Bouclier De Brennus Poids– Le dernier classique du rugby français restera dans l’histoire comme prématuré et indécis. En fin de journée le 17 juin, le Stade toulousain l’a emporté sur La Rochelle, 29 à 26, en match de championnat de Top 14. Depuis un certain temps, les Jaune et Noir vantent leur force et leur discipline face au jeu bâclé et flou du Sud. Pourtant, les Toulousains ont remporté la rencontre d’un ultime effort, grâce à un but de Romain Ntamack.
Après une première mi-temps intense, les deux meilleures équipes de France étaient à égalité 13-13 à la pause. La première tentative de Chocobares a été enregistrée à la 23e minute par les rouges et noirs. Une expérience de Kerr-Barlow a montré que les Maritimes s’étaient rétablies juste à temps pour éviter la brûlure des agrumes.
La bataille stratégique avait commencé dès les conférences de presse du week-end. À vrai dire, l’entraîneur-chef des Maritimes, Ronan O’Gara, n’y est pas arrivé en faisant le long chemin : « si nous jouons notre jeu, aucune équipe ne peut nous battre. Nous sommes prêts à entrer dans l’histoire. Une méthode fiable pour inspirer confiance aux joueurs et à l’administration de l’équipe. Parce que les Rochelais pourraient développer un petit complexe d’infériorité s’ils dominaient à nouveau l’Europe.
Le Stade toulousain est prêt à les affronter ce soir et à remporter un 22e championnat de France record. De leur point de vue, La Rochelle espère aider Brennus à récupérer son premier bouclier. Un combat sans équilibre ? Ugo Molla, l’entraîneur des Rouge et Noir, n’est pas du tout d’accord, qualifiant La Rochelle d’« archi-favori » de son équipe. « Pour battre La Rochelle aujourd’hui, il nous faut une grosse performance du Stade toulousain. Nous affrontons la meilleure équipe européenne, qui a fait ses preuves en remportant ces derniers matchs avec une décision impressionnante.
Même si l’entraîneur toulousain minimise les attentes, l’équipe est sans championnat depuis plusieurs années, et chaque saison se solde par une défaite. Après avoir été éliminée en demi-finale du Top 14 et de la Champions Cup la saison dernière, l’équipe toulousaine a de nouveau été éliminée en finale de la Coupe d’Europe cette saison, cette fois aux mains de l’équipe irlandaise du Leinster.
Antoine Dupont, le capitaine de l’équipe, a déclaré : “Au-delà de ce besoin de gagner, c’est une ambition partagée par tout le monde dans l’équipe.” Quand tu as une saison comme celle-ci, où tu termines l’année en leader incontesté, tu as naturellement envie de défendre ton titre. On se souvient tous de la dernière saison, qui a laissé un goût amer dans la bouche de tout le monde (joueurs, entraîneurs, supporters, encadrement).
Cette saison, les deux équipes ont remporté leurs matchs à domicile l’une contre l’autre. Par conséquent, cette troisième confrontation aura un arôme quelque part entre le remake et le retour sur investissement. Pour la quatrième fois consécutive, la tête du classement remporte le championnat avec le même poulain tacheté. Et les coéquipiers d’Antoine Dupont risquent de se gonfler la poitrine : le Stade toulousain a remporté le titre de champion de France à quatre reprises ces six dernières années (2011, 2012, 2019 et 2021).
Le « bout de bois » (ou « lou planchot » en occitan) âgé de 131 ans est l’œuvre du maître graveur Charles Brennus (à ne pas confondre avec Brennus, le chef gaulois). Ce trophée a été conçu à l’origine pour honorer le vainqueur de la première finale du championnat de France en 1892, et il était basé sur un dessin du baron Pierre de Coubertin, alors secrétaire de l’Union des associations françaises d’athlétisme. Il a d’abord été redynamisé par le Racing Club de France.
Les dimensions du bouclier sont les suivantes : 1 m de hauteur ; 75 cm de largeur; 2,5 cm d’épaisseur. Il est composé d’un disque de cuivre de 52 centimètres, comme décrit sur lebouclierdebrennus.com. Cependant, son véritable poids – bien plus grand que ce que le grand public réalise – n’est jamais révélé.
26 clubs ont été reconnus… au lieu de 27
Le bouclier de Brennus est le plus précieux depuis l’année de sa fabrication, et 26 clubs différents l’ont gardé. Reste qu’il aurait dû honorer 27 équipes qui avaient précédemment remporté le championnat de France. Entre 1926 et 1929, le Brennus est remplacé par le… poulet de bronze.
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Ainsi, personne dans le stade toulousain n’a été témoin du retour du Graal en 1926 ou 1927. Même châtiment pour la Paloise Section et l’US Quillan les deux saisons suivantes. En 1930, le trophée revient pour la troisième fois, mais l’US Quillan échouera finalement cette année-là, ne goûtant plus jamais à la victoire. En conséquence, la formation suisse n’a jamais pu vaincre Brennus.
C’est le seul club français à avoir brisé le bouclier de Brennus sans inscrire la victoire à son palmarès. Charles Brennus a fondé le SCUF en 1895, et bien qu’il n’ait pas remporté le championnat de France à deux reprises (en 1911 et 1913), le club a le net avantage de remettre le trophée avant chaque finale de Top 14.
Le trophée se lit comme suit : “Le bouclier de Brennus offert par le SCUF à la mémoire de son Président Fondateur 1895-1943, et décerné chaque année au vainqueur du Championnat de France de Rugby.” Samedi soir avant le coup de sifflet final, deux jeunes membres d’un club français se faufileront sur le terrain du Stade de France.
Le bouclier de Brennus a connu de nombreuses fêtes et célébrations endiablées que les vainqueurs n’ont pas pu contrôler. Comme le dit l’adage, “le bout de bois” en a fait les frais en 1995 suite à la tragédie du Stade Toulousain. En 2011, alors président de l’agence de presse française Reuters, René Boucastel, a rappelé cette folle nuit dans nos pages.