Affaire Michel Guibal – France 2 diffusera un nouvel épisode d’Au bout de l’enquête le samedi 14 octobre à 14h. Spécialement consacré à un événement remarquable.Certains incidents sont si sensationnels qu’ils sont encore évoqués dans les médias des années après les faits.
C’est le cas de Michel Guibal, ainsi appelé parce qu’il a été libéré de prison alors qu’il était responsable du meurtre sauvage d’une jeune mère, Anne-Marie Roudil. Après avoir été brûlée vive devant ses enfants, elle est devenue un symbole non seulement de la violence contre les femmes, mais aussi des failles du système judiciaire, comme le rappellent ses proches.
Un tueur de sang-froid aux vues éclairées
Le 18 mars 1991, à Perpignan, Anne-Marie Roudil est assassinée. Un homme l’a agressée devant l’appartement qu’elle partageait avec son mari, le docteur Roudil, alors qu’il était en train d’aller chercher du gaz pour son chalumeau.
Le meurtrier, qui ne portait pas de masque, est apparu, a aspergé sa victime avec le liquide inflammable, puis a fait usage de son arme devant les deux enfants d’Anne-Marie, âgés de 9 et 12 ans. Des événements tragiques que les enquêteurs associeront probablement à un certain Michel Guibal.
Un homme qui prétend n’avoir « aucune histoire » mais dont les empreintes digitales ont été retrouvées sur les lieux du crime et qui permettra d’identifier le tueur. Désemparé face à l’infidélité de sa femme, il sollicite l’avis de voyants qui lui apportent une percée. Il a imputé son impuissance à Anne-Marie Roudil, avec qui il a eu une brève liaison il y a plus de deux décennies.
L’auteur du crime affirme qu’elle lui aurait “jeté un sort”, le rendant impuissant, la seule solution étant sa mort. La cour d’assises des Pyrénées-Orientales a condamné Michel Guibal à perpétuité le 27 octobre 1994.
La liberté de Michel Guibal a rendu furieux les proches de la victime.
Le 5 janvier 2013, il est sorti de prison sous un régime de liberté partielle, comme le rapporte le journal indépendant L’indépendant. En réponse aux demandes répétées de libération conditionnelle de Michel Guibal, un psychologue chevronné lui a finalement accordé sa liberté.
Après s’être montrés insatisfaits du système judiciaire, le mari de la victime, le docteur Roudil, et ses enfants ont décidé de passer sous silence l’incident, comme le révèle leur avocat, Me Etienne Nicolau : « Il est assez choqué et certain de ce choix. Selon lui , les juges jouent avec la sécurité de sa famille.
Soucieux que les menaces qu’ils ont reçues lors de l’incarcération de Michel Guibal soient mises à exécution dès sa libération, ils font profil bas. Les peines à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle sont désormais généralement réduites. à 18 ans de prison. Le verdict et la préférence déclarée du jury pour le résultat, “l’incarcération”, sont en contradiction avec les circonstances réelles.
Dans “Au terme de l’enquête”, il y a un horrible meurtre par immolation survenu à Perpignan-Castelnau-le-Lez.Ce samedi, “Au bout de l’enquête” sur France 2 abordera l’horrible assassinat par auto-immolation d’Anne-Marie Roudil par Michel Guibal en mars 1991. L’incident sert de rappel.
Actes d’accusation d’il y a 32 ans. Le magazine “Au bout de l’enquête” de France 2 reviendra sur l’horrible meurtre par immolation d’Anne-Marie Roudil par Michel Guibal le samedi 14 octobre 2023 à 14 heures, suite à l’actualité.
Anne Gauthier, la journaliste, s’est entretenue avec des membres de la famille, des avocats, le policier chargé de l’enquête et des journalistes qui ont couvert cet événement choquant et bouleversant il y a 32 ans.
Michel Guibal, directeur d’une entreprise de nettoyage commerciale prospère à Castelnau-le-Lez, dans la banlieue nord-est de Montpellier, a été condamné à la prison à vie par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales en 1994, mais a récemment été libéré après vingt ans de prison et trois demandes de libération conditionnelle.
Transformé en flamme ambulante
Anne-Marie Roudil, épouse d’un médecin d’une clinique de Perpignan, rentrait chez elle après avoir promené son chien sur le cours Palmarole, en centre-ville, le 18 mars 1991 vers 18h30. lorsqu’elle a été aspergée d’essence et incendiée par un inconnu alors qu’elle descendait d’un ascenseur. Devant ses deux enfants sans défense, la maman s’est transformée en torche vivante sur le palier.
Consciente malgré d’atroces douleurs sur son lit d’hôpital, horriblement brûlée sur tout le corps, cette mère ordinaire, comme son mari, le docteur Roudil, affirmait ne pas avoir identifié l’inconnu, qui disparut instantanément après son geste, avant de finalement décéder.
Les policiers ont pu identifier Michel Guibal, de Castelnau-le-Lez, grâce à deux éléments de preuve circonstanciels : une empreinte du pouce sur la bouteille de whisky contenant le carburant qui avait été laissée dans la maison, et une facture de pressing portant le nom Guibal écrit dessus.
