Farid Ouzzane Affaire – Après plus de quatre heures de délibération, le jury du procès du “cadavre dans la valise” devant la cour de justice affectée du Morbihan a donné raison à l’accusation. Le tribunal a condamné Lala Id Yassine à 12 ans de prison et Elodie Le Toullec à 6 ans pour son rôle dans le crime. Lala Id Yassine, 32 ans, a été condamnée à 12 ans de prison pour le meurtre volontaire de son mari. Elle a été accusée du meurtre de Farid Ouzzane, employé d’un salon de massage parisien, en juin 2011.
. La justice a confirmé l’atteinte de ses facultés mentales au moment des faits. C’est lui qui a jeté la valise contenant le corps du proxénète dans la rocade de Lorient.Par conséquent, les juges de la cour d’appel se sont conformés aux exigences du procureur général.
Rappel des faits
Il faudra au moins un an et demi pour identifier positivement la victime. Les enquêteurs retrouvent Farid Ouzzane, un Parisien voisin de 55 ans, jusqu’à son appartement.Après avoir caché le corps dans une valise, les deux femmes prennent un taxi pour Lorient, où habite le père d’Élodie. Il ou elle jettera ses sacs par-dessus bord. Ils naviguaient encore sur la rade de Lorient (Morbihan) lorsqu’ils tombèrent sur la valise lacérée. En s’approchant, ils remarquent un pied humain beaucoup plus gros qu’une valise. Cet indice nautique a pris fin.
Les enquêteurs ramènent la valise sur le quai et l’y ouvrent pour regarder à l’intérieur. Elle a été dépouillée de ses flotteurs et de ses lignes de pêche, mais cela ne l’a pas empêchée de remonter à la surface. Le corps d’un homme apparemment tué par suffocation est recouvert d’un ruban adhésif sur le visage. Le médecin légiste a estimé que l’homme avait environ 50 ans et que sa mort pourrait prendre jusqu’à un mois. Aucun document d’identification n’a été trouvé sur la victime, mais une clé de marque Vachette l’était.
Le début d’une enquête minutieuse de deux ans. En l’absence de tout complot sérieux. Il n’y a eu aucune réclamation, aucun signal de disparition permettant d’identifier “l’inconnu à la valise”. Cependant, cette fois-ci, la pièce manquante du mystère – son nom – va comme un gant. Le fil qui ramène les enquêteurs à l’origine est la clé retrouvée dans la poche de la victime. Cette clé n’a été vendue qu’en quantité limitée de 399 en France. Et heureusement, un serrurier se souvient d’avoir été appelé dans une maison avec une porte de cette marque et de ce modèle inhabituels.
Un homme avec plusieurs pseudonymes
L’enquête se déplace alors des côtes britanniques vers les quartiers chics de Paris. La clé ouvre la porte d’un appartement cossu au huitième étage de la rue Boissy-d’Anglas, non loin de la place de la Concorde. Son propriétaire, Farid Ouzzane, n’a plus donné signe de vie depuis un certain temps. La preuve ADN d’une brosse à dents saisie dans la salle de bain de l’appartement prouve que le propriétaire de la valise mystérieuse est quelqu’un de nouveau.
Farid Ouzzane, aujourd’hui âgé de 57 ans, a eu une vie mouvementée qui rivalise avec les troubles entourant son assassinat. Mickael est l’un des pseudonymes qu’il utilise; il partage son temps entre Agadir (Maroc) et Paris. Il dirige un salon de massage dans la capitale nationale. Cependant, le salon dissimule un réseau de prostitution derrière son comptoir. Cela signifie que “Le mac” pourrait avoir de nombreux ennemis.
Les enquêteurs vont se concentrer sur la nouvelle propriétaire du salon de massage, identifiée uniquement par “Lala”, de son vrai nom Sabrina et qui était elle-même autrefois prostituée. Aurélie, seule employée du salon, est également présente. Une demoiselle de… Lorient. Le fait que les deux femmes se soient présentées à Agadir fin juin 2011, juste avant la découverte du corps, soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses.
Lorsque les projecteurs sont braqués sur l’identification du mystérieux cadavre, ils sont mis en alerte. Et il y a beaucoup de leçons à tirer d’une conversation informelle : Aurélie reçoit un appel d’un ami à qui elle s’est confiée au sujet de l’assassinat il y a un an. C’était toujours un « délire » pour lui.
Une nuit onirique
Prostituée, alors âgée de 26 ans, ainsi que son père lorientien et son patron de 29 ans sont tous placés en garde à vue. Alors qu’Aurelio se confie à la police en cette nuit « surréaliste » du 21 juin 2011, Lala ne dit rien. Un mac marin et deux femmes assises.A partir de jeudi, le juge va connaître de l’affaire du meurtre d’un proxénète dont le corps a été retrouvé dans une valise dans le quartier chaud de Lorient.
