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Paul Henry Nargelet
Paul Henry Nargelet

Paul Henry Nargelet – Il connaissait très bien le Titanic et était un vrai passionné. Le Français Paul-Henri Nargeolet était l’une des cinq personnes de l’expédition du submersible Titan, qui a disparu le 18 juin au large des côtes de l’Amérique du Nord et dont des débris ont été retrouvés près de la poupe du Titanic. Il s’agissait de leur 38ème mission essayant de se rapprocher du célèbre paquebot.

Paul-Henri Nargeolet est né le 2 mars 1946 à Chamonix (Haute-Savoie), mais il revient rapidement à Cherbourg, où il travaille comme commandant d’un groupe de plongeurs démineurs pour la marine française. Après avoir servi dans l’armée française pendant vingt-deux ans (1964-1986), il envisage de rejoindre l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Alors qu’il était responsable des sous-marins de plongée profonde, il a fait son premier plongeon au fond de l’océan en 1987 sur le Nautilus, qui avait été découvert l’année précédente.

La sensation était palpable… »

Jusque-là, l’ex-militaire était en charge des opérations sous-marines pour RMS Titanic Inc., la société qui détenait les droits sur la coque du Titanic après son naufrage dans l’Atlantique Nord en 1912. Dans son livre de 2022, « Dans les profondeurs du Titanic” (Harper Collins), il raconte avoir été le premier à remonter des artefacts du navire en 1993.

En février de cette année, il rappelait sa première rencontre avec le Titanic dans les colonnes du Point, écrivant : « Nous sommes arrivés par le front, le mieux conservé et le plus symbolique ». Pendant dix minutes, nous étions trop émus pour nous parler. Son enthousiasme la portera jusqu’au bout du voyage. Quand allons-nous arrêter de traiter la Titanicologie comme une science ?

Il n’y a pas de nouvelles informations à tirer d’une visite guidée du Titanic, car les plans du navire sont connus du public et des centaines de témoignages oculaires du naufrage ont déjà été recueillis. Le guide de cette visite était un ingénieur et un expert du Titanic.

Alors qu’il servait dans les Marines françaises, Paul-Henri Nargeolet a commandé le premier groupe d’élite de plongeurs POW/MIA à Cherbourg de 1976 à 1978. Il a ensuite été transféré au Groupe de sauvetage et d’intervention sous-marins (GISMER) basé à Toulon. En 1986, l’Ifremer lui propose de diriger les plongées du Nautilus sur le pont du Titanic. Plus tard, après avoir dirigé Aqua +, il est retourné chez RMS Titanic Inc. aux États-Unis et a assumé le rôle de directeur du programme de recherche sous-marine de l’entreprise.

Il a plongé trente fois sur le pont du Titanic et supervisé la récupération de près de cinq mille objets, dont un morceau de coque de 20 tonnes connu sous le nom de “la grande paix” qui a été exposé à Las Vegas.Paul Henri-Nargeolet a participé à un total de huit expéditions, dont trois pour l’Ifremer, trois pour RMS Titanic Inc., une avec Caladan Oceanic en 2019, et cinq plongées avec la société Oceangate à l’été 2022.1.

Je suis en charge des opérations de plongée de l’équipe de déminage à Cherbourg. De plus, je me souviens d’une fois où je faisais de la plongée sous-marine le long des quais de la Gare Maritime de Cherbourg avant l’escale du paquebot Reine Elisabeth et que je suis tombé sur un engin suspect. L’intérieur de la Gare Maritime, qui à l’époque était en grande partie abandonné, était une nouvelle découverte pour moi à cette époque. Je suis fasciné par les navires en général, mais l’épave du navire de la marine des États confédérés CSS Alabama au large de Cherbourg en 1864 pendant la guerre civile américaine pique vraiment mon intérêt.e.

Avec l’aide de Cherbourgeois, j’essaie de reconstituer ce qui s’est passé lors de cette bataille navale et d’en cerner le tournant, mais en vain. Transféré plus tard au Groupement d’Intervention Sous-Marin (GISMER) de Toulon, j’ai gardé quelques papiers à Cherbourg, ce qui m’a aidé à y retourner pour faire des choses comme plonger sur l’épave de l’Alabama peu après sa découverte. Après plus de trois décennies d’absence, je suis revenu dans le Cotentin et j’ai retrouvé la Gare Maritime préservée. Elle détient une version distillée de mes intérêts : un héritage remarquable, le canon de l’Alabama, des moteurs d’exploration sur lesquels j’ai travaillé et dirigé, un aquarium exceptionnel, une exposition sur le Titanic, et plus encore.

