Mari De Abnousse Shalmani – L’écrivain et journaliste français Abnousse Shalmani écrit également. Le premier emploi de Shalmani était journaliste. De nombreux médias français l’utilisent, dont France Culture et France Inter. Ses publications comprennent des articles dans Le Monde, Libération et Elle, entre autres.
Parmi la centaine de Françaises de premier plan qui ont signé une lettre ouverte dénonçant #MeToo et envoyée au premier journal du pays, Le Monde, Shalmani et Peggy Sastre figuraient parmi les auteurs. Un élément essentiel de la liberté sexuelle, affirme la lettre, est la « liberté de prendre soin » – la liberté d’un homme d’approcher une femme, même maladroitement, et de lui démontrer son intérêt.
Peu de temps après avoir obtenu son diplôme en histoire, elle se lance dans le domaine du journalisme. Elle a fait des choses comme défendre les droits des femmes iraniennes et le port du voile en France à la télévision et a réalisé des courts métrages.
La fiction de Shalmani traite souvent du genre, de la politique et des préoccupations liées à l’identité personnelle. « Les exilés meurent aussi d’amour », son premier roman de 2009, est sorti. Aux côtés de cette femme, le ministère français de la Culture a décerné à cet ouvrage le premier prix du roman.
Publié en 2014 sous le nom de plume Khomeyni, Sade et moi, le livre rappelle ses années de formation passées en captivité sous les corbeaux vêtus de noir, qui servaient de police morale, et le leader en noir et blanc, qui était son surnom.
Elle se déchaîne de colère lorsqu’elle découvre des femmes enterrées en France portant le voile islamique – le même voile contre lequel elle s’est battue dans son pays d’origine – et dit à Khomeiny qu’elle le lui donne.
Shalmani se bat également farouchement pour les droits des femmes. De plus, elle s’est prononcée contre la répression contre les femmes en Iran et ailleurs. Elle a participé à de nombreux débats publics concernant les questions féminines et est une experte régulière à la télévision en France.
De sérieux désaccords sont apparus concernant le travail de plaidoyer de Shalmani. En raison de ses positions fermes en faveur des droits des femmes et de sa condamnation de l’islamisme, elle a fait l’objet de menaces et de harcèlement tant au niveau national qu’international.
Même si elle a été confrontée à ces obstacles, Shalmani a persisté à lutter pour les droits des femmes et des communautés à faible revenu. Les Français le reconnaissent pour l’impact qu’il a eu sur la société et la culture françaises.
Récipiendaire du prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes en 2019, elle a dévoilé son travail. C’est un privilège de rendre hommage aux individus héroïques qui ont ouvert la voie aux défenseurs des droits des femmes.
Des préoccupations politiques et sociales importantes ont été mises en lumière à travers son journalisme, ses écrits et son activisme. De plus, cette femme époustouflante a incité d’autres personnes à se joindre à la lutte pour l’égalité et la justice.
Tout bien considéré, Abnousse Shalmani est un personnage très respecté dans la littérature et les médias français, connu pour son esprit brillant et son dévouement à la justice sociale.
La richesse d’une rencontre s’accroît lorsqu’elle s’écarte du cours prévu. Alors qu’elle discutait avec Abnousse Shalmani de la crise en Iran – son pays d’origine est en proie à une rébellion depuis la mort de la jeune Kurde Masha Amini le 16 septembre 2022 – la conversation a rapidement viré au débat sur le nouveau féminisme français, la jardins du Palais-Royal sous le règne de Philippe d’Orléans et des philosophes des Lumières.
Chemin faisant, ils ont également évoqué Olympe de Gouges et Élisabeth Badinter, Salman Rushdie ou encore Martin Eden de Jack London. En ce qui concerne les Gardiens de la révolution de Téhéran, on pourrait discuter. Pas correctement. Si elle s’aventure sur des routes périlleuses, son esprit agile et joyeux restera cohérent, animé par des convictions au goût de liberté incontrôlable.
Avant même que nous mettions les pieds à Paris en 1985, mon père m’avait assuré que je verrais Simone de Beauvoir à chaque coin de rue. Ce n’était pas vraiment comme ça. Pourtant, dès l’instant où j’ai posé les yeux sur les femmes solitaires se prélassant sur les terrasses, s’abreuvant de temps en temps, j’ai su que j’étais arrivé au bon endroit : le paradis.
Cela n’a pas découragé Abnousse Shalmani, devenu écrivain, journaliste et cinéaste depuis près de quarante ans. “Je suis heureuse en tant que femme en France”, dit-elle, réinterprétant de manière hilarante le cliché “Heureuse comme Dieu en France” comme une confession de religion très laïque.
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On pense qu’Abnousse Shalmani est né à plusieurs reprises. D’abord à Téhéran en avril 1977. Deuxièmement, en 1983, alors qu’elle avait six ans et vivait Dans l’Iran de Khomeini, elle a défié la politique du voile de l’école, s’est déshabillée jusqu’à ses sous-vêtements et a fréquemment couru dans la cour de récréation en pantalon ou « cul nu .
Quels sont mes biens ? La troisième naissance de cette femme a eu lieu « sur le sol français » en 1985, alors qu’elle et sa famille cherchaient refuge en France pour échapper au gouvernement iranien oppressif. La quatrième survient à vingt et un ans, lorsqu’elle découvre « la littérature libertine du XVIIIe siècle en France ».
