Audrey Derveloy Mari – La présidente de Sanofi France a déclaré qu’elle “ne voulait pas répéter ce qu’ils ont dit”, mais elle s’est dite “extrêmement inquiète” de la situation devant un groupe de sénateurs.
La sénatrice Audrey Deverloy, démocrate modérée, a aujourd’hui admis diplomatiquement que les prix actuellement pratiqués pour certains médicaments “ne les mettent pas dans une situation favorable” pour assurer leur présence continue sur le marché français, malgré ses réfutations antérieures.
Jeudi 13 avril à 11 heures, Caroline Semaille, directrice générale du ministère de la Santé, témoignera devant la commission d’enquête. Pierre-André de Chalendar prend la tête de l’Entreprise Research Institute.
Il a été annoncé que l’actuel PDG de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar, prendra la présidence de l’Institut de l’Entreprise le 1er janvier 2023, après l’actuel dirigeant de Veolia, Antoine Frérot.
Avec un Conseil consultatif renouvelé dirigé par Christian Schmidt de la Brélie, PDG de Klésia, Pierre-André de Chalendar poursuivra l’ambition de l’Institut de rapprocher les milieux d’affaires français.
La sélection de Pierre-André de Chalendar a été influencée à la fois par son histoire d’amitié avec l’Institut de l’Entrepreneur et par les engagements concrets dont témoigne son parcours. Pierre-André de Chalendar possède également une expérience significative dans le domaine de la planification et de l’exécution de missions.
De 2012 à 2015, il a présidé les Entrepreneurs de l’Environnement dans la perspective de l’Accord de Paris sur le Climat. Coprésident de la Fabrique de l’Industrie depuis 2017, il a aidé ce jeune groupe de réflexion à s’imposer comme une voix faisant autorité sur l’avenir de l’industrie et la manière dont elle peut contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Les postes de vice-président et de trésorier ont été remaniés.
Christian Schmidt de la Brélie, directeur général de Klésia, et nouvellement nommé vice-président de l’Institut de l’Entreprise, assistera Pierre-André de Chalendar dans sa mission. Il succède à Philippe Carli à la tête du groupe EBRA.
M. de la Brélie s’est investi dans plusieurs programmes phares de l’Institut depuis qu’il a rejoint le Conseil d’administration de l’Institut en 2020. Il a notamment co-présidé la commission de l’Institut « Nouvelles organisations et qualité de vie au travail » aux côtés de Sébastien Bazin, PDG de la chaîne hôtelière Accor, pour formuler des recommandations en vue de la prochaine élection présidentielle de 2022.
Le directeur général du CMS Francis Lefèbvre, Laurent Marquet de Vasselot, a rejoint le Conseil consultatif et succédera au président du conseil d’administration du CMS Francis Lefèbvre, Pierre-Sébastien Thill, en tant que trésorier de l’institut.
M. Marquet de Vasselot s’est impliqué activement dans la programmation de l’Institut et a également été nommé pour siéger à la commission « Nouvelles organisations et qualité de vie au travail » en 2021 et 2022. De nouvelles administratrices sont accueillies au sein du Conseil d’orientation stratégique.
Le Conseil consultatif est également heureux d’accueillir quatre nouveaux administrateurs qui commenceront à contribuer aux délibérations et décisions de l’Institut pour l’entrepreneuriat à compter de 2023. Attachées à faire progresser en France la perception de l’utilité des entreprises, ces dirigeantes issues de secteurs variés renforceront la représentativité, la pertinence et la créativité des orientations de l’Institut de l’Entreprise:
Audrey Derveloy, présidente de Sanofi France, était invitée sur “RMC-BFM TV” pour rassurer les téléspectateurs sur la disponibilité future des médicaments. Pour elle, il n’y aura pas de punition cet hiver, mais seulement si des objectifs précis sont atteints.
Interrogés par la commission d’enquête sur les pénuries de médicaments, les représentants de Sanofi France ont expliqué comment l’entreprise gère les « tensions » sur des molécules spécifiques. D’autant plus que le géant français a soigneusement évité la question des prix de certains médicaments, trop bas pour certains industriels, se contentant d’être simplement « inquiets » de la situation, cette « gestion contrainte des stocks » a le potentiel d’inquiéter les sénateurs.
Il y a un peu moins d’un an, Audrey Derveloy était nommée présidente de Sanofi France. Elle a d’abord préparé une évaluation des défis de la chaîne d’approvisionnement auxquels l’entreprise est confrontée en France. «
Il existe des obstacles qui n’empêchent pas le patient de recevoir un traitement ; dans de tels cas, le pharmacien peut suggérer une autre solution. Elle a ensuite expliqué qu'”il y a des situations plus frustrantes de rupture de stock”, soulignant que tous les “signaux” ou “difficultés” ne conduisent pas à une “pénurie” en bout de chaîne.
