Béligh Nabli Origine Parents Wikipedia

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Béligh Nabli Origine Parents Wikipedia – Béligh Nabli est professeur et chercheur en droit public dans une université. En tant que directeur de l’IRIS, ses études portent sur les questions politiques, institutionnelles et juridiques. Depuis 2011, il dirige l’Observatoire du changement politique dans le monde arabe, où il étudie le « Printemps arabe ». En 2013, il a apposé sa signature sur un exemplaire de « Comprendre le monde arabe », publié à Paris chez Armand Colin.

Selon l’auteur de “La Republica identitaria”, Béligh Nabli, pas du tout. Selon lui, chacun, de l’extrême droite à l’extrême gauche, contribue à « l’identitarisation » de la société moderne en adoptant une grille de lecture non seulement anti-républicaine mais aussi faisant allusion à l’idéologie communiste que chacun est censé combattre.

Béligh Nabli est directrice de recherche à l’IRIS, professeur à Sciences Po Paris et essayiste. Ce mercredi 23 novembre, à 18h30, il participera à une table ronde sur la démocratie à la Part-Dieu Public.

Le journaliste de Rue89Lyon, Laurent Burlet, animera l’événement.

Rue89Lyon : Depuis les attentats de 2015, mais surtout depuis plusieurs mois, le mot « république » est sur toutes les lèvres. Que vous révèle, selon vous, la préoccupation de la République ? La manifestation Migrants’Scène, qui se tient à la Cimade jusqu’au 4 décembre, a pour objectif de “parler des migrations, interroger les politiques et les mécanismes qui les sous-tendent”.

Tout est au programme en Rhône-Alpes.

Ne panique pas, Nabli. Cela prouve qu’il n’existe aucun moyen de résoudre les problèmes auxquels le monde est actuellement aux prises. Les hommes politiques préfèrent donner d’emblée une réponse simple et agréable plutôt que de lancer un débat houleux.

Le discours « républicain » tente de remodeler le paysage politique afin de répondre aux écarts de demande et d’offre apparus récemment. Tout le monde se considère comme faisant partie de la République, mais différentes personnes ont des idées différentes sur ce que sont ou devraient être réellement la République et la Nation.

Selon les spécificités de la situation donnée, le mot « république » peut avoir diverses significations. Il peut être utilisé pour désigner à la fois une idéologie politique et un système politique spécifique (comme une république par opposition à une monarchie).

Le débat actuel est avant tout axiologique, les dirigeants politiques faisant référence aux valeurs républicaines comme si elles étaient inhérentes à leurs positions. Une interprétation de la crise actuelle est qu’il s’agit d’une crise de valeurs partagées.

Tous les citoyens français ne s’identifient pas comme républicains, quelle que soit leur nationalité, car l’idéal républicain français est un projet porté par la devise « liberté, égalité, fraternité ». Est-il difficile de diffuser ces idées, surtout en classe ?

Le système éducatif français, autrefois considéré comme le « joyau » de la République, est devenu un outil permettant de perpétuer les inégalités sociales existantes et d’en créer de nouvelles (pour en témoigner, voir les récents rapports de l’OCDE). Ce faisant, il contraste fortement avec sa vocation initiale, celle des idéaux républicains.

Le cœur du problème est que les espoirs de promotion sociale des gens ne sont pas satisfaits. Faire confiance à la méritocratie dans une république dans ces conditions est un défi. Surtout dans une société où la richesse héritée (sous forme de capital économique, social et culturel) continue de l’emporter sur le travail acharné.

Vous soulevez également un point intéressant sur la façon dont l’identité d’une personne affecte la façon dont les problèmes critiques de la vie urbaine sont abordés. Où est exactement le problème ici ? Le programme vise à offrir « des moments de réflexion collective sur notre capacité à agir et sur les nouvelles façons de mettre et de gérer des ressources, des idées et bien plus encore ».

Rue89Lyon

Les hommes politiques et les médias attirent l’attention sur les différences identitaires. D’une part, c’est une grille de lecture anti-républicaine puisque la République ne reconnaît pas ses origines. Par ailleurs, cette perspective tend à supplanter une grille de lecture sociale organisée selon des axes socio-économiques.

