Affaire Dunand Auxerre – Le bourreau d’Appoigny, Claude Dunand, s’enfuit avec ses secrets. Le tortionnaire d’Appoigny, âgé de 87 ans, est décédé en juillet de l’année dernière. Dans les années 1980, Claude et Monique Dunand ont enlevé au moins deux jeunes femmes et les ont torturées dans leur sous-sol. Ils furent reconnus coupables et envoyés en prison en novembre 1991.
L’un des incidents criminels les plus notoires de l’histoire de l’Yonne est celui des tortionnaires d’Appoigny. Claude Dunand, âgé de 87 ans, est décédé cet été en Alsace, selon l’Yonne Républicaine du mardi 5 octobre.
Une bague sadomasochiste a été découverte dans la maison qu’il partageait avec sa femme dans les années 1980. Claude Dunand prend au piège des jeunes femmes et les enlève. Ce dernier fait la promotion d’un service dans lequel ses clients, moyennant une somme importante, peuvent torturer leurs victimes dans sa cave.
En 1983, l’un des captifs s’est évadé. Huguette a raconté à la police les brûlures de cigarettes, les brûlures au chalumeau, les viols et les tortures qu’elle a subies. La jeune femme a fini par se libérer en abandonnant son album photo et son carnet d’adresses. Les notes des clients du tribunal disparaîtront également mystérieusement.
Le médecin de la victime a contacté le procureur René Meyer après avoir appris que la jeune fille avait trouvé refuge auprès de sa mère.Les filles du DASS qui ont été victimes du commerce, du proxénétisme, du sadomasochisme et de la barbarie de Claude et Monique Dunand en 1991 ont conduit à leur inculpation et à leur condamnation.
Une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle lui a été infligée. Après dix ans, Claude Dunand obtient une semi-liberté. Un client a été dénoncé et condamné à six mois de prison. Il n’y a eu aucune punition pour les autres. Claude Dunand a gardé secrète l’identité de sa clientèle.
La ville d’Auxerre, France
À l’image de la ville fictive de Derry dans les romans de Stephen King, la ville française d’Auxerre fait office de centre administratif du département de l’Yonne et est, à première vue, une ville de province tranquille où il fait bon vivre. Cependant, sous la surface, il est le témoin d’événements douteux.
Plusieurs homicides et disparitions s’y sont produits au cours de plusieurs décennies, et le public n’en a que rarement remarqué. Il y a même eu des meurtres en série dans la ville. Les “disparues de l’Yonne” sont l’un des plus grands scandales judiciaires de l’histoire de France, et cette page se concentre sur une partie précise de l’affaire.
Le 20 janvier 1984, Huguette (pseudonyme) s’enfuit du domicile de Claude et Monique Dunand à Appoigny, commune limitrophe d’Auxerre. Cet événement marque le début de l’affaire Dunand. Pendant trois mois, elle était restée en captivité.
Huguette a postulé à une offre d’emploi d’aide-soignante pour la mère âgée de Claude Dunand, publiée dans un journal local en octobre 1983. L’annonce indiquait que le travailleur serait logé et nourri. L’offre d’emploi est arrivée au moment idéal ; elle venait d’avoir 18 ans et allait être expulsée du foyer d’accueil de la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) où elle vivait.
Huguette a été kidnappée par Claude Dunand, vendeur local et personnalité de la radio, alors qu’il lui montrait le sous-sol où elle a été informée qu’on lui avait aménagé une chambre. Huguette a identifié l’un des complices de Dunand comme étant « Joseph Q ». Dunand a kidnappé Huguette, l’a violée et torturée, puis l’a finalement vendue à des fins de prostitution.
L’épouse de Claude, Monique, a participé à l’agression. Pour paraphraser le scénario de la « fille dans la boîte », son avocat Bernard Revest affirme qu’elle n’a participé que pour échapper à ses abus et non parce qu’elle y prenait plaisir.
Des publicités invitant les clients à punir « Monick » dans son sous-sol sont apparues dans des magazines érotiques. Différentes formes de torture et leurs coûts associés étaient inscrits sur la porte du donjon : 300 francs pour une brûlure de cigarette, 1 500 francs pour une brûlure au chalumeau, etc.
Seule la moitié des 5 000 francs nécessaires pour passer la nuit avec Huguette pouvait être obtenue avec le salaire minimum de 1984. Elle prétend que l’insistance de Dunand pour qu’elle récite la liste des tarifs prouve que la clientèle est aisée.
Dunand a affirmé dans une entrevue au journal régional L’Yonne Républicaine :
Des dirigeants d’entreprise, des professionnels de la santé, un homme politique bien connu et peut-être même quelques juges. Ces événements attirent principalement des personnes aisées.Le médecin légiste d’Huguette, Jean-Pierre Lauzier, a été “horrifié” par les bleus qu’il a constatés lors de sa fuite. Dans une interview, il a exprimé son désir d’éviter des situations similaires à l’avenir.