Les investisseurs peuvent se réjouir du fait que Sanofi France dépende à hauteur de 5 % de l’Asie, qui constitue « un contre-exemple tout à fait positif ». Les médicaments commercialisés par Sanofi ont fait l’objet d’un total de 157 signalements en 2022, dont un tiers “jusqu’à la pause”, comme elle l’a dit.
Selon elle, “seulement 15% de nos tensions et ruptures sont liées au principe actif, il y a des multifactorielles”, et elle a également souligné que Sanofi n’était “pas dépendant ou aux États-Unis. Laurence Cohen, membre communiste de la commission d’enquête, a déclaré : “Tous les chiffres dont nous disposons disent que 80 % des dirigeants actifs étaient en Chine ou en Inde, c’est un contre-exemple, d’accord.”
Jean-Marc Lacroix, directeur qualité de Sanofi France, a ensuite exposé les mesures prises par l’entreprise après avoir découvert des « tensions » dans la chaîne d’approvisionnement de molécules spécifiques.
Dans un premier temps, Sanofi travaille en étroite collaboration avec les organismes de réglementation comme l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour surveiller le marché et recueillir des informations sur d’éventuels « transferts d’acquisition » qui pourraient menacer le monopole de l’entreprise sur des produits spécifiques. .
Une fois une crise identifiée, “notre première réaction est d’estimer le délai de survie à une rupture réelle et nous communiquons l’information à l’ANSM”, explique Jean-Marc Lacroix, qui souligne qu’être Nous nous concentrons sur la gestion du stress plutôt que de remettre en question le modèle afin de prévenir la pauvreté.
Éviter les ruptures de stock est donc l’un de nos principaux objectifs, poursuit-il. Pour atteindre cet objectif, les partenaires de Sanofi sont préalablement informés de « l’état de nos stocks hebdomadaires pour donner une visibilité sur les stocks de nos produits ». La prochaine étape, si nécessaire, est que Sanofi « mette en place, en relation avec les sociétés savantes et expertes, le meilleur protocole de remplacement ou d’accompagnement des cas de panne ».
L’objectif est donc de « gérer le plus efficacement possible un stock limité, afin qu’il profite aux patients qui en auront le plus besoin » et « d’éviter une rupture totale ». mise en place d’un « contingentement à caractère médical », en privilégié le « dépannage individuel » par rapport à une situation médicale précise. En d’autres termes, les médecins prescripteurs doivent convaincre Sanofi que leurs patients sont « éligibles » au traitement.
Jean-Marc Lacroix répondait à une question de Sonia de la Provôté, sénatrice centriste et aspirante médecin, lorsqu’il a succinctement déclaré : « On ne parle pas d’ordonnances ». Enfin, Sanofi pourrait être contraint d’importer des produits soit en provenance d’une filiale étrangère détenant des stocks, soit en provenance d’autres laboratoires.
La sénatrice Laurence Harribey (Démocrate-France) a exprimé son inquiétude en déclarant : « Nous ne parlons pas de remettre en question le modèle de prévention de la pauvreté ; nous parlons de gérer les tensions et la pauvreté. » Des médicaments vendus à un prix trop bas ? “Nous sommes inquiets de la situation”
La question du prix des médicaments est une autre source de préoccupation pour les sénateurs de la commission. Malgré les demandes répétées de Laurence Cohen et de Sonia de la Provôté, les représentants de Sanofi sont restés longtemps silencieux tout au long de l’audition lorsqu’on leur a demandé quel était l’impact du prix des médicaments « matures » sur leurs ventes en France.
Si les femmes du Sénat ont été autorisées à intervenir, c’est parce que la question a été évoquée à plusieurs reprises lors d’auditions précédentes, qu’il s’agisse de représentants d’entreprises pharmaceutiques (comme dans le cas du Leem) ou d’entreprises individuelles comme Pfizer.
En effet, les industriels ont prévenu que les faibles prix des médicaments en France pourraient conduire au retrait de médicaments « matures » dont les principes actifs ont été découverts il y a de nombreuses années, dont les brevets ont expiré et dont la production n’est plus rentable aux prix actuels.
A l’issue de l’audience, la présidente de la Commission, Sonia de la Provôté, a posé la question suivante : “Sanofi a-t-il renoncé à son engagement de produire des médicaments destinés au marché français en raison des prix artificiellement bas dans notre pays ?” Audrey Derveloy a répondu sans détour par “non”, ajoutant que Sanofi était “complètement aligné sur la position du Leem”.