Affaire Dubuisson Villers Bretonneux – Il y a certains jours où rester au lit est la meilleure option. C’est ce que les ouvriers de l’entreprise de construction de terrasses Stag TP n’ont cessé de se répéter le 21 août 2002. Ils parcourent chaque matin un petit bout de terrain qui prolonge la voie ferrée pour se rendre à leur dépôt de Villers-Bretonneux (Somme ). Mais ce mercredi-là, quelque chose de choquant s’est produit : un camion couvert d’empreintes digitales sanglantes est parti dans la nuit et a disparu dans la boue.
Le panier rouge a dépassé le véhicule. Les ouvriers ne le savent pas encore, mais ils regardent une scène de crime. Christelle Dubuisson, 18 ans, cachait ses affaires dans une caisse sous son camion, coincée entre le sol et le châssis. Quelques heures plus tard, lorsque la gendarmerie sortira la fourgonnette du fossé, la macabre découverte sera faite.
Une scène de crime télévisée a été montrée.
Les médias locaux enverront leurs reporters. Le camion, volé sous pavillon France Rabotage, est capté en direct sur France 3 et sera diffusé dans l’un des journaux du matin. Mauvaise presse pour la société. Les enquêteurs s’écartent immédiatement des lieux de l’accident car il n’y a aucun signe visible de dommage sur le véhicule.
Puis ils découvrent l’ADN d’un ouvrier français du Rabotage dans le camion. L’entreprise a pris un autre coup dur. L’emploi du travailleur sur le temps de l’entreprise lui fournit un alibi et le dissipe de tout soupçon.
En effet, Jean-Paul Leconte, sorti de prison quelques mois plus tôt et surnommé “le Tueur de la Somme”, a assassiné Christelle Dubuisson. Le camion de France Rabotage a été cambriolé alors qu’il stationnait sur un parking non gardé dans la nuit du 20 au 21 août. Il a profité de cette occasion pour enlever la jeune fille, l’agresser et finalement la mutiler avec un véhicule à quatre roues. Le récidiviste a été condamné à perpétuité en isolement criminel.
Le meurtre de Christelle Dubuisson, dont le corps a été retrouvé dans une camionnette portant l’insigne France Rabotage, sera largement médiatisé pendant un certain temps. Le camion sera filmé et photographié de toutes parts, au point que la marque de l’entreprise devient inextricablement liée au meurtre pendant plusieurs semaines. L’entreprise subira une sanction sévère.
Les experts sont connus pour détruire l’équipement à l’occasion.
Il n’y a qu’une seule chose à faire dans une telle situation, et c’est de demander l’avis d’un avocat. Il est le seul dans l’entreprise à pouvoir bénéficier de son expertise, prendre connaissance des procédures de l’entreprise et en comprendre les effets. Les risques et les responsabilités sont évalués au cas par cas, et il peut agir auprès des médias, devant les tribunaux ou auprès des enquêteurs.
J’en ai un peu profité. J’ai défait son pull, caressé sa poitrine et déboutonné son pantalon. Jean-Paul Leconte a proclamé “je me suis masturbé” devant le tribunal. Et d’expliquer ce qui s’est passé tout au long de l’acte. J’ai traîné la jeune femme dehors et lui ai attrapé la tête à deux mains, dentelée.
Jean-Paul Leconte a été reconnu coupable de meurtre lors du procès de Christelle Dubuisson en novembre 2009. Une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle lui a été infligée, tout comme à Patricia Leclercq.
La police l’a trouvée avec son pantalon retroussé jusqu’aux genoux, mais une autopsie n’a pas permis de déterminer si la jeune fille avait été maltraitée ou non. Christelle Dubuisson, 18 ans, a été retrouvée morte à Villers-Bretonneux entre Amiens et Albert le 21 août. Les autorités ont réussi à isoler un ADN des vêtements de Patricia Leclerc.
La justice avait déjà reconnu Jean-Paul Leconte coupable de coups et blessures, agression sexuelle, coups et blessures aggravés, coups et blessures volontaires et vol à main armée. C’est un célibataire chaste qui a passé dix ans derrière les barreaux avant d’être libéré. Le meurtre d’Elodie Kulik étant survenu alors que Jean-Paul Leconte était déjà derrière les barreaux, il n’a pas été inculpé de son meurtre malgré son arrestation le même mois.
Jean-Paul Leconte a été reconnu coupable du meurtre de Patricia Leclercq le 31 janvier 2005 et a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle et à une peine de 22 ans de liberté surveillée le 5 février. Bien qu’il ait d’abord nié avoir tué la jeune fille, il a finalement admis culpabilité en 2007.
