Dolorès Mcdonough Wikipedia -Dès ses 87 ans sur cette terre, Agathe Natanson, qui a été mariée à Jean-Pierre Marielle, revient sur l’homme qu’elle aimait tant. Le dernier « grand-duc » partit après Noiret et Rochefort. Le célèbre acteur et homme sont interprétés par les réalisateurs, acteurs et producteurs.
Un artiste exceptionnel, une entité mystérieuse.Cela ne me dérange pas que nous ayons des âges différents”, déclarait en 2014 Agathe Natanson, une actrice similaire à Jean-Pierre Marielle. Quinze ans les séparaient. Rencontrés à Belmondo, le couple s’est marié en 2003.
Mais qui était Jean-Pierre Marielle, grand d’1,85 mètre, aux yeux bouclés et à la voix caverneuse, disparu le 24 avril à l’âge de 87 ans – “portant une moustache depuis sa naissance” – selon l’un de ses bons mots ? Ses métiers d’acteur étaient souvent confus, mais il possédait plus de talent que le Français typique.
Son apparence a été comparée à celle d’un acteur, a-t-il admis. Pas moi. Personne ne peut dire qui je suis. C’est du top ; nous pouvons jouer de n’importe quel instrument. Cette moquerie masquait son véritable héritage de descendance bourguignonne. Passer du mauvais au défi.
«Chez les Anglais, on dirait qu’il était un gentleman farmer», écrit son épouse aimante et attentionnée, Agathe Natanson, à propos des souvenirs parisiens de son mari. Il aimait ruminer les choses. Son esprit vagabondait et il rêvait.
C’était son expression. Parmi les nombreux intérêts de Marielle figuraient les arbres, la littérature, les voyages, les expositions d’art et les promenades tranquilles.En 2003, lui et Agathe, qu’ils étaient devenus en couple, se sont mariés à Florence. C’est chez Jean-Paul Belmondo que nous nous sommes croisés pour la première fois. Les amis étaient les personnes qui comptaient le plus pour lui.
Le mariage de Jean-Pierre Marielle, 71 ans, et d’Agathe Natanson, 57 ans (au centre), a eu lieu au Théâtre Edouard VII de Paris le 21 octobre 2003. Avec l’ajout de Dominique Chaumette (Mme Noiret), Pierre. .. Bertrand, et Catherine Rich, l’orchestre du Conservatoire est presque au complet.
Malentendu financier
Des artistes en herbe ayant une formation en théâtre classique se sont produits avec joie dans l’orchestre du Conservatoire. Ils ont embrassé la vie avec un esprit de camaraderie et de joie et sont restés connectés pour toujours. Rue Saint-Bernard à Saint-Germain-des-Prés, Jean Rochefort, Claude Rich, Bruno Cremer, Guy Bedos et Jean-Paul Belmondo se réunissaient tous les soirs.
A leurs côtés, deux dames remarquables, Annie Girardot et Françoise Fabian.Les années 1950 sont l’époque où ils apprennent tous le métier. Ils ont procédé avec insouciance, vantards décomplexés et exubérants.Le jazz possédait Marielle comme un aimant. Il était un grand fan de Billie, Stan Getz et Charlie Parker.
Marielle avait la possibilité de passer d’un petit théâtre à un cabaret le soir même. “Nous avons dormi tard, mais nous nous sommes levés tôt”, a prudemment évoqué l’homme à propos de sa profession. “Rien n’est possible, tout est possible.”
Il évitait rapidement toute discussion sur son travail en disant : « Nous sommes des vagabonds, alors nous errons ». Il ne semblait vouloir rien. Il manquait de confiance et agissait avec pudeur, selon le cinéaste arlésien Patrice Leconte. Lors de notre première rencontre, je lui ai exprimé ma profonde admiration. Totalement incorrect.
Sa suggestion de personnage pour elle dans “Le Parfum d’Yvonne” était celle d’un homosexuel qui fait son coming-out. Raffinée, désespérée et violente, Marielle a trouvé le ton parfait, ce qui était étonnant. “Son jeu était absolument brillant.”
Faire du vélo aux côtés de son fils François en septembre 1987. Porter la tenue emblématique Chanel des « Grands Ducs » de Patrice Leconte était une chose qu’il hésitait à faire pour lui-même. Il ne respectera plus mon autorité s’il me voit dans cet état ! Léonard de Vinci
Sa fureur est un sujet de conversation. Notre sosie, “le colonel”, était très sévère. Néanmoins, Jean-Pierre Mocky remarque depuis son siège parisien qu’il était une personne agréable. Il était complet, pas seulement un monstre grondant avec un rire homérique. “Dans ses rôles comme dans la vie”, intervient Leconte.
Dévoilez vos paradis cachésJean-Pierre Marielle était plutôt réservé et ne se faisait jamais étalage.Il est comparable à Jean-Luc Bideau. Josée Dayan a réalisé le film, qui était son dernier long métrage, et ils avaient tous un rôle. En 2011, Final Bouquet est sorti.Il commençait à perdre des forces. Une large gamme de symptômes retrouvés avec la maladie d’Alzheimer.
Tandis que Marielle jouait avec un écouteur, sa femme actrice se tenait à seulement deux mètres. Agathe l’a contraint à répéter ses textes, poursuit Dayan. Il a continué à la chercher. Leur connexion était tout simplement charmante.
En 2010, Marielle a publié un aperçu de son autobiographie. Les portails des jardins secrets ont été ouverts par une grande folie. Nous avons découvert que lorsque des indésirables le reconnaissaient lors de son paisible repas, il utilisait sa voix si particulière pour les calmer : “Mais je ne suis pas Jean-Pierre Marielle !”