Même après plus d’une décennie, elle devrait subir une opération de reconstruction du svastika. Le système judiciaire n’a jamais fait payer à Claude Dunand le prix du marquage de son sein avec un tournevis chaud, une procédure médicale qu’elle ne peut pas se permettre. Il dit qu’il est fauché, même s’il vivait dans un appartement luxueux avec une femme riche.
Elle n’a plus aucun but. C’est ce qu’un énième médecin anonyme a raconté à Huguette lors d’une visite à la prison. Il bandeil l’a fait vieillir, mais il n’a pas appelé les flics. Huguette était malade et Dunand voulait la « remplacer » jusqu’à ce qu’elle aille mieux. Mickaella (pseudonyme), 22 ans, a également été retirée d’un foyer d’accueil début janvier 1984 et soumise au même traitement.
Célébrités du ballet bleu et du ballet rose, réseaux de prostitution, protections et dossiers secrets font l’objet de légendes urbaines auxerroises depuis deux décennies. Il n’existe aucune preuve pour étayer cette affirmation à l’heure actuelle. Des histoires étranges existent pourtant. Celui d’Appoigny, village proche d’Auxerre, par exemple.
Lieu de punition et de torture. Les policiers visitent la résidence de Claude et Monique Dunand, allée des Violettes, le 22 janvier 1984. Une jeune femme est retrouvée attachée à une croix et en train d’être tourmentée dans le cachot du pavillon.
Une deuxième jeune fille, retenue captive depuis des mois à ses côtés, s’est échappée et a donné l’alarme. Tous deux furent éventrés par des « clients » de Claude Dunand, brûlés au fer et laissés pour morts. Les gens affluaient à la cave pour acheter de l’agonie puisque les prix étaient annoncés sur la porte.
Les policiers ont trouvé à l’intérieur du pavillon deux cahiers contenant la liste des adhérents. Client. Nous ne nous remettrons jamais sur la bonne voie à moins qu’un ou deux d’entre eux ne changent d’avis. Les archives judiciaires d’Auxerre ont mystérieusement disparu, et pour cause.
Un juge de l’époque et un avocat sont d’accord sur ce point : “Ils ont été retirés de l’enquête, jamais exploités”. Il y a eu une dissimulation de l’affaire Dunand. On n’a pas regardé de très près, mais les réseaux étaient là. Les recherches ont par exemple révélé que Claude Dunand changeait fréquemment de lieu où il effectuait ses tortures, préférant le faire dans des pavillons isolés qu’il décorait ensuite méticuleusement.
Cependant, nous n’avons rien cherché du tout. Une autre chose étrange est que, selon le même avocat, si Dunand faisait cela depuis longtemps, il est difficile de croire qu’il n’y ait pas eu d’autres victimes. Ce fut une échappée belle pour les deux filles Appoigny. Les générations précédentes ont dû périr.
Alors, quel serait le lien avec le mystère des personnes disparues ? Quoi de neuf, Émile Louis ? L’une des deux filles avait fréquenté la Gratterie IME comme quatre des personnes disparues, et elle était de la Ddass.
Il est possible que « certaines disparitions attribuées à l’un soient l’œuvre de l’autre », comme le suggère l’avocat. Une certitude, dit-il, c’est que “si cela se produisait aujourd’hui, il y aurait déjà vingt personnes en prison, on chercherait partout, et on découvrirait des cadavres”. Claude Dunand a été condamné à perpétuité par les assises de l’Yonne le 1er novembre 1991.
Points chauds de la prostitution. Les parties civiles ont demandé que les familles discutent avec leurs propres avocats de la circulaire de gendarmerie du dossier pédophile. Cela s’est produit en juillet 2000. Parmi les quelque 500 images, dont plusieurs étaient anciennes et floues, Ginette Lemoine a cru repérer sa sœur Françoise sur le plan #245.
Mais la police affirme qu’il y a des “éléments” qui suggèrent qu’il ne s’agissait pas de Françoise. Certaines des femmes disparues auraient été vues par des témoins dans des bordels des années 1980. Interrogé le 16 janvier, Emile Louis a suivi une piste possible en affirmant avoir observé des hommes d’un “réseau de prostitution” enterrer des dépouilles après leur découverte. Quand finira-t-il de parler ?
En 1996, Jean-Pierre Weis reçoit un appel téléphonique inhabituel après avoir vu une émission sur les disparus (appelée “Perdu de vue”). Jean-Pierre est le frère de Jacqueline ; les Ddass les adoptèrent tous deux et les placèrent chez les Louis au début des années 1970. Emile reçoit un appel de son ex-femme. Elle exprime le désir de discuter de Jacqueline.
Et il continue en informant Jean-Pierre : “J’ai vu Emile récemment.” J’ai eu une visite de sa part. Quand j’ai entendu des rumeurs à son sujet, je me suis demandé s’il était impliqué. Il m’a informé, presque en larmes : “Je ne peux rien dire, je suis menacé.”
Je doute vraiment que Jean-Pierre Weis ait des informations supplémentaires. Mme Louis est décédée depuis. Il y a eu de nombreux témoins oculaires, directement ou indirectement, de cet événement dans le passé.