Jean Patrick Capdevielle Fils – Il a terminé ses études secondaires à un jeune âge (15 ans) et a obtenu son baccalauréat. Puis, pendant quatre ans, au lieu d’aller à l’université, il fréquente les galeries d’art, les salles de musique expérimentale et les premiers concerts de rock tout en prétendant étudier la médecine et l’économie.
Il n’y a jamais un moment où il a plus de vingt-neuf ans qu’il décide de “passer aux choses sérieuses”. A cet âge respectable, ce fils singulier de la petite bourgeoisie parisienne décide de devenir soutien de famille afin de financer les voyages dont il a toujours rêvé.
Alors, Jean-Patrick CAPDEVIELLE devient mercenaire, travaillant d’abord dans la “jeune” presse chez Filipacchi puis n’importe où qui lui rapportera assez pour financer son prochain voyage (France Dimanche, Actuel, la presse communiste, Publicis) : n’importe quoi pour payer un week-end à Londres, trois mois à New York ou un road trip à travers le pays à travers les États-Unis.
Il se rapproche d’Eric CLAPTON et du reste de la scène londonienne à la fin des années 60. C’est une vie de chaos et d’excès, sans véritable but ni sens, mais cela ne le dérange pas ; il sait depuis son enfance qu’il aura assez d’argent pour suivre les traces de son grand-oncle en tant que peintre. Oui, le moment est venu ! Après neuf mois de peinture dans une écurie reconvertie, il décide que l’isolement le gagne et pose ses peintures ; il continuera à peindre, mais ce ne sera pas son travail.
Jean-Patrick CAPDEVIELLE récupère une guitare égarée dans un coin. De retour à Paris après avoir écrit quelques chansons supplémentaires, il rencontre un directeur artistique et signe un contrat la semaine suivante. En 1978, “Solitude” sort son premier single 45 tours. Acclamation immédiate. À ce stade, le label de distribution (qui appartient à William SHELLER) doit soumettre des informations financières.
Après “Les enfants des ténèbres et les anges de la rue”, “Deux”, “Le long de la jetée”, “L’ennemi public” et “Dernier Rappel”, Jean-Patrick CAPDEVIELLE enchaîne les disques de platine et tournées au début du XXIe siècle.
Il a annoncé la couleur, mais personne n’a fait attention. Cependant, c’est fini maintenant. Il a bouleversé l’industrie des médias. Malgré cela, il prévoit de sortir huit albums supplémentaires dans une grande variété de genres. Il est toujours là, mais de moins en moins à la télé et dans les magazines. Il vit toujours des “subsides” des majors.
La rupture, qu’il croit définitive, a eu lieu en 1993. Il va à l’UCLA pour étudier le cinéma pendant deux ans. L’idée de passer les trois prochaines années de sa vie à planifier un long métrage et la perspective de devoir inspirer des dizaines de techniciens et d’acteurs le convainquent d’essayer quelque chose de nouveau.
Parce que son père aimait écouter l’opéra, Jean-Patrick CAPDEVIELLE a passé beaucoup de temps à écrire des chansons dans le style des compositeurs italiens du début du XXe siècle. Il les a fourrés dans un placard puisqu’il ne pouvait pas leur chanter. Mais c’est alors qu’Andréa BOCCELLI fait son apparition, et le directeur artistique se souvient soudain de ces mélodies.
Il a fallu quelques mois pour tout mettre en ordre, mais le résultat est l’album Carmine Meo d’Emma Shapplin. Victoire instantanée ! Deux millions et demi d’exemplaires du CD seront vendus dans quarante pays alors qu’il fait le tour du monde.Jean-Patrick CAPDEVIELLE revient en 2001 avec un opéra néoclassique intitulé Atylantos basé sur la légende de l’Atlantide.
Il réalise le CD Montparnasse de Philippe Deyrieu en 2004-2005. Hérétique #13 est réenregistré en 2006 et sort le 8 mars 2007. Ça va être long trois ans. Michèle Capdevielle et son avocat évoquent à voix basse le marathon judiciaire qui s’annonce. Il pourrait s’écouler trois ans avant que l’homme accusé d’avoir tué son fils ne soit traduit devant un juge et un jury.
C’était le 1er juin et le drame avait mis tout un quartier en émoi. Jean-Christophe Capdevielle, “garagiste dans l’âme” de 52 ans, était président du conseil d’administration de la coopérative du 29 avenue de la République lorsqu’il a été agressé. Le meurtrier présumé est un voisin nommé E. S., 68 ans, qui est au centre d’un différend judiciaire de longue date. Jean-Christophe Capdevielle l’avait agressé, dit-il. Mais c’est lui qui est enfermé.
Nous partons d’un principe simple : ce meurtre doit être arrêté. Et l’autopsie le prouve », s’amuse le Dr Franck de Vita. Michèle Capdevielle et sa fille Sabine ont engagé un ténor pour parler au nom de la partie neutre. Malheureusement, la défense n’a pas pu rejoindre le parquet à ce moment-là.
Michèle, aujourd’hui âgée de 75 ans, s’entend se battre pour l’héritage de son fils. Elle a vécu à Nice et à Villefranche-sur-mer, mais elle a fait tout le chemin depuis le Var pour me rencontrer au salon de la niçoise Me De Vita. Soucieux de ne pas perturber le cours. Cependant, le désir de faire la lumière sur l’éducation non conventionnelle du fils s’est estompé. Un compte personnel puissant et honorable.