Lors du procès en appel à Beauvais, Jean-Paul Leconte a menti sur certains faits impliquant Patricia Leclerc. Il a dit au juge : “Ce soir, j’avais acheté de la bière et de la tequila. J’ai assisté à plusieurs fêtes communautaires avant de rentrer chez moi à Meaultes.
Vers 23h00, j’ai repéré une jeune femme faisant du vélo. Je l’ai doublé et je me suis arrêté plus loin du sanctuaire. Il a raconté l’histoire de lui enfermant son vélo et le faisant s’écraser au sol. Je l’ai ramassé et je l’ai jeté par la vitre avant de la voiture, mais je n’avais aucune idée de qui me l’avait pris.
TOUS LES EXPERTS SONT D’ACCORD SUR QUELQUE CHOSE.
21 décembre 2002, dansle quartier de Villers-Bretonneux (Somme). La jeune fille a été poignardée à plusieurs reprises avant d’être prise dans un piège et écrasée à mort par un camion.L’accusé n’a passé qu’une dizaine d’années en prison à cause du système de grâce.
En 1988, il est reconnu coupable d’attentat à la pudeur et condamné à une peine de prison. Deux mois après sa libération en 2002, il enlève, agresse et tue Patricia Leclercq début juillet alors qu’il est encore dans la Somme, ce qui lui vaut une condamnation à perpétuité en 2006. Il tente à nouveau de tuer Christelle six semaines après le meurtre. Il passe la nuit du 20 août 2002 à marauder dans un quad volé avant de s’en prendre à une jeune femme.
La jeune femme a eu une vive dispute avec elle-même.
Christelle Dubuisson est sortie acheter des cigarettes pour son papa mais s’est perdue entre les villes de Villers-Bretonneux, Fouilloy et Corbie. Elle a pu retracer avec précision ses pas jusqu’à environ 21 heures à chaque fois parce qu’elle a rencontré des amis d’université qu’elle connaissait là-bas.
A 18 ans, Christelle avait déjà décidé d’aller vivre avec son père, Pierre, suite à la rupture du mariage de ses parents. Cet ouvrier de Villers-Bretonneux n’est pas inquiet car il ne sera pas chez lui pour l’accueillir ce soir. Il laisse la porte ouverte, comme d’habitude, car Christelle rentre tard de vacances certains soirs.
De nombreuses taches de sang ont été retrouvées à l’intérieur du camion, suggérant que la jeune femme a eu une violente dispute. Le médecin légiste retirera sept bouchons, dont l’un a provoqué une hémorragie pulmonaire. La bouche et l’entrejambe ont également été tachés par le saignement. Car Christelle s’est sans doute échappée de Leconte, mais l’hémorragie a été fatale et elle n’a pas pu courir très loin. Alors Leconte se serait retourné et aurait fini l’adolescent.
Le retraité est descendu du bus et a conduit son vélo Peugeot 103 jusqu’à la maison de sa grand-mère à Méaulte. C’est là qu’il sera détenu le 25 novembre 2002, initialement pour le meurtre de Patricia Leclercq. Le rôle qu’il a joué dans la mort de Christelle sera précisé par des experts plus tard. La terre caractéristique retrouvée dans les sacoches du vélo volé a aidé les autorités locales à localiser sa localisation dans la région de Bucquoy (Pas-de-Calais).
Plus important encore, les fibres de vêtements trouvées sur la banquette de la voiture correspondent à celles de sa propre voiture et à celles des vêtements volés chez Leconte. M. Jérôme Crépin, l’un des avocats civils, déclare : “Tous les indices pointent vers Jean-Paul Leconte”, tandis que M. Didier Seban le qualifie de “prédateur dangereux qui revient sans cesse”.
Me Sandrine Makarewicz, l’avocate de la défense, a déclaré qu’elle plaiderait l’acquittement car elle rejette “l’étiquette de tueur en série”, dénonce “l’obsession de la justice de le qualifier de coupable”, etc. En 2002, il a tué deux adolescentes en peu de temps.
Deux meurtres ignobles ont eu lieu dans la Somme en 2002. Elodie Kulik, une caissière de banque de 24 ans, a été assassinée entre le 10 et le 11 janvier dans les environs de Péronne. Le 10 juillet, le corps de Patricia Leclerc est découvert au bout d’un chemin voisin. La jeune fille de 19 ans a été attaquée et tuée deux jours auparavant alors qu’elle rentrait du travail à l’Albert McDonald’s vers 23h00.