Proces Eric Dupond Moretti – Le ministre Heitz “n’a pas été bien conseillé ni protégé contre le risque de gains d’intérêts indus”, comme le dit Rémy Heitz, avant d’ajouter : “Il n’a pas été bien protégé contre son principal ennemi, lui-même”.
Malgré cela, le procureur général a rappelé que ces “actes avaient été commis au début d’un mandat au cours duquel il s’était très fortement investi au service de l’institution judiciaire”. Mais même là, la tendresse s’est transformée en moquerie : “Il a admis spontanément que le conflit d’intérêts n’avait jamais été son obsession, nous aurions souhaité qu’il le devienne davantage.”
En coulisses, Eric Dupond-Moretti a troqué la facilité d’un homme de loi contre le silence de l’accusé. Ses avocats plaideront en sa faveur jeudi avant que la décision ne soit rendue définitive. Le procès d’Éric Dupond-Moretti s’est conclu par une peine d’un an de prison obligatoire et une sursis à l’encontre du garde des Sceaux.
Le gardien des clés est soupçonné d’avoir utilisé sa position pour régler des comptes avec des juges qu’il avait critiqués en tant qu’avocat, une accusation qu’il réfute vigoureusement.
Après une semaine d’audiences, mercredi 15 novembre dans l’après-midi, s’est déroulée l’audience nécessaire au procès secret d’Eric Dupond-Moretti devant la Cour de justice de la République (CJR). A la suite de cette réquisition bipartite, le procureur général près la Cour de cassation Rémy Heitz a demandé à la CJR de “déclarer Eric Dupond-Moretti coupable des faits de mal acquis qui lui sont reprochés”. Les accusations portées contre Dupond-Moretti concernent le gain financier illégal. Tous deux ont requis une peine d’un a de prison avec sursis contre le ministre de la justice.
Sans l’autorisation écrite expresse de World, il est illégal de reproduire n’importe quelle section d’un article. Dupond-Moretti “coupable”, mais il a indiqué que le tribunal pourrait “dispenser” la peine d’inéligibilité qui est normalement obligatoire en cas de condamnation.
Il a poursuivi en affirmant que le conflit d’intérêts du ministre « vous a sauté aux yeux » malgré le « déni persistant » du ministre et que le « gardien de la loi » avait la plus grande responsabilité de garantir que les « normes éthiques » et « l’indépendance judiciaire » étaient respectées. confirmé. Le juge qui présidait a déclaré : « Je ne vous demande pas de donner l’exemple ; Je vous demande d’appliquer la loi. Votre décision nous rappellera solennellement la frontière entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas.
Plus de 144 heures d’essai
La conservation des clés constitue une « prise illégale d’intérêts », selon la loi. Il est soupçonné d’avoir utilisé sa position pour régler des comptes avec des juges qu’il avait critiqués en tant qu’avocat, une affirmation qu’il réfute fermement.
Après un procès de 144 heures, la réunion requise a eu lieu. M. Heitz a pris la parole le premier, peu après 14 heures, et a assuré que “c’est bien des valeurs de la République et des règles qu’elle se donne qu’il est question devant cette cour”.
Le juge en chef a déclaré qu’il n’aurait jamais imaginé devoir émettre un mandat d’arrêt contre un ministre de la Justice en activité au cours de ses trente-cinq années de service comme magistrat. Le garde de Sceaux aurait utilisé sa position pour régler ses comptes avec des juges qu’il avait critiqués en tant qu’avocat.
La conclusion du procès judiciaire autour du garde de Sceaux, Éric Dupond-Moretti, se précise après une semaine d’un procès inédit. Le 15 novembre, en fin d’après-midi, un an de prison avec sursis est requis en guise de punition contre la Garde des Sceaux. Le procureur général de la Cour de cassation, Rémy Heitz, a demandé à la CJR de le déclarer “coupable”, mais il a indiqué que la cour pourrait “dispenser” la peine d’inéligibilité qui est normalement obligatoire en cas de condamnation. Titres des émissions du matinNewsletter
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A l’ancien avocat star aux 36 ans d’expérience juridique, Rémy Heitz a déclaré : “Je mesure, Monsieur le ministre, le défi que cela représente pour vous, qui êtes très habitués des commanderies.” “Personne n’est amusé par la vue de vous habillés normalement parmi nous alors que nous sommes en grande tenue”, nous a-t-il assuré.
