Abbé Pierre Dufour Libération Aujourd’hui – Je ne comprenais pas » d’une voix brouillée. Pierre Dufour était pour moi une figure paternelle. Profitant de mon admiration pour lui, Pierre Dufour est devenu un prédateur. J’étais une marionnette entre ses mains, une sorte de marionnette.
J’étais complètement idiot.
Cela a duré quatre ans. Comment vas-tu revoir ton père Dufour ? pourquoi n’ont-ils pas révélé ses actes ? questionne le chef de l’Etat. J’avais 23 ans et pourtant je me sentais toujours comme une adolescente. J’étais assez naïf et je ne connaissais rien aux relations sexuelles. Je le lui ai dit dans deux lettres. Je qualifierais cela de relation incestueuse puisqu’il a profité de moi et j’ai longtemps été incapable d’y mettre un terme. Et pourtant, j’ai terriblement souffert ; en fait, je suis devenu déprimé.
En février 1997, le séminariste se confie à un autre homme d’Église qu’il considère comme son père spirituel : « J’ai tout déballé, toutes les agressions que j’ai subies. Il m’a dit : « Va voir le supérieur du séminaire. prêtre; vous ne dites à personne ce qui se passe. » Vous lui dites simplement : « Je souhaite quitter Saint-Jean-de-Maurienne pour des raisons très sérieuses. »
Il s’ensuit que certains au sein de l’Église étaient au courant du comportement déviant de l’abbé bien avant son arrestation en 2003, mais que personne ne l’a signalé. Je ne pouvais pas le gérer seul, j’étais trop faible. Et si j’allais dire ça à l’évêque, il penserait que je suis un petit coquin, explique le curé. “Désormais, je suis libre. C’est la foi qui m’a permis de continuer.
Il se tourne alors vers Pierre Dufour et déclare : “Ce genre de personne n’est pas l’image de l’Église. Pardonnez-moi, et pardonnez aux victimes ! Soudain, l’abbé Dufour se lève et fait un lapsus : “Je lui pardonne.” Agitation dans la salle de conférence due à l’indignation. L’ accusé se reprend et dit sans conviction: «Je te demande pardon de t’avoir fait souffrir. sur le sujet en octobre 2020.
La vérité a finalement éclaté sur Pierre Dufour, prêtre de la vallée de la Maurienne, en 2003 lorsque deux hauts responsables du SDF ont porté plainte contre lui pour agression sexuelle. pour abus sexuels sur enfants dès 1960. Pierre Dufour a été reconnu coupable en 2006 et condamné à quinze ans de prison par la cour d’appel de Chambéry.
28 mai 2006, Chambéry (Apic) L’ancien évêque de Savoie Pierre Dufour, aujourd’hui âgé de 71 ans, a été condamné vendredi à 15 ans de prison par la cour d’appel de Chambéry. Le tribunal l’a reconnu coupable de « violations et agressions sexuelles » contre des mineurs et des jeunes adultes.
Lors de son audition, l’abbé de Saint-Jean-de-Maurienne, Pierre Dufour, a déclaré : “Aujourd’hui, je reconnais en toute conscience le mal que j’ai pu commettre.” Son avocat a déjà déclaré qu’il ne ferait pas appel du verdict.
Au moins dix jeunes adultes, dont cinq élevés comme témoins, ont accusé l’homme d’Eglise de violences ou d’agressions sexuelles. Le tribunal s’est concentré cette semaine sur Abp.
Les relations homosexuelles de Dufour à partir de 1993 plutôt que les événements des années 1960 (il est également accusé d’avoir perpétré des attouchements sur des enfants lorsqu’il était jeune prêtre). Ils ont littéralement frappé à la porte de l’enfer, mais le prêtre les considère comme des cibles faciles pour remporter une victoire décisive. Ce manipulateur détruit le libre arbitre de l’autre pour pouvoir l’utiliser comme objet sexuel.
C’est pourquoi ils étaient encore plus choqués et consternés à mesure que le drame se déroulait. Aussi, après avoir entendu les témoignages des chrétiens, des prêtres et de l’évêque, nous sommes profondément troublés.
Les six gendarmes de Chambéry (Savoie) qui enquêtent sur les prétendues déviances sexuelles du curé Pierre Dufour viennent tout juste de commencer à mener des analyses ADN, des entretiens, des expertises psychiatriques et des études de perquisition. Un « effort titanesque », selon les termes du lieutenant-colonel Thierry Cailloz.
Le père Dufour, 68 ans, a été convoqué le 9 décembre au tribunal de Saint-Jean-de-Maurienne en réponse à deux plaintes déposées par des mineurs du SDF qui l’accusent d’avoir usé de violences en leur apportant de l’aide cet été. Où il dirige depuis 1995 la cathédrale du XVe siècle.
