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Affaire Louisa Et Maren
Affaire Louisa Et Maren

Affaire Louisa Et Maren – Pertes tragiques : des touristes tués au Maroc ; Suicide d’un homme reconnu coupable du meurtre de Louisa et Maren Des individus professant allégeance à l’État islamique ont décapité les deux jeunes randonneurs.

L’administration pénitentiaire a confirmé mardi matin qu’un détenu marocain reconnu coupable du double meurtre de deux visiteurs scandinaves en 2018 s’était suicidé dans sa cellule.

Abderrahim Khayali, 36 ans, “s’est suicidé par pendaison à l’aide d’un morceau de tissu prélevé sur ses vêtements, qu’il attachait à la fenêtre de sa cellule”, alors qu’il était incarcéré à la prison d’Oujda, dans l’est du Maroc. » a précisé la direction du complexe correctionnel dans un communiqué.

Trois autres prévenus, dont Abderrahim Khayali, ont été condamnés à mort en octobre 2019 par un tribunal antiterroriste pour la décapitation de deux jeunes touristes scandinaves au Maroc au nom du groupe État islamique (EI).

Une étudiante danoise, Louisa Vesterager Jespersen, âgée de 24 ans, et sa compagne norvégienne Maren Ueland, âgée de 28 ans, ont été brutalement assassinées le 17 décembre 2018, alors qu’elles campaient dans les hauts plateaux du Haut Atlas.

Intervalle avant le meurtre

Alors qu’Abderrahim Khayali était membre de l’équipe du Haut Atlas, il est parti avant son exécution. Bien qu’il ait fait appel, le procureur a néanmoins demandé la peine de mort. Ce double assassinat a stupéfié le Maroc, et les trois autres condamnés, des islamistes radicalisés, avaient reconnu leur implication.

Pour « constitution d’une bande en vue de commettre des actes terroristes » dans cette affaire, vingt autres prévenus, dont un ressortissant hispano-suisse, ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq à trente ans.

Une « autoroute » aux yeux de ses usagers. En fait, c’est un sentier accidenté qui mène au mont Toubkal, la plus haute montagne du Maroc culminant à 4 167 mètres, dont les sommets enneigés contrastent avec le ciel bleu azur. Dix jours plus tôt, Louisa et Maren avaient gravi avec succès ce sommet ainsi que deux autres de moindre importance.

Alpinistes expérimentés amoureux de liberté, les deux compères étaient habitués des bivouacs en extérieur. Le dimanche 16 décembre, à l’heure du retour à la civilisation, ils décident de passer une nuit de plus dehors. A 2 100 mètres, sur un embranchement de seulement deux mètres de large, ils ont été décapités en pleine nuit de dimanche à lundi.

Taounte Ntkhefissa est le nom du lieu. En plaçant une bougie sur le lieu du drame, un habitant d’Imlil murmure : « Même pas une heure de marche des premières maisons ». Le site se trouve directement au-dessus du mur en terre cuite d’une cabane, transformée depuis en tombeau. Afin de dissiper la terreur, une pancarte indiquant “Je m’appelle Louisa, je m’appelle Maren” est mise en valeur, entre autres, au milieu d’un petit bouquet de fleurs.

Découvertes quand ils dorment

Les deux jeunes femmes ont été surprises pendant leur sommeil, selon les résultats préliminaires. Comme le dit ce même habitant, « la tente était percée sur le côté ». Tandis qu’une victime a succombé à ses blessures à l’intérieur, l’autre a réussi à s’enfuir avant de succomber sous l’assaut. Notre enquête a révélé qu’elle avait tenté de se défendre en affichant de multiples coupures sur ses avant-bras. Il n’avait aucune chance face à ses quatre agresseurs.

Mohamed Jelal est encore déconcerté. Maren et Louisa étaient des personnes qu’il avait rencontrées samedi lors d’une randonnée. Toubkal était sur le point d’être agressé par le guide et ses clients. Après avoir passé trois nuits en bivouac au refuge, les deux Scandinaves redescendaient.

