Chloé Chevalier Et Son Nouveau Compagnon

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Chloé Chevalier Et Son Nouveau Compagnon – Il y a un an, la Dauphinoise Chloé Chevalier réfléchissait profondément à la prochaine étape à franchir dans sa carrière d’athlète d’élite. Comme elle n’aime plus le biathlon, l’Iséroise a dû réfléchir longuement avant de décider de se lancer dans un nouvel entraînement à la mi-avril. Début mai, Nordic Magazine a publié une décision officielle.

Les choses sont plus claires cette année : Chloé Chevalier a décidé de poursuivre sa carrière sans se poser mille questions. Au terme d’un hiver où elle a trouvé de la joie, elle monte sur son premier podium individuel en Coupe du monde. Lors du retour des Mondiaux militaires de Boden (Suède), qu’elle qualifie d'”un moment chouette”, elle se confie longuement dans Nordic Magazine sur la poursuite de sa carrière. Entretien.

Vous avez dit plus tôt cet hiver que cette saison sera cruciale pour déterminer l’avenir de votre carrière ; par conséquent, la balance penchait en faveur de la continuation… Au début de la saison, j’ai pris la décision d’ignorer complètement toute idée de fin de carrière. Finalement, je n’ai plus envie de me poser de questions, et le verdict que je reçois à la fin de l’hiver est positif car le principal défi que je m’étais fixé était valable.

Quel était ce défi ?

J’avais envie de retrouver l’esprit de compétition et de comprendre comment mieux gérer l’hiver pour pouvoir profiter un peu plus de ce que je fais. J’ai passé un bon moment à le faire cet hiver. Bien sûr, il y a toujours des hauts et des bas ; la vie n’est pas toujours faite de roses et d’arcs-en-ciel, mais cet hiver a été complètement différent de tout ce que j’avais connu auparavant. Les résultats étaient scientifiquement valables ; il y avait un manque de régularité ; mais je sais ce que j’aime et il n’y a aucune raison de contester les prochaines étapes de ma carrière cette année.

De plus, je comprends pourquoi j’ai été absent de certains cours. Je n’ai pas encore atteint la fin de ma progression. “J’ai travaillé dur avec un psychologue pour comprendre ma façon de fonctionner, accepter cette façon de faire, et apprendre à lisser ces montagnes russes.” Nordic Magazine présente Chloé Chevalier. Dites-moi comment cela se concrétise, car vous dites que vous avez trouvé de la joie dans votre pratique du biathlon.

Je suis quelqu’un de très sensible et émotionnel. À l’exception du biathlon, toute ma vie tourne autour de la science. Parfois, c’est vraiment dur à gérer et jusque-là dans la compétition, je n’avais pas réussi du tout. C’était une énorme source d’inquiétude car mes émotions prenaient toujours le dessus sur moi. Enfin, cette année, j’ai fait beaucoup de travail avec un psychologue pour comprendre pourquoi je fonctionnais ainsi, l’accepter et apprendre à lâcher prise sur ces montagnes rousses.

Tout cela est fait dans l’espoir que cela puisse m’apporter un peu plus de régularité et réduire mon stress. C’était un défi, même si cette année, les montagnes russes n’étaient pas aussi hautes [rires]. Je veux dire, allez ! En plus de l’entraînement régulier de course à pied et de ski, il faut faire un peu de travail supplémentaire pour autant…

Je ne pense pas fonctionner comme les autres sportifs, du moins pas dans mon groupe [en équipe de France]. Je suis conscient que ma façon d’être et de faire les choses est différente. C’était la partie qui était difficile pour moi quand j’étais plus jeune.

L’équipe de France a quelques bons modèles, notamment Martin Fourcade, particulièrement mobile. Je voulais vraiment faire comme lui, mais ça ne marche pas comme ça. Il faut respecter sa personnalité. J’y ai consacré beaucoup de temps et d’efforts ; J’ai travaillé en étroite collaboration avec mon psychothérapeute pendant l’hiver et tout au long de la préparation.

C’est épuisant, mais incroyablement fascinant et instructif. Même si les résultats ne sont pas aussi spectaculaires que je l’espérais, je suis néanmoins très reconnaissant pour ses efforts, qui ont conduit à beaucoup plus d’enthousiasme et, finalement, à un meilleur travail que ce que j’avais fait jusqu’alors.

Vous avez fait des progrès constants au cours des quatre dernières saisons, mais vous avez du mal à gagner régulièrement au plus haut niveau ; est-ce frustrant pour vous ?

Chose sûre! Depuis plusieurs années, je suis présent sur le circuit, je connais mon adversaire et je crois que lui progresse beaucoup plus vite que moi. Mais chacun fait son chemin et avance dans sa carrière selon la capacité. Tout le monde est confronté à ses défis ; certains les surmontent plus facilement que d’autres.

Ce n’est pas mon cas. C’est frustrant, mais j’essaie de ne pas me comparer aux autres. Il serait malhonnête de ma part de rejeter toute la faute sur mon propre esprit, mais il y en a encore beaucoup. Il m’a par exemple été difficile de me remobiliser pour la poursuite du lendemain tant j’avais vécu cette expérience intensément le jour de mon podium à Antholz.

