maître Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé en octobre 12 décembre 2023, à l’âge de 83 ans.
58 ans d’activité
Celui que ses amis surnommaient « Tonton » est parti. L’avocat et magnat des médias Jean-Pierre Versini-Campinchi est décédé paisiblement à son domicile le 12 octobre 2023, à l’âge de 83 ans. Un fait rapporté dans Marianne et vérifié par les rédacteurs associés de la publication, Fanny Colin et Alexandre Merveille.
Né le 12 novembre 1939 à Paris, Jean-Pierre Versini-Campinchi a exercé le droit à partir de 1965. Doté d’un vaste réseau de contacts et d’une influence indéniable, il a représenté des personnalités marquantes du sport et de la politique.
Parmi ses clients figurent le géant des travaux publics Vinci, la fondatrice d’Areva Anne Lauvergeon, l’ancien entraîneur de l’équipe de France de football Aimé Jacquet et l’ancien président de la fédération française de rugby Bernard Laporte. Maître Julie Couturier, barman à Paris, lui a rendu hommage sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Si vous leur dites : « Il y a trois choses auxquelles je m’accroche », ils comprendront. Le célèbre avocat est décédé jeudi 12 octobre, peu avant l’aube. Il a dit au revoir à quelques amis dans son appartement parisien à la veille de son dernier week-end là-bas. Une discussion claire sur la mort, la vie et le métier d’avocat.
Depuis l’ascenseur, sa voix est celle de la raison. Les voix de rocaille, habituées aux jurons, sont ininterrompues. Le voilà, allongé sur un canapé dans le salon de son appartement parisien, en complet gris et chaussettes rouges. Son teint est légèrement plus foncé que la moyenne. Les manèges sont en panne. Il a un peu l’œil tombant. Mais le sourire n’a pas changé du tout. Presque. La vie l’a abandonné.
Ce n’est pas une nouveauté pour lui. Nous pouvons le voir. Lui peut le sentir. Il lutte pour cacher les spasmes qui ravagent son corps, mais ils lui brûlent le ventre. Ils passent. Comme un éclair, ils reviennent. La mort de Jean-Pierre Versini-Campinchi est actuellement supportée par lui-même. Elle l’attrape comme une main qui s’élève du sol et le laisse tomber. Le train est arrivé à la gare, dit-il avec un signe d’arrêt de la main.
Il est 15h30 le 6 octobre 2023, un vendredi. Il ne reste plus beaucoup de temps. Ce n’est qu’une question de secondes avant que cela commence à paraître trop long. Ainsi que des spasmes. Son épouse, Julie, est à ses côtés. Imperturbable. Au petit matin, vers 0h52, son heure nocturne et insomniaque, il a envoyé un SMS. «
“Bonjour mon ami, je suis arrivé au bout de mon chemin et de mon instinct vital.” Un long message de minuit qui frappe comme un boulet de canon. Le peu que je sais de lui est mélangé dans un désordre qui parvient néanmoins à avoir un sens.
Il a toujours refusé la Légion d’honneur.
Le 16 avril, à l’aube, il dirige un petit groupe de personnes qui recréent la « Marche des oreillers » de 1917 en escaladant la crevasse du « Chemin des Dames ». C’est ce qui explique qu’il soit décoré de la Légion d’honneur. Il est doux avec le sarcasme. La musique et les paroles le font pleurer. Il a un héritage à la fois antillais et corse. Il a une apparence à la fois blanche et noire. Insulaire. Inclassable.
Il a 84 ans, mais il a couru un marathon à 60 ans, et son esprit juvénile lui a fait paraître des décennies plus jeune. Il y raconte l’histoire de son grand-oncle bien-aimé, médecin de campagne à Ambleny, qui vivait il y a un siècle et était noir comme l’ébène.