Selon le second, il a été tué lors d’une fête dégénérée. Des gendarmes de la brigade maritime de Lorient étaient chargés de l’enquête, et pour une fois ils ont eu plus de mal à identifier la victime que les présumés malfaiteurs. Qui est donc le mystérieux passager de la valise ?
Ils ont commencé à transférer tous les fichiers vers le moulin à vent. Rien. Ensuite, ils s’efforcent de retracer le parcours des bagages, des haltères ou des vêtements à la mode du défunt (pensez à Dolce Gabbana et Cerruti). Nous n’avons rien oublié. En conséquence, l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) entreprend une reconstruction faciale afin de faire connaître une ressemblance à un robot dans les médias. La disparition d’un “homme méditerranéen” avec une “carrure moyenne”, des “cheveux noirs” et une taille “d’un mètre soixante-dix”. Personne ne réagit à l’expression “âgés de 36 à 56 ans”.
Il ne reste plus qu’une chose à essayer, et c’est cette clé de marque Vachette qu’elle a trouvée dans sa poche. Les experts affirment qu’il n’existe que 399 exemples du modèle. Pendant plus d’un an, les gendarmes ont interrogé sans relâche grossistes et détaillants jusqu’à ce qu’un artisan à Paris leur révèle qu’il avait vu un mécanisme similaire quinze jours auparavant.
C’est le 12 octobre de la même année qu’il reçoit l’invitation d’ouvrir un nouvel appartement dans un immeuble cossu de la rue Boissy-d’Anglas à Paris. L’association des copropriétaires a perdu le contact avec le locataire et a suspecté une fuite d’eau. L’artisan a conservé la serrure d’origine, afin que les détectives puissent l’utiliser pour essayer leur clé. Bingo !, d’emprunter Christine Le Crom, la procureure de Lorient.
Il est “l’homme qui n’a besoin de personne”. Un corps sans vie sans mémoire ni signification qui lui est attaché. Aucun tatouage autorisé. Aucune cicatrice du tout. Non demandé; même pas un indice. Bref, la police va s’affairer pendant les dix mois et demi à venir avec une énigme de 70 kilos, 1 mètre et quatre-vingt-dix centimètres. L’histoire commence le 13 juillet 2011, lorsque deux touristes découvrent une valise gisant dans le radd de Lorient. Ils se rapprochent l’un de l’autre. Trois licols la menacent et un pied humain a poussé par l’interstice de la porte.
Le médecin légiste sort le corps d’un homme du linceul de 132 litres, où il avait été roulé dans un sac en plastique, pieds et mains liés. Son visage est dissimulé par un masque de ruban adhésif blanc. L’autopsie a conclu que le décès était le résultat d’une « asphyxie par suffocation suite à l’intervention d’un tiers ». Bref, c’est un acte criminel. Cinq ans plus tard, devant la cour d’appel du Morbihan, le point culminant de ce récit de la tristement célèbre affaire de la “Malle à Gouffé” se déroule. Depuis ce jeudi, un homme est comparé à deux jeunes femmes pour “recel de cadavre” et “meurtre” et “complicité de meurtre”.
Farid Ouzzane est le propriétaire légal de l’appartement. La police est certaine de son identité après avoir effectué une comparaison ADN à l’aide de sa brosse à dents. Après avoir tourné en rond pendant dix mois et demi, ils ont finalement trouvé la solution au mystère. Mais à y regarder de plus près, la vie de Farid Ouzzane promet d’être aussi intrigante que sa mort.
L’homme de 55 ans a été identifié comme le propriétaire d’un salon de massage dans le quartier de Clichy sous plusieurs pseudonymes. Ce salon ressemble plus à la façade vitrée d’un bordel qu’autre chose. Non seulement cela, mais il est également cité comme indicateur BRP (Brigade pour la répression du proxématisme).
Il semble que le proche et indic partage son temps entre Paris et Agadir, pratiquant la discrétion d’une part et un grand jeûne d’autre part. Lala Id Yassine, également connue sous le nom de “Sabrina”, la propriétaire du salon, et Elodie Le Toullec, l’une de ses employées, se sont rendues au Maroc en juin. La police les a immédiatement mis sur écoute. Le 27 mai 2013, la ligne d’Elodie est mise en ligne lorsqu’elle apprend par un ami que l’identité du retraité de la valise a été divulguée aux informations. Le résultat final est que tout le monde est en alerte maximale.