Mon esprit n’avait pas arrêté de s’emballer depuis le podium ; J’avais fait le cours dix fois [rires] ! J’étais terrifié au début. D’un côté, c’est génial parce que je vois les choses de manière détaillée, mais c’est épuisant. J’ai encore un peu de mal à rester concentré aux bons moments. Vous avez encore beaucoup de marge de progression, comme vous l’avez mentionné au début de notre entretien…

J’ai encore du chemin à parcourir en termes d’amélioration là-haut [dans sa tête, NDLR], mais je m’améliore au tir et en ski. Avant de reprendre l’entraînement [en mai], j’ai beaucoup de motivation car je sais exactement où je dois progresser ; J’ai une tonne d’axes de travail vraiment intéressants à travailler. Votre premier podium en carrière à Antholz, en Italie, est-il prévu en février 2026 lors des prochains Jeux Olympiques ?

Chloé Chevalier Et Son Nouveau Compagnon

Pour moi, faire la même chose année après année est la meilleure façon de le faire. Je ne suis plus aussi jeune. Je préfère l’écouter année après année car, tant qu’il est là, c’est facile à voir à quatre ans, mais ici je suis plus proche de la fin que du début. Que je veuille toujours être biathlète est quelque chose que je veux comprendre. Aux prochains Jeux, j’aurai trente ans. Ce ne sera pas vieux, mais c’est significatif, et peut-être que d’autres jalousies de cet endroit pourraient arriver. Alors, je préfère dire que je suis très motivée pour l’année prochaine; nous verrons ultérieurement si cela demeure vrai ou non. “Pas de pression !”

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Qu’est-ce que l’arrestation de votre sœur Anaïs Chevalier-Bouchet affecterait pour vous ?

Ma carrière sportive en sera sans aucun doute affectée, puisque j’ai toujours participé au biathlon avec elle. Même si nous n’étions pas toujours dans les mêmes groupes ni sur les mêmes circuits, nous étions dans le même bassin ! Nous pourrions nous tenir côte à côte. C’est vrai que je comprends un peu.

Être tous les deux a été une grande bénédiction, et avoir quelqu’un en qui vous pouvez avoir confiance pour tout était crucial, du moins à mon avis. Ce serait égoïste de ma part d’être triste, car elle est si heureuse de prendre cette décision. J’ai beaucoup confiance en l’inconnu, mais son arrestation n’a jamais mis ma carrière en danger. Je n’ai pas pensé à m’arrêter puisqu’elle a arrêté ! Peut-être que cela vous sera plus perceptible lors de la préparation, entre les étapes avec le reste de l’équipe…

Même s’il restait encore dans le cadre des étapes, le biathlon nous a vraiment permis de voir beaucoup de choses. Reste plus qu’à trouver comment se retrouver ailleurs qu’en biathlon [sourire] ! Ce n’est pas une raison de se préoccuper. Nous nous verrons peut-être moins souvent, mais ce sera dans un cadre plus détendu.

Chaque athlète, chaque carrière et chaque vie connaît de tels jours. Le 16 février 2020 est un moment important pour Émilien Jacquelin et Chloé Chevalier. Elle était à Martell et lui à Antholz. Il a commencé sa poursuite alors qu’elle la terminait. Elle regardait la course à la télé pendant qu’il la vivait. Lors de la remise des médailles ce soir-là, Chloé était présente pour assister à l’arrivée de son compagnon de toujours. A travers les yeux de Chloé, à travers les yeux d’Emilien : les yeux rivés sur un titre mondial… Et sur des pans de vie qu’ils ont hâte de revivre !

Grimpeurs émotionnels

Elle était donc en Italie. À seulement quelques centaines de kilomètres de l’arche tyrolienne qui a accueilli les Championnats du monde de biathlon 2020. J’allais terminer mon maillot de bain dans la Coupe IBU. Avant de rejoindre Antholz, Antonin Guigonnat et Fabien Claude se sont un peu entraînés à l’hôtel pour pouvoir suivre la course à la télévision. Pour moi, cette journée a été une véritable montagne russe d’émotions.

Je suis passée d’un état de léthargie et de tristesse liée à ma propre race à des larmes de joie. La distance en kilomètres ne diminue pas les émotions. Indifférentes de la distance, elles continuent de vivre. Il suffit donc à Chloé de courir trente minutes devant la télé pour traverser des états émotionnels puissants et variés.

D’une certaine déception à l’euphorie, en passant par la peur, le doute et la fierté… Tout arrive. Des montagnes russes réelles!Pour être honnête, je ne me souviens plus très bien de la course et des sprints. Un face-à-face entre Emilien et le patron de la discipline Johannes Boe jusque dans les derniers mètres de la course.

Même s’il avait l’air sérieux, j’aurais pataugé sur place si j’avais tenté de harceler Émilien ; Je n’aurais tout simplement pas compris sa stratégie. De mon point de vue, il fallait accélérer une fois pour tout le monde. De l’extérieur, il semble que tout devrait aller plus vite. Cependant, Émilien reste patient et attend l’occasion qui lui semble bonne pour opérer un changement. Il a décidé d’attendre l’emballage final.

“En fin, il avait une bonne raison. Il était tout simplement génial. C’est juste que c’était très stressant devant la télévision ! C’est comme si l’intensité de la course se propageait à travers l’écran de télévision. Chloé vient de devenir une coureuse. Ä 200%. Il maîtrisait son sujet sur ce cours. Il était prêt, il avait de l’envie, il ne laissait aucune place à la tension… ” Alors que je me suis évangélique pour lui !”

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