Les faits qui lui ont été reprochés pendant son mandat ont été reconnus sans excuses. Et ils en ont également laissé entrer d’autres, en se concentrant sur “les enfants de chorale, garçons ou filles, depuis 1960”. Dans un communiqué, il est affirmé catégoriquement : “Il a utilisé sa qualité, son autorité et sa renommée”.
Les fidèles, mes miens mourants, sont venus nombreux entendre prêcher le Père Vial, vicaire général de Chambéry. Ses premières pensées vont à « Frère Pierre », puis « aux personnes qui auraient souffert à cause de ses actes ». Nous avons été surpris par l’ordre de détention.
Le nouvel homme de foi a déclaré à ses partisans : « Nous faisons confiance au système judiciaire ». Après le service en la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, le calme et la tranquillité se sont installés sur le perron. Le rythme est lent. Il pleut.
D’Aiguebelle à Saint-Jean-de-Maurienne, tous les locaux ont parlé de “ça” tout le week-end. Dans ces deux villes, un petit homme nommé Pierre Dufour pratique son sacerdoce depuis quatre décennies, souvent accompagné d’un chien.
En revanche, l’anonymat est demandé lors des interactions avec les visiteurs. Certainement pas de photos ! La confiance est placée dans le pli de l’oreille. Fugue. Les rumeurs circulent depuis des années. «C’est le nuage de la honte qui plane maintenant sur la vallée», confie une commerçante d’Aiguebelle, fraîchement arrivée.
Toutes les histoires et leurs contraires sont racontés sur le curé. Un ancien personnage « ouvert, moderne, centre-gauche et disponible » ; un personnage ultérieur « autoritaire, moraliste et, parfois, vulgaire ». Je ne penserai plus à ce qui lui arrive. Une habitante d’Aiguebelle s’est exclamée : “Il m’a épousée et a baptisé mon enfant ! Elle affirme même : “Il a agressé des petits garçons dans les toilettes du parc”.
C’est un policier qui me l’a dit. Une femme, une seule, a témoigné à visage découvert ce week-end. Martine Perrier vit dans un pavillon à Aiguebelle ; c’est son nom. Elle a été la première à appeler la hotline mise en place par le tribunal pour recueillir des témoignages sur la pédophilie présumée du presbytère.
« Pression ». Depuis quelques temps, Sébastien Gilodi était déprimé. La première tentative de suicide remonte à 1991. Il se voit offrir une chambre à la résidence diocésaine de Saint-Jean-de-Maurienne par l’abbé Dufour, qu’il connaît aussi bien que n’importe qui à Aiguebelle. Plus tard, Sébastien a raconté à ses parents les attouchements inappropriés que son hôte lui avait fait.
Après cela, « le père Dufour lui a mis une pression impossible. Selon le récit de Martine Perrier, il « suivait Sébastien au cimetière chaque fois qu’il allait se rassembler autour de la tombe de ses parents défunts ».
En 1996, les autorités ont mené une enquête préliminaire qui n’a abouti à aucun résultat légal. Selon le lieutenant-colonel Cailloz, “aucun témoignage ou élément de preuve crédible ne permet d’inculper le curé”. L’évêque de l’époque, Mgr Feidt, n’y croyait pas. Deux ans plus tard, le Père Dufour est nommé vicaire.
Au moins une douzaine de personnes se sont manifestées pour affirmer qu’il avait commis « des violences et des agressions sexuelles » à leur encontre. Le témoignage d’un prêtre a marqué au vingtième jour du procès de l’éparc vicarial de Saint-Jean-de-Maurienne, âgé de 71 ans, l’abbé Pierre Dufour, accusé de violences et d’agressions sexuelles.A 23…
Le témoignage d’un prêtre a marqué au vingtième jour du procès de l’éparche vicarial de Saint-Jean-de-Maurienne, âgé de 71 ans, l’abbé Pierre Dufour, accusé de violences et d’agressions sexuelles.
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A 23 ans, alors séminariste, il effectuait son service civil dans la vallée de la Maurienne. En septembre 1993, il rencontre le curé Dufour. “J’ai tout de suite eu l’impression que vous étiez un homme intelligent et attentif”, a-t-il déclaré devant le tribunal. Des relations de confiance se sont développées entre nous. Pierre Dufour était tenu en haute estime.
Très vite, la vie du jeune séminariste va prendre une tournure sombre. Pierre Dufour l’invite à séjourner chez lui. Il s’est assis sur le canapé à côté de moi et a commencé à me caresser. J’ai eu une crise de tétanos.