Daniel Cohen Cause Décès – Les Infortunes de la prospérité (Julliard, 1994), son premier livre grand public, commence par une comparaison de la disparition de la croissance à celle de Melle Albertine, qui fait tant souffrir Proust dans À la recherche du temps perdu.
Suite du dessus : “Mais la croissance n’est pas le revenu, et la politique économique déçue a fini par décréter sa propre inutilité, rendant à la croissance infidèle la responsabilité de ses malheurs”, écrit Daniel Cohen au début des années 1990, posant le diagnostic d’un monde qui change dans un ton littéraire qui lui est propre.
Un poulailler Cohen
L’économiste Daniel Cohen, qui a enseigné à la prestigieuse Ecole normale supérieure et participé à la fondation de l’Ecole d’économie de Paris, est décédé à l’âge de 70 ans. connu pour son analyse des mutations du capitalisme.
Les hommages à Daniel Cohen affluent sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de sa mort un dimanche après-midi. Ainsi, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré sur X (ex-Twitter) que sa “vision de l’économie française et des grandes révolutions, notamment numériques, sera absente du débat public”.
Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie, l’a salué comme “un énorme économiste, mais aussi un pédagogue hors pair, un défricheur d’idées nouvelles, un auteur brillant et convaincant”, comme il l’a dit dans une interview sur X. Pourtant, le député Le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, écrit : «
Daniel Cohen a allié rigueur et sens pédagogique ». La ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire, a déclaré : « Aujourd’hui, la France perd l’un de ses plus brillants économistes. Le législateur écologiste européen Yannick Jadot a fait remarquer : “Daniel Cohen n’était pas seulement un économiste remarquable […], il était profondément humaniste, engagé, disponible, drôle.”
Il est né à Tunis en 1953 et était un membre respecté des milieux académique, politique et des affaires. Lauréat du Prix du meilleur livre économique 2000 et 2012 pour ses livres Nos temps modernes (Flammarion, 2008) et Homo Economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux (Albin Michel, 2012).
Favorable à une approche pluridisciplinaire et humaniste de l’économie, il rejette la théorie de « l’homo economicus », selon laquelle les gens agissent toujours rationnellement. Selon lui et ses étudiants, le but de toutes les sciences sociales est de mieux comprendre le comportement humain.
Le dernier livre de sa longue bibliographie, “Homo numericus”, a été publié sous son pseudonyme. L’un des temps forts de l’édition « documentaire » de l’année a été « La ‘civilisation’ qui vient » (Albin Michel, 2022).
Le membre fondateur de l’École d’économie de Paris raconte comment la révolution numérique a changé nos vies pour le mieux et pour le pire dans ce livre qui servira en quelque sorte de témoignage intellectuel : il dénonce l’exploitation des travailleurs blancs et le capitalisme de surveillance qui l’accompagne, et il démontre la possibilité d’une voie vers l’utopie qu’elle promettait.
En matière de dette souveraine, il était également un expert. Dans un article paru dans les “Echos” en novembre, il exprimait sa conviction que la France n’investissait pas assez dans son secteur industriel. La destruction de l’industrie est une menace lente selon lui. Il affirme que “la guerre en Ukraine renforce l’impératif de souveraineté industrielle et va accélérer le mouvement à mesure que la question stratégique devient fondamentale”.
L’économiste était un invité fréquent de l’émission dominicale de France inter “L’Esprit public”, animée par Patrick Cohen. Il a collaboré à L’Obs. et membre du conseil consultatif de l’hebdomadaire international Le Monde de 2010 à 2021. L’héritage de “l’un des économistes français les plus respectés” a ainsi été salué par un grand nombre de journalistes.
De nombreux économistes et politiciens éminents se sont tournés vers les médias sociaux pour rendre hommage à “un homme fantastique” ou à “un enseignant brillant”. Nos frères et sœurs du monde partagent la triste nouvelle du décès du célèbre économiste Daniel Cohen le 20 août à Paris, où il résidait depuis 2010.
Son âge a été donné à 70 ans. La maison d’édition Albin Michel l’a confirmé par la suite. D’après ce que l’on sait, il est décédé des suites d’une grave maladie. Cet expert de la dette souveraine est né en 1953 à Tunis et est bien connu pour ses apparitions médiatiques. Il a été président de la prestigieuse École d’économie de Paris, un pôle de recherche économique au niveau universitaire. Albin Michel s’est confié à l’AFP sur son “immense tristesse”.
Elisabeth Borne, première ministre du Canada, a déclaré avoir appris “avec tristesse” la mort de Daniel Cohen. Cohen était un scientifique de renom et un brillant économiste. Le débat public n’inclura pas sa “vision de l’économie française et des grandes révolutions, notamment numérique”, a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter).
