Baptiste Beaulieu Compagnon

Répandez l'amour du partage
Baptiste Beaulieu Compagnon
Baptiste Beaulieu Compagnon

Baptiste Beaulieu Compagnon – Cette diatribe se poursuit avec une autre illustration. Quoi de neuf, Mme L ? Je vous ai parlé de Mme L., une femme seule qui vient ici pour une interruption volontaire de sa grossesse. Elle préférerait ne pas être seule, mais son petit-fils handicapé préfère jouer à la PlayStation en fumant des cigarettes plutôt que de passer du temps avec sa grand-mère.

Alors que les femmes ne connaissent la fertilité que trois jours par mois, les hommes en font l’expérience 364 jours par an à chaque rapport sexuel ; néanmoins, ce ne sont jamais les hommes qui pleurent dans mon cabinet après avoir appris la nouvelle d’une grossesse non planifiée.

Ce n’est jamais vraiment eux. Non. Je ne leur accorde jamais aucune attention depuis ma petite boîte à mouchoirs. Jamais, jamais, jamais », a-t-il ajouté. Je ne peux plus gérer ce genre de problèmes d’ego. C’est un gouffre sans fond, c’est sûr. Je le dis : les femmes ont parfaitement le droit de s’inquiéter, de sortir dans la rue et d’exprimer leur colère. Je sais que je n’arrête pas de dire ça, mais je suis vraiment bouleversé à propos de nous.

Le médecin termine son rapport en disant : « Ah, et Monsieur P, je ne vous ai même pas parlé de Monsieur P. Il vient au cabinet un jour, il y a sept ou huit ans. A la fin de la séance, il me gifle avec : ” Ma femme est en pleine ménopause. Elle a un mauvais caractère. Je n’ai droit à rien, pas même au droit. au kit de réparation d’urgence occasionnel.

C’est quoi, une boîte à outils de réparation ? Mais je te le jure ! Alors que sa femme se dispute verbalement avec ses bouffées de chaleur, ses sautes d’humeur, sa perte d’estime de soi et ses hormones déchaînées, il boude dans son grand boudoir pour bébé gâté car il n’a aucun recours aux soins personnels. J’ai vraiment honte de nous. Le sexe n’est ni un droit ni un privilège ; c’est un cadeau. Non, la sexualité n’est pas une évidence dans notre monde.

Être une femme lesbienne, c’est comme devoir cueillir le fruit le plus léger dans un bol rempli de fruits pour éviter un ventre ballonné. Je sais ce que tu penses : “Pas tous les hommes”. Eh bien, je suppose que j’avais tort : tant qu’il continuera à faire partie des pourri, ce sera le devoir de tous de le tenir à l’écart tout en lui apprenant les bonnes manières.

Ouais, eh bien, ça apprend aussi aux gens. Je pense qu’ils ont donné autant qu’ils pouvaient. Ils ont payé leur dû, grogne le médecin avec dégoût. Baptiste Beaulieu a voulu partager un de ces moments volés dans le cabinet du médecin car il représente le potentiel d’une belle relation entre un soignant et un patient.

Mme. K. est une femme très pieuse et musulmane d’une soixantaine d’années, bavarde et affectueuse. L’expression « mon fils, mon fils » me revient sans cesse. Elle me rapporte des informations. Dans son petit appartement, je suis sûr qu’elle a une plantation.

Je tiens profondément à elle et je suis reconnaissant de l’avoir aidée à traverser une période difficile de sa vie. Je dois admettre que je ne l’ai écoutée que lorsqu’elle avait besoin que quelqu’un accepte sa douleur. Elle s’est améliorée et elle m’a remercié en me donnant une djellaba bleue et quelques dattes.

Enfin, je l’admire ; elle est revenue me voir il y a quelques semaines, et à la fin de la consultation, elle m’a dit : ” Docteur, je suis en train de coudre une belle gandoura rose avec des perles qui reviennent sur les épaules pour votre compagne ; vous’ Je verrai, elle est superbe avec elle.”

Baptiste Beaulieu Compagnon

Je suis frustré parce qu’elle me fait confiance depuis des années mais je n’ai pas l’impression d’avoir gagné cette confiance. Je dois être honnête et dire que ça fait mal à chaque fois qu’elle demande des nouvelles de mon amie parce que j’en ai tellement marre d’agir avec intérêt et de hocher la tête.

J’ai donc écrit un nouveau roman et je plaide pour des pratiques médicales plus compatissantes. Il a actuellement 31 ans. Celle d’avoir 18 ans. Afin de paraître plus âgé et plus digne de confiance auprès de ses patients, il porte occasionnellement des lunettes de soleil surdimensionnées et laisse pousser sa barbe courte. Son marqueur généraliste a été implanté il y a cinq ans au centre de la France.