Cette idée d’utiliser la Gare Maritime Transatlantique entourée d’eau pour La Cité de la Mer est une perle brillante pour la mer. Tout ce que j’aime se trouve ici à La Cité de la Mer. Il y a une qualité touchante à cela. Je me souviens de plusieurs des requins avec lesquels j’ai nagé là-bas. J’ai renoué avec des gens que je connaissais de longue date, dont l’explorateur russe Anatoly Sagalevitch, l’océanographe américain David Gallo, les biologistes Daniel Reyss et Françoise Gaill, avec qui

C’est le lieu de rencontre des explorateurs de l’océan et de leurs familles. Seuls les souvenirs agréables restent dans ma mémoire. La Cité de la Mer connaît un succès phénoménal et une énergie phénoménale, grâce aux efforts inlassables d’un seul homme : Bernard Cauvin, qui s’est battu et continue de se battre pour préserver et promouvoir le patrimoine technologique marin français.

L’aquarium sous-marin est toujours l’un de mes endroits préférés. Je suis un plongeur professionnel qui est également un passionné de science et de technologie et un passionné d’aquatique. En poste à Cherbourg dans les Marines, j’ai construit un aquarium qui, je crois, est toujours utilisé par le Groupe des Plongeurs Démineurs dans leur salle d’alerte. J’ai également construit plusieurs aquariums, dont deux à bord de navires, pour abriter la vie marine tropicale et indigène.

Paul Henry Nargelet

Les poissons empereurs, également appelés rascals, rassles, et les Pygoplites diacanthus, parfois appelés poissons anges royaux, me fascinent particulièrement en raison de leur capacité à se transformer d’une couleur à l’autre au fur et à mesure qu’ils grandissent. Comme je passais beaucoup de temps en mer, j’ai équipé mes réservoirs de systèmes d’éclairage, de nettoyage et de distribution de nourriture entièrement automatiques qui fonctionnaient sur batteries, avec, je dois l’avouer, des résultats mitigés pendant mon absence.

C’est autant que je me soucie d’en savoir plus sur le Titanic avant de passer à d’autres navires mythiques. J’avais vu et lu des rapports sur le sujet auparavant, mais je n’avais aucune idée que cela aurait un impact aussi profond sur ma vie. À la demande du multimillionnaire texan Jack Grimm, de sérieux efforts pour détecter l’épave commencent à la fin de la décennie.

Plus tard, alors que j’étais pilote de sous-marin pour le Groupe d’Intervention sous les flots (Griffon), la communication a été renouée avec l’équipe américaine désireuse de mettre à profit l’Archimède. Mais le célèbre bathyscaphe français les attendait. Malgré le fait que l’équipe américaine était prête à payer les frais de restauration de l’Archimède, les Marines ont finalement renoncé à le faire après avoir mené leur propre étude. La raison en était que l’Archimède avait rempli une double fonction pendant que le Nautile était en développement.

Il faudra attendre 1985 pour qu’une équipe franco-américaine parte en expédition avec l’Ifremer et l’Institut océanographique de Woods Hole, WHOI, pour l’opération baptisée “Etoile Blanche”. D’une part, Robert Ballard disposait de deux nouveaux moteurs à câble, l’Argo et le Jason, capables de filmer et d’imager le fond de l’océan à de grandes profondeurs. De l’autre, l’Ifremer, dirigé par le chef de mission Jean-Louis Michel et le chef de projet Jean Jarry, qui a déployé un nouveau sonar appelé SAR, Système Acoustique Remorqué, pour écumer la zone de recherche des signes de l’épave.

Cette zone de 400 km2 devait être parcourue en faisant beaucoup de retours en arrière, ou “tondre le gazon” dans le jargon des missions. Une grande partie de la zone a été cartographiée au sonar en juillet 1985 par le navire océanographique français Le Suroît. Un lieutenant à bord du Suroît, navire scientifique de l’Ifremer, nommé Joseph Coc avait détecté, à deux reprises à l’aide de l’échosondeur hauturier du navire, et signalé comme possible, une épave ; cependant, l’équipe en charge de l’opération n’a donné aucun crédit à cette découverte jusqu’à ce qu’elle soit corroborée par la détection d’une anomalie magnétique au tout début des recherches.

Il semble impossible de localiser l’épave aussi rapidement, mais Jean-Louis Michel persiste à valider les efforts du SAR en explorant au moins 70 % du territoire alors que le Suroît est présent. Le navire de recherche WHOI Knorr a déplacé son attention vers le sud-est, là où les échos et l’anomalie magnétique avaient été détectés, après que Le Suroît ait quitté la région en août sans avoir localisé l’épave. Tout le mois d’août se passe sans percée.

Alors que l’enquête se poursuit, dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1985, à 1 h 05, des débris puis l’image d’une chaudière apparaissent sur le moniteur vidéo Knorr, au grand désarroi de Jean-Louis Michel et de son équipe de recherche. Une heure et quart après sa découverte dans le hub des opérations du navire, Bob Ballard est arrivé, réveillé par le cuisinier.

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