Affaire Emile Aujourd Hui – Deux petits garçons, séparés par 34 ans partageant pourtant un destin tragique… Pour les locaux, la disparition samedi d’Émile, 2 ans, dans le Haut Vernet a fait resurgir des souvenirs douloureux d’un autre enfant disparu, Yannis, disparu dans le même quartier en 1989 et n’a jamais été retrouvé. En effet, un ami des deux personnes mises en examen a témoigné de leur désarroi dans les pages du “Parisien” vendredi.
Depuis six jours, le tout petit village du Haut-Vernet est dans toutes les têtes : c’est là que le petit Emile, alors âgé de 2 ans et demi, a mystérieusement disparu alors que sa famille fêtait une occasion spéciale. La police a enquêté pour savoir si un tiers était impliqué ou non dans ce qui est arrivé au petit Emile, et alors qu’ils envisageaient initialement une dissimulation, ils se concentrent désormais de plus en plus sur cette piste d’enquête.
Mais pour beaucoup, cela rappelle des souvenirs de l’affaire mystérieuse et non résolue du petit Yannis… il y a 34 ans. À l’époque, le jeune garçon a construit des cabanes près de sa maison avec ses trois frères. Ils étaient originaires de Ganagobie, petit village situé à 63 kilomètres du Haut-Vernet. Il disparaît sans laisser de trace et des mois d’enquête n’ont rien donné. En 2019, sa mère Pascaline Moré lui confiait : “Le pire, c’est de ne pas savoir comment c’est arrivé, où il est, s’il est vivant ou mort, c’est la chose la plus difficile à accepter.”
Et de nombreux témoins oculaires disent la même chose d’Émile. En fait, plusieurs habitants, comme Sylvie Belmonte, rapportent avoir l’impression de revivre des événements traumatisants. Une jeune femme de Ganagobie, aujourd’hui maman, a eu du mal à traiter les photos de la recherche du petit Emile après la disparition de Yannis. La recherche d’Émile, 2 ans, a disparu de Vernet dans les Alpes de Haute-Provence jeudi après-midi, mais l’enquête sur sa disparition se poursuit.
Où est Émile ? Les forces de l’ordre et les nombreux bénévoles qui recherchent le bambin disparu dans le domaine du Vernet dans les Alpes de Haute-Provence depuis samedi dernier sont pour l’instant restés sans succès. Après quatre jours infructueux, les recherches ont été annulées le jeudi 13 juillet à midi. L’enquête est toujours en cours pour déterminer ce qui s’est réellement passé.
Selon Jacques-Charles Fombonne, l’ancien commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la gendarmerie, comme il l’a expliqué à La Dépêche du Midi, toutes les pistes semblent improbables ou les résultats sont surprenants. Pour moi, il est extrêmement déconcertant que les “chiens de Saint Hubert, dont le flair est redoutable, n’aient pas localisé l’enfant disparu”. Car “ces chiens ont toujours de très bons résultats”, s’émerveille-t-il.
Auditions le jeudi
Il est difficile pour un jeune enfant de survivre seul dans un environnement aussi hostile. Ainsi, le pessimisme semble gagner du terrain dans cette situation. Malheureusement, tous ceux qui voulaient être entendus n’ont pas pu le faire, c’est pourquoi de nouvelles auditions ont lieu aujourd’hui. Selon un enquêteur du Dauphiné Libéré cité par La Dépêche, “certains habitants avaient des invités chez eux”.
Analyse des données téléphoniques
Ils comptent beaucoup. Les relevés téléphoniques permettent à des criminels comme Nordahl Lelandais et la petite Maelys d’être confondus dans un grand nombre de cas. Après analyse, ces relevés téléphoniques révéleront qui se trouvait dans le quartier du Haut-Vernet lors de la disparition d’Emile.
Des requêtes judiciaires ont donc été adressées aux opérateurs afin de récupérer la liste des abonnés, le journal des appels et le journal des SMS de la zone couverte par les antennes relais dans les Alpes de Haute Provence. Vérification des témoignages1 200.
Le procureur de Digne affirme avoir recueilli une « masse considérable » de témoignages. Ces ensembles de données incomplets n’ont pas encore fourni d’informations utiles. Plusieurs fausses pistes (sang animal, taches de peinture, etc.) ont été présentées par les témoins qui ont répondu à l’appel à témoin, les enquêteurs doivent donc revérifier tout ce qu’ils entendent.
La police a mis en place une unité d’enquête nationale. Près d’une vingtaine d’enquêteurs de la brigade de recherche de Digne et du service d’investigation de Marseille ont été dépêchés pour mener l’enquête de fond en comble. Ils auront accès aux moyens techniques et scientifiques de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie.
Les prochaines étapes de l’enquête criminelle
Une enquête secrète sur la “recherche des causes de disparition” a été lancée, et elle devrait durer au moins quinze jours. A tout moment, le parquet de Digne peut être saisi pour ouvrir une information judiciaire sur la base des éléments recueillis au cours d’une enquête et pour désigner un juge chargé de suivre l’affaire en tant que juge d’instruction.
Le petit Emile est toujours introuvable six jours après sa disparition. Malgré tous leurs efforts, les gendarmes des Alpes de Haute Provence n’ont pas pu retrouver le garçon disparu. Il est important de rester optimiste, mais il est également important de se rappeler que d’autres enfants ont disparu sans laisser de trace.
