Disparition Du Petit Emile – Bernard, 69 ans, a conduit les membres de la famille des victimes dans un endroit sûr à proximité du lieu du crime afin qu’ils puissent recueillir leurs pensées. En signe de gratitude, la compagnie aérienne lui a offert, ainsi qu’aux autres habitants de son village, des billets pour le prochain match de football France-Allemagne.
Nous sommes le 13 novembre 2015 et les Vernetois sont dans les tribunes lorsqu’un djihadiste se fait exploser près du Stade de France. Bernard confirme avec insistance : « Pour avoir peur, j’ai eu peur. Aucun habitant n’a été blessé lors des attaques contre la capitale nationale hier soir. Il y a des questions passionnées posées dans le café local. Rapt ? Un accident de voiture, hein ? Chacun a sa propre théorie sur ce qui est arrivé à l’enfant disparu.
Selon un communiqué publié mardi par le procureur de Digne-les-Bains, leur enquête sur la disparition d’Emile “ne leur a pas permis d’en déterminer les causes”. Les habitants de la ville inondée sont condamnés à n’entendre que des rumeurs éclos sur la terrasse extérieure du bar. Un grondement s’intensifie au loin alors qu’une voiture grise passe à toute vitesse sans s’arrêter.
Journalistes et habitués tentent de distinguer l’habitacle en inclinant la tête en arrière et en se balançant sur leurs chaises. A l’intérieur, avec les amis proches d’Emile. Depuis la disparition du petit garçon, la famille a gardé les fenêtres fermées et son attention concentrée sur la route plus que quiconque dans la communauté.
Le sort du petit Émile, disparu le 8 juillet du village du Haut-Vernet dans les Alpes de Haute-Provence, est encore inconnu. Deux juges d’instruction ont repris l’enquête à ce stade.
La commune du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) est toujours en pagaille dix jours après la disparition d’Emile sans laisser de trace.
L’instruction, qui a débuté le 8 juillet, sera désormais menée par deux juges d’instruction. Ses grands-parents ont dit qu’Émile avait prévu d’aller se promener avec eux cet après-midi à 17 heures. Le gamin s’est éclipsé pendant qu’ils faisaient le plein de la voiture. Deux riverains ont rapporté avoir vu l’enfant 15 minutes plus tard, marchant le long d’un sentier à environ 20 pieds de chez lui.
L’enfant est-il transporté en voiture ?
Moins d’une heure plus tard, un appareil de recherche était lancé. Douze acres de terrain ont été méticuleusement nivelés, mais en vain. La recherche d’Émile s’est finalement centrée sur le village pittoresque du Haut-Vernet, où il a été vu pour la dernière fois.
Les chiens ont retrouvé ses empreintes deux fois dans un rayon de 20 mètres autour de la maison, puis rien d’autre. Le général Jacques-Charles Fombonne, ancien directeur du Centre national de formation de la police judiciaire, a déclaré: “On pourrait dire qu’en ce moment, le gamin est dans la voiture.”
Le 8 juillet de cette année, le petit Emile a disparu de la maison de ses grands-parents au hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Le petit garçon a disparu sans laisser de trace au milieu de l’après-midi lorsqu’il a été laissé sans surveillance. Et depuis lors, l’enquête n’a donné aucun résultat. Désormais, les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille : il faut retrouver le petit Emile à tout prix. A tout prix, mais sans oublier le besoin d’intimité de l’enquête ou de la famille.
Il n’y a pas d’exception ici, pas même pour TikTok. Depuis des jours, des vidéos inquiétantes sur le garçon disparu circulent sur les réseaux sociaux, contribuant à propulser de fausses informations sur la recherche du garçon disparu en haut de notre fil d’actualité. Parmi eux, l’utilisateur “Taa punk contre attaque”, qui se décrit comme un “esprit moyen, mais pas que” dans sa bio. Dans la plupart de ses vidéos, la femme aux cheveux relevés établit un contact visuel avec les morts.
A l’exception du petit Emile, qu’elle perçoit toujours vivant malgré sa “mauvaise posture”, aucune exception n’a été faite. Dans une vidéo publiée mardi, elle explique : “Ce petit garçon a été enlevé par un oncle ; il est dans une cabane sombre avec beaucoup de végétation autour.” Regardez la caméra, poursuit-elle dans une autre vidéo, « Je fais pression sur le gamin pour qu’il ne mange pas. […] L’oncle prend progressivement conscience de ses actes. Il culpabilise et panique un peu.
Plus de dix jours après la disparition du petit Emile, âgé de 2 ans et demi, la communauté du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, tente de retrouver la sérénité antéenne. Le panneau d’affichage, situé en plein milieu de Vernet, Alpes-de-Haute-Provence, a une façade en verre qui s’ouvre à la rigueur.
