Olivier Vedrine Et Hubert Vedrine – Hubert Védrine aperçoit la Tour Eiffel, le Grand Palais en enfilade, l’Elysée que l’on devine à l’arrière-plan, et les bribes de jargon politique parisien, français et européen depuis son bureau au-dessus du cours Albert Ier. Observateur avisé, au vocabulaire prodigieux et à la langue perçante, il surveille de près la politique étrangère de Nicolas Sarkozy. Une place particulière dans son cœur est réservée à la politique étrangère française en Afrique du Nord, région avec laquelle il entretient une longue et étroite relation.
Hubert Védrine a passé ses premières années au Maroc, et il se souvient encore de la “baignoire du choc culturel” qu’il a eue à l’âge de neuf ans. Son père a joué un rôle déterminant dans la mise en scène des négociations d’indépendance du Maroc en 1948 et 1949 en raison de sa proximité avec l’élite dirigeante et le roi Mohammed V.
Pendant ses études à Sciences-Po, l’ex-ministre a suivi l’actualité. du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie sur l’avenue Saint-Guillaume pour le magazine Maghreb-Machrek. Puis, à trente-quatre ans, il devient le conseiller de François Mitterrand pour les affaires étrangères [1]. La politique étrangère de Nicolas Sarkozy nous est expliquée par Hubert Védrine à travers le prisme de ses années passées au contact du monde arabe.
La doctrine Reagan-Mitterrand
Son arrivée au pouvoir a été une rupture nette avec la tradition gaulo-mitterrandiste, ou la “synthèse gaullienne” que “la gauche avait endossée en transformant et en continuant et qui, sous sa forme modernisée, m’inspirait lorsque j’étais ministre”. Le premier mandat présidentiel de Sarkozy, de 2007 à 2010. C’est “assez compliqué”, “assez chaotique”, etc. la protection des intérêts français dans la région » et le « quasi-alignement sur la politique de Bush » les rend difficiles à décrypter et rendent plus difficile de tracer une ligne claire lorsque le printemps arabe arrivera enfin.
Printemps arabe
La diplomatie française est prise au dépourvu. S’ensuit une période d’observation, pendant laquelle on peut ressentir « plus ou moins » de sympathie et « d’inquiétude », parfois les deux à la fois. Il lui est difficile d’articuler un plan d’action cohérent. Mais, comme le dit sournoisement H. Védrine, “tout le monde est dans le même bateau” (y compris les voisins arabes, les islamistes tunisiens, les Turcs, les Israéliens et les Américains).
Les choses sont sur le point de chauffer avec le départ de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie [4] et l’arrivée d’Alain Juppé au gouvernement, « qui est une classe très au-dessus des autres ministres ». La rénovation restaure le prestige de la diplomatie française, qui “marchait un peu sur la tête”, et rajeunit le Quai d’Orsay. Il permet notamment de formuler rapidement quelques principes fondamentaux, que Védrine annonce avec la lucidité qui lui est propre : « le printemps arabe est un mouvement courageux ; nous approuvons son orientation ; nous espérons que tout se passera bien ; et nous aimerions pour pouvoir en être témoin de première main.”
Il a poursuivi en disant que le reste de l’analyse devrait être spécifique à chaque pays, en tenant compte de facteurs tels que la force des forces armées en Tunisie, le fait qu’un État légitime ait été établi ou non en Libye et l’ordre dans lequel les événements se sont déroulés. en Algérie. Beaucoup dépendra des spécificités de ce processus de réhabilitation et de la mesure dans laquelle l’Union européenne et la France auront leur mot à dire dans cette section.
La France et l’Union européenne.
Selon Védrine, les États membres de l’Union européenne doivent d’abord convenir que le soutien au printemps arabe est nécessaire pour mettre fin au chaos à court terme qui s’est emparé de la région avant de pouvoir s’entendre sur le principe d’une assistance soutenue. Cette vision doit céder la place à une définition politique qui peut être proposée aux 27 et, espérons-le, déboucher sur l’émergence d’une ligne directionnelle claire.
L’UE devrait faire des propositions réalistes en réponse aux demandes et aux besoins pressants des pays touchés d’Afrique du Nord.Avez-vous des connaissances ? Il est important d’avoir une feuille de route et de répartir clairement les rôles et les responsabilités : « ce qui relève de la compétence de la Commission, de la Banque européenne d’investissement et de tel ou tel État membre en fonction de ses capacités, de ses spécialisations, de son expertise, etc. “
Il se passe des choses, mon garçon.
Le monde réel risque d’être plus compliqué. La course pour s’assurer une position dans la Libye de demain n’attendra pas. Cependant, la France n’est pas la plus mal placée dans l’échiquier régional. Elle a le potentiel pour jouer un rôle significatif” en définissant une politique pour l’Algérie et en trouvant un consensus avec ses partenaires pour accompagner les transformations en Afrique du Nord.
