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David Khalfa Origine
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David Khalfa Origine – Fondation Jean-Jaurès “Rencontres géopolitiques” David Khalfa, directeur.Son travail de thèse sur la politique étrangère et de défense israélienne a été réalisé au Centre de recherche français de Jérusalem (CRFJ).

En tant que consultant pour le Centre d’analyse et de prévision (CAPS) du ministère des Affaires étrangères, il a conseillé sur les questions concernant Israël, la Turquie et l’Iran, lesIl a déjà enseigné à Sciences Po, à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’Essec Business School.

À ce titre, il a écrit et publié plusieurs monographies, dont The Settlers’ Struggle Over the Meaning of Israel National Identity (New York : Palgrave Macmillan, 2008) et Between the Sword and the Book: The Role of Religious National Soldiers in the IDF. (Etudes de l’Irsem, mai 2010 : n°3).

En outre, David Khalfa a concentré ses études sur l’évolution de la menace terroriste dans les démocraties occidentales, notamment en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Israël.

À la lumière de la signature des accords d’Abraham, il mène actuellement des recherches et écrit un livre sur l’état des relations entre Israël et les pays du Golfe.

Dans cet entretien, David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean Jaurès, analyse la récente escalade de la violence en Cisjordanie.

Le Figaro – Il y a huit jours, en réponse à une attaque ayant entraîné la mort de deux colons, des centaines de colons se sont précipités sur le village palestinien de Huwara et l’ont ravagé. Extrêmement vaste et sanglant, cet événement ne s’est jamais produit auparavant. De quelle manière l’évaluez-vous ?

Les villages du « triangle de fer », dont sont originaires ces jeunes, comptent parmi les plus pauvres et les plus dangereux de toute la Cisjordanie. Mon séjour dans ces communautés m’a frappé par deux choses : la fervente religiosité de ces jeunes, imprégnés de spiritualité « new age », et leur nationalisme antilégaliste et antiétatiste.

Alors que le désengagement israélien de la bande de Gaza en 2005 est souvent cité comme la cause immédiate de la vague de violence actuelle, la mort de deux jeunes Israéliens par un Palestinien n’est en réalité que la pointe de l’iceberg. Ce retrait ressemblait à un désastre historique à l’époque…

Selon l’analyste David Khalfa : “Netanyahu est pris au piège ; il a besoin du soutien de l’extrême droite”.Otzma Yehudit (« Force juive »), dirigé par Itamar Ben Gvir, est entré dans la politique israélienne en tant que troisième parti après avoir remporté 14 sièges aux élections législatives.

Un partisan crucial de la tentative de l’ancien Premier ministre de construire la prochaine administration et de revenir au pouvoir. Un allié maladroit cependant.Selon David Khalfa, chercheur à l’Observatoire Afrique du Nord et Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès.

l’extrême droite a réalisé une percée historique lors des élections législatives israéliennes du 1er novembre, en remportant 14 des 120 sièges à la Knesset. (le Parlement israélien). Cette victoire consolide le parti d’Itamar Ben Gvir en tant que partenaire de coalition le plus important de Benyamin Netanyahu. Lorsqu’il s’agira de former le prochain gouvernement, la responsabilité devrait être confiée au leader du Likoud.

L’extrême droite en Israël a obtenu de bons résultats lors des dernières élections législatives, ce qui soulève la question : pourquoi Dave Khalfa L’échec du processus d’Oslo [négociations entre Israéliens et Palestiniens pour créer un accord de paix, officialis] a abouti à cette situation, mais il ne s’agit pas d’une réaction spontanée du peuple israélien ; c’est plutôt le résultat d’un long processus qui a profondément influencé la société.

La récente flambée de violence en Cisjordanie est expliquée par David Khalfa, co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean Jaurès.
Il y a huit jours, en réponse à une attaque qui a entraîné la mort de deux colons, des centaines de colons se sont rendus sur le village palestinien de Huwara et l’ont ravagé. Extrêmement vaste et sanglant, cet événement ne s’est jamais produit auparavant. De quelle manière l’évaluez-vous ?