Une femme vient d’épingler quelque chose de nouveau dessus à côté de l’horaire des autobus scolaires pour l’année à venir. “Je ne veux pas être filmée”, dit-elle calmement, sans dévier de son propos. Il est 10 heures du matin le 18 juillet. Les cloches de la cathédrale Sainte-Marie résonnent dans la vallée, et l’arrêté municipal est actuellement affiché noir sur blanc : personne hors des murs de la ville n’est autorisé à pénétrer dans le Haut-Vernet jusqu’au 31 juillet à minuit.
Emile, deux ans et demi, a été vu pour la dernière fois dans ce groupe de vingt maisons le 8 juillet, avant de disparaître dans l’épaisse végétation de la campagne provençale. François Balique, le maire, le défend en déclarant : « La douleur est si grande pour les gens qui vivent ici et leurs familles qu’ils ont besoin de paix et de tranquillité. Le même jour, mardi, le palais de justice de Digne-les-Bains a annoncé l’ouverture d’une information confiée à deux magistrats de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Les habitants du Vernet, où vit la grande majorité de la centaine d’habitants de la commune dont fait partie le hameau, sont “coupés en deux”, déplore un riverain. Après quelques hésitations et au mépris de l’interdiction, Gérald franchit la grille de fer au début du chemin en pente, avant la rivière peu profonde. Un bouquet de fleurs blanches sur le coffre de sa voiture.
Venu tout droit de Martigues (Bouches-du-Rhône), ce gendarme à la retraite a parcouru plus de 180 kilomètres et enduré quelques détours corses dont seul son département connaît le parcours secret afin de “montrer son soutien” aux grands-parents d’Emile, qu’il ne connaît pas et que ni Eve ni Adam. Sans chance. Dans ce hameau apparemment fortifié, les fleurs arrivent à destination entre les mains des gendarmes chargés de veiller à la bonne exécution de l’arrêté municipal.
C’est la dernière fois que je veux te parler, donc je ne le ferai pas.
Régulièrement espacées, d’énormes automobiles conçues pour se frayer un chemin à travers les fortes chutes de neige qui recouvrent les routes en hiver lorsqu’elles tombent du Haut-Vernet et serpentent dans la ville. Le silence qui régnait depuis l’arrivée des équipes d’enquêteurs et des volontaires offrant leur aide est brisé un bref instant par le rugissement de leurs moteurs.
Après la disparition d’Emilio, les hélicoptères et drones qui interviennent ont cessé de voler. Avec la diminution des espoirs de retrouver un enfant en bonne santé, les conversations frénétiques sont devenues moins fréquentes. Tout le monde est alors tranquillement tombé mort.
Alors que la plupart des maisons sont devenues des maisons de vacances pour les citadins en mal de plein air, Jean habite l’une des rares qui a encore ses stores ouverts en plein été. Le retraité, comme la quasi-totalité de ses compatriotes vernetois, s’est mobilisé dès le premier jour après la disparition de “du p’tit” pour participer aux combats. Le quatrième jour, les volontaires ont été invités à arrêter tout travail et à reprendre leur travail habituel afin que l’enquête puisse se concentrer sur l’analyse des données.
Le maire confirme : “J’ai encouragé tout le monde à reprendre une activité normale.” Il fallait donc s’armer de patience et trouver des moyens de s’occuper tout au long des longues journées d’été, qui se caractérisaient par une température anormalement élevée pour se situer à 1 200 mètres d’altitude. “On joue aux boules [de pétanque] et on fait le ménage… Pour le dire crûment, “on sort tant bien que mal de l’histoire et on essaye d’oublier en attendant d’en savoir plus”, lâche-t-il.
Une atmosphère étouffante.
Depuis la disparition de son fils, Jeanne* passe des nuits agitées. Ce nouveau calme forcé est une bénédiction. Après vingt ans à posséder la maison de vacances où la disparition a eu lieu, la famille d’Emile a un ami de longue date qui a été là à travers tout cela.
Elle dit que l’enfant est très énergique et mignon. Quand il parle, les gens disent : « Il parle très bien. Elle sourit en arrangeant les pétales de ses roses séchées sur sa chemise de nuit, « Il faut dire qu’il est constamment en contact avec le grand, donc, il veut faire pareil. » Soudain, la main apparemment certaine se pose avec féculence sur la bouche pour étouffer un sanglot sanglant : « Je suis désolée, je ne peux plus en parler, ça me secoue trop.
Cette jeune de quinze ans a rencontré “un peu” la famille d’Emile lors d’événements associatifs et a été décrite comme “très discrète” et “pieuse”, et tout ce qu’elle veut, c’est faire amende honorable avec ses mots.
Nous tous assassinés ensemble
Un silence lourd, alourdi encore par la résurgence des souvenirs traumatisants des drames passés dans la région. En 2008, Jeannette Grosos, la gérante du café des Moulins sur la départementale qui longe le Vernet, est tuée lors d’une dissymétrie de la balance.
Sept ans et quelques kilomètres plus loin, le 24 mars 2015, un Airbus A320 appartenant à Germanwings s’est écrasé dans une falaise, tuant les 149 personnes à bord et le pilote. Pendant ce temps, de nombreux habitants ont apporté leur soutien au gouvernement.