Mort De Bernard Tapie – La mort de Bernard Tapie, l’homme qui a vécu mille vies Entrepreneur, législateur, ministre, chef d’équipe de football, détenu, artiste du disque, artiste du spectacle… Au cours de plus de cinquante ans sous les yeux du public, Bernard Tapie a eu son lot de bonnes et de mauvaises fortunes. Le dimanche 3 octobre, à l’âge de 78 ans, il est décédé des suites d’un cancer.
Son dernier SMS disait : “Va te faire voir, si tu le prends comme ça…” Fin mars, nous avons été contactés par Bernard Tapie pour une prochaine interview au Monde. Malgré cela, il rétrécissait depuis des mois. Cela ne l’a pas empêché de sauter sur son canapé à plusieurs reprises, pleurant de façon incontrôlable à chaque fois.
Absolument pas. Après nous avoir raconté la récente visite à son domicile d’une personne pour lui couper l’eau et l’électricité à la demande du tribunal, il explique : “Quand je me lève comme ça, c’est parce que j’en ai trop”. Après avoir appris que Tapie devait prendre de l’oxygène tous les jours en prévision de son procès en appel le 10 mai, l’employé de Ledit a ressenti un sentiment de soulagement.
Son combat le plus récent, dit-il, “même sur une chaise roulante”, a prouvé son état de calme. Son téléphone n’a cessé de sonner jusqu’à ce qu’il rencontre enfin Emmanuel Macron, à qui il a librement donné les conseils d’un homme qui comprend les gens aussi bien que lui.
Bernard Tapie est décédé le 3 octobre à l’âge de 78 ans des complications liées à un cancer métastatique, malgré l’optimisme général quant à sa survie à la maladie. Selon un communiqué familial rapporté par La Provence, “Dominique Tapie et ses enfants ont la douleur infinie de dire au revoir à leur mari et père, Bernard Tapie, ce dimanche 3 octobre, à 8h40, des suites d’un cancer.
À chaque âge
Quand Bernard Tapie s’en va, c’est comme si toute une époque s’écroulait sur vous d’un seul coup, un “monde d’avant” qui se mourait. Au moins une centaine de vies se sont mêlées à ce destin singulier, et autant de rôles ont été joués par ce bonimenteur-né avec une telle maîtrise que même
Le parcours du personnage me rappelle une scène du film Le Bon, la Brute et le Truand de 1966. Clint Eastwood est celui qui dit à Eli Wallach accroupi et en sueur dans le désert : « Vous voyez, le monde est divisé en deux catégories. Je sais que tu as peur parce que… « Toi, tu creuses… Sergio Leone, le réalisateur du film, aurait été dans une position difficile s’il avait dû confier à Tapie l’un des trois rôles qui lui étaient proposés.
Mort De Bernard Tapie : 3 octobre 2021, 7e arrondissement de Paris
Il aurait plutôt été comparé au héros de Dumas, Edmond Dantès, dont l’histoire symbolise l’injustice, la vengeance et la rédemption, ou peut-être à Robin des Bois, prince voleur qui oubliait de rendre aux pauvres ce qu’il volait aux riches. Et le reste de ceux qu’il a abusés, maltraités et exploités avaient également de nombreuses raisons de se plaindre.
Ces dernières années, il passe presque tout son temps dans sa résidence privée de la chic rue des Saints-Pères, dans le 7e arrondissement de Paris. Le simple fait de passer la tête dehors a suscité une avalanche de demandes de photographies et d’autographes. Le vendredi après-midi, il s’enfuyait à vélo vers sa résidence secondaire de Seine et Marne, à cinquante kilomètres de là, pour un peu de calme et de tranquillité. Au-delà, sans revenir en arrière. C’était avant qu’il ne tombe malade et que le tribunal ne lui ordonne de vendre sa maison.
Amis et ennemis se confondirent dans son esprit à la fin du voyage, créant une drôlerie émotionnelle de Capharnaüm. Sachant que tout et son contraire ont été dits et écrits sur elle, comment séparer la vérité de la fiction et de la réalité ?
Du conseil ministériel aux geôles de la prison Marseillaise des Baumettes, de la présidence de l’OM à la conquête d’Adidas ou du Tour de France, du désastre personnel au rachat du quotidien La Provence, plus d’une vingtaine d’ouvrages ont fait la chronique. ce récit sans précédent.