Constamment au service des écrivains, il avoue être un clown. Mais les honneurs lui faisaient mépriser Camus. « Les Césars ? Rien n’a d’importance pour moi. La loterie n’est pas pour moi ! Il refuse un Molière pour “Le Retour” d’Harold Pinter, apparaît dans une centaine de films, quarante pièces de théâtre et de nombreux rôles télévisés.
Timbre d’une contrebasseComme les hommes politiques, il y a des acteurs dont nous entendons les discours sans y prêter attention. “Nous l’avons écouté”, souligne l’acteur Daniel Russo à Marielle. Sa voix vous captivait, vous secouait et vous tenait.
Il est progressivement devenu proportionnel à son corps. Elle était petite pour une hallebardier, mais sa jeunesse la distinguait. “Les gens pensent que je crache du bourbon et que j’allume quelques cigares de la taille d’une cuisse de lutteur”, a-t-il déclaré.
Ce son de contrebasse organique a été interprété par Marielle. Il a distribué “mes petits” avec des airs de mécréant sexiste qui joue le rôle. C’était du velours en personne. “Un soir, il m’a appris à porter un toast : ‘Tu vois, les verres ne doivent pas entrer en collision, juste les mains.'” — Daniel Russo, qui a animé le dîner. Ce sont les travailleurs qui voulaient éviter que leurs superviseurs les entendent boire. Renouveler notre amitié.
Treble jump par CrevetteSans langage fleuri, son rapport au vin était simple et rustique. De la viande salée au pudding aux pommes en passant par les saucisses et le gigot d’agneau, tout était une spécialité de la région. Il adorait les cafétérias du plateau. Il était certain qu’il se salirait à table.
De peur que la sauce ne tache son costume, “Jean-Pierre, mets une serviette”, lui conseille Leconte. “Il était une fois, dans un restaurant chinois, une tache sur mon dos”, a-t-il soudainement déclaré. Des rires incontrôlables ont suivi à la suite de cette explosion. “Je pouvais parfaitement voir sa crevette faire un triple backflip”, rigole encore une fois le réalisateur.
Il y avait plus chez Marielle qu’il n’y paraissait. Son sens aigu du détail était vraiment remarquable. Je picote sans arrêt, comme un oiseau. En ville, au café, en pyjama ou au volant. L’ouverture aux autres est essentielle. Être heureux n’est tout simplement pas une option pour vous. Il lisait actuellement un livre sur la réalité.
Après avoir reçu une invitation d’amis à aller nu dans le jardin un matin, il a vu la chef, une dame d’un certain âge. Elle lui parla au moment où il s’apprêtait à partir en lui disant : « Ne vous inquiétez pas, monsieur Marielle, il y a longtemps que la taverne n’a pas fermé ses volets.
Ces contes, qu’ils soient spontanés ou tirés d’autres auteurs, furent pour lui une source d’inspiration. Il ajoute : “Un soir, après une journée de tournage épuisante, il m’a dit : ‘J’ai des jambes de repasseuse.'” Leconte fournit un contexte supplémentaire.
Tout comme la seconde personne, Joël Séria agit également en tant qu’auteur et réalisateur. Son classique culte de 1975 “Les galettes de Pont-Aven” nous doit. “Oh mon Dieu, quand on a écrit le scénario, réalisé, et que l’interprète est époustouflant ! Je n’arrêtais pas de me dire : ” Comme c’est bon ! ” pendant le tournage. ” Jean-Pierre était absolument charmant. “
Rien que de l’humilité
“On dirait un Courbet” est devenu lyrique en se déroulant devant les fesses de la Canadienne Dolores McDonough. Séria a emprunté le soupir maudit – le légendaire « Oh ! bon sang ! » de Marielle – à un souvenir de sa jeunesse. Ayant grandi dans la campagne angevine, je l’ai toujours entendu.
Jean-Pierre a vécu pleinement sa vie, sans jamais se vanter. Aucun grossièreté n’est affichée dans cette scène. L’appareil photo est devenu une réflexion secondaire lorsque Marielle lui a donné vie.En 2006, il est emmené en Suisse romande pour interpréter “Les mots et la chose” du producteur de spectacles vaudois Patrick Messmer.
“Je me souviens de son regard, de ses yeux très expressifs”, a-t-il déclaré dans un SMS adressé à sa femme concernant la sexualité et le désir. Son attitude peut passer de la compassion à la colère en un instant. Il a su accéder à tous les registres avec cette énergie expressive. Par exemple, le chef-d’œuvre d’Alain Corneau « Tous les matins du monde » présente des éléments à la fois comiques et dramatiques, dont un personnage particulièrement brutal.
Son apparente insouciance était un frein qu’il lâchait avec la grâce d’un soliste de jazz, genre qu’il aimait avec un penchant inattendu pour Johnny Cash.Assumant ses options, Marielle n’a pas nié ses navets. Il a poliment décliné “The Girl on the Bridge”, une chanson composée pour lui et Vanessa Paradis, démontrant ainsi sa capacité à dire non sans émotion.
Porter un costume lui donne des haut-le-cœur dans “Les Grands Ducs”, dans lequel il joue aux côtés de Noiret et Rochefort. “Je ne serai pas abn ajoutant ses clips dorés, Marielle, hideuse mais magnifique en Chanel, complétait le look. Pour Patrice Leconte, “c’était un acteur inspirant”, tel est le verdict final. Nous ne produisons plus cette race.