Affaire Chalureau Bastien – Vendredi soir, le XV de France affrontera la Nouvelle-Zélande devant son public pour le coup d’envoi de la Coupe du monde. Le scandale Chalureau, du nom du deuxième ligne montpelliérain impliqué dans une bagarre brutale, a fait dérailler sa dernière semaine d’entraînement avant ce match contre les All Blacks.
Le sport (avant tout) et la présomption d’innocence unissent la communauté du rugby et les politiques, notamment Emmanuel Macron, qui souhaite qu’une victoire des Bleus soit un moment d’unité nationale. Ils gaspillent une occasion de montrer que les “valeurs” que chacun professe ne sont pas seulement des valeurs en ignorant l’incident houleux et les conclusions du tribunal pénal qui a condamné le footballeur pour racisme (il a fait appel). mots.
Si l’on veut comprendre l’omission qui a conduit à l’affaire Chalureau, il faut étudier les médias britanniques. Le footballeur français (l’un des six choix) s’est retrouvé mêlé à une tempête politique et médiatique après l’exhumation d’un jugement relatif à une affaire scandaleuse. La Coupe du monde commence ce vendredi.
Pour “des faits de violences dans la mesure où ils ont été commis (en 2020, ndlr) en raison de la race ou de l’appartenance ethnique de la victime”, le tribunal correctionnel de Toulouse l’a condamné à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction de séjour. en possession d’une arme en novembre 2020. Le rugbyman a immédiatement fait appel du verdict.
Le sélectionneur français Fabien Galthié a ignoré cette information de fond lorsqu’il l’a initialement inclus dans le groupe de 42 joueurs présélectionnés pour la Coupe du monde cet été. Puis, le 1er septembre, il a été ajouté à la liste des 33 joueurs pour la Coupe du monde en France grâce à un forfait sur blessure d’un autre joueur, jetant une ombre sur les exploits de Bastien Chalureau. Lequel conteste vigoureusement avoir utilisé des injures racistes et être racistes dans ses attaques contre les rugbymen Yannick Larguet et Nassim Arif, qui ont tous deux porté plainte.
Rencontrer Macron et Galthié face à face
L’attaque du joueur et la visite du président Macron au XV de France la veille à Rueil-Malmaison sont couvertes dans le numéro de mardi de The Independent. Devant les caméras, la visite est toujours rythmée par le rituel de la communication entre eux.
L’essai s’intéresse avant tout à l’onde de choc générée par la présence du joueur au sein des Bleus et, par ailleurs, à l’image brisée d’un groupe jusqu’alors admiré de tous et à une réhabilitation quelque peu politique. Certainement pas un opportuniste.
Le journal britannique revient sur une conversation que Macron et Fabien Galthié ont eue à l’improviste pour souligner la tension. Pour une raison quelconque, seules les premières phrases ont été enregistrées au cours de l’événement de six minutes puisque les microphones étaient laissés ouverts sur leurs perches.
Suite à cela, Macron s’adressera aux joueurs et à l’entraîneur rassemblés directement devant la caméra, en disant “Rendez-nous fiers et heureux”. Lors de la Coupe du monde de football 2022, qui se tiendra au Qatar, il portera ce maillot comme une injonction à la joie et au triomphe, réplique de ses interventions auprès d’autres Bleus, celles de Didier Deschamps. Un argument convaincant pour conclure que « l’heure du sport, maintenant » s’impose. Alors que les collègues britanniques demandent si la France compte ou non un raciste dans son équipe, le solo de trompette sonne discordant.
The Guardian et The Independent, deux journaux britanniques, occupent une place importante dans leurs colonnes en se concentrant sur la décision initiale (et la condamnation ultérieure). C’est vrai que nous n’avons pas beaucoup d’influence sur nos voisins proches.
Ainsi Chalureau (« Bastien », pour le président de la République française) a-t-il finalement été jugé, reconnu coupable et puni devant des journalistes anglophones. C’est de la contre-littérature venant de là. Après avoir attaqué Yannick Larguet en janvier 2020, le joueur ne nie pas s’en prendre au Franco-Marocain Nassim Arif.
Lundi 4 septembre à 18 heures, suite aux propos positifs du gars de l’Élysée, Bastien Chalureau a tenu une conférence de presse. Le contrevenant aura une autre occasion de nier avoir jamais été raciste et d’essayer d’expliquer ses propos racistes aux deux personnes à qui il a fait du tort.