Le garde de Sceaux aurait utilisé sa position pour régler ses comptes avec des juges qu’il avait critiqués en tant qu’avocat. Dans la matinée, avant la déposition des deux derniers témoins, le président Dominique Pauthe l’a de nouveau interrogé sur le sujet. avait lâché Éric Dupond-Moretti. “J’ai déjà trop parlé, ça ne sert à rien de me répéter.” Il avait également déclaré : “J’ai toujours dit que je n’avais pas le sentiment d’être en conflit d’intérêts, que je n’avais aucune envie de régler mes comptes avec qui que ce soit”.
Veuillez excuser mon état d’esprit de bouillon.
Le garde de Sceaux avait prévu de sauter une comparution devant la CJR dans la matinée pour se rendre au Conseil ministériel, mais il n’a pas annulé sa comparution prévue. Il n’a disparu que pendant quelques appels téléphoniques et a été aperçu en train de signer des documents à une table drapée dans une serviette bleue dans la zone préliminaire au procès. Lorsqu’il n’interroge pas lui-même les témoins derrière la barre des témoins, c’est là qu’il s’assoit, laissant peu de place à sa défense.
Au cours du procès, nous avons trouvé l’avocat qui ne laissait rien passer et obligé les témoins de l’accusé à écouter son fond de grognements et de sanglots exagérés. «Pardon, je suis un peu bouillonnant», s’est-il excusé auprès de la cour.
Même traitement pour l’accusation et les “questions dirigées”, déplore l’avocat aux 36 ans d’expérience au barreau. Au fil de ses comparutions, il suscite de plus en plus de regards colériques dirigés contre le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz. Le ministre et lui se croisent généralement lors d’événements officiels, mais dans ce cas, c’est le juge suprême qui est accusé.
Quinze personnes, dont trois magistrats professionnels et douze législateurs de tous horizons, ont revêtu des robes noires pour l’occasion. Le procureur général avait prévenu que “ce procès n’est pas celui de la justice ; c’est le procès d’une double prise d’intérêt illégale”.
Lors de l’audience, Eric Dupond-Moretti a fait de son mieux pour démontrer que l’ouverture de ces enquêtes était “impossible”, arguant que le procès était le résultat d’une “guerre” menée contre lui par des juges qui n’ont jamais retenu sa candidature. Le procureur général a rappelé au tribunal dès le premier jour d’audience que “le prévenu” est passible “notamment d’une peine de cinq ans d’emprisonnement”. De même, une interdiction de servir dans une fonction publique.
Lundi, la Cour suprême de la République a entendu le chef des ressources humaines de la Chancellerie, deux chefs des services judiciaires, le chef du conseil de contrôle judiciaire de la Cour suprême et le chef des inspections judiciaires. Immersion dans les rouages de la Justice, entre neutralité technique et corporatisme.
Au sixième jour du procès, le tribunal a plongé dans les eaux troubles de l’administration centrale. Les juges travaillant à la chancellerie sont pris au milieu d’une tempête alors que les syndicats de police portent plainte contre leur ministre. Ils ont probablement menti à longueur de journée sur leur impartialité technique pour expliquer pourquoi ils ont aidé Eric Dupond-Moretti à lancer deux enquêtes administratives sur des allégations de malversations de la part de leurs collègues.
Erreur stratégique du juge Levrault
Elle commence enfin à discuter de PNF. Nous sommes aujourd’hui 14 septembre, à 21h20. Catherine Mathieu reçoit le rapport non encore public de l’inspection générale de la justice, accompagné d’une demande d’avis à rendre le lendemain à 14h.
Précédemment sous les ordres de Nicole Belloubet, il est désormais confié aux bons soins d’Eric Dupond-Moretti. Paul Hubert, le tout nouveau DSJ qui vient de prendre ses fonctions ce matin, a demandé cette analyse.
Le témoin dit : « J’aperçois deux grands types de manquements détachables de la fonction juridictionnelle : un défaut de diligence et un défaut de loyauté puisque le rapport pointait des difficultés de communication et d’exercice du pouvoir hiérarchique au sein du PNF et des difficultés de communication avec le parquet général. Compte tenu de l’état actuel du dossier, elle estime qu’une saisie directe du CSM est impossible et suggère plutôt une enquête administrative.