Les enquêteurs ont souvent mis jusqu’à un demi-siècle pour résoudre des affaires classifiées que l’on pensait insolubles avant qu’un indice oublié, un témoin inattendu ou des connaissances scientifiques de pointe ne contribuent à semer la confusion parmi les auteurs.
Marie Drucker et le criminologue Alain Bauer révOn retrouve quelques-unes de ces horribles affaires dans leur livre “Au bout de l’enquête, la fin du crime parfait ? contexte, une région géographique spécifique et un contexte historique et social plus large.
Jean-Michel Guibal : En 2000, sous l’impulsion de Huo Datong, un Chinois dont j’avais été l’analyste à Paris alors qu’il y étudiait l’anthropologie, je suis parti à l’aventure en Chine. Avec son nouveau poste de professeur à l’Université de Chengdu dans le Sichuan, Huo Datong m’a invité à participer à un séminaire sur la pensée lacanienne qu’il envisageait.
Il m’informe qu’il dirige un groupe de formation en psychanalyse depuis 1994, qu’il donne à ses élèves des traitements analytiques et qu’il leur enseigne également la théorie qui sous-tend la psychanalyse. Plus impressionnant encore, en 1999, il a obtenu les privilèges officiels de fondateur de département de son université, lui permettant de créer le Centre psychanalytique de Chengdu.
J’ai été surpris par l’invitation. Après avoir vu ce patient il y a plus de six ans, je n’ai pas eu de ses nouvelles. Un voyage comme celui-ci m’amène naturellement à réfléchir à la longue histoire des liens qui ont existé entre la Chine et l’Occident. Je ne vois aucune ambiguïté dans la situation ; la réunion à laquelle j’ai été convoqué doit s’inscrire dans une sorte de dialogue.
C’est pour cette raison que mon engagement revêt une signification profonde. Pour commencer, j’ai fait savoir à mes interlocuteurs qu’éviter le trope jésuite est une priorité absolue pour moi. Je ne suis pas ici pour une mission missionnaire. Ne voulant pas être le bras armé de la civilisation psychanalytique en Asie, je n’ai aucun intérêt à tenter de les convertir.
Au lieu de cela, je pense que je peux gagner beaucoup en étudiant en Chine. La connaissance de l’histoire et de la pensée chinoises peut nous permettre, à notre tour, de remettre en question les racines de la morale européenne, et à cet égard, mes vues s’accordent précisément avec celles de François Jullien, le célèbre sinologue.
Le voyage fut fructueux ; d’une part, j’ai rejoint le groupe psychanalytique dit de Chengdu, et d’autre part, j’ai fondé avec quelques collègues français l’Association Interaction Psychanalyse Europe Chine.
Ce n’est qu’en avril 2001 que le professeur Peicheng Hu, directeur du département de psychologie médicale à la Faculté de médecine de Pékin, a accueilli la première conférence internationale sur la psychanalyse.
Quelques dizaines de psychanalystes occidentaux avec une perspective lacanienne et une centaine de cliniciens, chercheurs et étudiants chinois sont également présents. Huo Datong a saisi l’occasion pour rendre publique la mention du traitement analytique qu’il a subi sous ma supervision pendant cinq années entières.
Cette annonce est révolutionnaire car elle l’érige comme psychanalyste aux yeux des organisateurs du colloque. En 2002, une deuxième conférence aura lieu à Chengdu, sous sa direction. La réputation d’une personne se forme, non sans quelques réactions négatives.
4Sous l’impulsion de mes associés chinois, je me prépare à les intégrer dans un mouvement mondial. Grâce à un séminaire organisé à Chengdu cette année-là, la division fondée par Huo Datong a été acceptée dans l’Inter-Association européenne de psychanalyse. Pour cet événement, la connexion sera formellement établie par un discours prononcé par un membre éminent de l’administration de l’université.
Aux côtés de Marie Drucker, le professeur de criminologie Alain Bauer propose un éclairage technique, psychologique, sociologique et historique sur chaque cas pour mieux comprendre non seulement les méthodes et procédures d’enquête, mais aussi leurs problèmes et leurs conséquences.
Chaque article détaille non seulement comment la police et la gendarmerie ont modifié leurs techniques d’enquête au fil du temps, mais également une époque et un lieu précis de l’histoire ou de la société. A la fin de chaque enquête, Au bout de l’investigation ajoute un nouveau chapitre méconnu à l’histoire de la culture française à travers les récits de crimes et leurs solutions.
L’histoire et la présentation visuelle font toutes deux l’objet d’une attention particulière. Le magazine compte également sur sa rédaction aguerrie, composée d’experts dans l’étude et l’interprétation de l’actualité, pour leur connaissance et leur précision.
Photographié par Anne Gautier
Une mère a été assassinée devant ses enfants alors qu’elle sortait de l’ascenseur dans lequel elle vivait. Qui ferait une chose pareille ? Pourtant, l’existence de cette femme au foyer était dénuée d’aspérités. Un tribunal doté de pouvoirs d’enquête sera cependant en mesure de mettre au jour des indices flagrants. Dans ce cas, le paranormal est plus susceptible de fournir la clé pour comprendre l’assassinat.