Tapie avait de nombreuses utilités, notamment pour vous insulter avec un “enc…!” et lire vos actualités pendant les périodes plus calmes. Il y a eu tellement de versions de lui et tellement de lieux sombres que résumer tout cela est un jeu de hasard. Tentons. Tout commence dans un « incendie de benne à ordures » pendant la Seconde Guerre mondiale, en utilisant le langage fabriqué qui est devenu sa marque de fabrique.
Un cadre social dont il n’aurait jamais été contraint de disparaître. Ses parents, ouvriers et infirmiers, résident actuellement au Bourget, quartier populaire de Seine-Saint-Denis. Le jeune Bernard, né en janvier 1943, et son frère cadet Jean-Claude, tous deux sportifs, femmes et passionnés de musique, se disputent dans leur petit appartement. L’adolescent s’épanouit entre cours d’alto et parties de football ou de handball. C’est le roi des baratins surdoués du collège.
Succès commercial en français
Ce “Bernard Tapy” (prononciation : “tapaille” pour vous les Yanks) est un jeune comédien de seulement 23 ans, et il assure le chœur entraînant de la pièce. Connectez-vous avec lui pour entendre ses tubes de 1966 “Je ne crois plus les filles” et “Vite un verre” interprétés un demi-siècle plus tard. Veuillez nous permettre de vous tenir au courant à ce moment-là.
Cependant gonflé. Malgré ses récentes réalisations, il montre sa force et trace sa voie. Sa première épouse, Michèle Layec, est la fière maman de ses deux enfants. Il conduisait sa voiture de Formule 3 pendant son temps libre lorsqu’il s’est écrasé, ce qui l’a conduit à l’hôpital pendant quelques jours. Ensuite, il fera une crise.
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Il se lance dans la télévision en 1967. Il s’installe dans l’est de Paris et crée une nouvelle société appelée TV Est. Puis, quelque temps plus tard, son comptable, Dominique Mialet-Damianos, répond à son appel et devient finalement l’amour de sa vie, l’interrompant au passage.
Ses premiers succès sur le marché, où il a sous-coté ses concurrents de 25 % sur la vente de ses postes, démontrent qu’il a une compréhension approfondie des affaires. Mais la ruse sera dévoilée quand cela sera opportun : l’entreprise est un périscope, à l’image du futur détaillant d’électronique économique Grand Dépôt.
Tapie peut tout construire, mais il est sujet aux explosions, se déplace dans un gros cylindre et prête peu d’attention à la gestion quotidienne. Enfin, les projecteurs de la justice se tournent vers lui. Quel qu’il soit, il s’est fait un nom dans le monde des affaires. Un monde strictement réglementé où la frontière entre le bien et le mal peut être franchie en de rares occasions. Dans une mesure raisonnable, il s’acquitte de ses responsabilités.
En 1974, il crée l’organisation à but non lucratif Heart Aid. Il fournit aux patients cardiaques en déplacement un sac de pain et de beurre. S’ils ont besoin d’aide immédiatement, il leur suffit d’appuyer sur un bouton et une ambulance sera envoyée à l’hôpital le plus proche. Un changement radical pour l’époque. Pour partager un article, utilisez simplement les boutons de partage situés dans le coin supérieur droit de chaque publication.
Tapie a été reconnu coupable de violation du droit de la publicité malhonnête et du droit des sociétés en juillet 1981, après un délai de neuf ans. Son entreprise ne disposait que de deux ambulances, mais il a déclaré qu’elle en avait cinq. Le journaliste Ian Hamel affirme dans son livre que lors de son premier procès, notre bon ami Bernard Tapie (L’Archipel, 2015) écrivait : « Je n’ai jamais été administrateur, actionnaire ou employé de Cur Assistance ».
Pure Tapie : il ne ferait qu’honorer sa bien-aimée et garder quelques fausses fleurs pour plus tard. Après l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981, il a été amnistié, mais cette tragédie a marqué le début d’une amitié de longue date avec la justice. Compte tenu de sa connaissance du code pénal et de ses ruelles obscures, il aurait pu ouvrir un cabinet d’avocat à la fin de sa vie.