On ne dira pas où car l’incroyablement gentil Baptiste Beaulieu a deux vies. Il fait partie de ces médecins qui ne mesurent pas le temps, entendent les mises à jour de leurs patients le dimanche et ont du mal à se débarrasser de l’empathie qui lui joue des tours le jour. Lorsqu’il était encore étudiant, un de ses professeurs l’avait prévenu : «

Tu vas souffrir ». Justement. Afin d’échapper à la brutalité et à la monotonie de son métier et de trouver du réconfort dans la lutte sans fin contre la maladie et la mort, il devient écrivain la nuit, sous le charmant pseudonyme de Beaulieu.

C’est d’abord son blog, Alors voilà !, qui l’a fait découvrir le monde. Baptiste vit actuellement une période d’urgence intérieure, et il est tellement bousculé, ému, et parfois scandalisé par ce qu’il voit et entend qu’il en fait chaque jour un récit sensible et souvent hilarant, qui devient très vite un énorme succès.

Des millions de personnes affluent vers Alors voilà parce qu’ils savent que c’est l’endroit où les patients, les médecins et les infirmières peuvent partager leurs expériences de travail en médecine et discuter du chaos de l’environnement de travail et de la force du lien entre les soignants et les patients. En 2013, un livre basé sur ce blog sera publié, tiré à plus de 50 000 exemplaires et traduit en 14 langues.

Alors désormais, Baptiste est généraliste. Une chambre s’est ouverte pour moi car un autre patient était décédé alors que j’essayais de trouver un lit pour une dame âgée qui dormait sur un brancard depuis quatre heures.

Dites-moi ce qui s’est passé : j’ai entendu quelqu’un dire “super”, puis j’ai dit : “Il est temps que ça s’arrête”. Et puis, dans des circonstances désastreuses, le patient est déshabillé à partir de la taille, mis au lit, et le médecin se lève. Tout en étant sur un pied d’égalité face à face dans un bureau. C’est beaucoup plus confortable pour moi.

Cependant, affronter les patients en face à face n’est pas toujours facile. Les patients sont de plus en plus exigeants, anxieux et pressés lorsqu’ils « consomment » des médicaments et considèrent le jeune médecin comme un simple prestataire de services. «

Dix ans de scolarité et toute cette préparation à l’annonce d’une maladie en phase terminale, dit-il. Beaucoup de ses collègues ont été offensés par le livre choc de Martin Winckler, Les Brutes en blanc (Flammarion), mais il l’a trouvé hilarant.

Il publie fréquemment des témoignages d’utilisateurs en ligne sur Alors voilà qui révèlent les incompréhensions et les violences qui peuvent survenir entre soignants et patients. Il souhaitait que les patients viennent témoigner dans les facultés de médecine.

Il y a tellement de travail à faire pour tout humaniser. Et puis, tôt et tard dans la soirée, lorsque ses rendez-vous sont terminés, il continue d’écrire. Réflexions courtes, drôles et nuancées sur sa pratique sur son blog. Et quelques romans. Le dernier, La Ballade de l’enfant gris (*), vient de sortir : l’histoire inspirée de sa propre vie de Jo, interne dans pédiatrie, où la rencontre avec un jeune patient va modifier l’existence.

Je suis médecin le jour et écrivain la nuit. Deux vies valent plus qu’une, mais l’épuisement l’emporte généralement. Alors que le flux des patients ralentit à l’heure du déjeuner, Baptiste ferme la porte de son cabinet, enlève sa chemise blanche et ses fausses lunettes et reprend sa routine habituelle. Et s’allonge sur sa table de thérapie…

Baptiste Beaulieu est un médecin et un romantique colérique, comme il l’a révélé au lendemain de la Journée internationale de la femme. Lundi 9 mars dernier, il a dénoncé le comportement des hommes dans sa chronique hebdomadaire sur France Inter intitulée “Alors voilà”, avec des exemples variés et beaucoup de véhémence.

Depuis que j’ai commencé à travailler comme médecin généraliste, j’ai remarqué un changement dans ma façon de voir les gens. Vous allez me dire que cet article n’a aucun sens, mais si vous voulez connaître la source de ma colère, alors suivons-le : “Je vais commencer par parler des femmes qui ont croisé mon chemin en tant que médecin. Le médecin donne un premier exemple concret pour illustrer son propos : «

J’ai un problème, dit-il. Pendant que Mme G. attend patiemment que son mari ait fini son travail, il s’assoit sur le canapé et regarde la télévision. Faire la queue pendant deux heures. Ce qui donne? Elle ne présente aucun symptôme alors que son mari urine littéralement avec des excréments.

Baptiste Beaulieu poursuit avec un autre exemple frappant. Il se prend la tête ! Mais c’est une idée vraiment géniale qui va améliorer leur situation et empêcher mon patient de pleurer. Car, dit-il avec colère, “il est clair qu’il n’a pas encore compris que le problème vient avant tout de lui-même”.

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