Denis Kessler Mort De Quoi – La terrasse de son bureau est une oasis de tranquillité avec une vue imprenable sur l’Arc de Triomphe voisin, et il en est très fier. Un emblème de ses réalisations. En fait, les visiteurs qui ne bénéficient pas d’une visite du propriétaire sont rares ; si vous essayez de lui dire que les vues depuis le siège de Vivendi ou de Publicis en bas de la rue sont meilleures, il vous expliquera patiemment pourquoi vous vous trompez. Denis Kessler a récemment montré les bourgeons de rhododendrons sur le point de fleurir à l’un de ses contacts :
Il était l’un des derniers représentants de la « vieille » classe capitaliste française. Vendredi 9 juin dernier, à Paris, l’ancien PDG de la société de réassurance Scor Denis Kessler, également président du siècle et numéro deux du Medef, a perdu son combat contre le cancer. Ce personnage haut en couleur, qui a exercé une influence considérable sur le monde des affaires parisien, a été président du conseil consultatif du garant français jusqu’à sa mort.
Le communiqué note que Denis Kessler “a consacré toute sa vie à l’Entreprise, d’abord au sein d’organisations patronales et professionnelles, puis chez SCOR, où il est entré comme président-directeur général le 4 novembre 2002”. C’est un « économiste, figure emblématique » des métiers de l’assurance et de la réassurance et au-delà en France. Denis Kessler, par sa vision avant-gardiste, son dévouement hors des sentiers battus et son leadership exemplaire, a supervisé un rééquilibrage spectaculaire du Groupe pendant plus de vingt ans, le propulsant au sommet de l’industrie mondiale de l’assurance. Le 30 juin 2021, il a assumé les fonctions de président non exécutif de SCOR.
Denis Kessler était un intellectuel et un économiste en plus d’être un homme d’affaires prospère. Le chef avait une “mémoire d’éléphant”, une “grande intelligence” et “une passion pour les lettres” qui lui valent le respect de ses pairs. Il était également diplômé en sciences sociales, auteur de thèse en économie et directeur de recherche. Membre de longue date de la rédaction de Challenges, il est bien connu pour sa boutade selon laquelle “un bon mécène est un bon cycliste” (une référence flatteuse à la maîtrise des cycles économiques).
Recourir à un collectif de montage pour préserver les savoirs
Après un discours d’introduction très apprécié, Kessler est élu à l’Académie des sciences sociales et politiques en 2016. Cet homme cultivé, soucieux de préserver l’avenir du savoir français, sauve la presse universitaire française en fondant un collectif éditorial au sein de la Scor. .
Cette maison d’édition savante avait déjà vu ses finances se détériorer au point de s’effondrer ; ses auteurs incluent le lauréat du prix Nobel Jean Tirole, le sociologue Didier Eribon, et l’intégralité de “Que sais-je?” série. Il s’agit d’une idée originale de Denis Kessler, qui n’est partagée par aucun des autres assureurs ou réassureurs locaux. Même si ses détracteurs y voyaient un lubie de philosophe guide.
Ancien vice-président du Medef, il a formé avec Ernest-Antoine Seillière, alors président de l’association, un duo dynamique qui a œuvré à la modernisation du syndicat patronal et à la défense des principes économiques libéraux entre 1998 et 2002.
Mettre ses qualités de leader à l’épreuve
Et puis, en 2002, celui qui avait passé toute sa vie professionnelle chez le géant de l’assurance Axa – où il était devenu l’un des héritiers apparents du fondateur – s’est retrouvé en position de pouvoir en dehors de l’entreprise familiale. Avant d’être écarté au profit de son adversaire Henri de Castries, Claude Bébéar a voulu faire ses preuves en tant que réalisateur. En 2002, il sauve un expert en assurance français nommé Scor d’une mort imminente.
L’audacieuse stratégie d’acquisition a fait de Scor le premier fournisseur mondial d’assurance contre les pertes. C’est avec grand plaisir qu’il appelle la France “l’entreprise France”, car l’une de ses réalisations dont il est le plus fier est d’avoir obtenu la note AA-, la note la plus élevée possible, pour la maison de sa famille.
Il était l’ancien numéro deux du Medef et il est décédé à l’âge de 71 ans.
L’emblématique président de l’assureur Scor, Denis Kessler, qui occupait ce poste depuis 2002, est décédé vendredi à l’âge de 71 ans, a annoncé la compagnie dans un communiqué. Cet ancien professeur de sciences sociales est devenu président de la Fédération française de l’assurance en 1990 ; il a été salué comme un génie par certains et vilipendé par d’autres. C’est un Mulhousien diplômé d’HEC qui a été commandant en second du groupe d’entreprises français CNPF (aujourd’hui Medef) de 1998 à 2002.