Yves, Marion, Yannis… Pourtant, il existe des patronymes portés par des milliers d’enfants qui font tout de suite penser à un petit garçon ou une petite fille perdu(e). Les enfants qui disparaissent sans laisser de trace et ne sont jamais retrouvés laissent leurs parents sous le choc malgré le passage du temps. Consultez également : REPLAY. Tour de France 2023 : le coureur polonais Kwiatkowski domine à lui seul la 13e étape au sommet du Grand Colombier, rejouez le film phare de la journée.
Il y a eu 43 202 disparitions d’adolescents en France en 2022. Toutes les 12 minutes, un enfant naît. La majorité des adolescents disparus se sont échappés. Dans la plupart des cas, ils peuvent être retrouvés rapidement. La même année, 1 140 cas de disparitions inquiétantes ont été signalés, les victimes féminines représentant 56 % du total, et 544 cas d’enlèvements parentaux.
Plusieurs disparitions n’ont jamais été expliquées de manière satisfaisante. Elles sont survenues avant la généralisation des médias sociaux et le développement du système « alerte enlèvement ». Voici les cas les plus marquants de disparition d’enfants en France au cours des deux dernières décennies.
Lyonnais : Yves Bert, 1977
Yannick et son frère de 6 ans, Yves, attendaient que leur mère vienne les chercher à l’école quand elle avait fini de travailler. Le 3 février 1977, seuls les plus grands et les meilleurs se sont présentés. Yves a été vu pour la dernière fois en train de quitter l’école en couple avec un autre élève, mais a immédiatement disparu.
Des millions d’affiches ont été collées dans le but de le retrouver. Sans chance. Au bout de dix mois, les parents d’Yves reçoivent une lettre d’un corbeau les informant que leur fils est en bonne santé. Après cela, ils ont cessé de recevoir des mises à jour du tout. Yves aurait 52 ans en ce moment. En 2022, Thérèse raconte au Progrès que la douleur de sa mère « s’estompe avec les années ».
Bron, 1982; Nathalie Mazot
En 1982, Nathalie, 14 ans, d’une pension de famille à Bron sur Rhône part passer le week-end avec sa sœur à Lyon. Elle ne s’est jamais présentée. En 2008, 26 ans plus tard, les autorités ont ouvert une enquête pour enlèvement et sabotage. La police enquête sur le propriétaire d’un ancien pub à Lyon où la grand-tante travaillait comme hôtesse. En 2015, les forces de l’ordre ont fait une descente dans tous les bars qui avaient été le site de construction. Rien n’en est sorti. La justice a suspendu l’affaire.
Peyroules de Mathieu Haulbert, 1983
Le 25 juin 1983, Mathieu Haulbert quitte seul la maison de ses parents à Peyroules, en France. Le petit de trois ans doit parcourir trois kilomètres pour rejoindre la mini-transhumance à Castellane, dans les Alpes de Haute-Provence. Ça n’est jamais arrivé auparavant. Le vélo a été découvert tout seul sur le bord de la route.
Les photos de Mathieu, âgé de 25 et 40 ans, ont été largement diffusées. L’affaire a été transmise à la chambre de Nanterre spécialisée dans les crimes graves et inexpliqués par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Saint-Martin-d’Hères : Ludovic Janvier, 1983
A Saint-Martin-d’Hères, dans la banlieue de Grenoble, le 17 mars 1983, le père de Ludovic lui demande, ainsi qu’à ses deux fils, de courir lui acheter des cigarettes. Un automobiliste s’arrête et supplie trois frères de l’aider à retrouver son chien perdu. Les garçons de 7 et 2 ans recherchent ensemble, tandis que Ludovic, 6 ans, utilise une remorque à vélo.
Dès lors, Ludovic disparaît à jamais. En 1985, des spéléologues ont retrouvé le crâne brisé d’un enfant dans le Vercors. Faute de preuves permettant de l’identifier avec certitude, le tribunal a ordonné la destruction de sa dépouille en 1988. L’enquête a été ouverte en 2015. Depuis 2022, elle est affectée au pôle judiciaire de Nanterre pour les affaires non résolues et les crimes en série.
Bendouiou Charazed, Bourgoin-Jallieu 1987
Le 8 juillet 1987, à Bourgoin-Jallieu, Isère, la mère de Charazed ordonne à sa fille de vider les fosses septiques du sous-sol. La fille de 10 ans a encore du jeu à faire en bas. Elle n’est jamais retournée dans l’appartement. Deux ans plus tard, sans même prévenir la famille, l’enquête est rouverte. La sœur de Charazed, âgée de deux ans, cherche désespérément à découvrir la vérité.
Elle n’a rencontré un juge administratif qu’en 2017. Les Charazed voulaient rester dans le même appartement au cas où leur fille déciderait de rentrer chez elle. Le 2 mai 1989, Yannis, trois ans, joue avec ses cinq- et des frères de neuf ans à Ganagobie, dans les Alpes de Haute-Provence, pour construire une cabane à quelques encablures de leur maison familiale.
L’enfant s’éloigne un instant de ses frères et sœurs pour rendre visite aux chats du quartier. Un inconnu a laissé les vêtements de l’enfant à moins d’un mile et demi de la maison un an plus tard. Mais Yannis est introuvable. De nombreuses photographies de Yannis ont été publiées, certaines sur des panneaux d’affichage 4×3. Les parents de Yannis pensent qu’il a été kidnappé, mais la justice n’a jamais pu corroborer leurs soupçons.