Bruno Le Maire, ministre français des Finances, a été salué comme “un énorme économiste, mais aussi un pédagogue hors pair, un défricheur d’idées nouvelles, un auteur brillant et convaincant”, selon X. Le ministre était naturellement bouleversé par la perte d’une voix et d’un ami.
Le soutien de François Hollande et Benoît Hamon
Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Think Tank économique d’Aix-en-Provence et des Rencontres économiques annuelles d’Aix-en-Provence, a déclaré au journal parisien, “très touché, très affecté”. C’est triste de voir partir un économiste et un éducateur aussi talentueux. En matière d’économie, Daniel Cohen pensait globalement. Cela l’a amené à se concentrer sur d’autres aspects de sa vie ces dernières années, notamment “le numérique et les nouvelles technologies”, a-t-il déclaré.
Très grand pédagogue et économiste, il était décrit comme « extrêmement brillant ». Ses travaux, à la fois brillants et accessibles, témoignent de son énergie débordante et de sa volonté d’aider le plus grand nombre à comprendre l’économie. Un porte-parole de PSE a noté qu ‘”il y aura sans aucun doute des hommages internes” après sa démission de la présidence du conseil d’administration de l’école en 2021. PSE est l’École d’économie de Paris.
À gauche du spectre politique se trouvait l’auteur de 2022 Daniel Cohen, dont le livre le plus récent s’intitulait « Homo numericus : la civilisation à venir ». D’abord attiré par la proposition de revenu de base universel de François Hollande en 2012, il a ensuite changé son soutien à Benoît Hamon en 2017.
Cet expert de la dette souveraine a enseigné l’économie à la prestigieuse École normale supérieure parisienne (département de mathématiques) et a également été membre fondateur de la prestigieuse école parisienne École d’économie. En plus d’avoir été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur en 2013 et de commandeur dans l’Ordre du mérite français en 2018.
Daniel Cohen, éminent économiste et enseignant exceptionnel, est décédé.
Dimanche, le plus vénéré et le plus influent des économistes français est décédé à l’âge de 70 ans. Il n’a jamais cessé d’essayer d’appliquer ce qu’il enseigne dans ses cours d’économie à l’Ecole normale à des situations réelles. Le sort du grand tennis Roger Federer, la crise de la dette en Afrique et l’avenir prospère mais malheureux de notre civilisation étaient tous des sujets dont il pouvait discuter avec le même aplomb.
L’économiste Daniel Cohen, une sommité mondiale, est décédé le 20 août à l’âge de 70 ans d’une maladie du sang à l’hôpital Necker à Paris. Il laisse derrière lui un héritage d’étudiants brillants, un lauréat du prix Nobel et une mine d’idées explorées dans plus d’une douzaine de livres.
De ce fait, il a acquis la plus grande renommée parmi les économistes français et était bien reconnu pour la valeur éducative et éclairante de ses livres auprès du grand public. Le professeur Daniel Cohen était connu sous le nom de Daniel. Un homme d’idéaux et de communication. Beaucoup de discussion et de participation. Emmanuel Macron a déploré la perte d’un “grand intellectuel”, écrivant sur son compte X (ex-Twitter), “Nous perdons un économiste qui a contribué à amplifier la recherche française et un véritable humaniste”.
Il est né le 16 juin 1953 à Tunis et a grandi à Paris par sa mère pharmacienne et son père médecin. A 15 ans, il connaît son premier réveil politique lors de la révolte étudiante de 1968. Son père voulait en faire un étudiant polytechnique tant il était bon en arithmétique.
Daniel Cohen réussit l’examen, mais finit par fréquenter l’ENS, où il échoua à l’agrégation de mathématiques en 1976. Mais la crise pétrolière de 1973, qui marqua la fin du boom de l’après-guerre, l’intrigua trop pour qu’il essaie pour décrypter le retournement de fond qui a amené inflation, chômage et désindustrialisation quelques années plus tard.
Lui et son colocataire de l’ENS, l’historien et philosophe Michel Marian, “partageaient une passion pour les romans de Kundera, Garcia Marquez et Vargas Llosa dans lesquels thèmes politiques et littéraires s’entremêlent”, se souvient Marian.
Tout cela s’est déroulé sur fond de démantèlement progressif de l’idéologie marxiste qui imprégnait toutes les classes économiques. Peu importe à quel point le petit génie des chiffres en a envie, il n’abandonnera jamais un domaine d’étude en particulier car ils sont tous nécessaires pour donner un sens au monde.