Pressé d’être ultralibéral Tout en s’identifiant comme ultralibéral, Denis Kessler s’est battu contre des choses comme la semaine de 35 heures. L’ancien numéro deux du Medef se revendique “profondément européen” et entretient des liens étroits avec la CFDT, notamment avec son ancienne collègue Nicole Notat.
Génial, mais parfois intolérable »Denis Kessler était un chef d’entreprise et un citoyen actif, passionné par l’évolution de la société française. Il restera dans les mémoires comme un acteur majeur du mécénat français et un titan de l’assurance.
Après les événements du 11 septembre 2001 et l’éclatement de la bulle Internet qui s’en est suivi, l’expert en réassurance Scor était sur le point de s’effondrer lorsque quelqu’un lui a suggéré d’urgence de devenir le PDG un dimanche de 2002.Avant de quitter la direction exécutive en juin 2021 (mais en conservant sa présidence), il a déclaré:
“Nous avons redressé ce groupe, avec une équipe exceptionnelle, dont je suis extrêmement fier.”
Dans une période tumultueuse pour Scor, qui venait de faire la paix avec la compagnie d’assurances Covéa après des années de bras de fer devant les tribunaux et les médias à la suite d’une OPA ratée, des actionnaires minoritaires ont contesté la gestion et la rémunération de l’entreprise.
“Quelqu’un qui ne lâche pas son os”
Plusieurs collègues ont raconté des histoires à son sujet, le décrivant comme “sanglant” et disant des choses telles que “C’est quelqu’un qui ne lâche pas son os” et “tempérament absolument volcanique”. Denis Kessler a soutenu : “Je n’ai jamais fait de tiède à l’eau de ma vie” et “la clé du succès en affaires, c’est la capacité à trancher”. Il se vantait : « Je suis loyal en amitié, aussi bien qu’en inimitié. L’actuel PDG du groupe, Thierry Léger, a répondu : “Denis Kessler a été l’artisan du succès et de la réputation mondiale de Scor au cours des deux dernières décennies.” “Il nous a laissé un héritage extraordinaire.”
L’ancien leader français de l’industrie de l’assurance, Bernard Spitz, a déclaré de lui : « Il laissera son empreinte sur les industries de l’assurance et de la réassurance et contribuera grandement à la diffusion de la science économique dans notre pays et à la modernisation des relations entre les entreprises et la société.
“Un surdoué sans fin”
Philippe Manière, PDG et président de Vae Solis Communications, se souvient de lui comme “toujours excessif” (ou “plus grand que nature”) mais “immensément attachant”, avec “une culture et une finesse d’esprit rares” et “une formidable liberté d’esprit”. Comme tous ceux qui l’ont connu, je n’avais que du respect et de l’amour pour lui.C’était une personne d’une vitalité et d’un savoir sans bornes qui comprenait l’économie comme personne d’autre.
De son côté, Olivier Babeau, économiste et président de l’Institut Sapiens, a déclaré : « Il va beaucoup nous manquer. » Vendredi dernier, Denis Kessler est décédé. Il était président de la Scor depuis 2022 et vice-président du Medef. Nous avons appris le décès de Denis Kessler avec une grande tristesse; il est décédé le 9 juin 2023, à l’âge de 71 ans, comme l’a indiqué le groupe de réconfort dans un communiqué.
Denis Kessler, par sa vision avant-gardiste, son dévouement hors des sentiers battus et son leadership exemplaire, a supervisé un redressement spectaculaire de l’entreprise pendant plus de 20 ans, la propulsant au premier rang des assureurs mondiaux. Le 30 juin 2021, il est devenu président non exécutif de Scor, comme le rappelle l’entreprise.
Denis Kessler, né à Mulhouse en 1952, a étudié à HEC Paris et en a obtenu le diplôme en 1976 avant de débuter sa carrière au CNRS. Économiste qui a été vice-président du Medef de 1999 à 2002 et membre du Conseil des affaires économiques, sociales et environnementales de 1993 à 2010.Denis Kessler est à l’origine du succès et de la renommée mondiale de Scor au cours des deux dernières décennies. Elle avait un enthousiasme inégalé pour rassurer et une volonté sans faille de faire de Scor le leader incontesté du marché dans son domaine. “Elle a été le moteur de tout ce que le Groupe a fait depuis 21 ans”, a déclaré le PDG de Scor, Thierry Léger.
Scor rend également hommage au membre de l’Institut français de la culture, le qualifiant “d’homme de culture, attaché à la diffusion des savoirs et à la transmission des savoir-faire”. Ses connaissances allaient des sciences économiques à la philosophie, avec des arrêts dans la littérature et les arts. Sa large perspective et ses évaluations perspicaces ont laissé une marque indélébile sur les institutions qu’il a dirigées et contribué à façonner.