Ils étaient devenus friands de leur tente. Ils ont pris le temps de me raconter leur voyage. Il faisait frais. Ils m’ont assuré qu’ils disposaient de sacs de couchage de haute ualité et du matériel nécessaire lorsque je me suis renseigné sur leur logistique. J’ai senti leur expertise.

Ils n’avaient pas souhaité qu’un des guides les accompagne lorsqu’ils avaient quitté Imlil pour la randonnée, mais ils s’étaient néanmoins inscrits tous les deux au bureau. “C’est la liberté de chacun”, estime Brahim, qui compte parmi les cinquante plus aguerris de ces prêteurs de serment. Nous offrons simplement des conseils à ceux qui n’ont pas besoin de nos services. L’un d’eux est de ne pas en faire trop en camping.

“La cité des morts”

À seulement dix minutes de marche en amont, vous verrez un groupe de cabanes perchées de manière précaire sur les falaises. Ce sont les vestiges du sanctuaire du marabout Chamharouch, entouré d’un rocher blanchi à la chaux.

“De temps en temps, il y a des individus qui viennent offrir des sacrifices, comme un animal”, explique un observateur passionné. Dans les environs, il y a quelques cabanes de jour qui servent de haltes aux randonneurs.

“Mais la nuit, à l’exception d’une poignée de vendeurs qui refusent de retourner dans la vallée, le village semble désert”, explique Omar, un guide complémentaire. Je n’y dormirais jamais sciemment avec des clients.

Nous devons également le signaler si nous voyons des personnes y bivouaquer. “Ensuite, même si en hiver ce n’est pas si grave, en été, la montagne grouille de gens endormis”, s’exclame un autre collègue.

Affaire Louisa Et Maren

Ils devraient se remettre ensemble. Cependant, aucun incident ne m’a été signalé au cours des 30 dernières années. L’Anglaise Alice gémit en passant devant l’endroit où ils sont morts des dizaines de fois. Alice s’est installée à Imlil pour s’entraîner en vue de futures courses à très haute altitude.

J’ai exploré chaque centimètre carré du quartier. Au contraire, je n’aurais jamais osé tenter de dormir seule. Cependant, je me sentais en sécurité dans cette industrie. Ils ne sont pas à blâmer.

Juste en aval des tentes des deux femmes se trouvait l’endroit où elles installaient leur camp.
On sent la fraîcheur de l’aube dans cette partie du Haut Atlas. Les brins de genévriers ajoutent un parfum délicat à l’air par ailleurs pur.

Le calme étrange n’était rompu que par le faible gargouillis de la rivière en contrebas. En contraste avec la terre ocre, se détachent quelques parcelles d’herbe verdoyante et illuminée. Les terroristes ont installé leur camp sur le plus important, juste en aval de l’endroit où Maren et Louisa pensaient avoir trouvé refuge ; les enquêteurs y ont découvert une tente « igloo ».

Les hommes, âgés de 25 à 33 ans, avaient quitté vendredi avant-dernier leurs résidences proches de Marrakech. Tout cela est fait au nom de la tromperie. Un jeune homme a promis à ses parents qu’il chercherait un emploi à Dakhla, une ville proche du Sahara. En réalité, ils se dirigeaient tous les quatre vers Imlil, célèbre comme plaque tournante de départ de l’Atlas. Ils ont pris soin de rester à l’écart du village, préférant franchir un col.

Le gouvernement marocain a confirmé avoir prêté allégeance à Daesh la semaine dernière dans une vidéo montrant un drapeau honorant Al Baghdadi. En revanche, les autorités marocaines ont maintenu leur démenti concernant la vidéo montrant la décapitation de l’une des victimes, que leurs bourreaux ont réussi à diffuser.

Recherche massive

Plusieurs témoins interrogés à Imlil dimanche ont affirmé sans équivoque que le commando recherchait des victimes potentielles. Ils sont retournés au début du sentier après avoir établi leur camp de base.

