Affaire Camille Et Theo – Le procureur de la République de Besançon est revenu ce jeudi avec des informations sur le meurtre de Théo Découchent, survenu entre les 29 et 30 novembre. Il a notamment décrit le processus d’interrogatoire de Camille Anguenot, notamment la façon dont elle a acheté des bijoux avec la carte bancaire du défunt sur le jour de sa mort.
Lors d’une conférence de presse jeudi dernier, le procureur de la République Étienne Manteaux a dressé un bilan complet des investigations menées jusqu’à présent en lien avec la mort de Théo Decochant. Il a repris là où s’était arrêtée l’enquête sur la mort d’un jeune homme de 23 ans au domicile de Camille Anguenot, le 1er décembre, suite à l’arrivée de sa mère au commissariat.
Notre numéro du 9 décembre révélait que l’autopsie avait conclu que la mort du jeune homme était due à l’examen. Elle affirme lors de ses auditions qu’elle s’endormira en votre présence le 29 novembre. Dès 4h00 du matin, elle rapporte avoir été réveillée par des attouchements non désirés.
Il a continué à la poursuivre et a finalement établi un contact plus intime. Ce qui a poussé maman à saisir le couteau de cuisine et à lui porter un coup fatal au ventre, comme le décrit Étienne Manteaux.
Le jeune homme au sol aurait proféré des menaces de mort. C’est pour cette raison qu’il a probablement arraché un morceau de ficelle d’un de ses vêtements, reculé et s’est étranglé. Plus tard, elle lui a attaché les mains dans le dos de peur qu’il ne se réveille.
Sous cette forme, les enquêteurs et la salle sont « interrogés » au regard des critères suivants : La jeune femme lui raconte qu’elle l’a endormi vers 4 heures du matin. A 7h06, elle envoie un SMS depuis le téléphone de la victime indiquant : « Travail bien, merci pour hier c’était vraiment bon » » ; elle le fait très probablement pour ennuyer la police dans sa recherche.
A l’aide de l’automobile de la victime et de la carte bleue, elle se rend à la station service essentiel Devecey vers 8 heures du matin. A 14h50, elle se dirige vers le centre commercial Châteaufarine, où elle compte utiliser la même carte bancaire pour acheter des bijoux. Le lendemain, elle sort 600 € et se dirige vers Bordeaux, où elle dispose d’une chambre réservée via Airbnb.
Sans papiers, Camille Anguenot se rend en Gironde pour voir un homme de 27 ans son aîné. Grâce à la carte de couchage de Théo, elle passe deux nuits avec lui. L’homme a été entendu et il affirme n’avoir aucune idée de ce qui lui est arrivé.
Elle demande à ses ex de remplacer les plaques d’immatriculation du défunt.
Son parcours ardu ne va pas s’arrêter là. Elle part à 15 heures rendre visite à un ex à Dijon. Ils ont dormi ensemble toute la nuit. Elle lui demande de localiser les plaques d’immatriculation contrefaites et de les apposer sur la voiture de la victime. Cette chose qu’il va faire. Le quatrième jour, elle achète du ruban adhésif et des sacs à collations.
Elle va au bal tous les soirs. Son amie qui l’a croisée dans le noir a dit qu’elle lui semblait « normale ». Le 5 décembre, elle a été impliquée dans un accident en Haute-Marne impliquant la voiture de la victime.
Lors de sa conférence de presse, le procureur a révélé un énième fait troublant. Quelque chose qui a rapidement mis en évidence la piste d’une activité criminelle. Il est difficile de situer la personne dans les images de surveillance montrant le coupable utilisant sa carte d’identité bleue de la police, car il est si doué pour cacher son identité.
La sœur de la victime a déclaré : “A Dole, sur les images qu’on m’a montrées, la personne porte les paniers des disparus”. En toute honnêteté, il s’agit de Camille Anguenot. Aujourd’hui, avant de mettre le cap sur la Gironde, elle va retirer 600 euros du compte bancaire de Théo Decochant, récemment décédé.
Selon le procureur, elle a fait connaître sur les réseaux sociaux, entre les 28 et 29 novembre, son désir d’acquérir un moyen de transport pour Bordeaux. Elle a contacté son ex en Côte d’Or, mais celui-ci a refusé, la trouvant trop « volatile ».