A quoi ressemblait sa vie ?
Initialement difficile. Il avait trois ans et quatre mois lorsque son père a été tué dans un accident de voiture aux Pays-Bas. Pour la Pentecôte, c’était le 29 mai 1971. Mon mari est allé rendre visite à son père malade à la maison.
Il a dormi derrière le volant… Le gamin a été éjecté du véhicule en marche. Il a dû quitter le bois et rebrousser chemin jusqu’au bord de la route. Il était couvert de sang suite à un scalpage récent. Les gens se sont précipités au poste de police pour signaler l’incident.
Quel genre de feuilletons a-t-il gardé ?
Il a reçu d’excellents soins à l’hôpital de Dax. Ma chère mère lui avait acheté une casquette et il la portait sur la tête comme une crête. Il avait l’habitude de faire des blocages quand il est arrivé à l’école. Ils ont insisté pour qu’elle amène sa petite sœur avec elle.
Où s’est-il épanoui, exactement ?
Nous vivions près de Versailles, près des Yvelines. J’ai réussi le concours d’entrée à l’école de gestion bancaire. Le matin, un voisin les conduisait à l’école. Comme s’il s’agissait de ses propres enfants, la nounou les adorait constamment.
Tout le monde dans l’équipe m’a beaucoup encouragé.Vos enfants ont-ils appris à vivre en groupe, un peu comme celui qui se formera autour de votre fils ou de votre fille lorsqu’ils seront plus grands ?
Ils ont été constamment utilisés comme illustration. Non, sur le plan académique plutôt que professionnel ! Tous deux ont eu une excellente éducation. Jean-Christophe aidait toujours les dames qu’il voyait porter des colis. Il a toujours aspiré à être utile aux autres.
Lorsqu’il y a des événements tragiques, on explique souvent que « c’est parce qu’ils ont été élevés par des familles monoparentales ». Je méprise absolument la phrase. Pendant que j’élevais mes enfants seule, j’aime penser que j’ai fait du bon travail. Nous étions tous les trois bien ivres. Nous avions traversé cette crise en équipe. A Pâques, nous avons dû faire nos adieux.
Quand êtes-vous finalement arrivé sur la Côte d’Azur ?
En 1980. En Paca, j’ai été pionnière dans le rôle de femme PDG de banque. La Côte d’Azur était une récompense bien méritée. Jean-Christophe est passé en cinquième à Sasserno. Nous étions des habitués du boulevard dubouchage.
Après la troisième, Jean-Christophe s’est rendu à Saint-Éloi à Aix-en-Provence. Avant de découvrir son amour pour les motos, il a obtenu un baccalauréat en génie électrique. Je lui ai acheté une nouvelle Suzuki ER21.
Et maintenant son garage est ouvert…
Il habite l’appartement qu’il a acheté avenue de la République depuis trente ans. Il avait découvert un espace libre en bas. Lui et moi avons fait l’achat via SCI. Je ne sais pas comment il a appris le métier, mais c’était clairement sa passion. C’était un touche-à-tout capable de gérer n’importe quel projet avec aisance. La silhouette rappelle celle de 1979 ; peut-être n’a-t-il que légèrement fléchi.
L’homme qui présente son nouveau CD (Bienvenue au paradis) après près de neuf ans d’absence n’a rien perdu de son incroyable talent. La voix n’a pas faibli d’un iota ; c’est gouailleuse et tendre, et ça sait raconter la ville, ses impasses, et les nuits d’amour qui marquent au fer rouge. Fermez simplement les yeux, et vous serez transporté à Paris en 1981, pas à Thônex en 2016… Jean-Patrick Capdevielle est toujours en colère à 70 ans…
C’est d’ailleurs le principal reproche qu’on lui adresse dans l’industrie musicale. Capdevielle boit une coupe de champagne, joint les mains — « ce soir, c’est plus une rencontre amicale qu’un concert » — et nous ramène à le début du malentendu, au début de la carrière qui devait être un accident.
Je trouvais que c’était plutôt nul en France. Après avoir rencontré les Rolling Stones, Jimi Hendrix et Eric Clapton, Capdevielle se remémore son insouciance et jeunesse passionnante. Alors, il traîne dans le monde de l’art sans se soucier de s’intégrer.
Il y a des moments éblouissants dans cette tentative timide, des chansons imaginaires qui semblent aussi réelles que dans les films de la série B aux décors luxuriants qui oscillent entre les petits coups, les quartiers périphériques et les amours impossibles. L’originalité de son écriture et son talent de parolière s’expriment dans ses œuvres telles que Salomé et Les bruits de la nuit. Cependant, tout l’album peut se résumer en une seule chanson : « When You’re in the Desert ». C’est une chanson qui n’a même pas à exister.
“J’avais l’intention de m’envoler pour Londres pour enregistrer dans un studio, et j’ai écouté le nouvel album de Cabrel. Une de mes chansons a une mélodie qui ressemble étonnamment à “Je l’aime à mourir”, et je viens à l’instant Je m’en suis rendu compte. Ce n’est pas un choix. J’ai dû le jeter à la poubelle…
Et le remplacer, puisque je ne vois pas comment sept chansons pourraient faire un bon CD. J’ai dû l’écrire à cause du temps que tu as passé dans le désert. Je n’aimais pas ça, donc je n’ai pas pris la peine de l’enregistrer. Ce sont les musiciens qui m’ont finalement conquis. Et il m’a fallu un peu de conviction avant que j’accepte de l’inclure sur le dossier.