Les villages du « triangle de fer », dont sont originaires ces jeunes, comptent parmi les plus pauvres et les plus dangereux de toute la Cisjordanie. Mon séjour dans ces communautés m’a frappé par deux choses : la fervente religiosité de ces jeunes, imprégnés de spiritualité « new age », et leur nationalisme antilégaliste et antiétatiste.

Alors que le désengagement israélien de la bande de Gaza en 2005 est souvent cité comme la cause immédiate de la vague de violence actuelle, la mort de deux jeunes Israéliens par un Palestinien n’est en réalité que la pointe de l’iceberg. Ce retrait a suscité un sentiment de tragédie historique et spirituelle.

L’État d’Israël est le moyen par lequel le peuple juif sera sauvé, selon les nationalistes religieux. La souveraineté sur l’ensemble du territoire d’Israël, y compris la Cisjordanie et la bande de Gaza, doit être rétablie. La décision d’Israël de se retirer de Gaza a toutefois stoppé ce mouvement messianique.

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Il y avait un groupe de jeunes colons qui se sentaient induits en erreur par les rabbins religieux sionistes, les élites laïques et l’État, et qui pensaient qu’une nouvelle structure de pouvoir devait être imposée.

Tag Mekhir, ou « le prix à payer », est le nouveau slogan palestinien qui menace de représailles contre Israël en cas d’évacuation d’une colonie ou d’attaque contre la vie ou la sécurité d’un Israélien. Dans les communautés périphériques de Huwara, les rabbins radicaux ont formulé une théologie de la vengeance qui légitime les réponses violentes comme étant justifiées par l’auto-défense.

Lorsque ce « vigilantisme » se produit, le vandalisme est le résultat le plus courant. Il n’y a jamais eu quoi que ce soit sur l’ampleur et la gravité de ce qui s’est passé à Huwara. Ces actes de violence aléatoires visent à envoyer le message aux Palestiniens qu’ils ne parviendront pas à intimider ou à tuer les colons israéliens.

Ils interviennent à une époque périlleuse pour la sécurité et la politique d’Israël, alors que le nombre d’attaques terroristes perpétrées par les Palestiniens augmente et que les membres les plus extrémistes du mouvement des implantations, menés par Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, accèdent à des postes d’autorité.

Depuis le début des événements, deux Français sont décédés et quatorze sont toujours portés disparus. Un nombre en constante augmentation, dont certains pourraient rester captifs.Attaques à Jérusalem, « massacre » en Cisjordanie… Le retour de Benjamin Netanyahu au pouvoir n’a fait qu’exacerber les tensions.

Au moins 32 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début de l’année. Après un incident survenu vendredi soir qui a fait sept morts, Israël était dans le chagrin.

Exactement un mois s’est écoulé depuis. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, président du parti de droite Likoud, a été réélu le 29 décembre au sein d’un gouvernement de coalition qui comprenait également deux partis ultra-orthodoxes et trois groupes d’extrême droite.

Le dirigeant de 73 ans a ensuite détaillé ses quatre « missions principales », dont l’une consistait à « apporter la sécurité et la souveraineté en Israël ». Mohammed Shtayyeh, le Premier ministre palestinien, l’a accueilli avec défi, déclarant.

Ce nouveau gouvernement d’extrême droite ne nous fait pas peur ». Notre détermination ne faiblira pas tant que nous n’aurons pas remporté la victoire et qu’un État palestinien n’aura pas été créé. Après un mois, les inquiétudes concernant une escalade du conflit israélo-palestinien ne se sont pas apaisées. Plutôt l’inverse, en fait.

Sept personnes ont été tuées vendredi 27 janvier lors des célébrations du Shabbat juif près d’une synagogue à Jérusalem-Est, un jour seulement après qu’une opération israélienne a tué neuf Palestiniens en Cisjordanie occupée.

