El Mehdino Mort – Et puis je vais penser à un meurtre qui n’a pas encore été élucidé en Corse près de Calvi… Un bébé de six mois qui a été brûlé vif en 1998. Vous conviendrez sans doute qu’il est crucial que cette affaire soit résolu. Une mort infantile tragique ! Bruno éclate, “Ce crime est resté impuni.”Situé au nord de Marseille, quartier Bassens. Le premier jour de la visite de trois jours du président Macron ici était le 1er septembre 2021. Le lendemain, les petites mains du commerce du cannabis étaient de retour au travail. Là, “l’envoyé spécial” rencontre Nasser, un homme de 22 ans.
Ici, les prix du cannabis sont affichés bien en vue sur les murs pour que tout le monde puisse les voir. Les concessionnaires s’occuperont des clients pendant qu’ils attendent dans leurs véhicules. Nasser, 22 ans, explique à “Envoyé spécial” que c’est la motivation de Bassens. Célèbre pour cela, Bassens ; célèbre pour sa consommation de drogue. La tournée de trois jours d’Emmanuel Macron dans les quartiers de Bassens Nord de Marseille a débuté le 1er septembre 2021. Nous sommes au jour 2 de notre reportage, qui sera diffusé le 16 septembre, et le trafic reprend déjà.
Le célèbre hotspot commercial connu sous le nom de “drive de Bassens”
Nasser est au chômage et à court d’argent, ce qui en fait une cible potentielle pour les organisations criminelles. Mais il insiste sur le fait que “cela ne l’intéresse pas du tout”. Je n’ai tout simplement pas la force de le faire. Comment a-t-il évité ce qui semble être une condamnation à mort inévitable pour « la jeunesse du ghetto » ? Le jeune homme sait qu’il a eu de la chance, d’avoir “des parents qui étaient derrière, la porte dérobée d’un lycée spécialisé”.
Pourquoi lui et pas le gamin capucin qui, à portée de caméra, vend ouvertement son corps à des trafiquants d’êtres humains ? Peut-être que les parents de ce jeune homme sont divorcés ; peut-être que sa mère vit seule ; et peut-être est-il le seul enfant de la famille. Il est possible qu’il ne rentre pas toujours à la maison avec un réfrigérateur et une assiette vides tous les soirs.
Un job d’été payé 150 € par jour.
L’adolescent explique que Romain Boutilly est allé s’occuper du micro du jeune guetteur dans le cadre d’un “job d’été” rémunéré 150 euros par jour. Il est monté à bord d’un train à Montpellier à destination de “la capitale de la drogue” à l’âge de 17 ans. Après, il nous dit, “c’est le taudis” : “tu trouves un appartement, tu dors dans une voiture, et puis…” Personne dans sa famille ne sait qu’il est à la campagne en ce moment car, comme il le dit, ” C’est pas une fierté non plus, de fait ça… Oui, aller travailler est préférable.
Le journaliste le prévient que malgré la récompense financière potentielle de “dans les 2 000 euros” (par mois), l’entreprise n’est pas sans risque. Par exemple, cet été a vu l’assassinat d’un jeune dans la ville de Bassens. Ne pense-t-il pas que quelque chose comme ça pourrait lui arriver ? Le jeune répond « Bah si, totalement, bien sûr », ne montrant aucun signe d’être rebuté par « plus que ça ».
Environ 300 personnes ont défilé en l’honneur de “Mehdi”, un jeune homme d’un quartier défavorisé tué par la police à la suite d’une rixe, samedi à Marseille. Les marcheurs ont appelé à discuter avec les autorités.
Roses blanches à la main et tee-shirts blancs sur lesquels est inscrit « RIP Mehdi » (repose en paix), les jeunes de Maison-Blanche, la ville natale de Mehdi, et leurs mères sont partis en fin de matinée dans le calme.
Derrière une banderole indiquant “justice pour Mehdi”, la foule s’est regroupée dans le quartier des Marronniers, au nord de Marseille, près de l’endroit où le jeune de 18 ans a été tué par balle par la police le 14 février.Ce soir, un braquage éhonté a été commis dans un magasin non loin du centre-ville. Les trois malfaiteurs présumés s’enfuient en voiture, poursuivis par des policiers de la Brigade anticriminalité Nord (Bac).
Le procureur Dominique Laurens affirme que Mehdi est celui qui a joué avec la police.Cependant, plusieurs habitants de Maison-Blanche doutent que Mehdi ait réellement menacé la police après avoir entendu les témoignages à la cité des Marronniers.