Puisque son avenir de rugbyman et d’homme dépend de ce moment, le joueur risque de fondre en larmes devant la presse. Cependant, il est impossible de dire si les larmes sont le résultat d’un véritable chagrin ou simplement le résultat d’une grave anxiété.
Auteur d’essais de non-fiction et de fiction, Joseph Macé-Scaron a également travaillé comme journaliste et rédacteur en chef de plusieurs publications (dont Le Figaro Magazine, Marianne et Le Magazine littéraire) ainsi que comme commentateur fréquent à la radio et à la télévision sur l’actualité. événements. Son dernier ouvrage s’intitule “La Falaise aux suicides” et a été publié aux Presses de la cité en 202.
La politisation du système judiciaire a été un sujet brûlant ces dernières années. Cette tendance est critiquée dans des livres remplis d’exemples documentés. Et c’est un animal joyeux. L’élection est la source du pouvoir, et de nombreuses personnes, dont Robert Badinter, l’ont souligné.
La bonne nouvelle est la suivante. Il s’agit d’une inquiétude légitime, mais elle nous a détourné d’un développement plus sérieux : l’importance croissante d’un système de justice alternative qui ne respecte la lettre de la loi que lorsque cela est nécessaire.
La force de cette justice ne vient pas de l’autorité de la loi, mais de la justesse de sa cause. Il justifie toutes ses politiques en affirmant qu’elles servent le bien commun.Avec l’affaire Chalureau qui se profile, les préparatifs de la France pour la Coupe du Monde de Rugby ont été entravés.
Le tribunal a affirmé que les agressions avaient été « commises en raison de la race ou de l’origine ethnique de la victime » lorsqu’il a condamné Bastien Chalureau à six mois de prison avec sursis en 2020 pour avoir agressé deux anciens joueurs. La controverse entourant sa sélection en équipe nationale l’a amené à déclarer publiquement : “Je ne suis pas raciste”.
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Des appels ont été lancés pour que l’arrière français Bastien Chalureau soit exclu de l’équipe suite à sa condamnation pour une agression à caractère raciste, ce qui a jeté un voile sur les préparatifs du pays pour la Coupe du monde de rugby.
Chalureau a été ajouté à la liste de la Coupe du monde vendredi après avoir été exclu de la première liste de 33 joueurs de l’entraîneur Fabian Galthié en raison d’une blessure à son coéquipier du club montpelliérain Paul Willemse.
Chalureau a été condamné à six mois de prison avec sursis par un tribunal de Toulouse en 2020 pour avoir agressé deux anciens joueurs, ce qui a créé une polémique et mis en doute le jugement.
Yannick Larguet, l’une des victimes de l’agression, a déclaré au journal régional.
La Dépêche du Midi que Chalureau avait hurlé des “insultes racistes” avant de “me frapper de toutes ses forces à la mâchoire”. L’ancien joueur toulousain Chalureau a toujours nié toute motivation raciale dans cet incident. C’est la sixième fois que l’homme de 31 ans tente d’annuler sa condamnation.
Chalureau a tenu une conférence de presse lundi pour réfuter une fois de plus les allégations. Je ne suis pas raciste, a-t-il déclaré.Il a poursuivi, presque en larmes, “Je voulais sortir publiquement et aborder tous mes coéquipiers, ma famille… car cela ne concerne pas que moi.”
On a demandé dimanche soir au capitaine français Antoine Dupont si la controverse avait un impact sur la préparation de l’équipe pour la Coupe du monde. Il a déclaré que Chalureau “a toujours eu une attitude exemplaire, sur et en dehors du terrain”.
Galthié a déclaré aux journalistes que “le racisme n’a pas sa place dans l’équipe”, mais lorsqu’on lui a demandé si la controverse affectait son équipe, l’entraîneur a répondu : “une Coupe du monde n’est pas pour les faibles”. Bastien nous a informé de la situation et Chalureau a nié avoir fait des commentaires racistes, a-t-il déclaré.
Lundi, le président français Emmanuel Macron a déjeuné avec l’équipe et a été entendu dire à l’entraîneur Fabien Galthié : “Nous ne voulons pas que la polémique devienne incontrôlable”.