Michele Monory Maillet – Je devais avoir environ 9 ou 10 ans à l’époque. Quelque temps plus tard, alors que je me sentais particulièrement adolescent, je lui ai donné un bon coup sur les doigts et lui ai dit d’arrêter d’essayer de m’intimider : “Comment tu peux me demander ça, tu ne sais même pas nager !? Je suis allé au bord de la piscine pour le prendre en photo tôt le lendemain matin.
Je l’ai rigolé parce qu’il avait déjà quatre trous percés dans le dos et le ventre. Il est sorti de l’eau, a démonté les pièges et a traversé le bassin à la nage. Après cela, il est devenu chronométreur international pour pouvoir me donner des ordres depuis le bord de l’océan. Quand j’avais 16 ans, il était là pour me dire de gagner sur la ligne de départ des championnats de France de natation à Paris. Je lui ai dit : «
Si je gagne, j’arrête », et il a accepté : « D’accord, si tu gagnes, tu arrêtes. J’ai fini; J’ai gagné. C’était vraiment sa façon d’enseigner. Une emmerde était une expérience d’apprentissage pour lui. Rien de grave ne s’est produit. A ce jour, je lui suis éternellement reconnaissant. Les défis auxquels j’ai été confronté n’ont été rien de plus que des opportunités d’apprentissage.
Il n’a jamais laissé son souci des autres l’emporter sur lui. Il s’est fixé un objectif et a fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’atteindre. Les ordres lui ont donné la liberté d’agir, mais ils n’ont jamais été censés être plus qu’un tremplin. Le fait qu’il était un homme puissant ne signifiait rien pour lui. Un jour, il m’a dit : « tu sais, j’ai rencontré beaucoup de gens importants dans ma vie. Ben, il n’y a pas beaucoup de gens qui m’ont impressionné. lui la plus grande joie.
Comment la France a-t-elle évolué depuis ?
Il a constamment modifié le statu quo dans les rôles qu’il a occupés. En tant que ministre des Finances, je sais qu’il a fait des choses comme la publication des prix. Le nombre de bacheliers a explosé depuis son entrée dans l’éducation nationale. S’exprimer sur le sujet dépasserait mes compétences. Cependant, je peux garantir que tout a changé dans la Vienne.
Loudun pour commencer les choses…
En 1959, lorsque Loudun devient maire, sa ville ne compte qu’environ 5 000 habitants. La population a doublé ou triplé en quelques élections. Vingt ans avant la promulgation de la loi, il rassemble un ensemble de villages et crée la première communauté de communes.
Il y construit un aérodrome, une piste internationale de karting, un golf 18 trous, une piscine clôturée, etc. Il l’associe à la capitale africaine Ouaga qui compte entre 200 000 et 300 000 habitants. C’est son action qui a conduit à la détonation de Loudun.
Il a notamment attiré un grand nombre d’entreprises.
Au cours de sa première année en tant que maire, il a parcouru 45 000 kilomètres pour voir des partenaires commerciaux potentiels à travers la France. Un chef d’entreprise venu ainsi à Loudun m’a dit le jour de sa mort qu’il avait apporté son coffre personnel à la banque. Attention à soi-même, pas à l’échelle de la ville… Et il m’a demandé de glisser une note d’appréciation dans le col, ce que j’ai dûment fait. De quoi était-il exactement le plus extatique ?
Futuroscope, tu es un génie. Il l’a vraiment bouleversée. Et cela a considérablement modifié le département. Il ne le voyait pas comme un parc à thème mais comme un moyen de réformer les valeurs et les attitudes d’une région conservatrice qui avait été coincée dans ses habitudes bourgeoises du passé. Le Futuroscope a été le catalyseur de la suite. Au début, il avait imaginé un musée du futur. Le parc à thème était juste une façon amusante de faire passer le mot.
Son pire faux pas a été de faire le Naturascope.
Il a eu l’intuition que l’informatique et la technologie auront un impact profond sur la société, alors il s’est entouré d’experts au Futuroscope pour en réfléchir les implications. L’erreur du Naturascope est qu’à l’âge de quatre-vingts ans, il ramène les mêmes personnes qui l’ont entouré auparavant et qui ont reproduit le Futuroscope pour discuter de la nature.
Mais en termes de nature proprement dite, on ne peut pas disperser au hasard des blocs de béton autour d’une forêt. Quoi qu’il en soit, il pressentait qu’un désastre environnemental se profilait à l’horizon.
J’ai un fils de sept ans, mais je doute fortement qu’il sache que son arrière-arrière-grand-père était une personnalité politique de premier plan. Au lieu de cela, j’ai demandé à mes enfants de partager leurs souvenirs de leur grand-père avec moi par le biais de lettres. Mon enfant ne m’a pas encore répondu. Oui mon cher.
Où en est-elle ?
Je vais vous faire part de ce qu’elle m’a écrit : Mon grand-père était un vrai papy, comme celui du portrait d’Epinal. Toujours là pour les anniversaires, les fêtes de fin d’année, un match de foot, le premier coup de coude et la première dent. J’ai pris un peu de temps pour me rappeler qu’il était un personnage important qui, par nécessité, avait un emploi du temps chargé. J’ai marché avec lui jusqu’à son lit.
