Bertrand Heilbronn Wikipedia – Le président du groupe français de solidarité palestinienne, Bertrand Heilbronn, a été mis sous surveillance alors qu’il quittait le Quai d’Orsay le 12 mai vers 19 heures locales, à l’issue d’un rassemblement de soutien à la cause palestinienne.
Un peu après minuit, il est libéré du 7e commissaire. On lui a fait remarquer qu’il avait été convoqué à tort. La Préfecture de Paris a interdit un rassemblement quelques heures plus tôt. Bertrand Heilbronn a consenti à un entretien avec le Courrier de l’Atlas.
L’Atlas Herald veut savoir comment vous allez !
Dr Bertrand Heilbronn: Oui, je vais bien. Au nom de l’AFPS, je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux qui se sont mobilisés pour mettre fin au plus vite à cette situation après avoir été indignés par mon arrestation.
Comptez-vous être placé en garde à vue ?
Absolument pas. C’est la toute première fois que je suis affecté à un service de surveillance. Je tiens à préciser que nos précédentes manifestations n’ont jamais causé de problèmes avec la police.
Mercredi, la sénatrice Raymonde Poncet, les députées Elsa Faucillon et Sabine Rubin, une représentante de l’Union des Juifs de France pour la Paix et une porte-parole de la Confédération française des métiers et du travail (CGT) ont rencontré un représentant du Quai d’Orsay pour discuter la situation actuelle en Palestine.
Les agents étaient plutôt gentils et nous ont accompagnés jusqu’aux portes du ministère. Alors que je partais, trois policiers se sont séparés de moi pour m’informer que j’avais été arrêté. Alors, j’ai élevé la voix pour que mes compagnons puissent m’entendre.
Ensuite, nous vous emmènerons au commissariat du 7ème étage…
Oui. Sur place, on m’a fait asseoir sur un banc comme un criminel vulgaire. Mais le policier qui m’écoutait était plutôt sympathique. J’ai été accusé par la police d’appeler à manifester, mais je tiens à préciser que nous n’avons eu connaissance de l’interdiction de rassemblement prononcée par la préfecture que 13 heures plus tard.
Dès que nous avons appris la nouvelle, nous l’avons transmise à nos troupes. Nous avons informé toutes les personnes présentes lors du rassemblement devant le métro Invalides à Paris de l’interdiction pour que tout se passe bien. En fait, il n’y a eu aucune perturbation de la sécurité publique.
Vous affirmez qu’une ligne a été franchie avec votre arrestation.
Mon incarcération m’a obligé à admettre qu’une barrière a été franchie. Notre pays risque de perdre ses libertés publiques et de la presse. Il convient également de mentionner qu’il y avait des agitateurs du mouvement syndicaliste présents au rassemblement.
Le gouvernement français s’efforce de faire taire nos voix de solidarité avec le peuple palestinien, et ces actions sont totalement inacceptables. Ce samedi, il y a eu une manifestation à Barbès. Avez-vous l’intention d’aller à l’événement?
Je n’avais pas prévu d’y aller, mais j’y vais quand même. Et l’AFPS appellera sans doute à manifester. Nous le répétons haut et fort : ils ne parviendront pas à nous abattre. Cela sera confirmé lors de la prochaine manifestation de samedi et des deux prochains jours. Les nouvelles venant de Gaza sont vraiment inquiétantes ; le nombre de victimes augmente et la population vit dans la peur.
Il y a eu de nombreuses arrestations, blessés et morts à la suite de la répression à Jérusalem et dans le reste de la Transjordanie. Depuis des décennies, le gouvernement israélien encourage activement les attitudes racistes à l’égard de la communauté palestinienne.
Ils protestent contre la violence dont sont victimes les Palestiniens de Jérusalem et de Gaza. Nous exhortons la France à protéger le peuple palestinien, à condamner sans équivoque les attaques qu’il a subies et à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux violences.
Bertrand Heilbronn, 71 ans, président de l’Association Solidarité France-Palestine (AFPS), a été arrêté le 12 mai peu avant 19 heures après avoir quitté le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, où il avait été reçu par un conseiller ministériel. accompagné d’une délégation composée de députés, de représentants d’associations et de syndicats. Il est ironique que la police, qui a escorté la délégation jusqu’au lieu de la réunion, ait arrêté Bertrand Heilbronn alors qu’ils quittaient la réunion.
Nous exigeons qu’elle soit libérée immédiatement.
Dans le cadre du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, l’AFPS a publié une déclaration de manifestation appelant à un rassemblement en soutien au peuple palestinien.
Même si nous avons toujours organisé nos manifestations en étroite coordination avec les autorités, la préfecture de Paris a pour une raison ou une autre décidé d’interdire ce rassemblement.
L’AFPS avait fait connaître cette interdiction par tous les moyens possibles. Bertrand Heilbronn et d’autres responsables d’associations étaient présents pour veiller au bon déroulement des opérations et informer les visiteurs de l’interdiction.