Il s’arrête pour un effet dramatique avant de citer la célèbre formulation laconique de feu le Premier ministre britannique Harold MacMillan, “Événements, cher garçon, événements” lorsqu’on lui a demandé ce qui déterminera finalement la politique de la France en Afrique du Nord dans les années à venir.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine était l’invité de Jérôme Piperaud sur France 3 Limousin pour évoquer son grand-père, le maître vigneron Francis Chigot, et le livre qu’il a écrit en son honneur. le quatrième président de la Ve République a vécu et traversé les formidables événements de ses deux mandats, de 1981 à 1995. et la tragédie yougoslave, pour ne citer que quelques chapitres de cette épopée. , le passage d’un monde à l’autre, de la rivalité Est-Ouest à l’effondrement de l’Union soviétique et au triomphe du capitalisme libéral dans le monde.
Suivre les traces d’Hubert Védrine nous permet de comprendre les processus de pensée de certaines des personnes les plus influentes de notre époque en découvrant les choix qu’elles ont faits, les défis auxquels elles ont été confrontées, les chemins qu’elles ont empruntés et les moments où elles se sont réunies. Les lieux et les modes de pouvoir sont exposés : les sommets des Sept, les conseils de l’Europe, les voyages présidentiels, les conseils de cabinet, les conseils de défense, les tête-à-tête, etc.
L’influence des médias et la dépendance croissante des États vis-à-vis de leurs économies respectives sont des tendances claires. Dans le contexte de la longue histoire de notre pays et de ses relations avec le reste du monde, les grandes décisions côtoient les anecdotes, les polémiques resurgissent, les grands hommes et les grandes puissances s’affrontent.
En l’honneur du vingt-septième anniversaire de la fin du génocide au cours duquel un million de Tutsis ont été tués en cent jours, entre avril et juillet 1994, les Rencontres internationales de la photographie d’Arles s’ouvriront le 4 juillet. journalistes et historiens ont trouvé leur travail sur cette tragédie validé par le rapport Duclert. Le président français Emmanuel Macron l’a admis lors d’une récente visite à Kigali, déclarant que “la France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda”,
M. Hubert Védrine, actuel président des Rencontres internationales de la photographie d’Arles et ancien secrétaire général de l’Élysée, a récemment dénoncé les intellectuels et les médias qui ont couvert le génocide rwandais dans la presse d’extrême droite (1), affirmant , “Ah si les journaux se tenaient comme les autres fois, ça ne durerait pas une minute.” Ses opinions, comme celles d’autres personnes qui ont pris la parole avant lui, sont inacceptables.
Après une absence remarquée lors de leur anniversaire d’argent (2), les Rencontres internationales de la photographie d’Arles ont adressé cet été des invitations à plusieurs photographes africains. Nous demandons à M. Hubert Védrine de quitter ses fonctions de président des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles par respect pour les victimes du génocide des Tutsi au Rwanda et pour éviter que la réputation de l’événement ne soit entachée par la présence d’un président qui est maintenant disqualifié. Cela permettra également aux Rencontres de poursuivre un dialogue honnête avec le continent africain.
Benjamin Abtan (fondateur du mouvement antiraciste européen) est l’un des signataires. Ancien lieutenant-colonel et vétéran de l’opération Turquoise, Guillaume Ancel Journaliste de Mediapart Fabrice Arfi Professeur d’histoire et directeur d’études à l’EHESS Stéphane Audoin-Rouzeau Par Laurent Beccaria, publié aux Editions Les Arènes Ancien rédacteur de discours présidentiel et mémorandum Pierre-Yves Bocquet Avocat et association sherpa fondateur William Bourdon – Damien Carême, Député européen (Editions de la Découverte) Stéphanie Chevrier Bruce Clarke, Artiste plasticien Photographe Alexis Cordesse Journaliste/auteur/lauréat du Prix d’essai Médicis :
Marie Desplechin Professeur d’histoire au CNRS/EHESS Hélène Dumas Journaliste et auteur Jean-François Dupaquier Auteur/compositeur/interprète/lauréat du prix Goncourt de littérature jeunesse Gal Faye Auteur, illustrateur et photographe Hippolyte Photographe et lauréat du Prix Eugène Smith Alain Keler Initiateur du projet Free Media House : Olivier Legrain Journaliste Pierre Lepidi , l’écrivain Frédéric Martel, l’avocat Jean-Pierre Mignard et l’ancien président du CNL Vincent Monadé étaient également présents.
Jessica Mwiza, vice-présidente de l’association Ibuka France pour les enfants en fuite, et Scholastique Mukasonga, lauréate du prix Scrivaine et Renaudot. – Atiq Rahimi (Auteur français, cinéaste nominé aux Oscars) Agent de Littérature Olivier Rubinstein Journaliste, auteur, et lauréat du Prix Littéraire Albert Londres : Patrick de Saint-Exupéry Louis-Georges Tin, président d’honneur du Cran, et le galeriste Olivier Sultan. Réalisatrice Ruth Zylberman.
L’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a occupé ce poste de 1997 à 2002. Il a récemment co-écrit l’Atlas de la France avec Pascal Boniface, publié par A. Colin. Idées compilées par l’universitaire et chercheur français en politique étrangère, de sécurité et de défense de l’Union européenne, Olivier Pádraig. Le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) est son lieu de travail actuel.