Le personnel médical israélien a fait état de deux victimes samedi à la suite d’un nouvel incident survenu dans le quartier de Jérusalem-Est. Le tireur, selon les autorités israéliennes, est un adolescent palestinien. Les quatre semaines de tensions entre Israéliens et Palestiniens ont abouti à de lourds bilans, inédits depuis des années, et à une finale violente.

Il s’agissait d’une “provocation” sur l’Esplanade des Mosquées.

L’une des personnes les plus redoutées de la nouvelle administration a été la première étincelle. Itamar Ben Gvir, étoile montante de l’extrême droite israélienne, s’est rendu le 3 janvier sur l’esplanade des mosquées de Jérusalem-Est, considérée comme le troisième lieu saint de l’islam, quelques jours seulement après avoir été nommé ministre de la Sécurité nationale.

Les rabbins israéliens se sont opposés à la demande de cet homme car ils ne veulent pas que les Juifs puissent prier sur place. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a qualifié sa visite de « provocation sans précédent. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle actuellement Gaza, avait précédemment averti qu’une visite de cette nature pourrait être “un prélude à une escalade”.

Y a-t-il une chance de répéter le passé ? La deuxième Intifada, un soulèvement palestinien qui a duré de 2000 à 2005, a été déclenchée par la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade en 2000, alors qu’il était chef de l’opposition de droite. Le nouveau ministre israélien à la tête de la police ne se laisse pas calmer. Si le Hamas croit pouvoir intimider Itamar Ben Gvir, “qu’il comprenne que les temps ont changé”.

L’ONU s’inquiète de ce qu’elle appelle une « rhétorique incendiaire ».

Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont exprimé leur “profonde inquiétude” après cette visite, qui devrait “exacerber les tensions et provoquer des violences”. Un revirement diplomatique s’est produit en l’espace de deux jours, incitant le Conseil de sécurité des Nations Unies à tenir une réunion d’urgence. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a exprimé ses inquiétudes en demandant :

Quelle ligne rouge Israël doit-il franchir pour que le Conseil de sécurité dise enfin « assez » et agisse en conséquence ? Les responsables de l’État juif ont défendu ce qu’ils appellent une visite « totalement légitime » sur l’esplanade des mosquées et ont nié que des changements soient apportés au « statu quo » concernant l’accès aux sites sacrés de Jérusalem.

Les inquiétudes ont été exacerbées par le commerce diplomatique des armes. Après deux semaines, Tor Wennesland, L’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient s’est dit préoccupé par les « conséquences graves » qui pourraient résulter de l’escalade des tensions entre Israéliens et Palestiniens, déclarant : « Les Israéliens et les Palestiniens sont toujours sur une trajectoire menant à une collision, dans un contexte d’escalade incendiaire. rhétorique politique et violence accrue en Cisjordanie. »

Avec au moins 150 Palestiniens perdus, dont 33 enfants, 2022 a été l’année la plus meurtrière en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada, comme le rapportent les Nations Unies.

Plus de deux mille raids ont été menés par ces derniers, notamment à Jénine et Naplouse, deux villes considérées comme le cœur des organisations armées palestiniennes. En 2023, la région occupée par Israël depuis 1967 a connu une reprise immédiate des effusions de sang.

De nombreux morts en Cisjordanie

Deux Palestiniens ont été assassinés le 2 janvier lors d’une opération militaire en Cisjordanie visant à détruire les maisons de personnes soupçonnées d’être impliquées dans un incident qui a tué un officier israélien. Un jeune homme de 15 ans est décédé le 3 janvier près de Bethléem. Le 5 janvier, alors qu’il combattait des militants locaux, un soldat israélien a abattu un garçon de 16 ans.

Ce flot incessant de mauvaises nouvelles a persisté tout au long du mois, l’atmosphère étant encore exacerbée par un nouveau conflit israélo-palestinien. Le 6 janvier, Israël a déclaré des sanctions contre l’Autorité palestinienne dans le but de lui faire « payer le prix.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a critiqué les sanctions, affirmant qu’elles équivalaient à « une nouvelle guerre contre le peuple palestinien ».

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