Anissa Bonnefont Parents

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Anissa Bonnefont Parents – Nous avons donc décidé qu’Olivier ne refuserait pas un appel d’un membre du CNAOP. Il voulait qu’il laisse un message pour que nous puissions nous souvenir de leur conversation du lendemain et l’enregistrer. C’était une décision difficile sur le plan technique et de la production, car elle nécessitait la capacité de rassembler une équipe et les ressources nécessaires à la dernière minute.

Un jour, nous aurons la malchance d’être avec lui au bon moment et au bon endroit. Olivier a fait une séance photo pour sa nouvelle collection dans un château. Quelqu’un de l’ASE l’a appelé pour lui dire qu’elle avait son dossier, et ils ont fixé un rendez-vous pour le parcourir ensemble. D’un point de vue narratif, cette tournure inattendue des événements n’aurait pas pu mieux se dérouler.

De plus en plus de personnes nées sous X se tournent vers des détectives privés spécialisés dans la recherche d’arbres généalogiques afin de répondre à des questions pressantes sur leur histoire familiale. Avez-vous envisagé cette possibilité ?

Parce que les procédures pouvaient prendre des semaines, des mois, voire des années, j’en suis venu à cette conclusion. L’échelle d’un documentaire le rend difficile. J’ai d’abord proposé à Olivier d’engager un détective privé pour accélérer l’enquête.

Mais il a refusé car il était crucial pour lui qu’ils soient élevés conformément aux dispositions de la loi française sur les maternités précoces, qui n’exigeait ni laissez-passer ni enquêteurs professionnels. J’ai pensé que c’était très courageux et j’ai totalement respecté sa décision.

Dans la scène “LA” du film, le couturier rencontre un thérapeute pour revoir son dossier d’abandon. En dehors de toute portée de voyeurisme, neuf minutes d’une intensité extraordinaire. Je suis arrivé au bureau du CNAOP à Bordeaux juste avant Olivier pour installer nos deux caméras après avoir obtenu une première fois les autorisations de tournage.

Mon chef des opérations s’occupe de l’un et je m’occupe de l’autre. J’ai fait un effort pour mettre à l’aise la dame qui était mal à l’aise d’être filmée en lui donnant une explication détaillée du processus du film.

Elle a posé avec désinvolture une boîte de mouchoirs sur la table dans le hall quelques minutes avant le début du tournage. Mais Kleenex semblait particulièrement vilain dans mon environnement, alors je lui ai dit : “Si vous le permettez, nous les supprimerons.”

Mais ne vous inquiétez pas; Olivier a tout sous contrôle et ne brandira pas d’arme. Je suis totalement au-dessus de ma tête ici. Comme le montre la scène, Olivier avait complètement perdu le contrôle.

Je pleurais devant la caméra, et mon opérateur aussi. Nous étions tous dans des éclats de rire et complètement choqués. Comme il n’y avait pas d’autre option, nous avons dû mettre les mouchoirs sur la table. Le soir, nous sommes tous rentrés à Paris en voiture, partageant des larmes et des rires en nous serrant les uns contre les autres.

Nous sommes arrivés chez Olivier, avons commandé des sushis et du vin et avons parlé pendant ce qui nous a semblé être des heures. C’était l’un des moments les plus fous de ma vie, et je ne l’oublierai jamais.

En 2021 et 2022, la chronique « cinéma flash » de Paul Vautrin a présenté des entretiens approfondis avec des personnalités de l’industrie cinématographique. Maintenant qu’il est diplômé, il rencontre Anissa Bonnefont cette semaine.

Anissa Bonnefont, directrice de La Maison et parent d’un élève, a mené une interview avec les stars du film, Ana Girardot, Rossy de Palma et Aure Atika. En salles aujourd’hui, le 16 novembre. Après avoir réalisé deux documentaires (Wonder Boy en 2019 et Nadia en 2021), Anissa Bonnefont signe La Maison, un film à la fois puissant et dérangeant, basé sur une histoire vraie sur l’univers des maisons fermées de Berlin.

Réalisatrice de “Wonder Boy” Anissa Bonnefont : Je hurlais derrière l’objectif de ma caméra. Olivier Rousteing, l’iconique directeur artistique de Balmain, est né sous X et abandonné dans un hôpital bordelais en 1985.