Se coucher tôt était la norme pour lui. J’ai trouvé amusant de lire comment il passait son temps imprimé sur une feuille de papier vierge avec tous ses rendez-vous et horaires pour la semaine, mais j’ai supposé que c’était la norme pour tout le monde.
En 1986, quand il y avait de grandes manifestations, je me souviens avoir demandé à mon institutrice si je pouvais participer. Elle m’a jeté un regard bizarre avant de demander : “Mais tu ne sais pas ? Plus tard, j’ai pu saisir sa position politique. J’ai trouvé beaucoup d’amusement à suivre ses exploits à la télévision et à la radio. J’ai trouvé son discours étrange et nous en avons ri avec mon frère.
Ensuite, mon moi politiquement conscient s’est formé, penché à gauche et respectueux de l’environnement. Jusqu’à ce que j’aie dix-huit ans et que je devienne éligible pour voter, nous en parlions à peine. Alors je lui ai dit que j’allais voter contre son équipe.
Il m’a dit : « C’est normal, tu es jeune. Il n’a jamais essayé de me persuader de monter à bord de son navire. Même si la vie et les perspectives de mon grand-père et de ma grand-mère étaient très différentes des miennes, j’ai toujours senti qu’elles me donnaient un sentiment de stabilité et d’équilibre lorsque je luttais avec un père absent et défaillant. Presque toutes les vacances ont été passées avec eux.
J’ai joué avec lui quand il était malade. Sa mémoire s’est estompée, mais sa gentillesse est restée. La dernière chose qu’il a oubliée, je m’en souviens. Mon numéro de téléphone y était inscrit. Il pouvait se souvenir des numéros et continuer à m’appeler par mon surnom s’il avait oublié mon nom. Voici ce qu’elle a écrit. C’est génial.
Qui était donc ce René Monory ?
C’est un gars qui a toujours pris ses fantasmes pour la vérité. Qui a toujours rêvé d’une vie meilleure et d’un monde meilleur. Je crois qu’il se réveillait chaque matin déterminé à rendre le monde meilleur. Il ne s’est jamais retourné pour regarder en arrière. Et il a toujours essayé de comprendre comment faire bouger les choses.
Oui bien sûr. Et il possédait la capacité de tirer le meilleur parti de l’ici et maintenant, une compétence enseignée dans les cours modernes de développement personnel. Chaque pause qu’il prenait était une vraie pause. Il regardait la télé, mâchait du chewing-gum et oubliait tout le reste. Se coucher tôt était la norme pour lui.
Même s’il y avait un dîner, tout le monde devait quand même partir à dix heures. Je ne l’ai jamais entendu se détendre ou même raconter à sa mère les aventures de sa journée lorsqu’il rentrait du travail.
Était-il juste un gars ordinaire à la maison?
Absolument oui. Ça m’a vraiment fait flipper. Tout en grignotant, il adorait regarder le football à la télévision. Un homme ordinaire avec des aspirations extraordinaires à changer le cours de l’histoire. Oui, mais il considérait le pouvoir comme rien de plus qu’un moyen pour arriver à ses fins.
Il n’a jamais rien fait pour justifier son existence par rapport aux autres, et il n’en a jamais eu besoin. Très peu de gens peuvent prétendre être complètement sans stress, mais je crois qu’il était l’un des rares chanceux.
La vie a sans aucun doute été pour lui une sorte de parachute ascensionnel, avec relativement peu de difficultés à surmonter. Ses parents étaient des gens forts et il n’a pas grandi avec des souvenirs traumatisants. Il a eu une vie calme et stable tout au long de son existence.
Il était libre de partir de son plein gré. En pleine guerre, alors que le carburant se faisait rare, il réussit à faire démarrer une voiture électrique. Même si elle venait de courir 200 mètres, il était satisfait. Il n’a pas vu cela comme un échec, mais plutôt comme la preuve qu’il pouvait atteindre ses objectifs.
C’était clairement une personne vivante et qui profitait de la vie. C’était le fondement du pouvoir qu’il utilisait pour rallier le peuple. Beaucoup de gens ont affirmé qu’il faisait autorité (le shérif, l’opérateur de la machine, etc.), mais il est en fait apparu comme plus confiant à l’aise qu’autoritaire.
Avant, j’avais peur de l’eau. Pendant deux ans, je suis allé au bord de l’océan et j’ai pris des cours de natation ; J’ai appris tous les coups, mais j’ai résisté quand l’instructeur a essayé d’enlever mes flotteurs. Mes grands-parents âgés ont appelé quand ils n’en pouvaient plus. Une heure après avoir embarqué dans un avion à Loudun, il prenait le soleil sur la plage de la piscine à Saint-Jean-de-Monts.
Et après que je sois sorti de l’eau, il a dit : “Tu vas être le champion de natation.” Mon premier été, ma mère m’emmenait à Thouars tous les soirs dès l’ouverture de la piscine en mai. Par la suite, Loudun a acquis une piscine, mais sans toit au-dessus. Par conséquent, ma mère m’a emmené à Poitiers tous les soirs après l’école pendant tout l’hiver pour que je puisse m’y entraîner.