Dans ce monde, la raison libère joyeusement les esprits et les corps, et les corps révèlent leur signification et leur charge révolutionnaires à l’approche des Lumières. En ajoutant à cette liste, nous pouvons affirmer avec certitude qu’Abnousse Shalmani est né une cinquième fois : cette fois en tant qu’écrivain.
Son histoire, qui s’étend de son enfance en Iran jusqu’à sa vie actuelle à Paris, est centrée sur les aspects psychologiques, sociaux et politiques de la relation du corps féminin avec l’auteur Sade et sur notre histoire collective.
Elle décrit ce livre comme sa « carte d’identité intellectuelle » puisqu’« il condense tout ce que je pense ». Pas tant à cause des événements réels décrits ici qu’à cause du ton de l’histoire, qui est logique et sensé, et de l’énergie qu’elle utilise, une grande force de vie, qui fait rire le lecteur.
Cheveux lâchés, robe et talons hauts, Abnousse Shalmani est pleine d’énergie, argumente avec passion et s’amuse visiblement lors de notre entretien. Une combinaison de logique, d’humour et de bonheur semble être son arsenal.
Cependant, ce n’est pas le seul. Avec mes qualités féminines, je veux être respectée. Je préférerais ne pas être considérée comme une intellectuelle uniquement parce que je ne veux pas être vue comme une virile. Je je sais que [mon corps m’appartient] depuis que je suis adolescente”, commence-t-elle.
Pour couronner le tout, j’apprécie qu’il puisse se déplacer librement dans les espaces publics. Malgré la souffrance, le beau cadeau de l’exil, c’est la sensation de se pavaner dans les rues de Paris avec le vent dans les cheveux et le bruit de mes talons.
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La lecture, l’école « laïque et républicaine », et son père, intellectuel, athée et démocrate qu’Abnousse Shalmani surnomme « Haute Tolérance », l’aident à se réinventer en héritière des Lumières, descendante de Voltaire, Diderot, fils de Crébillon, Sade et d’autres.
Elle accepte à contrecœur lorsqu’on lui dit que Khomeini, Sade et moi ressemble plus à une tirade de colère qu’au texte lui-même. Elle aimerait cependant revenir sur les raisons de ce choix : si de nombreux autres écrivains ont contribué à l’œuvre de Sade, elle insiste sur le fait que Khomeiny et Sade sont les deux principales personnalités qui l’ont fait.
Très jeune, Khomeiny m’a forcée à choisir mon camp en tant que femme. Dans mon rôle de femme, qui suis-je ? Alors pourquoi les gens ne peuvent même pas regarder mon corps en public ? S’inscrire dans l’espace public était pour moi une évidence car c’est là que se déroule toute l’action ! Sade représente également la liberté, et le fait qu’il faut se piquer les yeux (lire Sade est vraiment un défi) pour y parvenir.
Français, encore un effort si vous voulez être républicains » est une citation de l’ouvrage classique de Sade, La Philosophie dans le boudoir, qui sert de pôle politique dans le titre de mon livre. En plus, elle intervient pour dissiper toute confusion : “Ça peut paraître bizarre, mais j’éprouve beaucoup de tendresse pour Sade.”
Pour que je puisse le lire et sortir vivant de prison, cet homme a passé vingt-sept ans sans rien faire. Cela lui a coûté la vie. Malgré tous les obstacles, il a persisté à écrire jusqu’à l’arrivée. Il représente la résistance.
Selon Abnousse Shalmani, écrivain libertin, « le mouvement » est très important dans l’écriture libertine. C’est le mouvement qui renverse les dirigeants tyranniques et les évêques corrompus. L’action, la force vivante dans la mort, le déni, l’incapacité à se taire.
Comme elle aime tant lire, Abnousse Shalmani hésite à accepter une certaine place. Interrogée sur le féminisme, elle semble peu inquiètes. Cela me fait peur parce que je n’ai jamais été militante ni membre d’aucun groupe, dit-elle.
Même si je garde un œil vigilant sur l’actualité, j’exerce mon féminisme en solo. Les luttes aussi extraordinaires des femmes pour l’indépendance sexuelle dans les années 1960 et au-delà étaient vitales.
Mais aujourd’hui, je crois qu’il faut aussi que chacun fasse son propre travail pour comprendre sa propre position de femme. En effet, si on la situait « dans la galaxie féministe », elle consentirait volontiers à être trouvée. ensuite Elisabeth Badinter, qu’elle n’avait jamais rencontrée.
Ces dernières semaines, des femmes iraniennes ont publié des selfies sans tête sur la page Facebook « Libertés furtives des femmes iraniennes ». Absousse Shalmani trouve ce mouvement spontané “très beau” et “très joyeux”, et elle espère que ces femmes ne subiront pas de représailles.
La meilleure arme contre la barbe, les religions et les dogmes du monde est un cœur plein de rire et d’énergie positive. Parce qu’ils sont tous de type dramatique. L’étouffement est une réelle possibilité chez l’homme à barbe. Lorsque nous rions, nous libérons une partie de notre dioxyde de carbone.