Il est aujourd’hui en mission pour découvrir son parcours. La cinéaste Anissa Bonnefont a passé des mois à filmer cette enquête, qui révèle des moments de vie extraordinaires. L’extraordinaire Wonder Boy est signée Anissa Bonnefont, 35 ans. Un film sur le créateur de mode à succès Olivier Rousteing, talentueux directeur artistique de Balmain.

Depuis l’adolescence, Olivier Rousteing s’interroge sur sa naissance cachée, sa couleur de peau, l’apparence de ses parents, et d’autres aspects de son origine ethnique. Pour la première fois de sa carrière, la cinéaste (pour qui c’est son premier documentaire) l’oblige à répondre ouvertement à toutes ces questions. Un film très original, en avant-première sur Canal+ le 16 octobre et en salles à partir du 27 novembre.

Comment avez-vous rencontré Olivier Rousteing pour la première fois ?

Ma mère s’est arrangée pour que nous nous rencontrions dans un appartement partagé. Lors de vacances à Paris, je suis tombé sur Olivier dans un café. J’étais au courant de l’adoption et j’avais l’intention d’aller dans son passé. Nous partageons plus qu’un simple âge chronologique commun; mon père biologique m’a également abandonné alors que je n’avais que trois ans.

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Mon anxiété s’est calmée et j’ai pu embrasser mon passé grâce à cette brève rencontre. Étonnamment, Olivier et moi avons plongé au cœur de cette conversation profondément personnelle.

Je lui ai demandé si un film sur sa vie d’enfant né sous X et son incroyable ascension vers la gloire lui avait été proposé ou non. Trois semaines plus tard, son assistant a appelé pour nous faire revoir le concept. Un résumé rapide que j’ai concocté et l’idée est née. Avec Olivier, nous nous sommes efforcés.

Quand j’étais plus jeune, je travaillais comme réalisatrice et scénariste sur des projets avec mon ex-mari, le réalisateur Andrea Di Stefano (ndlr). Nous avons tourné des courts métrages, des publicités et des clips ensemble. Mais je n’étais pas une personne sédentaire non plus.

Olivier, promu très jeune au poste de directeur artistique malgré son manque d’expérience dans ces fonctions, mise sur la sérendipité et les rencontres fortuites. Il m’a fait confiance et a compris que j’essayais de brosser le portrait de quelqu’un en mouvement, quelqu’un qui explore qui il est en apprenant davantage sur son parcours.

Suivez Olivier Rousteing au plus près pendant quelques mois dans son quotidien au travail, à la maison, lors de ses déplacements personnels et professionnels, et lors de ses visites à l’Office des services sociaux de l’enfance. Comment créeriez-vous une expérience aussi immersive ?

Les premières personnes à qui j’ai montré le concept étaient les gens de Balmain et son PDG, Massimo Piombini. J’aimerais passer un an à observer Olivier afin que nous puissions nous rapprocher et construire une base plus solide pour notre relation. Je les ai prévenus : “Je ne fais pas un film de mode ou un documentaire pour promouvoir Balmain, je fais l’histoire d’un homme et d’où il vient.

Nous en avons profité pour visiter le Conseil national d’accès aux archives publiques et l’Agence pour l’égalité sociale de l’enfance et de la jeunesse (ASE et CNAOP) au début du documentaire, ouvrant un dossier qui pouvait s’avérer vide.

Un enfant né après X peut ne pas toujours être en mesure d’apprendre quoi que ce soit sur ses parents biologiques. Mais j’étais sûr que nous finirions par trouver des découvertes intéressantes. La maison Balmain m’a laissé carte blanche et m’a ouvert ses portes.

Pour le tournage, j’ai réuni une petite équipe composée d’un opérateur expérimenté en charge et d’un sound designer de notre âge pour faire en sorte qu’Olivier se sente à l’aise tout en étant entouré d’un groupe de personnes qui ont agi comme une “troupe de potes” pendant plusieurs mois.

En fait, il a vite oublié qu’une caméra était même présente. Enfin, j’ai monté une unité de production (Stella Maris) pour faire ce film. Avoir une indépendance financière complète était incroyablement essentiel pour moi, et j’ai surmonté les difficultés pour y arriver.

Vous capturez sur bande le créateur de mode à des moments clés de sa recherche de ses parents biologiques, comme son appel téléphonique extatique avec le CNAOP après avoir appris qu’ils avaient localisé son acte de naissance. Redémarrage ou faucille et marteau ? Nous savions que nous ne serions pas maîtres du temps et que rien, y compris quand il recevrait des appels de leur part, ne serait programmable.

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