Mylène Farmer Enceinte Photo – Mylène Farmer fait partie de ces personnes qui n’ont pas de profil sur les réseaux sociaux. Au moins, ce n’est pas elle qui s’en occupe, et seuls les détails liés au travail y sont partagés. La chanteuse de 60 ans est peut-être l’une des plus grandes stars françaises, mais elle ne croit pas aux stars.L’approbation du public pour son travail ou son acte devrait se refléter dans son niveau de renommée, me semble-t-il. Aucun culte de la personnalité n’est autorisé.
“Elle est si belle”, “Elle est magnifique”, “Elle est magnifique!”
Les journalistes du magazine Gala ont interviewé l’actrice et ont déclaré : “Après notre tournage, nous avons reçu votre sélection d’images. Nous pensions qu’elles avaient été retouchées, mais elles ne l’ont pas été. Bluffant”. On ne peut qu’être impressionné par la jeunesse d’aujourd’hui. À 61 ans, il a programmé quinze spectacles pour ce qui pourrait être sa dernière tournée.
Ce n’est que la sixième fois dans sa carrière de près d’un demi-siècle qu’elle visite la France, la Belgique et la Suisse ; ses trois détours vers la Russie, où elle est une immense star, lui ont totalisé six tournées en français et deux à domicile parisiens.
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Quatorze ans après sa première représentation au Stade de Genève et dix ans après deux spectacles à Palexpo, la chanteuse française née au Québec a peut-être fait ses adieux au public suisse samedi soir. Qui aurait reconnu les fameuses epouvantails à têtes d’oiseaux qu’elle emprunte en 2005 à l’illustrateur neuchâtelois Martial Leiter pour le clip Fuck Them All lorsqu’elles sont dressées en début de concert le long de la croix prolongeant la scène jusqu’au milieu du public ?
Fidèle au thème de l’encorbellement, la soirée a débuté par un hommage au regretté Jean-Louis Murat (décédé le 25 mai). En effet, Mylène Farmer a décidé d’ajouter la sortie des images de Regrets, le beau duo qu’elle chantait en 1991 avec le poète ténébreux auvergnat, au début de l’émission. Élégant.
Quatre-vingt-neuf remorques
La scène de 24 mètres de haut avec sa plate-forme massive de 130 mètres carrés la fait paraître minuscule lorsqu’elle apparaît enfin. Elle aime les performances impromptues, et son équipe de direction souligne fièrement que la caravane de la tournée comprend 90 semi-remorques, soit plus que la majorité des grands concerts américains ! Pour se connecter immédiatement avec un public qui lui est souvent dévoué (peut-être en raison de l’aura de mystère qu’elle a toujours entretenue autour d’elle), la chanteuse se produit souvent seule en début de concert tandis que les membres de son groupe se cachent derrière des écrans géants.
Au bout d’un certain temps, la voilà, portant le peuple à dos de grues qui tournent sur Peut-être toi et Libertine. Le son est incroyablement robuste par rapport à la voix douce et vulnérable du chanteur. Ensuite, les portes s’ouvrent pour révéler une conception massive de ruines de cathédrale.
Mylène Farmer s’immerge dans un groupe de danse et enchaîne quatre chansons, dont le premier extrait « A tout jamais » de son plus récent album « L’Emprise », sorti en novembre. Comme les musiciens du tam-tam-tapping du medley, le temps passe trop vite. Il y a de l’action, mais pas beaucoup de sensations… A ce moment, le concert s’arrête brusquement.
Hypothèse acoustique
Mylène Farmer interprète la bouleversante ballade « Rayon vert », écrite par ses compatriotes et interprétée par Simon Buret et Olivier Coursier du duo AaRON, formé au milieu des années 2000. Simon Buret, un comédien qui ne s’est jamais vu comme un chanteur, a un ton sombre et dramatique qui se marie à merveille avec la voix éthérée du chanteur.
Plus tard, pour une interprétation dépouillée de “Rêver”, le pianiste Yvan Cassar se place au centre de la crosse qui s’étend sur le plateau, et plus tard, pour “L’Autre”, quelques musiciens supplémentaires se joignent à eux. Il y a de la beauté à entendre le la voix de l’artiste joue à part égale avec les instruments, libérée de l’égoïsme qui pourrait l’envahir.