Qui sommes nous? Alors, où vas-tu ? À combien de touristes pouvez-vous vous attendre ? “Où vont-ils?” » était l’une des « nombreuses questions, posées de manière presque agressive » que l’habitant local qui prétendait les avoir vus posait avec inquiétude.

Simultanément, les deux touristes auraient été croisés par le quatuor dans la journée. Après cela, ils se retiraient dans leurs tentes respectives pour la nuit, attendant patiemment le moment idéal pour frapper.

Tôt le matin, la macabre découverte a été faite par des alpinistes français. Notamment, avant de partir pour la France, ils ont remis aux enquêteurs des photos de l’horrible spectacle capturées sur leurs téléphones portables lors d’entretiens menés dans le cadre de l’enquête. En cours de route, un important contingent de policiers a été mobilisé.

Les terroristes étaient particulièrement suivis par deux chiens loués. Semblable au second, le premier se déplaçait vers l’aval. Dans l’obscurité, les terroristes n’ont probablement pas réussi à trouver leur tente, selon une source proche.

Les policiers l’ont retrouvée lundi matin. Il y avait “des couvertures, des armes blanches, et surtout la pièce d’identité d’un des suspects”, comme le rapportent de nombreuses sources. Parallèlement, une chasse à l’homme massive était lancée par près de 400 individus originaires d’Imlil.

Tous les amis d’Alice étaient impliqués, dit-elle. Un guide déclare : « Nous sommes les meilleurs experts sur cette montagne. Nous intervenons quelle que soit la situation de sécurité ou de sauvetage.

Promenade inattendue en soirée

Cependant, les fugitifs ont déjà échappé à la capture. L’un des hôtels au début du sentier avait une caméra de sécurité qui les a aperçus vers 3 heures du matin dimanche ou lundi. Un vendeur de pain matinal au cœur d’Imlil sera surpris par les divagations de ces gens singuliers.

L’une des dernières entreprises du village reçoit un nouvel appareil photo à 3h20 du matin, et celui-ci capture son image pour toujours. Des photos qui nous étaient accessibles en noir et blanc. De dos, on distingue trois personnes qui se déplacent en ligne droite.

“Ils ont dû remarquer les caméras de surveillance et supposer que s’ils marchaient sur le côté gauche de la route, personne ne les verrait”, suggère Jalil*, le propriétaire du commerce. Leur intelligence fait défaut. Ils ressemblent exactement à ce que certains témoignages oculaires ont dit.

L’un des quatre terroristes a été arrêté mardi à Marrakech. Jeudi, alors qu’ils restent habillés à l’identique, les trois autres seront interpellés. L’un d’eux portait une arme blanche et un vendeur ambulant l’a remarqué alors qu’ils montaient dans un bus en direction du bord de mer. Ils ont été appréhendés sans incident lorsque les autorités ont été prévenues.

Les responsables risquent la peine de mort.

Le BCIJ, le bureau central des enquêtes judiciaires, assure actuellement la garde des quatre suspects après leur transfert à Salé, une banlieue de Rabat. Une organisation créée en 2015 dans le but exprès de lutter contre les actes terroristes et autres crimes majeurs.

Le chef du groupe a revendiqué le démantèlement de 57 cellules terroristes dans une déclarationort il a préparé en octobre. Même si elle n’est plus utilisée au Maroc depuis 1993, la peine de mort est toujours en vigueur et fait face aux quatre accusés.

Une photo d’eux, avec une corde de bourreau positionnée devant leur visage, fait le tour des réseaux sociaux marocains. Les corps de Maren et Louisa ont été rapatriés dans leur pays d’origine samedi.

Ils ont tous deux été qualifiés d’« aventureux », « sociables » et « positifs » : la Norvégienne de 28 ans et son compagnon danois de 24 ans. Louisa a remarqué son diplôme de rafting. Elle a fréquenté la même école norvégienne que Maren, dont elle savait qu’elle accomplirait son destin de guide.

En leur rendant hommage sur Facebook, son ex-petit ami Glen Martin, qui était en couple avec Louisa, promet de les mener “à travers toutes ces rivières et ces montagnes qu’ils n’auraient pas pu voir”.

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