Marie Dompnier Compagnon – Marie Dompnier, fille d’architecte, s’est mariée à Toulouse en 1980. Elle a fait ses débuts au Conservatoire municipal du 5ème arrondissement de Paris et est diplômée en 2007 de l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes.
Marie Dompnier prend les armes au sein de la compagnie de théâtre Artéria alors qu’elle est étudiante. Peu après avoir obtenu son diplôme, elle interprétera un large éventail de pièces classiques (de Tchekhov, Marivaux, etc.). En 2010, elle rejoint l’ensemble La vie brève et se lance dans l’interprétation d’œuvres plus modernes.
L’actrice a fait ses débuts au cinéma en 2012 dans Je fais feu de tout bois, réalisé par Dante Desarthe, et à la télévision dans la série Caïn, tous deux en 2012. Cette année-là, elle participe également à un autre exercice, celui de la mise en scène du film de Camille Chamoux. Née sous Giscard.Les Gazelles de Mona Achache et Diplomatie de Volker Schlöndorff marquent tous deux son retour sur grand écran en 2014.
La saison 2 de la série franco-britannique Tunnel verra le retour de l’actrice au casting. Elle reprend son rôle du lieutenant Sandra Winkler dans la deuxième saison des Témoins en février 2017. La star de “Cœurs Noirs”, Marie Dompnier, qui incarne Adèle, une commando déployée en Irak, nous en dit plus sur le tournage intensif de la série et la préparation ultérieure des acteurs au sein des Forces Spéciales.
Coeurs Noirs, le nouvel original français d’Amazon Prime Video, a su capitaliser sur son week-end de sortie pour se hisser rapidement dans le top dix du classement des contenus de la plateforme. Le spectacle a été créé par Corinne Garfin et Duong Dang-Thai du Bureau des légendes et mis en scène par Ziad Doueiri de Baron Noir et Dérapages.
Dans la veine de SEAL Team ou Zero Dark Thirty, cette série de guerre suit le quotidien du groupe 45 des Forces spéciales françaises déployé en Irak en octobre 2016, à la veille de la bataille de Mossoul, et met en scène Nicolas Duvauchelle, Tewfik Jallab. , Marie Dompnier, Nina Meurisse, Thierry Godard et Jérémy Nadeau, entre autres.
Les membres de ce commando, dont la bravoure sur le champ de bataille n’a d’égale que leur vulnérabilité et leur faiblesse à la base, ont pour mission de récupérer et d’évacuer la fille et le fils d’un éminent émir français de Daech qu’ils ont capturés, et qui ne coopéreront qu’avec eux dans ces conditions. D’un côté, c’est une course contre la montre, de l’autre, de nouvelles attaques semblent se préparer sur le sol français et doivent être déjouées à tout prix.
Marie Dompnier, actrice française connue pour ses rôles dans Les Témoins, Soupçons et Jeux d’influence, s’est confiée à notre micro sur sa préparation pour jouer le rôle d’officier des Forces Spéciales, ainsi que sur le tournage intense au Maroc sous sous la direction de Ziad Doueiri, dont elle s’est exclamée.
Chez AlloCiné, nous Coeurs Noirs est une des rares séries télévisées. De plus, c’est la première série française à suivre un commando des Forces Spéciales. Vous avez envie de faire partie de cette aventure en raison de l’aspect insolite du projet, n’est-ce pas ?
En fait, c’est beaucoup, estime Marie Dompnier. Ziad Doueiri est un réalisateur fantastique et j’aurais adoré avoir la chance de travailler avec lui. Le rôle d’Adèle était tout simplement époustouflant. Il y a eu un casting exceptionnel. Et on savait dès le début du projet qu’on allait être en pleine immersion avec des membres réels des Forces Spéciales, et ça, ça montre à quel moment notre projet et notre préparation avaient de l’ambition. Je ne pouvais pas refuser en raison de nombreux arguments positifs.
Que diriez-vous d’Adèle, votre personnage ?
Adèle a un dossier exemplaire en matière de service public. Parce qu’elle est une fille de militaire qui a excellé dans l’esprit des Forces Spéciales et qui est exceptionnellement unique parmi les militaires. Elle s’appuie sur ses forces spéciales, les mange et couche avec elles (rires). Et l’enseignement, et tout ce qu’elle fait dans la vie, est quelque chose qui la passionne profondément. En réalité, elle se débarque de cette unité d’élite.