Après son refus, elle contacte Théo Decochant. Elle compte désigner M. Decochant comme son « pigeon » tout au long de ses sélections. C’est exactement l’expression qu’elle a utilisée. Elle nie avoir eu l’intention de le tuer pour de l’argent et dit à la place qu’elle voulait juste mettre la main sur de l’argent.
La question de la complicité
C’est le 6 décembre, lors d’une perquisition au domicile de Camille Anguenot, que le corps de Théo Decochant a été retrouvé. Ce dernier avait les mains attachées dans le dos et était enveloppé dans une couverture. Des éléments tels que le couteau et la literie ont été jetés « le matin même », a indiqué le procureur.
La jeune fille a sérieusement envisagé de jeter son corps dans la foule. Une éventuelle implication dans cet acte a soulevé certaines questions. L’implication d’un tiers est devenue moins probable à mesure que l’enquête progressait, a déclaré le juge.
Quelques jours après la disparition de Théo Decochant, la police interroge Camille Anguenot. Elle a nié toute implication dans le meurtre de décembre 2021 en affirmant que la victime avait tenté d’agresser sexuellement, mais les enquêteurs découvriront la vérité peu de temps après le meurtre, remettant en question sa défense.
Théo Decochant, jeune peintre en bâtiment, a disparu de la région de Besançon fin novembre 2021. Il avait 23 ans au moment de sa disparition et W9 enquête. Sa petite amie Camille Anguenot, 18 ans, est la dernière personne qu’il a vue vivante. Bientôt, les amis du jeune homme commenceront à remarquer des incohérences dans le discours de la jeune fille. Elle a été reconnue coupable du meurtre de Théo Decochant et a avoué lors de son procès qu’elle l’avait frappé d’un coup avant de l’étouffer à mort.
Depuis, deux hypothèses concurrentes ont émergé : soit la victime était une femme qui luttait contre les agressions sexuelles, soit l’agresseur était une femme manipulatrice qui voulait s’affranchir de son « pigeon » (terme qu’elle a inventé pour décrire l’agresseur, mais jamais eu l’intention de tuer). Elle est désormais enfermée dans la maison de transition de Lutterbach.
Camille Anguenot a rapidement suscité l’intérêt des enquêteurs en révélant qu’elle avait passé la soirée avec Théo juste avant qu’il ne donne plus signe de vie. La police a découvert le corps sans vie d’un jeune artisan lors d’une perquisition dans l’appartement de la femme. Elle dit qu’elle l’a poignardé à la poitrine et l’a étranglé à mort.
La jeune fille prétend qu’il s’est montré trop agressif et persistant dans ses tentatives de contact sexuel avec elle. Elle aurait pu tuer cette image surprenante et vivante en un seul instant. Cette affirmation est soutenue par la mère de l’accusé, qui est dévastée d’apprendre que sa fille risque jusqu’à trente ans de prison si elle est reconnue coupable.
Cette justification ne plaît pas aux amis et à la famille de Théo. Comme elle l’avait fait avec d’autres personnes, elle a utilisé ses talents de manipulatrice sur un garçon timide. Aussi, au lendemain du décès du jeune homme, Camille Anguenot a utilisé son automobile et sa carte bancaire pour retirer 600 euros en espèces et acheter des bijoux. Elle a également répandu la rumeur de la disparition du garçon sur les réseaux sociaux. Depuis ses aveux, elle reçoit un déluge de critiques en ligne.
Le récit des agissements de la jeune fille lors de l’enquête sur la mort de Théo Decochant dans les Vosges, raconté par le procureur de la République Étienne Manteaux. Un portrait d’une jeune femme manipulatrice est dressé ce matin. Elle conduit la voiture de Théo et rencontre à Bordeaux un homme de 27 ans, avec qui elle passe deux nuits dans un Airbnb après l’avoir assassiné. On l’a entendu dire qu’il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé.
Ils ont déjà eu des relations sexuelles et le 3 décembre, elle a décidé de revenir vers lui. Elle a alors demandé à son ex d’échanger les plaques d’immatriculation du défunt afin qu’elle puisse sortir avec des amis qui la considéreraient comme “normale” ce soir.
Il a eu un accident de voiture et son « ami » est venu l’aider ; ils sont restés éveillés toute la nuit à discuter. Elle l’appellera à l’aide le lendemain de son retour. L’industrie britannique du contreplaqué va faire appel du jugement dans l’affaire Théo. Le 19 mai 2019, la police de Landéda, en France, a découvert le corps d’un homme de 17 ans.