L’expression “Pas tous mauvais”
Vous n’entendrez aucun discours de haine contre la police de ma part. Nair Abdallah, l’un des représentants du Collectif des habitants de la Maison-Blanche, se tenait au pied de la barricade d’un immeuble délabré et insistait : « Les policiers ne sont pas tous mals comme les jeunes dans les quartiers ne sont pas tous mals. ” Le jeune père de famille qui s’inquiète de la normalisation des “violences policières” raconte : “Mais on aurait préféré qu’il passe un peu de temps en prison plutôt que sa mort”.
Cependant, il a noté une “lueur d’espoir dans le système judiciaire” à la lumière du fait que l’Inspection de la police nationale a été chargée d’enquêter sur l’usage de la force par la police.La question de l’abandon de la ville est posée plus largement par le représentant du collectif. Il demande que les forces de l’ordre et les dirigeants politiques s’engagent dans un discours et prennent des mesures concrètes.
Nous avons besoin que les gens nous écoutent. Pourquoi avons-nous fini ici, exactement? Personne ne se réveille le matin en pensant : « Je vais me bagarrer », a-t-il demandé de façon rhétorique.A ses côtés, Yacoub, un autre membre du collectif, explique comment Mehdi a cherché du travail sans succès malgré un permis de conduire, un téléphone et une carte d’identité municipale. Il attire également l’attention sur le fait que le jeune homme n’a pas été correctement surveillé lors de sa sortie de prison.
Yacoub et Nair fustigent ceux qui « viennent réclamer des voix » dans les semaines précédant les élections municipales mais affirment qu’ils ne peuvent rien faire pour eux autrement.Nair cite l’exemple, “Nous avons ajouté une station de métro plus éloignée, Capitaine Gèze, mais nous nous sommes débarrassés des bus qui desservaient la ville en échange.”
Haoulata, une crèche de 24 ans qui n’habite plus à Maison-Blanche mais s’est sentie obligée de venir car elle est amie avec la sœur de Mehdi et sa famille, qui habitaient à côté.Elle souligne la nécessité pour le gouvernement et les forces de l’ordre de donner de l’espoir aux jeunes de la région afin qu’ils puissent se construire un avenir meilleur.
Nair est bien conscient que les “minots” seront là pour lui demander “et après quoi ?” après la marche. Il est à court de mots, mais il espère que la société finira par reconnaître leur “potentiel”. “J’étais heureux pour mes proches”. C’est ce qu’a ressenti Bruno* en janvier lorsque les flics l’ont appelé. Le youtubeur Bruno est originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), et en 1989 il a correctement identifié le corps d’une femme qui avait été retrouvée morte à Verdun. Elle s’appelait Elisabeth Wessels. Cette même personne avait été portée disparue aux Pays-Bas au cours des 33 dernières années.
Après avoir été contacté par la publication, ce YouTuber marseillais accepte d’évoquer ce qui est devenu son combat personnel.Dès la fin de l’année 2020, Bruno a lancé sa chaîne YouTube intitulée “Infocrimes”, qui compte désormais moins de 3 000 abonnés. Mais Bruno aime à souligner : « Mon but n’est pas mon réseau, c’est le Cold Case.
Bruno, aujourd’hui trentenaire, y consacre la quasi-totalité de son temps libre. Quand je ne travaille pas, je suis un gâchis. Je vérifie toujours mon téléphone et je cherche des actes de disparition, même lorsque je suis avec mes collègues, admet-il.Je dessine une carte des déplacements des criminels »Ce n’est qu’occasionnellement que le YouTuber reçoit l’aide d’autres personnes. “Ce sont des internautes ; ce ne sont pas de vraies personnes”, a-t-il précisé.
Comment ça marche exactement? Bruno rétorque : « Je recherche les rapports de disparitions et de morts ; je trace sur une carte les déplacements des criminels, en marquant les endroits où leurs victimes ont disparu. Quand je suis sur une affaire, je donne tout, je suis la piste aussi loin que je peux, et si je trouve qu’il n’y a rien de concret, je n’alerte pas la police, contrairement à quand je devais le faire en représailles pour Elisabeth Wessels. Parfois, c’est la police qui entre en contact avec lui : “La police se demande pourquoi j’ai demandé tel ou tel acte de décès et me le rappelle.” Je l’utilise pour les attirer loin de mes sentiers.
Enfin résoudre un cold case et passer à autre chose
Beaucoup de temps a été consacré à cette enquête. En discutant de l’une de ses découvertes récentes, Bruno s’exclame : “Le Cold Case résolu dans l’affaire Elisabeth Wessels n’arrive pas toutes.