Cela n’a pas été traité comme un événement dans la série ; Adèle est commandante, mais c’est une acquisition, c’est habituel pour tout le monde. C’est également ce qui vous a séduit de ce personnage ? Chose sûre. Être sous le commandement de tout ce gang était une évidence. J’ai trouvé que c’était vraiment intéressant parce que cela reflète le fait que notre société va aller de l’avant par rapport à tout cela. Ce n’est pas un sujet ; elle a ce grade et elle dirige ce groupe de 45 personnes. C’est fantastique.
Vous évoquez votre expérience en service avec les Forces Spéciales. Avez-vous eu l’occasion de converser avec des femmes militaires et des femmes qui travaillent dans le même domaine qu’Adèle ? Nous avons été reçus par le 13 RDP à Bordeaux afin de nous préparer du tournage. Chacun de nous a fait des ateliers avec son “binôme” selon son rôle, puisque les responsabilités de chacun dans la série sont différentes (il y a un médecin, un artificier et une snipeuse par exemple).
Quant à moi, j’ai eu l’occasion de rencontrer des gens qui travaillent dans le domaine de l’éducation, et j’ai notamment eu la chance de m’entretenir avec une analyste. Avoir une vision de l’œuvre et de cet univers était inestimable ; c’était fascinant.
Oui, j’ai aussi eu des conversations avec des hommes et des femmes qui vivent la même chose qu’Adèle. En termes de préparation de séries, c’était vraiment bénéfique de pouvoir les interviewer sur leur travail et leurs relations entre eux. Il y a évidemment un culte caché dans cet univers, nous n’avons donc pas pu discuter en détail du contenu de leurs dossiers.
Mes amis et moi avons tous été profondément touchés par ces rencontres. Nous voulions être aussi bons que les gens qui nous avaient formés une fois sur le plateau. Il ne s’agit absolument pas d’une série militaire ; c’est de la fiction (rires). On voulait être au niveau de mentalité qui règne dans ce groupe d’élite parce qu’ils nous avaient tellement donné. Des personnes ayant une attitude de « punaises mentales » ont été rencontrées ; ils sont incroyablement modestes. On leur demande de réfléchir constamment tout en les confrontant au côté obscur du monde. Tous les hommes et toutes les femmes sont saints.
Combien de temps a-t-il fallu pour filmer Coeurs Noirs ?
Plus précisément, nous avons tourné à Casablanca et dans le désert à l’extérieur de Marrakech au Maroc. En raison de la pandémie de COVID-19, les frontières du Maroc ont été fermées pendant plus de deux mois pendant le tournage, le processus a donc été assez long. Au total, la série aurait dû nécessiter quatre mois de tournage, mais à cause de cette fermeture, nous avons fini par terminer deux mois plus tard que prévu. Je pense que cela a commencé en octobre et s’est terminé en avril.
Quelle est votre opinion sur ce tournage ? C’était l’expérience la plus intense de votre carrière ?
Oui, c’est sûr (rires). Puisque cette fiction met en scène des personnes sur un champ de bataille, le tournage a été assez intense. De plus, nous avions eu des scènes très physiques à jouer à, avec des armes et des tirs ennemis de tous côtés. Ce n’est pas marrant. Parfois, il n’était pas évident que nous soyons en montagne ou dans le désert, surtout la nuit. Mais nous étions prêts, nous savions à quoi nous attendre, et c’est la fiction. Tout est bien fini. Mais c’était plutôt fort.
Est-ce qu’on ressent immédiatement lors du tournage avec vos partenaires de jeu cet “effet de troupe” que l’on voit à l’écran ? En effet, comme nous avons été immergés dans les vraies Forces Spéciales, nous nous sommes tous retrouvés sur le plateau et allons passer les nuits à la belle étoile. Quel genre d’expérience donne la chair de poule (rires).
Tout l’intérêt des Forces Spéciales était de construire un groupe car, au fond, ce groupe d’élite a besoin d’un autre groupe d’élite ; ces gars et ces filles sont vraiment têtus. Il y a donc eu une réunion de pré-production, et une véritable compagnie de comédiens s’est constituée sur le plateau. C’était une vraie joie ; avant de tourner la série, je ne connaissais aucun de mes collègues. De véritables rencontres d’amour.
Quel genre de réalisateur et producteur est Ziad Doueiri ?
Ziad est fort parce qu’il ne laisse même jamais de côté et qu’il est très exigeant avec lui-. Cela affecte donc chaque membre de son équipe, car tout le monde veut être au top. Il captive tout le monde avec son énergie débordante. Au sommet de l’énergie et de la demande, il l’est tous les jours. Et ça, sur un plateau, ça ne coûte rien. C’est plutôt sage. Nous étions tous épuisés, mais soulagés de pouvoir enfin dormir un peu ce matin-là.