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Nous assistons à une « identitarisation » de la société française qui fait écho à la vision communautaire de l’État qu’on nous apprend à rejeter. Les intellectuels et les éditeurs comme Alain Finkelkraut et Elisabeth Levy ne sont pas les seuls à diffuser ce message ; de nombreux hommes politiques nationaux et locaux éminents de droite et de gauche les ont rejoints.

du crime (le père d’un enfant disparu) était qualifié de une personne de « race noire » avant que l’erreur ne soit corrigée par les services du Ministère de la Justice. Le procureur de la République de Bastia a présenté les protagonistes de l’affaire “Rixe de Sisco” comme des “villageois” d’un côté et des “famille maghrébine” de l’autre. L’incident s’est produit au cours de l’été dernier.

Il n’y a pas de place pour une politique identitaire à droite ou à l’extrême droite. A travers ce qu’ils appellent la « laïcité du combat », certains à gauche ont adopté cette grille de lecture. Le principe de lacité garantit la neutralité religieuse de l’État (c’est-à-dire de ses agents) et la liberté de conscience (croire ou ne pas croire en une religion particulière) en séparant les deux sphères du gouvernement et de la société. Ce concept a été formellement reconnu par le Great Laws Act de 1905.

Cependant, on peut observer à gauche l’acceptation et le développement d’une idée plus invasive de lacité : la neutralité religieuse devrait également être imposée aux individus dans la sphère publique. Un discours qui réaffirme une construction discursive issue de l’extrême droite, faisant de l’Arabe musulman (par ailleurs citoyen français) un ennemi de la France et, plus récemment, de la République Laïque.

Cela ne sert donc à rien de poser des questions sur l’identité, n’est-ce pas ?

La question de l’identité nationale ne peut être éludée dans le processus d’identification des idéaux communs de la nation. Cependant, le débat actuel n’est pas constructif puisqu’il cherche, une fois de plus, à imposer une identité majoritaire à tous les Français (chrétiens blancs et autres chrétiens, pour faire court).

Parce que la République française est « une et indivisible » et que la société française est multiethnique, il n’est pas toujours contradictoire d’accepter l’idée de citoyens aux identités différentes qui s’identifient néanmoins à des valeurs et des lois communes.

Le ressentiment colonialiste est à blâmer, à mon avis. Il fallait une décision du Conseil d’État pour rétablir la justice, mais la guerre idéologique bat son plein. Comment trouver un équilibre entre les Américains qui ne reconnaissent aucun lien religieux ou ethnique et ceux qui vivent dans une société de plus en plus diversifiée ? Commençons par être francs sur la chronologie historique.

Réduire l’histoire de France à « nos ancêtres les Gaulois », comme le font certains, c’est déshonorer les Français et leur patrimoine. tout comme l’histoire de la République. Elle est la gardienne de l’esprit révolutionnaire de 1789 et de l’héritage des frères Lumière qui ont changé le monde. Cependant, elle a également promu un discours raciste et colonialiste. Personne ne devrait être censé assumer le fardeau de gérer cet héritage complexe.

Tout en louant l’héritage de l’architecte de l’école publique, Jules Ferry, François Hollande semble négliger le fait que Ferry a également défendu l’expansion coloniale de la France et sa responsabilité de promouvoir la civilisation à l’étranger au nom des valeurs républicaines.

Béligh Nabli est professeur de relations internationales à Sciences-Po Paris et directrice de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Une « République d’excellence », tel était l’engagement pris par François Hollande en 2012. Nous sommes mis en garde contre une « République du soupçon » par son successeur, le président Macron. Qui pourrait être contre la révélation de soi ?

Peut-on faire confiance à son objectivité ? Sans résultats inattendus ni dommages collatéraux au processus démocratique ? Son utilisation excessive peut s’avérer contre-productive et exacerber l’insolvabilité publique. Car la transparence n’est pas toujours synonyme d’intégrité et de vérité.

N’est-il pas vrai que la moralisation croissante de la politique française est un symptôme de l’américanisation croissante de notre culture ? Puisqu’il est préférable d’assumer la moralité des dirigeants politiques, une république modèle a-t-elle besoin d’un ensemble de lois de « moralisation » ou s’appuie-t-elle davantage sur l’émergence d’une nouvelle culture politique démocratique ? Béligh Nabli aborde ces inquiétudes dans son essai pénétrant.

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