En fait, hormis la censure, les choses se sont bien déroulées ; il n’y a eu aucun trouble à l’ordre public. Qui ou quoi est-ce qui suit le président d’une organisation de lutte pour la justice et les droits de l’homme à la sortie d’un bâtiment gouvernemental, où il venait de recevoir, en face, la menotte sur un banc à son arrivée au commissariat ?
Nous savions que la liberté d’expression et les libertés publiques étaient menacées dans notre pays si ce rassemblement était interdit, mais cette arrestation nous amène à dire qu’un nouveau plus bas a été atteint.
En solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem et de Gaza qui souffrent actuellement aux mains de l’armée d’occupation israélienne, les sections locales de l’Association France Palestine Solidarité organiseront des rassemblements demain et la semaine suivante. Nous ne serons pas empêchés de le faire par des méthodes autoritaires.
Si le gouvernement israélien inconditionnel pense pouvoir nous faire trembler et nous intimider avec ces méthodes, il se trompe. Nous sommes du côté de la droite, et ils le savent ; c’est ce qui nous donne notre force. Nous exigeons que le leader de notre organisation soit immédiatement libéré sans aucune condition.
, dont les injures sont illégales en Israël et semblent violer une loi française de 1881 qui interdit le racisme sur la base de l’origine ethnique, de la religion ou de la nationalité d’une personne. Le gouvernement israélien a publié une circulaire en février 2010, toujours en vigueur, ordonnant aux tribunaux d’enquêter sur les appels au boycott des produits israéliens au motif qu’ils proviennent de colonies situées en territoire occupé, même si ces colonies sont illégales au regard du droit international.
Portrait d’un homme aux yeux bleus et aux cheveux blonds et négligés. La jeune femme est devenue en quelques années une icône internationale. Le jugement a été rendu aujourd’hui contre la jeune fille de 16 ans pour avoir agressé des soldats israéliens.
Son rêve était de jouer au football pour le FC Barcelone. Le sport n’a pas fait d’elle une icône, mais l’activisme politique l’a certainement fait. Ahed Tamimi, âgée de seulement 16 ans, est devenue en quelques années seulement et sous un flot de photographies choquantes le nouveau visage du soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie.
La jeune femme, qui est en détention depuis fin décembre après qu’une vidéo virale d’elle frappant deux soldats israéliens soit devenue virale, sera jugée aujourd’hui par un tribunal militaire. Lundi, au début de l’audience, le juge a ordonné aux journalistes et diplomates présents de partir, ne permettant aux seuls membres de leur famille immédiate de rester. Retour sur la vie atypique d’un militant attiré très jeune par la cause.
Nabi Saleh, petit village de Cisjordanie à mi-chemin entre Tel-Aviv et Jérusalem, joue un rôle essentiel dans l’histoire d’Ahed Tamimi. Quelques centaines de villageois arabes vivent ici et doivent composer avec la colonie israélienne de Halamish, qui s’est approprié leurs terres et leurs réserves d’eau.
Quelque chose qui a choqué les habitants de Nabi Saleh. Depuis 2009, il y a une marche de protestation hebdomadaire qui mène régulièrement à une confrontation avec les forces de sécurité israéliennes. La famille Tamimi est en première ligne dans le conflit.
Bassem Tamimi, le père d’Ahed, a 50 ans et a été arrêté à plusieurs reprises. Il est un leader de ce mouvement. En 2010, Bassem a déclaré au journal israélien Haaretz que l’un de ses objectifs était d’établir «
Nous voulons faire savoir aux Palestiniens et aux Israéliens que la résistance non-violente est une option. Lorsque son plaidoyer le conduira à nouveau en prison en 2012, Amnesty International mènera une campagne pour libérer ce « prisonnier d’opinion », comme le surnomme l’ONG.
Un bras et son image
Des pierres sont lancées lors des rassemblements de Nabi Saleh. Mais ce ne sont pas les principales armes utilisées. Dans ce cas, le pouvoir de l’image est primordial. L’oncle d’Ahed Tamimi, Bilal, a créé une « agence de presse citoyenne » appelée Tamimi Press International. En réalité, c’est un blog partageant quelques actualités sur le conflit local. La mère d’Ahed, Nariman Tamimi, est tout aussi impliquée que son mari et on la retrouve souvent en train de filmer les combats.
Et la famille Tamimi n’hésite pas à mettre ses enfants à l’honneur pour atteindre ses objectifs. Bassem Tamimi estime que leur présence est “cruciale pour qu’ils prennent confiance et apprennent à affronter les problèmes”.
C’est ainsi qu’en 2010, Ahed Tamimi apparaît sur la première photo diffusée à l’international par l’Agence France-Presse (comme ci-dessus). À neuf ans, la jeune fille porte désormais une robe à motif keffieh. Un seul soldat israélien s’avance vers elle, son fusil d’assaut paraissant presque aussi gros qu’elle.